Paroles de Galère :"A Saint Barthélémy, les oubliés de MP2013"
Paroles de Galère :"A Saint Barthélémy, les oubliés de MP2013"
Face à la longue vie de Radio Galère, cette radio sociale née dans le mouvement des radios pirates, le festival Paroles de galère paraît bien jeune du haut de ses quatre années d'existence. Nicolas Payet, l'un des animateurs bénévoles de la structure et coordinateur du festival ne dira d'ailleurs pas le contraire.
Pour des raisons multiples, "de logique éthique notamment", l'événement est déplacé cette année au quartier du Grand Saint-Barthélémy. Jusqu'à présent, il avait lieu à la Friche de la Belle de mai. Au coeur donc du quartier le plus pauvre de la ville, ce qui, en termes d'éthique, ne paraît pas non plus illogique. Sauf que, selon Nicolas Payet, "il faut différencier la Belle de Mai de la Friche de la Belle de Mai qui est un îlot sous une bulle dans ce quartier-là. Pas forcément le lieu le plus adéquat si on veut être en connexion avec les habitants". De nombreux contacts tissés dans les quartiers Nord depuis 40 ans ont facilité cette implantation au quartier Saint-Barthélémy qui pourrait être durable. "Pourquoi pas rester deux ou trois ans et ensuite partir ailleurs où les revendications des galériens auraient besoin de se faire entendre".
"Exister pour nous-mêmes"
Concernant Marseille-Provence 2013, avec qui Radio Galère n'a pas de liens, l'animateur souhaite clarifier les choses : "On ne veut pas exister par rapport à MP 2013. On est ni contre eux, ni en réaction par rapport à eux, on existe pour nous-mêmes. Dans le quartier de Saint-Barthélémy, on peut qualifier les populations d'oubliées de MP 2013. Par rapport à ça, pourquoi ne serions-nous pas une alternative à cet oubli, dans les endroits où MP2013 n'a peut-être pas pensé à s'installer ?"
Il est vrai cependant que les revendications de Radio galère et de son festival sont sociales avant d'être culturelles. Et comme le précise l'animateur, la culture est davantage un moyen qu'une fin… Au programme de Paroles de galère, de la musique, du théâtre, de la danse et, à l'occasion des trente ans de la Marche pour l'égalité, un hommage particulier rendu à Lahouari Ben Mohamed (tué par un policier à Marseille, élément déclencheur de la marche sur l'égalité) avec entre autres, la projection en avant-première du documentaire d'Alain Dufau Tout était possible. Des marcheurs de l'époque seront d'ailleurs présents.
Ce vendredi 6, le festival aura lieu dans le quartier des Flamants, le 7 et le 8 dans le quartier Picon Busserine. Le prix est libre. Programme complet en ligne.
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