David Guetta ambiance le conseil municipal
David Guetta ambiance le conseil municipal
Un groupe Facebook fort de 20 000 membres, une pétition signée par 1800 personnes : la polémique autour du concert du DJ David Guetta a continué de prospérer tout ce week-end jusqu'à s'inviter ce lundi au conseil municipal. La majorité allait devoir se justifier sur l'opportunité d'offrir 400 000 euros à une entreprise pour un concert dont les places coûtent entre 44 et 59 euros.
C’est Nathalie Pigamo, conseillère municipale PS, qui a lancé les hostilités. "Cette subvention est un pur scandale ! 400 000 euros pour une opération commerciale, alors que de nombreuses structures d'animation culturelle se voit refuser toute aide en raison d'une prétendue rigueur budgétaire, c'est une honte." Elle a rappelé au passage que le Parc Borély, mis à disposition gratuitement pour l'organisation de ce concert, a été refusé au festival Aires libres "sous prétexte que les dégradations seraient irrémédiables, alors qu'il réunissait quelques centaines de jeunes, il y a là deux poids et deux mesures". Et que dire du silence de Dominique Tian, qui avait refusé, rappelle Pigamo, que le festival Marsatac se tienne sur le littoral à cause des nuisances sonores ?
"On nous fait un mauvais procès et nous adorons ça", a rétorqué Yves Moraine, président de la majorité municipale. Droit dans ses bottes, l'élu UMP a moqué la réaction de l'opposition, rappelant que le dossier avait été voté dans les règles. Il a ensuite comparé le concert à l'Open 13, un tournoi de tennis subventionné largement par le conseil général, autre vecteur de notoriété de la ville. "Un concert gratuit aurait coûté 1,2 millions d'euros", a t-il ajouté, qualifiant l'événement de "cadeau supplémentaire à Marseille pour 2013".
Sur le fond, il s'est érigé comme défenseur du DJ, accusant les détracteurs de faire "du délit de faciès culturel". Pour lui, il s'agissait également pour la mairie de pallier l'absence de grand concert prévu par Marseille Provence 2013.Guetta, éligible à un fonds de dotation d'art ?
Yves Moraine ne s'est pas arrêté là. Il en a dit plus sur la participation financière de la Ville qui passe de 400 000 euros à… 200 000 euros. Par quel miracle ? Il parle d'un "sponsor privé". L'hypothèse d'un apport extérieur à la mairie est effectivement envisagée dans la convention de mise à disposition du parc Borély signée avec Adam concerts que nous publiions jeudi :
Dans l'hypothèse où Adam concerts se trouverait éligible au fonds de dotation MARSEILLE 2013-2020 pour l'occasion des manifestations programmées, les sommes effectivement reçues à ce titre viendront en déduction du second versement énoncé ci-dessus [d'un montant de 200 000 euros après un premier du même montant]
Les concerts programmés, dont David Guetta et Mika, pourraient être financés en partie par "un fonds de dotation d'art" ? Selon le site de la mairie, le fonds Marseille 2013-2020 "soutient l’art contemporain sous toutes ses formes et a déjà été abondé à hauteur d'un million d'euros" via un encouragement au mécénat sur le territoire. À ce titre, Bouygues a ainsi apporté une aide financière de 400 000 euros pour la soirée de lancement de la capitale culturelle et Elior 200 000 euros pour le Pavillon M. Son domaine d'action reste volontairement flou : "Qu'il s'agisse de danses contemporaines, de musiques, d'arts plastiques, de théâtres, d'expositions, d'arts de la rue, de littératures, d'arts numériques, de cuisines ou de cinémas" toujours selon la Mairie. Par contre, la case "concert populaire" ne semble pas avoir été cochée.
400 000 euros pour les infrastructures ?
