À Aix, tensions autour de l’encadrement des bureaux de vote

La mairie d'Aix-en-Provence (Photo : Emilio Guzman)

À Aix, où Maryse Joissains (LR) se lance à fond dans la campagne depuis la suspension de sa peine d’inéligibilité, son adversaire LREM, Anne-Laurence Petel dénonçait lundi par voie de communiqué “un bel exemple de gouvernance clanique” dans l’organisation de l’élection municipale. La députée et candidate pointe précisément la désignation des présidents de bureaux de vote par la maire sortante, une fonction attribuée en priorité aux adjoints et conseillers municipaux.

Selon ses comptes, sur 97 bureaux, “près de 35 colistiers” mais aussi des proches et des soutiens de Maryse Joissains seront placés à ce poste les 15 et 22 mars prochains, certains parce qu’ils sont élus de sa majorité, d’autres en tant que simple électeurs. “Cette exclusivité des présidences de bureaux de vote confirme de la part de Maryse Joissains une conception très particulière de la démocratie et du rapport à ses concurrents”, dénonce Anne-Laurence Petel, qui explique avoir proposé des noms à la mairie et qu’aucun n’a été retenu.

Toujours dans La Provence, Maryse Joissains a réagi ce mercredi à ces accusations expliquant qu’en vertu du code électoral elle a “le droit de choisir librement les présidents des bureaux de vote”. La maire d’Aix explique les avoir choisis “non pas dans un esprit clanique mais parce que je souhaite que le scrutin soit encadré par des personnes de sérieux”. Et d’ajouter qu’elle a reçu des propositions de noms venant “d’autres candidats”, mais réfute en avoir reçu de la part de l’équipe d’Anne-Laurence Petel. Ambiance crispée à prévoir autour des isoloirs.