L'alternative, "un manifeste urbain et architectural"

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le 26 Mar 2014
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L'alternative, "un manifeste urbain et architectural"
L'alternative, "un manifeste urbain et architectural"

L'alternative, "un manifeste urbain et architectural"

L'idée est née de l'appel à projet de la Ville pour la capitale européenne de la culture en 2013. We are not from kalamazoo et trois autres groupes d'architectes se sont réunis pour proposer plusieurs projets architecturaux disséminés sur l'ensemble de la ville. Des projets plus ou moins farfelus mais qui ont tous pour vocation d'attirer les Marseillais vers une culture populaire et urbaine. En s'armant de leurs expériences à l'étranger, ces professionnels ont travaillé bénévolement pour dessiner 17 projets implantés dans des lieux en friche ou mal exploités dans la ville. Ils les ont exposés lors de la soirée organisée l'année dernière par le OFF au J1. Delphine Borg, architecte et enseignante à l'école d'art de Marseille nous détaille le projet.

Marsactu : L'alternative, qu'est ce que c'est ?

Delphine Borg : C'est de faire vivre les espaces inoccupés, les espaces en jachère et amener, par l'usage, de la qualité urbaine dans la ville de Marseille.

Et ça passe par quoi ?

Ca passe par vivre 24 heures sur 24 sur un site, par amener des pratiques dynamiques, faire se rencontrer des gens et stimuler la culture. Parce que Marseille a vraiment mis le doigt sur la culture pour Marseille Provence 2013 avec de très gros équipements qui attirent des foules de personnes. Mais il y a aussi des Marseillais qui vivent dans leur quartier, qui ont des initiatives et qui, avec certaines structures, pourraient se regrouper et même se développer un peu mieux pour inviter des artistes et créer une dynamique internationale ou entre différentes villes. Sans que ce soit la culture mainstream qu'on peut voir autour du J4, mais quelque chose de plus confidentiel, et qui pourrait partir d'une initiative plus personnelle. Et maintenant qu'il y a des mastodontes culturels, ce n'est pas pour autant qu'il y a plus de possibilité,à l'échelle des petites galeries, ça n'a pas vraiment créé ce genre de dynamique.

On a vécu très longtemps a Rotterdam, c'est une ville très similaire par le nombre d'habitants, son type de population assez populaire. C'est une ville qui fonctionne autour de son port de commerce. Et c'est une ville qui a été pauvre pendant très longtemps et qui remonte la pente grâce à des politiques de culture par intraveineuse. Et on parle de la culture, l'art, la musique, au sens noble du terme mais c'est aussi la culture populaire qui fait que, à force de vivre ensemble, tout le monde va s'intéresser à la culture dite officielle.

Ce projet est né en vue des élections municipales ?

A la base, Billy et moi, We are not from Kalamazoo, on a proposé un projet architectural pour Marseille Provence 2013 qui s'est enrichi au fil des années. On n'était pas vraiment sur les calendriers électoraux, peut-être parce que on est un peu loin géographiquement. On a rencontré la Ville pour le projet n°1, le Goliath sur les plages du Prado. Elle nous a dit qu'elle n'avait pas vocation à construire, qu'elle avait déjà mis de l'argent dans la construction et que l'argent qui était attribué par l'Europe était destiné à de l'événementiel.

Ensuite on a rencontré le OFF, qui était intéressé par l'idée de dire : "C'est quoi ce truc qui met les pieds dans le plat et propose des programmes bizarres dans un endroit où les gens vont juste à la plage et où il n'y a pas de culture". Ils nous ont proposé de faire une exposition et on a pensé qu'un seul projet n'était pas suffisant, qu'il n'y avait pas de quoi fouetter un chat. Alors on a donc repris à zéro notre étude, comme ce qu'on avait fait pour choisir le site : on a répertorié dans Marseille des lieux abandonnés ou avec un fort potentiel mal exploité. On a fait appel à des équipes d'architectes qui avaient une certaine fantaisie et une certaine dynamique pour répondre de manière spontanée et c'est comme ça qu'est née l'Alternative.

 

 

Pour plus grand confort de lecture, nous vous conseillons de mettre la carte en plein écran en cliquant sur le carré en haut à droite de la carte ou sur ce lien.

Le projet s'est construit avec quatre équipes. Comment avez-vous travaillé ?

On avait tous des idées un peu différentes. Nous, We are not from kalamazoo, avons fait le premier projet et d'autres ont suivi. On était plutôt sur l'idée de travailler sur le centre-ville, les espaces pratiqués et les lacunes qui existent à Marseille depuis des années. Ce genre de site où on passe tous les jours et où on se dit : "Si on était dans une autre ville ça ne se passerait pas comme ça et il y aurait quelque chose d'incroyable". Par exemple la place de la Plaine : pourquoi il n'y a pas un parc, pourquoi il n'y a pas des terrasses, des guinguettes, quelque chose de sympathique ?