Interrogé sur le sujet, Bernard Jacquier, président du fonds Marseille 2013-2020, a refusé de répondre. Il se contente de préciser que le fonds "ne concerne pas que l'art contemporain mais l'art en général". Est-ce qu'il a eu connaissance d'une demande de financement des concerts organisés par Adam Productions à Borély ? "Je ne dis pas non, je ne dis pas oui". Il est donc plus que probable qu'une partie de la subvention passe par ce fonds de dotation en art. Rappelons tout de même que les mécènes contribuant à des fonds de dotation jouissent d'une réduction fiscale de 60% du montant du don (dans la limite de 0,5% du chiffre d'affaires hors taxes). On peut considérer que – dans la mesure où il s'agit d'un manque à gagner fiscal – cela peut être considéré en partie comme de l'argent public.
Pendant ce temps, Stéphane Métayer d'Adam Concerts s'exprimait pour la première fois sur l'antenne de RMC. Selon ses dires, les 400 000 euros d'aide de la Ville correspondraient à l'équipement en infrastructures du parc Borély. Un tarif qui, renseignements pris, apparaît bien généreux pour monter une scène éphémère.
Les membres du Commando anti-23 juin, le collectif qui milite pour l'annulation de la subvention, étudient la possibilité d'un recours juridique. De son côté, le député et maire de secteur Patrick Mennucci a attiré l'attention du préfet sur le sujet arguant d'un précédent événement organisé par Adam concerts à Six-Fours pour lequel la subvention publique a été retoquée par le Conseil d'État. Hugues Parant a en effet pour rôle de contrôler la légalité des décisions prises par les conseils municipaux. Reste à savoir si l'exemple varois est effectivement comparable au cas marseillais.
Commentaires
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Le mépris avec lequel la majorité UMP traite cette affaire est édifiant du manque de respect et du peu de contre-pouvoir qu’ils ont. Yves Moraine qui dit que ça a été voté dans les règles alors que l’opposition n’était pas dans l’hémicycle au moment du vote…Et puis oui effectivement délit de faciès culturel c’est la moindre des choses dans des cas comme ceux-là!
https://www.facebook.com/login.php?next=http%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2Fgroups%2Fantisubvention23juin%2F%3Fref%3Dts%26fref%3Dts
http://www.change.org/fr/pétitions/mairie-de-marseille-annulation-de-la-subvention-de-400-000-euros-2?utm_campaign=share_button_mobile&utm_medium=facebook&utm_source=share_petition
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J’ai vu la réponse de Moraine sur le streaming du conseil municipal. Quel mépris… En tous cas, la mobilisation est forte et lance la campagne des municipales. Même si les socialistes sont divisés et comportent encore trop de guérinistes dans leur rang, Gaudin cristallise l’embourbement et l’immobilisme qui pénalisent la ville. Ce petit arrangement entre amis n’aura pas redoré son image. Faudra refaire un sondage Jean-Claude !
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on va voir ce que Mr PARANT commissaire préfet etc etc va décider selon les instructions officielles ou non des ministères, des injonctions de l’establishment local décidera ! jurisprudence Parc National…
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Moraine est prêt à défendre l’indéfendable. Il n’a aucune conviction. Guetta doit être son ami, sinon c’est incompréhensible de dilapider ainsi l’argent des contribuables marseillais…
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ECOEURANT .. GAUDIN ET SA CLIQUE DEHORS ET BASTA TES IMPOTS LOCAUX !!
ILS VIVENT TANT ET TANT EUX TOUS DANS LES HAUTES SPHERES .. CELLES DES ELUS DU SYSTEME POURRI AU POINT QU ILS NOUS OUBLIENT NOUS LES PAUVRES DE LA VILLE QUI RAMONS SANS CESSE A NOUS SAIGNER AUX 4 VEINES .. POUR LE DEROULEMENT DE LEUR TAPIS ROUGE A DES .. INUTILES PARDON GUETTA MAIS TU ES BIEN TROP TROP TROP CHER .. DEHORS DONC GUETTA ET DESOLEE MAIS S’IL NOUS FAUT ENCORE RAMER 4 ANS POUR REMBOURSER TES 400 000 EUROS .. MOI JE TE DIS DEHORS STP ET EMMENE AVEC TOI TES AMIS DE DROITE QUI NE NOUS VOIENT PAS .. NOUS LES PAUVRES DE LA VILLE DE MARSEILLE .. DSL ET PARDON POUR MA COLERE .. LEGITIME .
