Peillon souhaite que la gauche fasse école à Marseille

À la une
le 16 Sep 2013
9
Peillon souhaite que la gauche fasse école à Marseille
Peillon souhaite que la gauche fasse école à Marseille

Peillon souhaite que la gauche fasse école à Marseille

Eugène Caselli et Patrick Mennucci papotent devant l'école Cadenat. Tous deux attendent le ministre de l'Éducation mais quand le gyrophare ministériel s'annonce, le député est le plus prompt. Vite apparaître auprès du ministre est un atout quand on concourt dans une primaire pour la tête de liste socialiste aux municipales. Marie-Arlette Carlotti s'est elle aussi déplacée – "il y a une Clis (Classe pour l'inclusion scolaire) dans cette école", a justifié la ministre déléguée au handicap – quand Samia Ghali et Henri Jibrayel rejoindront le cortège quelques heures plus tard au lycée Nord.

Certainement échaudée par les visites des membres du gouvernement dirigées contre le maire de Marseille, la droite est venue en force mais sans le maire. L'équipe emmenée par l'adjointe à l'Éducation Danielle Casanova aura pourtant eu droit à un sévère coup de règle donné conjointement par Peillon et quelques enseignants. Impossibilité de faire passer le B2i (brevet informatique et internet) du fait d'un matériel obsolète, écoles élémentaires surchargées (392 élèves à Cadenat tout de même !), manque de piscines, la Ville a dû apprécier les interventions des instits.

Le ministre a quant à lui fustigé à plusieurs reprises un maire "qui ne joue pas pleinement son rôle" et "doit lui aussi jouer le jeu". Forcément, Casanova a souhaité répondre, mettant en avant les efforts faits, comme sur le numérique avec une dotation supplémentaire de 800 000 euros dès octobre. Très vite, Vincent Peillon l'a coupée : "Je suis ministre de la république Je ne suis pas là pour faire la promotion de la Ville de Marseille mais pour écouter les fonctionnaires d'État". Du coup, on n'entendra même pas les réclamations sur la réforme des rythmes scolaires qui, selon les estimations municipales, devraient coûter vingt millions d'euros. De bon matin, Peillon avait balayé l'argument en en faisant qu'une question de priorité politique dans La Provence.

 

 

À part apporter son écot à la future campagne municipale comme Manuel Valls avant lui, Vincent Peillon avait tout de même une politique à défendre, notamment dans les quartiers prioritaires. Pour lui, il faut mettre les moyens "dans les quartiers qui en ont le plus besoin parce que le pays se ghettoïse, abandonne des quartiers entiers et des enfants, ce qui n'est pas acceptable".

De mesure immédiate, il n'y en aura pourtant pas eu hormis celle, précipitée par les dégradations à la voiture-bélier au lycée Diderot, d'un dispositif de protection pour "quatre ou cinq" voire "six" lycées de la ville. Sur le terrain, c'est en nombre d'enseignants que l'on compte les avancées : 282 postes supplémentaires ont été déployés dans l'académie pour cette rentrée.

Ce rééquilibrage a d'ailleurs été la priorité de l'État pour la "première rentrée dont il a l'entière responsabilité". "La priorité, c'est qu'il y ait un enseignant devant chaque élève", avait appuyé le nouveau recteur de l'académie d'Aix-Marseille, Ali Saïb, pour sa première conférence de rentrée au début du mois. Ce choix n'a pas encore permis de mettre en oeuvre les intentions du comité interministériel pour Marseille exprimées il y a un an. Si "rien n'est abandonné" comme l'assure le ministre, les actes tardent.

 

 

Le lycée international en langues anglo-saxonnes promis s'est ainsi transformé en une section au lycée Saint-Charles et la Cité de la jeunesse souhaitée au Muy, farouche volonté de l'ancien recteur et actuel conseiller éducation de Jean-Marc Ayrault Jean-Paul de Gaudemar, n'a pas avancé d'un iota. La nouvelle école de la deuxième chance tarde aussi à aboutir et il faudra attendre l'année prochaine pour les mesures concernant le développement de l'internat.

Vincent Peillon cite en exemple les efforts entrepris pour lutter contre le décrochage scolaire ou la scolarité dès deux ans dans les quartiers prioritaires. Même si, sur ce dernier point, il reconnaît lui-même que passer de 4 à 8% des enfants scolarisés dès deux ans est encore "insuffisant". Là encore, il faudra que la Ville offre des locaux supplémentaires. C'est pourquoi Peillon entend passer "un contrat" avec les collectivités locales pour accélérer le mouvement. Le ministre attendra sans doute quelques mois avant de redescendre signer le contrat avec un maire qu'il espère de sa couleur.

À voir ce mardi, dans le talk actu de Marsactu, la réaction du secrétaire académique du SNES, Laurent Tramoni.