Aïe Architectes s'est plutôt positionné sur les points clés de la L2. Ils se sont plus installés sur des parkings, sur des échangeurs, dans des zones presque péri-urbaines. Il y a aussi Bruno et Ida, un couple portugais et norvégien, localisé en Norvège qui a travaillé sur deux projets. Et enfin Make it happen, un jeune architecte du sud de la France qui s'appelle Hugues Rebay et qui a souvent travaillé à Marseille.

Vous avez tous une expérience étrangère de la ville ?

Oui et d'une manière générale quand on a débuté cette aventure à plusieurs on n'est pas allé chercher des relations intimes mais plutôt des personnes qui avaient potentiellement envie de s'investir ou qui avaient des idées différentes. On a évité les équipes trop marseillo-marseillaises et on a fait un choix délibéré de travailler avec des gens qui connaissaient bien la ville mais qui avaient un regard critique et la culture de quelque chose d'autre.

Dans Aïe Architectes, la personne qui s'est le plus investie dans le projet est Dan Bernos, qui est à Berlin. Dans le même style que Marseille c'est une ville qui est très pauvre et qui a aussi beaucoup d'espaces à investir. C'est une ville où il y a beaucoup de place pour les artistes ou les gens qui veulent entreprendre une dynamique particulière quel que soit le champ d'application. Il a eu un vrai impact sur ce qu'on peut faire d'une ville, plein d'idées assez farfelues. Parce que leurs projets ne sont pas totalement architecturaux. C'est aussi des installations, des symboles et je pense que c'est cette expérience étrangère qui lui a amené tout ça.

En ayant vécu à Rotterdam on a vu que tout était possible puisque le moindre petit événement, s'il est bien organisé, bien mis en valeur avec des initiatives positives, attire du monde. Et ça fait boule de neige. Ainsi, une ville qui n'avait pas du tout de classe intellectuelle est devenue, tout en restant assez populaire et sans fonctionner vraiment avec l'argent, une ville hyper dynamique où on peut sortir tout le temps, découvrir des choses intéressantes, nouvelles ou des artistes qui ne sont pas forcément connus. Je pense que c'est ça qui nous a "drivé" pour dire que Marseille n'était pas une espèce d'île et qu'on pouvait s'appuyer sur des expériences étrangères.

C'est ce constat qui constitue le point de départ de votre projet ?

On dit toujours que Marseille est composée d'une centaine de villages alors que dans les villages on laisse les gens vivre très tranquillement sans proposer d'attrait. Beaucoup de ces noyaux villageois sont assez isolés avec pas mal de frontières physiques. Il y a des villages qui pourraient être beaucoup plus sympathiques en développant quelque chose de plus que la vie quotidienne qui pourrait amener du monde.

La manière dont sont disposés les quartiers commerciaux est très particulière à Marseille. Il y a le quartier de la Plaine qui est assez dynamique. Après on a le centre-ville. Et si on prend par exemple les quartiers Sud, il y a énormément de monde qui y vit mais il y a très peu d'activités. Pareil pour les quartiers périphériques, les quartiers nord ou Saint-Barnabé. On a des populations qui y vivent depuis des générations. Tout est installé très tranquillement, ça fonctionne bien. Mais il n'y a aucune particularité qui va faire venir une personne d'un autre quartier. On a juste le stricte minimum, une boulangerie, une presse, quelques fois un théâtre.

Donc l'idée c'est à la fois de faire sortir les Marseillais de leur quartier et d'amener chez eux un projet culturel ?

Tout à fait. Il faut éviter de dire que tout se passe en centre-ville et puis autour on se contenterait d'aller dormir. Il y a du potentiel dans tous ces endroits et des choses à développer différemment. C'est peut être l'opportunité de développer plus petit et donc à échelle humaine.

Après bien sûr je suis consciente qu'ils se passe des tas de choses à Marseille et je ne veux pas non plus dénigrer ce que font les gens qui y sont tous les jours. c'est plus un manifeste urbain et architectural qui a forcément un rapport avec les usages et les activités, les rythmes.

Il y a un point commun entre tous vos projets, celui de placer la culture dans la vie quotidienne…

Oui, c'est la culture urbaine. On fait partie d'une génération où on n'est pas apeuré par des jeunes qui vont faire du skate ou des gens qui vont danser au milieu de la rue. On n'a plus tellement de frontière. Et c'est assez agréable de se dire qu'il y a une certaine flexibilité, qu'on ne s'adresse jamais qu'à des personnes complètement stéréotypées qui ne seraient capable de ne parler que de culture dans le sens dogmatiques du terme. C'est aussi une manière de travailler sur la mixité sociale et la mixité générationnelle.

