Cinémas arabes : "Un déficit de visibilité"

À la une
le 22 Mai 2013
1
Cinémas arabes : "Un déficit de visibilité"
Cinémas arabes : "Un déficit de visibilité"

Cinémas arabes : "Un déficit de visibilité"

L'association Aflam présente enfin son festival des cinémas arabes et cela n'a pas été une sinécure. On se souvient qu'Eliane Zayan, conseillère municipale déléguée au cinéma était réticente à financer l'événement, évoquant un cas de favoritisme, et émettant des doutes sur la nature même de la manifestation, taxée de "communautaire" : "Vous croyez qu'il y a seulement des arabes de l'autre côté de la Méditerranée ? Certes c'est important, mais la culture arabe est seulement une composante de l'autre rive de la Méditerranée".

Si Tahar Chiquaoui, directeur artistique des 1ères rencontres internationales des cinémas arabes rappelle avoir bataillé durant quatre années pour mettre au jour le festival, riche d'une cinquantaine de films, il explique que "cela fait dix ans qu'Aflam diffuse et tente de faire connaître cette filmographie." L'association proposait déjà chaque année plusieurs événements de plusieurs jours. Il souligne que Les Rencontres mettent justement en avant la diversité des peuples et des cinémas de l'autre côté de la Méditerranée. Tahar Chiquaoui justifie ainsi le pluriel "des cinémas arabes", totalement différents "entre des pays comme l'Egypte où le cinéma est né quasiment en même temps qu'en Europe et d'autres pays comme l'Arabie Saoudite", avec la présentation du premier film saoudien réalisé par Haifaa El Mansour.

L'idée est avant tout de mettre en valeur les singularités de ces cinémas "qui se fondent en même temps sur une large communauté d'attaches culturelles". A ce titre, l'idée de "rencontres" est préférée à celle de compétition. "Les réalisateurs [dont beaucoup de jeunes talents, ndlr] sont conviés pour que des échanges puissent avoir lieu entre le public, les réalisateurs et les critiques". 

L'acte de naissance d'un festival une année capitale préfigure, espère le directeur, une longue vie. Tournée vers l'extérieur, avec une vocation à voyager au gré de rencontres ponctuelles dans les pays du Maghreb, du Moyen-Orient, d'Europe et d'ailleurs. Bien loin du communautarisme.

Tout le programme, qui s'étale du 28 mai au 2 juin, est à retrouver en ligne. Tarif : 5 €

Crédit : Round Trip, Meyar Al Roumi, 2012

Cet article vous est offert par Marsactu
Marsactu est un journal local d'investigation indépendant. Nous n'avons pas de propriétaire milliardaire, pas de publicité ni subvention des collectivités locales. Ce sont nos abonné.e.s qui nous financent.

Commentaires

L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.

  1. Marseillois Marseillois

    Magnifique programme, très riche en rencontres avec de jeunes réalisateurs qui ont beaucoup de choses à dire. L’occasion aussi de tester les fauteuils de la Villa Méditerranée…
    Quant à la conseillère municipale chargée du cinéma, laissons parler les organisateurs : “Elle n’aide pas les associations, à part peut-être ses copains… Et quand elle parle de communautarisme, c’est électoral. Il me semble qu’elle ne dit pas ça pour le festival de cinéma israélien ou espagnol”. http://www.marsactu.fr/culture-2013/eliane-zayan-fait-son-cinema-30221.html

    Signaler

Vous avez un compte ?

Mot de passe oublié ?


Ajouter un compte Facebook ?


Nouveau sur Marsactu ?

S'inscrire