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Étant un artiste marseillais NON retenu pour MP2013 , j’en appelle a tous les artistes de Marseille refuser à faire acte de candidature auprès du fond de soutient a l’art contemporain de Marseille 2013-2020 . Un Artiste marseillais vaux bien un David Guetta …
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Aux dernières nouvelles, selon le groupe anti-subvention Guetta sur Facebook : “le conseil d’état est saisi par Patrick Mennucci et le préfet rentre dans la danse”.
Rira bien qui rira le dernier
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Pour en savoir plus sur ce fonds de soutien à l’art contemporain Marseille 2013 – 2020, et sur les circonstances de sa création, voir cet intéressant article de Marsactu, où l’on ne voit pas bien en quoi ce fonds pourrait être concerné par David Guetta : http://www.marsactu.fr/culture-2013/lopa-non-amicale-de-gaudin-sur-marseille-2013-26327.html
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tous les animaux resident en ce lieu vont ils survivrent?personne n en parle.seul les questions d argents interressent pffff!
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Qu’ils se soient égarés dans cette aventure où l’on pressent de gros arrangements entre amis est un fait. Mais la manière dont la municipalité gère cette affaire est édifiant. Je crois qu’ils ont beaucoup trop pris l’habitude de faire comme bon leur semble, ils paraissent évoluer dans une autre sphère, à une autre époque… ça va leur péter à la gueule et ils l’auront cherché
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Décidément GAUDIN et son fidèle serviteur zélé MORAINE persistent dans l’arrogance et le mépris .
Comment justifier une telle subvention pour un concert privé alors la ville est unbord de la faillite?
J’aurais préféré que cet argent soit utilisé pour que les écoliers puissent accéder à la Culture.
Alors que les professeurs des écoles et les associations deparents d’élèves doivent organiser des gôuters ou des tombolas dans le primaire pour pouvoir organiser des sorties éducatives , GAUDIN préfère se payer GUETTA et MIKA avec notre pognon.
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Décidément GAUDIN et son fidèle serviteur zélé MORAINE persistent dans l’arrogance et le mépris .
Comment justifier une telle subvention pour un concert privé alors la ville est unbord de la faillite?
J’aurais préféré que cet argent soit utilisé pour que les écoliers puissent accéder à la Culture.
Alors que les professeurs des écoles et les associations deparents d’élèves doivent organiser des gôuters ou des tombolas dans le primaire pour pouvoir organiser des sorties éducatives , GAUDIN préfère se payer GUETTA et MIKA avec notre pognon.
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terrible, la ville de Marseille, c’est la honte!!!!
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Voici le lien direct vers la réaction de Stéphane Métayer sur RMC http://podcast.rmc.fr/channel215/20130211_carrement_brunet_0.mp3 l’autre lien ne fonctionnait pas. Musicalement vôtre.
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Voici le lien direct vers la réaction de Stéphane Métayer sur RMC http://podcast.rmc.fr/channel215/20130211_carrement_brunet_0.mp3 l’autre lien ne fonctionnait pas. Musicalement vôtre.
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un grand donneur de leçon de légalité ce MENUCCI !!! Alors que lui il fait rentrer à tour de bras des racailles colleurs d’affiche à la communauté urbaine… Pas mieux pour les deniers publics…
depuis quand il a des notions de marchés publics celui là… C’est un futur GUERINI en pire !