On était assez content que toutes les équipes aient envie de parler de ce genre de chose parce qu'à la base, pour We are not from kalamazoo, c'était un des points clé du projet. Quand on en a discuté avec les autres équipes, ils ont directement embrayé là-dessus. Pour eux c'était évident.

Certains projets sont farfelus comme le circuit de Formule 1… quelle suite voyez-vous à ce projet ?

C'est vrai que certains projets ont été fait quasiment à titre humoristique. Ça partait du constat de lorsqu'on est à Notre-Dame de la garde, on a un beau panorama. Des fois on a envie d'aller voir ce panorama de nuit, on arrive là-haut et on se rend compte qu'on n'est pas forcément le bienvenu. C'est une de ces multiples petites expériences qui font que Marseille est une ville fatigante quand on y vit au quotidien et qu'on n'est pas un aventurier des espaces perdus. 

A l'inverse, le Goliath est tout à fait crédible et pourrait être réalisé. Techniquement ce n'est pas le plus logique d'avoir un grand pont comme ça mais c'est tout à fait réalisable. Mais ce n'est pas forcément des volontés existantes dans tous les quartiers. Par exemple, la mairie du 8e arrondissement n'avait pas pour volonté d'installer quoi que ce soit sur ce site, qui ramènerait du public et qui ferait du bruit. C'est un arrondissement qui n'a pas envie d'accueillir, qui se contente de ses habitants et qui au contraire voudrait bien rester entre soi.

D'autres projets pourraient être réalisables ?

Récupérer une plate-forme pétrolière c'est quelque chose qui est faisable mais c'est surtout l'idée de bouger, de s’amarrer, de faire des workshop de partir un petit peu à l'extérieur de la ville. C'est encore une dimension tellement différente. Enfin, la place de la Plaine est le projet le plus raisonnable. C'est là où il y a le consensus le plus évident sur le fait qu'il faudrait ici un espace de tranquillité où on pourrait se reposer, profiter du vent, du soleil, de la ville et de l'extérieur toute l'année. Les projets ne se correspondent pas, ils n'ont pas la même crédibilité. Il n'y a pas vraiment de relation au niveau du coût ou de la temporalité. On est juste dans des relations par rapport à l'usage, à la culture, aux pratiques urbaines…

Maintenant que ces 17 projets sont dessinés, vous ne voudriez pas qu'ils voient le jour ?

C'est vrai que c'est un projet global assez spontané et assez unilatéral qui a été fait par des architectes. Ce n'est pas anodin. Les architectes n'ont pas la même vision que les urbanistes qui n'ont pas la même vision que des gens qui vont fréquenter la ville. Donc on est un peu orientés par notre pratique professionnelle. Mais on s'est autorisé un certain degré de liberté parce qu'on n'a pas chiffré chaque projet, on n'est pas allé faire d'étude très poussée sur les besoins. Chaque projet est parti d'un sentiment, d'une espèce d'intuition qui était générale.

La prochaine étape ce serait vraiment de travailler avec certains quartiers qui pourraient être intéressés, réunir toutes les dynamiques, les communautés territoriales et voir ce dont on a vraiment besoin. Il y a toute une partie du projet qui a été un peu fantasmée. En ça, je pense qu'on arrive un peu en contraste avec des gens qui pourraient répondre à Carticipe et dire "à cet endroit là je pense qu'il y aurait besoin de tel programme parce que j'y vis tous les jours et j'ai un usage particulier". Je pense qu'il y a une rencontre à faire à ce niveau-là. Et les formes telles qu'elles ont été proposées ne sont pas forcément celles qui pourraient être développées de cette manière. C'est surtout un état d'esprit pour l'instant et puis une manière de secouer le cocotier, de parler aux gens, de leur dire : "Vous êtes Marseillais vous avez votre mot à dire".

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Commentaires

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  1. Puig Puig

    Avec le jeune maire dynamique, audacieux et plein d’audace qui sera élu dimanche, on est certain que ces propositions sauront trouver un écho favorable !

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  2. Marco13 Marco13

    @Puig : comme vous dites, l’avenir et le dynamisme sont en marche à Marseille …Enfin en marche à reculons.
    Imaginons toute la ville aussi sinistre que le 8ème arrondissement.

    Bon article qui montre qu’il y a de l’inventivité et qui rappelle que Marseille souffre surtout de son nombrilisme avec des décideurs (élus, CIQ, habitants) qui ne sont jamais sorti de la ville et qui sont fiers de ce qu’ils en ont fait.
    aussi mais le projet d’activités sportives sur l’échangeur Florian me laisse perplexe : ce sera l’un des points noirs de la ville en termes de qualité de l’air à cause du trafic motorisé (automobiles, camions, motos, scooters). Est-ce compatible avec un air sain pour faire du sport ?

