Ah quel titre !

Ah quel titre !

Mais quel est le titreur qui a fait cette erreur ? Régulièrement, les titres de nos articles suscitent commentaires et critiques. Le reproche le plus répandu est le caractère “racoleur” au détriment de l’exactitude pourtant présente dans les articles, comme ce fut le cas récemment à propos d’un article sur la marina présente dans la vidéo de présentation du projet Vinci autour du J1 mais finalement pas retenue. Nous l’avions titrée : “La marina fantôme cachée derrière le hangar du J1”. Le projet de Vinci ayant été d’emblée repoussé par le port, certains lecteurs trouvaient le titre trop accrocheur.

D’autres fois, c’est sur les réseaux sociaux que les esprits s’échauffent comme pour l’article concernant la visite de Jean-Luc Mélenchon à Noailles, au cours de laquelle il concentrait ses flèches contre l’État en épargnant la responsabilité municipale. Marsactu titrait alors À Noailles, Mélenchon charge l’État mais n’accable toujours pas Gaudin. Les partisans de la France insoumise critiquaient alors la critique sous-jacente sur leur leader. Sans parfois lire l’article en question, forcément plus développé, faute d’être abonné au journal.

Il n’y a pas à Marsactu de titreur attitré. Ce métier quasiment disparu dans la presse quotidienne est donc partagé entre l’auteur de l’article, les relecteurs, et souvent l’ensemble de la rédaction appelée à phosphorer. La difficulté est alors de trouver le bon dosage entre l’exactitude des faits, le caractère nécessairement accrocheur d’un titre, et sa dimension esthétique, comique, poétique… À l’heure tardive de nos bouclages, il arrive que nos titres tombent à plat, passent à côté ou restent suspendus dans l’ambiguïté. Le dosage est difficile mais nous tâchons toujours d’y mettre du doigté.

Tous les samedis, l’équipe de Marsactu raconte ses coulisses, ses débats et ses interrogations dans la newsletter hebdomadaire (pour la recevoir gratuitement, c’est ici) et sur son blog.