Jospin : "l'Etat ne peut pas tout, ça ne veut pas dire que l'Etat ne peut rien"

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le 5 Juin 2012
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Jospin : "l'Etat ne peut pas tout, ça ne veut pas dire que l'Etat ne peut rien"
Jospin : "l'Etat ne peut pas tout, ça ne veut pas dire que l'Etat ne peut rien"

Jospin : "l'Etat ne peut pas tout, ça ne veut pas dire que l'Etat ne peut rien"

Deux premiers ministres pour le prix d'un. Mercredi dernier, alors que Jean-Marc Ayrault arpentait les rames du métro marseillais, Lionel Jospin, dernier premier ministre socialiste, faisait lui le marché de Salon, pour y soutenir son ancien membre de cabinet et toujours ami et partenaire de tennis Olivier Ferrand, candidat PS aux législatives dans cette circonscription. Après un démarrage difficile, le patron du think tank Terra Nova, s'est lancé dans la campagne en utilisant un name dropping impressionnant. Jacques Attali, Louis Shweitzer, Jean Peyrelevade, Jean-Marie Cavada, Martin Hirsch : ils sont tous venus au secours du soldat Ferrand. Et ce n'est pas fini, car Hubert Védrine, ancien ministre des affaires étrangères de Lionel Jospin, est annoncé aujourd'hui aux côtés du candidat dans la 8e circonscription des Bouches-du-Rhône pour une visite chez Eucopter. Obama, lui aussi en campagne, n'a pas pu faire le déplacement à Velaux, the place to be…

Grâce à un carnet d'adresse à décimer la profession d'attaché de presse, Ferrand est aussi très présent dans les médias, comme hier où il faisait la très courue dernière de couv' de Libé. Cela va-t-il payer  pour pouvoir  battre le candidat de droite Nicolas Isnard dans une circo où Sarkozy a fait 57 % le 6 mai ? Beaucoup en doutent y compris dans son propre camp. "Un casting un peu trop parisien", persifle-t-on ici ou là. On verra, réponse dimanche prochain.

En attendant les amis d'Olivier Ferrand font le job, comme Lionel Jospin qui après s'être fait offrir des roses au marché a répondu à quelques questions posées par la presse locale. En bras de chemise et en bretelles, en pleine forme, Jospin n'a rien perdu de sa légendaire verdeur. "Que pensez vous de l'interventionnisme du nouveau gouvernement, comme par exemple la venue d'Arnaud Montebourg à Lyondellbasell , on avait pourtant compris que l'Etat ne pouvait pas tout ?" avons-nous tenté, histoire de faire les malins devant les confrères. Jospin nous a gentiment renvoyé sur la route de Marseille :

Vous reprenez là une de mes expressions que certains journalistes et Sarkozy ont citée à l'envi et largement transformée. L'Etat ne peut pas tout, ça ne veut pas dire que l'Etat ne peut rien, au contraire, c'est la langue française. Et je soutiens bien entendu les démarches d'Arnaud Montebourg.

Bon, bon, bon. Une dernière question sur Sylvie Andrieux pour la route, pendant que Jean-Pierre Maggi regardait ailleurs, ce qui n'a évidemment pas échappé à la sagacité de nos amis de Bakchich :

Je ne suis ni juge ni ne veux être moraliste, chacun est libre de faire ce qu'on doit faire en conscience

Lionel a repris sa déambulation dans la cité de Nostradamus, en compagnie également du maire de la ville, l'ex dissident Michel Tonon, plutôt fair-play pour le coup. Et en fin de journée, le malin Ferrand s'est débrouillé pour que son mentor puisse croiser Jean-Marc Ayrault à Marignane, juste avant de reprendre son avion pour Paris, et le tout devant quelques photographes et caméra de télé. Clic clac kodak. C'est un métier. Magnéto Hugo :

 

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Commentaires

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  1. Anonyme Anonyme

    Qui verra la grosse bourde dans ce curieux article ?

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  2. Pierre Boucaud Pierre Boucaud

    Bonjour anonyme,
    Si la grosse bourde c’est Védrine qui n’a pas été ministre de Mitterrand mais de Jospin/Chirac, c’est corrigé. Merci.

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  3. liseron duveteux liseron duveteux

    L’Etat ne peut pas tout,mais quand il s’agit de faire élire l’un des siens, il sort l’artillerie lourde.
    lES FONCTIONNAIRE PARLENT AUX FONCTIONNAIRES.

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  4. Anonyme Anonyme

    Il y avait donc 2 bourdes, et il en reste une : ce n’est le maire Michel Tonon qui accompagne Jospin dans la video mais un adjoint.

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