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Update: la pétition en est à près de 6000 signatures actuellement
http://www.change.org/fr/p%C3%A9titions/mairie-de-marseille-annulation-de-la-subvention-de-400-000-euros-2
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A lire:
Conseil d’Etat, 23 mai 2011, organisation d’un estival : entre marché public et délégation de service public
Conseil d’État
N° 342520
Publié au recueil Lebon
7ème et 2ème sous-sections réunies
M. Fabrice Aubert, rapporteur
M. Nicolas Boulouis, rapporteur public
SCP PEIGNOT, GARREAU, avocats
Lecture du lundi 23 mai 2011
REPUBLIQUE FRANCAISE
AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS
Vu le pourvoi sommaire et le mémoire complémentaire, enregistrés les 17 août et 17 novembre 2010 au secrétariat du contentieux du Conseil d’Etat, présentés pour la COMMUNE DE SIX FOURS LES PLAGES, représentée par son maire ; la commune demande au Conseil d’Etat :
1°) d’annuler l’arrêt n° 09MA01507-09MA01508 du 17 juin 2010 de la cour administrative d’appel de Marseille, en tant qu’il a rejeté sa requête tendant à l’annulation du jugement n° 072660-072825 du 16 avril 2009 du tribunal administratif de Toulon annulant la délibération du 28 mars 2007 par laquelle le conseil municipal de Six-Fours-les-Plages avait, d’une part, approuvé la convention de partenariat portant sur le festival les voix du Gaou conclue entre la commune et la société Adam Concerts, et d’autre part, autorisé son maire à signer cette convention ;
2°) réglant l’affaire au fond, de faire droit à son appel ;
3°) de mettre à la charge de Mme A et de MM. D, C, et B la somme de 5 000 euros au titre de l’article L. 761-1 du code de justice administrative ;
Vu les autres pièces du dossier ;
Vu le code général des collectivités territoriales ;
Vu l’ordonnance n° 45-2339 du 13 octobre 1945 ;
Vu le code de justice administrative ;
Après avoir entendu en séance publique :
– le rapport de M. Fabrice Aubert, Auditeur,
– les observations de la SCP Peignot, Garreau, avocat de la COMMUNE DE SIX-FOURS-LES-PLAGES,
– les conclusions de M. Nicolas Boulouis, rapporteur public ;
La parole ayant été à nouveau donnée à la SCP Peignot, Garreau, avocat de la COMMUNE DE SIX-FOURS-LES-PLAGES ;
Considérant qu’il ressort des pièces du dossier soumis aux juges du fond qu’entre 1996 et 2006, la COMMUNE DE SIX-FOURS-LES-PLAGES a pris en charge l’organisation d’un festival de musique intitulé les Voix du Gaou sur la presqu’île du Gaou ; que, par délibération du 28 mars 2007, le conseil municipal a approuvé la passation d’une convention d’une durée de trois ans avec la société Adam Concerts pour lui confier la poursuite de l’organisation de ce festival, autorisé le maire à signer la convention et accordé à la société une subvention annuelle de 495 000 euros ; que par jugement du 16 avril 2009, le tribunal administratif de Toulon a annulé cette délibération au motif que la commune n’avait pu déléguer un service public sans procéder aux formalités de publicité et mise en concurrence applicables ; que par l’arrêt attaqué du 17 juin 2010, la cour administrative d’appel de Marseille, après avoir constaté qu’il n’y avait pas lieu de statuer sur les conclusions à fin de sursis à exécution du jugement du tribunal administratif de Toulon, a confirmé cette annulation ;
Considérant que, pour juger que l’organisation du festival des Voix du Gaou était constitutive d’un service public, la cour administrative d’appel de Marseille s’est fondée sur la nature des prestations confiées à la société Adam concerts, consistant à organiser chaque été neuf concerts de musique de variétés, ainsi que sur la circonstance que la commune avait créé ce festival, le subventionnait et en mettait les lieux à disposition de l’exploitant ; qu’en statuant ainsi, alors qu’elle relevait par ailleurs l’absence, notamment, de tout contrôle de la personne publique sur la programmation artistique et sur les tarifs des spectacles, de sorte que la commune ne pouvait être regardée comme faisant preuve d’une implication telle que les conditions d’organisation de ce festival permettent de caractériser une mission de service public, la cour a commis une erreur de droit ; que, dès lors, la COMMUNE DE SIX-FOURS-LES-PLAGES est fondée à demander l’annulation des articles 2, 4 et 5 de l’arrêt attaqué ;