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  3. Johnny Johnny

    Marsactu, vous le faites exprès de sortir des papiers comme ça au moment où l’on se prépare à effectuer un grand bond en arrière ? Allez, on comprend, c’est de bonne guerre… Il faut se donner du courage !

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  4. savon de Marseille savon de Marseille

    C’est très joli..
    Avec Gaudin : aucune chance. C’est pas son truc . Du tout !

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  5. Anonyme Anonyme

    Bon, le circuit de Formule 1 autour de N.-D. de la Garde, on va dire que c’est de l’humour noir, dans cette ville où il y a ce qu’il faut de nuisances liées à la bagnoles.

    Mais je suis sûr que si ces architectes avaient pensé à un tunnel routier sous la même colline, de préférence concédé à Vinci ou Eiffage, ils auraient suscité l’intérêt de Gaudin…

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  6. Dom Dom

    On signe où pour le projet de prairie de la Plaine ? il manque juste sur la perspective les centaines de sacs plastiques sur le sommet des arbres, mais sinon j’adore !

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  7. Tatie Danielle Tatie Danielle

    PLAGIAT!!!!!! projet Goliath déjà proposé en 1989 : livre MARSEILLE SUR MER ,éditions Jeanne Laffitte!
    Quand au jardin public de LA PLAINE,il existait déjà avec meme une carriole attelée à un petit ane!

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  8. Cri13 Cri13

    Bravo pour l’article et le dynamisme positif de ces équipes de professionnels. Ils ont donné de leur temps et mis leur compétence au profit de projets, qui ne seront sans doute pas réalisés- mais ce n’était pas leur objectif immédiat semble-t-il- seulement de dire que quelque chose de ce genre peut être possible un jour à Marseille, et ils ont raison. Des utopistes? Heureusement pour nous tous qu’il y en a eu d’autres!

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  9. usager usager

    Navrant, le retour aux années 1960 et 1970 : colline défoncée, mer bétonnée,…, cela ne ferait que confirmer les déchirements actuels de la ville, même si quelques idées méritent de ne pas être rejetées. Une ville n’est pas un jeu de graphistes seuls devant leurs ordinateurs qui demandent à être reconnus par les citoyens.

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  10. JL41 JL41

    Il y a comme ça des métiers qui attirent, pompier lorsqu’on est petit, journaliste ou architecte, deux façons de changer le monde (hum) lorsqu’on est plus grand. Les architectes ont en plus une façon particulière de se reproduire, les enfants deviennent souvent architectes eux aussi. L’aboutissement de cette vocation est souvent facilitée par les relations de papa, qui sait obtenir pour le fiston un stage qui lui mettra le pied à l’étrier. Il y a évidemment encore mieux, papa investisseur ou promoteur fera lui-même de son fils un grand architecte. Ce qu’on a remarqué avec la tour H99 de Constructa. Alors au total, si l’on ajoute les nouveaux venus sans piston, on a davantage d’architectes sans travail que de pompiers sans incendie.
    Alors la démarche commerciale (simplifions) de Delphine Borg n’est pas étonnante. Elle surprend d’autant moins que le marché local est dominé par un très petit nombre d’architectes qui travaillent à tour de rôle pour le maire de la ville.
    Alors pour renouveler un peu le décor marseillais, faut-il vraiment boucher tous les trous où l’on pourrait caser une idée de génie ? Surtout si l’on peut dépenser moins, il faut aussi accepter de laisser des opportunités au sein du tissu urbain pour des architectes géniaux à venir.
    Contrairement à ce que sous-entend Delphine Borg, la ville ouvre parfois un œil à des architectes étrangers. Je préférerais qu’on dise de talent, d’où qu’ils viennent. Je sais que le port ouvre ses appels à projets à l’international. Le privé, comme Jacques Saadé pour sa jolie tour, a fait appel à Zaha Hadid, une autre pointure que les architectes locaux.
    Mais une certaine culture gaudinienne de la ville entretient une limitation qui ne va pas dans le sens du délire. On est loin de Barcelone et de Gaudi. C’est d’un autre gaudinien ! Les marseillais eux-mêmes, lorsqu’ils s’expriment dans la Provence qui les reflète, trouvent que la tour CMA-CGM est un « gratte ciel » dont on ne veut pas à Marseille. Il y a encore du boulot pour faire évoluer les mentalités. En ce sens, les œuvres « planche à dessin » présentées ici peuvent valoir initiation. Mais je ne vous recommanderai jamais assez le site de Zaha Hadid, qui ne s’est pas contentée de sa formation d’architecte : http://www.zaha-hadid.com/

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