Actualisation le mardi 17 : Le montant estimé par la Ville de la réforme des rythmes scolaires est bien de 20 millions d'euros et non d'un million d'euros comme indiqué par mégarde dans un premier temps.

Cet article vous est offert par Marsactu
Marsactu est un journal local d'investigation indépendant. Nous n'avons pas de propriétaire milliardaire, pas de publicité ni subvention des collectivités locales. Ce sont nos abonné.e.s qui nous financent.

Commentaires

L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.

  1. Anonyme Anonyme

    pitoyable ce ministre !!! Il a pas d’enfant !

    Signaler
  2. piqueboufigue piqueboufigue

    cette gauche,qui se dit de gauche et veux supprimer les quelques euros que la secu rembourse pour les lunettes ,est une gauche de spectacle,du vrai cirque,la on attends harlem desir qui viens leurs donner des lecon aux candidat es primaires,mais nous les amarseillais on s en fou de leurs MAGOUILLEs on va pas nous faire encote du tout sauf gaudin comme pour les presidentilles.dommage si mes ecrit ne paise pas a marsactu mais il faut le dire.

    Signaler
  3. CaneBière CaneBière

    Quelle sangsue ce Mennucci !
    Il n’arrête pas de coller aux basques de Peillon pour être sur la photo.
    Pitoyable

    Signaler
  4. Julijo Julijo

    Mouais, et sur l’ECOLE ????? pas super comme réactions….
    Je suis plutôt satisfaite que Peillon est signalé les manquements de la Ville de Marseille.
    L’enseignement primaire est en charge de la Mairie, et entre Lota auparavant et Casanova maintenant on peut dire avec des exemples précis que la Mairie a été particulièrement défaillante. Se contentant la plupart du temps de rénover de çi de là des écoles qui sont souvent de vieux bâtiments presque en ruine…Les parents et enseignants se battent si souvent pour que les lieux soient tout simplement “propres”….et le nombre de “tata” va au fil des années en s’amenuisant gravement mettant les écoles maternelles dans des situations très difficiles.
    Peillon, finalement il a fait hier son boulot “a minima”…pour le primaire, une maîtresse devant 30 quelquefois plus enfants, c’est quand même une hérésie….et là c’est pas la mairie….
    A suivre donc. A rapprocher aussi du fa-fumeux pacte. L’éducation étant quand même une porte de sortie de la crise grave que vivent les enfants et une solution dans les quartiers difficiles pour lutter contre la délinquance.

    Signaler
  5. guido guido

    Marseille a-t-elle besoin d’un imposteur misérabiliste et inculte, fonctionnaire de la politique tel que P Menucci qui joue si bien des coudes pour être au premier rang de la classe? Minable. Il avait fait une pareille récup pour une des visites de F Hollande en haut des escaliers de la gare! Minable.

    Signaler
  6. guido guido

    Mais bon sang, regardez un peu ce qui se fait à Marseille (en plein renouveau et expansion) avec Caselli et Gaudin. Ne cassez pas ce qui marche!

    Signaler
  7. Andpaul Andpaul

    Trop marrante cette gauche qui descend à Marseille en groupe important pour réagir sur l’insécurité régnante et surtout montrer tout ce qui est négatif dans cette ville et bien sûr cracher sur le maire ! Avant la droite il y a eut la gauche à la mairie pendant des années, la délinquance, les règlements de comptes, les trafics de drogues, les cités et le centre ville pourris existaient déjà. Que je sache, la sécurité publique dépend du gouvernement et non pas d’une mairie, quelque soit la tendance. La droite comme la gauche est responsable de cette dérive à cause de leur laxisme depuis des années. Disons que cette agitation politique autour de Marseille est faite dans un seul but, que la deuxième ville de France passe en 2014 à gauche ! Des promesses non tenues, Marseille en a l’habitude, voyez la L2, on l’attend depuis 25 à 30 ans et je pense qu’on l’attendra encore pendant longtemps il ne faut pas rêver. NB : je ne suis ni de droite ni de gauche ni des extrêmes, tout simplement je n’ai plus du tout confiance aux hommes politiques.

    Signaler
  8. César César

    Ce qui est critiquable ce n est pas que Menucci se colle contre tous les ministres ça c plutôt minable ce qu est très critiquable c que Marsactu se prête au j’eu en sélectionnant les fotos avec Menucci j

    Signaler
  9. ALAIN PERCÉ ALAIN PERCÉ

    J’y étais, vraiment Pitoyable de se coller au Ministre comme cela, mais c’est normal c’est MENNUCCI !!!

    Signaler

Vous avez un compte ?

Mot de passe oublié ?


Ajouter un compte Facebook ?


Nouveau sur Marsactu ?

S'inscrire