Le grand port et les collectivités remettent 20 millions d’euros pour le branchement à quai

“Un sujet d’actualité et de fond”, prévient Jean-Marc Forneri, président du conseil de surveillance du port de Marseille-Fos (GPMM). Pour réduire son impact négatif sur la qualité de l’air, le GPMM annonce investir près de 20 millions d’investissements sur les bassins Est pour proposer des branchements à quai à 100% de “l’activité de passagers” en 2025. La métropole, le département et la région participeront financièrement à ce plan. Les parts de chacun doivent être finalisées la semaine prochaine.

Dans le détail, le déploiement se fera sur la digue du Large et les petites formes de radoubs en 2020, sur le Cap Janet en 2021, sur les formes de réparation navale en 2022 et pour les terminaux de croisière entre 2022 et 2025. “C’est la solution la plus radicale en escale car elle ne produit aucune émission”, estime le nouveau président du directoire du port marseillais Hervé Martel. Reste à convaincre les armateurs de s’y convertir. L’objectif du GPMM est qu’en 2025, 50% des navires qui accostent soient susceptibles de se brancher. “C’est un pari, dans les affaires nous faisons des paris”, reconnaît Jean-Marc Forneri.

En plein pic de canicule, le Port vient aussi de réduire la vitesse autorisée des navires de deux noeuds. Une solution avec un impact quasi nul sur les temps de trajet et qui “réduit la pollution d’un tiers“, selon le président du conseil de surveillance du Port de Marseille-Fos. Mais la mesure ne sera pas permanente. “Pour des raisons de sécurité, justifie Hervé Martel. Quand il y a du vent c’est dangereux de rentrer dans le port à 8 noeuds”.