Observations d’une citoyenne 2

Une campagne pour les municipales

Comprendre ce que signifie « faire campagne », dans l’élection municipale qui vient, me semble intéressant mais ardu. C’est pourquoi, je m’y attache avec enthousiasme.
Pour prendre la mesure de chaque candidat, tête de liste, Marsactu m’a donné la possibilité d’assister aux entretiens filmés qui sont en direct sur les réseaux.
Cela m’a donné envie de partager mon ressenti.

Sébastien Barles était le 3 février 2020, le deuxième candidat à la mairie de Marseille à être interviewé et filmé par Marsactu.
Un quinqua raide et sérieux a répondu aux interrogations sur son programme et sa place dans le contexte local. On a le sentiment qu’il connaît bien la fabrication des dossiers. Son parcours antérieur lui a donné les outils techniques de la gestion et une connaissance d’une bonne partie du champ politicien local.

• C’est d’emblée sa candidature qui divise la gauche locale qui est au centre des propos.
Son passé politique l’inscrit dans la gauche de l’échiquier (pour autant que l’on sache encore ce que cela signifie) et il refuse l’alliance avec le Printemps Marseillais qui proclame son objectif d’une union pour la victoire à gauche. Les raisons qu’il en donne me renvoie aux mic-macs interpersonnels des pratiques marseillaises qui me donnent le tournis. Tout le monde se chicane et on se demande bien qui pense aux électeurs. Bref, ses analyses et son expérience le conduisent à estimer qu’il est le candidat le meilleur et le plus vert.

• Son programme est pragmatique et relativement élaboré.
Il connaît bien les dossiers, sait en fabriquer et remettra à ceux que cela concerne les dossiers à voir. Son point de vue sur la métropole est clairement favorable à cette institution. Sa vision politique pour la ville est beaucoup moins évidente. Le vert (mais quelle politique précisément ?) génère des choix un peu trop sectoriels et lorsque S.Barles évoque la politique sociale nécessaire à venir, on peut s’inquiéter de son pragmatisme qui apporte sa confiance à tous les partenaires qui le veulent bien.

• Ses qualités et ses défauts pour assurer le mandat qu’il brigue, tels qu’ils m’apparaissent ce soir là
Son expérience des dossiers et son pragmatisme pourraient être des qualités pour autant qu’ils s’appuient sur un projet politique qui concerne spécifiquement Marseille. Il connaît le microcosme local, probablement mieux à gauche qu’à droite et revendique le rejet sans faille de toute la politique marseillaise antérieure. Les « héritiers » semblent définitivement persona non grata. Mais quelque part, son souci reste le Printemps Marseillais, lourde pierre dans sa chaussure vers le changement.

La question des alliances reste importante pour constituer les listes et là encore pour envisager le second tour des élections.