Considérant qu’il y a lieu, dans les circonstances de l’espèce, de régler, dans cette mesure, l’affaire au fond en application des dispositions de l’article L. 821-2 du code de justice administrative ;
Considérant qu’il résulte de ce qui vient d’être dit que c’est à tort que, pour faire droit aux conclusions à fin d’annulation présentées, d’une part, par M. B et, d’autre part, par M. C, M. D et Mme A, le tribunal administratif de Toulon a jugé que la commune avait, par la convention litigieuse, délégué une mission de service public à la société Adam Concerts ;
Considérant, toutefois, qu’il appartient au Conseil d’Etat, saisi de l’ensemble du litige par l’effet dévolutif de l’appel, d’examiner les autres moyens soulevés par M. B et autres devant le tribunal administratif de Toulon et la cour administrative d’appel de Marseille ;
Considérant qu’en vertu des dispositions du I de l’article 1er du code des marchés publics, les contrats conclus à titre onéreux entre les pouvoirs adjudicateurs et des opérateurs économiques publics ou privés pour répondre à leurs besoins en matière de travaux, de fournitures ou de services sont des marchés publics soumis aux dispositions de ce code ; qu’il ressort des pièces du dossier que la convention du 28 mars 2007, signée sans procédure de publicité et mise en concurrence, a été conclue à l’initiative la COMMUNE DE SIX-FOURS-LES-PLAGES, en vue de confier à un professionnel du spectacle des prestations d’exploitation de la billetterie et de promotion du festival des Voix du Gaou ; qu’elle prévoit ainsi la fourniture d’un service à la commune pour répondre à ses besoins, moyennant un prix tenant en l’abandon des recettes du festival et au versement d’une somme annuelle de 495 000 euros ; que, dès lors, la convention litigieuse doit être regardée comme constitutive d’un marché public de services ;
Considérant que la commune requérante ne peut utilement se prévaloir, d’une part, de ce que les sommes versées à la société étaient appelées subventions et, d’autre part, de ce que les personnes publiques peuvent accorder des subventions aux entreprises de spectacles vivants en application des dispositions de l’article 1-2 de l’ordonnance du 13 octobre 1945 relative aux spectacles, lesquelles ne permettent pas de déroger, en tout état de cause, aux règles de publicité et de mise en concurrence prévues par le code des marchés publics ; qu’il résulte de ce qui précède que la commune ne pouvait conclure la convention litigieuse sans procéder aux mesures de publicité et de mise en concurrence applicables aux marchés publics de services ;
Considérant qu’il résulte de tout ce qui précède que la COMMUNE DE SIX-FOURS-LES-PLAGES n’est pas fondée à se plaindre de ce que, par le jugement attaqué, le tribunal administratif de Toulon a annulé la délibération du 28 mars 2007 de son conseil municipal approuvant la convention litigieuse et autorisant le maire à la signer ; que, par suite, ses conclusions présentées au titre de l’article L. 761-1 du code de justice administrative doivent être rejetées ; qu’en revanche il y a lieu, dans les circonstances de l’espèce, de mettre à sa charge, en application de ces même dispositions, d’une part, une somme globale de 1 500 euros au titre des frais exposés par MM. C et D et Mme A, d’autre part, la même somme au titre des frais exposés par M. B ;
D E C I D E :
————–
Article 1er : Les articles 2, 4 et 5 de l’arrêt du 17 juin 2010 de la cour administrative d’appel de Marseille sont annulés.
Article 2 : La requête d’appel de la COMMUNE DE SIX-FOURS-LES-PLAGES et le surplus des conclusions de son pourvoi sont rejetés.
Article 3 : La COMMUNE DE SIX-FOURS-LES-PLAGES versera à MM. C et D et à Mme A une somme globale de 1 500 euros au titre de l’article L. 761-1 du code de justice administrative.
Article 4 : La COMMUNE DE SIX-FOURS-LES-PLAGES versera à M. B une somme de 1 500 euros au titre de l’article L. 761-1 du code de justice administrative.
Article 5 : La présente décision sera notifiée à la COMMUNE DE SIX-FOURS-LES-PLAGES, à M. Bernard D, à M. Philippe C, à Mme Josiane A et à M. Erik B.
Code N° 342520
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