Mort de Zineb Redouane : l’IGPN ne retrouve ni les responsables, ni les armes
Les cinq policiers armés de lance-grenades le soir du 1er décembre ont déclaré ne pas se souvenir lequel d’entre eux a blessé Zineb Redouane. Ils ont affirmé cela devant les inspecteurs de l’inspection générale de la police nationale (IGPN) lors de leur audition les 24 et 25 janvier derniers, révèle le site d’information Mediapart. “Il y a eu tellement de grenades tirées, il régnait une telle confusion et une telle violence ce soir-là que je ne peux me souvenir dans le détail de toutes les munitions tirées”, déclare le brigadier chef, responsable de l’armement. Les images de vidéo-surveillance de la Ville ont cependant filmé la scène de tir. Sur les cinq, trois d’entre eux n’excluent pas qu’il puisse s’agir d’eux.
Une enquête d’autant plus difficile à résoudre que le capitaine de la compagnie des CRS impliqués refuse de livrer les cinq lanceurs de grenade à l’IGPN révèle le Canard Enchaîné, sans que cela n’émeuve les inspecteurs. “Pour ne pas obérer la capacité opérationnelle de l’unité lors de cette période de mouvement revendicatif intense, je ne peux me démunir des cinq armes Cougar aux fins d’analyse”, se justifie la capitaine. L’avocat de la famille, Yassine Bouzrou vient de déposer une plainte pour “soustraction et altération des preuves”. ”
Seule certitude à ce stade, d’après l’étude balistique réalisée par l’inspection nationale de police scientifique (INPS), l’angle du tir qui a touché l’octogénaire était de 26 degrés et le tir a été effectué à 37 mètres de distance, rapporte la Provence. L’expert de l’IGPN ne conclut cependant pas à des “irrégularités dans l’usage du lanceur cougar”.
Source : Mediapart
Commentaires
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Ben voyons.
La même IGPN dit qu’il n’y a “Pas eu de faute” lors de l’humiliation collective publique des lycéens de Nantes.
S’apprête-t-elle à conclure que la jeune femme tabassée par terre par plusieurs policiers déchaînés à Marseille avait violemment propulsé son crâne de haut en bas contre leurs matraques, leur occasionnant un traumatisme crânien et des dizaines de points de suture ?
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Lycéens de Mantes.
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Un officier qui ne sait pas ce que font ses hommes ,qui ne les tient pas ,qui refuse de collaborer avec des enquêteurs est -il à sa place ?
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Oui Zumbi, ne pas confondre avec Nantes. Là c’était le 22 juin vers 3h du matin, les fêtards de la fête de la musique qui n’avaient pas vu passer l’heure, gazés et chargés dans la nuit, sur l’ile de Nantes, avec de multiples blessures et chutes dans la Loire (Par chance, le secours fluvial présent a pu en repêcher pas mal) et au final un noyé, enfin un disparu. (sur l’ile de Nantes, un bal y est donné…la belle Hélène voudrait bien y aller…non non ma fille tu n’ira pas danser…)
Et pour Marseille, ne pas oublier le même jour où Maria s’est fait tabasser au sol (fracture crânienne), le 8 décembre, un enfant de 14 ans a le crâne fracturé par une LBD tirée dans la nuque, alors qu’il courrait (voir brève de Marsactu “Un enfant de 14 ans gravement blessé à la tête par un un tir de LBD, l’IGPN saisie”.
Sans oublier la dernière révélation du canard enchainé à propos de la manifestante septuagénaire grièvement blessée à Nice par une charge de CRS : L’officier de gendarmerie avait refusé de faire charger ses hommes sur des manifestants peu nombreux, calmes et immobiles, et avait confirmé sa décision par un rapport tout a fait officiel qui n’a pas été pris en compte par l’instruction….
Sans oublier la récente déclaration publique de l’adjoint de Castaner et ci devant ex préfet à Marseille genre “c’est pas parce qu’il a eu la main arrachée qu’il s’agissait d’une violence illégale” (quel tact). Sans oublier… …
Castaner préfet de police à Paris en 68, c’eut été l’hécatombe! Depuis on a été bien servis, mais là il semble bien qu’on ait à faire au pire du pire. Et le sentiment d’impunité totale de ces gens, s’exprime en open bar, je peux pas me passer de mes fusils cougard et ne vous les donnerai donc pas, voila; quel rapport de gendarmerie?…
Le sentiment d’insécurité explose (protégez nous des malfrats et des policiers…); Avoir sa sécurité dans l’espace public (et jusque chez soi…) dans la mains de Castaner, et la sécurité de son foyer dans la mains de M Ruas, adjoint préposé aux risques et de Mm Fructus pour l’habitat, quel drame! Encore une fois les marseillais cochent toutes les cases.
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