Blood Honour, groupuscule d’extrême droite dissous, était implanté à Marseille

Dans une double-page consacrée aux réseaux de l’ultra-droite locale, La Provence revient sur le cas d’un groupuscule néonazi nommé “Blood and honour”. Sa dissolution a été annoncée en même temps que celle du Bastion social. Ceux qui passaient pour un réseau d’organisateurs de concerts de musique skin, avec un Marseillais, Loïc Delboy, à leur tête, sont soupçonnés d’avoir travaillé à la “constitution d’un groupe de combat” explique le quotidien.

Plusieurs saisies à travers la France ont permis de mettre la main sur un arsenal conséquent : 11 armes d’épaule, deux revolvers, 28 armes blanches, des gilets pare-balles et casques lourds mais aussi des drapeaux nazis. Les écoutes ont mis au jour une idéologie marquée par une “haine profonde des individus d’origine maghrébine notamment” et l’organisation de ratonnades. Les soirées organisées étaient le théâtre de discours racistes, de messes brunes et de combats de free-fight, ponctuées de saluts nazis.

Huit personnes ont été interpellées, parmi lesquelles on trouve aussi un tatoueur aubagnais au parcours particulier, que détaille La Provence. Aujourd’hui soupçonné de trafic d’armes, il avait, en 2009 agressé une femme d’origine maghrébine et un militant communiste. Condamné à de la prison, il avait réussi à s’enfuir aux États-Unis lors d’une permission pour y rejoindre le Ku Klux Klan, avant de s’installer en Europe de l’Est. Dans sa cavale, il avait pu compter sur l’aide du frontiste Guillaume Pradoura.

Les mis en cause devrait prochainement être renvoyés en correctionnelle. L’enquête n’a pour le moment pas identifié de projet terroriste ou criminel porté par le groupuscule.