Gaz de schistes : pas d'abandon mais expérimentation et concertation, préconise l'administration
Gaz de schistes : pas d'abandon mais expérimentation et concertation, préconise l'administration
« Il serait dommageable, pour l’économie nationale et pour l’emploi, que notre pays aille jusqu’à s’interdire, sans pour autant préjuger des suites qu’il entend y donner, de disposer d’une évaluation approfondie de la richesse potentielle ». Cette phrase, tirée du rapport provisoire de la mission d’inspection sur les gaz de schiste mandatée par le gouvernement, est claire : si les collectifs qui ont fleuri depuis plusieurs mois et les élus locaux surpris de voir des permis d’exploration de gisements de gaz accordés sur leur territoire sans qu’ils en aient été informés pensaient que leur mobilisation avait définitivement payé, ils en sont pour leur argent.
Expérimentons
Dans la région, contrairement à nos voisins du Languedoc-Roussillon, aucun permis d’exploration n’a été accordé concernant les gaz de schistes. Mais quatre demandes, portant au total sur 11 300 km2, sont actuellement en suspens. Surtout, un permis d’exploration de gaz de charbon datant de 2004 et renouvelé en 2010 pour 365 km2 court toujours à Gardanne. Un type de gaz non conventionnel voisin du gaz de schiste mais qui fait l’objet de nettement moins d’attention médiatique et politique.
Outre le basculement sémantique de l’explosif « gaz de schistes » vers les « gaz et huiles de roche-mère » décortiqué par Rue89, c’est surtout l’utilisation de l’argument économique qui frappe. Premier avantage potentiel pour la France note le rapport : « réduire très sensiblement ses importations d’hydrocarbures et de limiter d’autant le déficit de sa balance commerciale ». Dans la série « pour l’économie nationale et pour l’emploi », la mission estime que les expérimentations « contribueront à l’émergence et à la formation d’opérateurs
Autre variante, adressée directement au porte-monnaie : « La mission préconise une révision de la fiscalité pétrolière de sorte que les collectivités locales trouvent un intérêt à une exploitation d’hydrocarbure sur leur territoire. » De quoi huiler un peu les relations avec des élus locaux que l’on avait rarement vu aussi unanimes dans la contestation.
Quand l’heure a dépassé le stade de la simple gravité :
http://www.legavox.fr/blog/maitre-muriel-bodin/comment-faire-exploser-democratie-schistes-5237.htm
Se connecter pour écrire un commentaire.
Bonsoir
Merci de continuer à informer sur ce permis dit de Gardanne que certains voudraient cacher (pour rappel European Gas Limited est une société qui est détenue en partie par Albert Frères, milliardaire, investisseur ultra-capitalistique et ami de N. Sarkozy)
Bien cordialement
FM Lambert
Se connecter pour écrire un commentaire.
Qu’on arrête de se payer de mots en parlant “d’expérimentation” et de nous prendre pour des simplets!L’expérimentation ,on l’a:il suffit de regarder ce qui se passe en Amerique du Nord! Ils se sont laissés avoir , bercés par les mêmes arguments ;ils nous avertissent de ce qui nous attend , mais” nous sommes tellement plus intelligents qu’eux ! L’exception française , ils ne connaissent pas, les pauvres!” Eh!bien non! Nous aurons les mêmes catastrophes écologiques et les mêmes souffrances qu’eux parcequ’il n’y a qu’une seule technique de recherche et d’exploitation : celle mise au point par le délicieux groupe Halliburton et vendue à prix d’or à nos chers pétroliers qui doivent maintenant rentrer dans leurs fonds !Leur devise :”on ne fait pas d’omelette sans casser des oeufs”! Notre emblème , c’est le coq si je ne m’abuse! Tant pis pour les poules?
Se connecter pour écrire un commentaire.
Cette levée de boucliers contre une évaluation plus complete d’une ressource naturelle (que les opposants seraient les premiers a utiliser ) me fait penser a ce même type de réaction lors des premiers chemins de fer au 19 em siècle..l’.obscurantisme est toujours présent…si on rajoute les élections nous ne sommes pas près d’avancer.
Se connecter pour écrire un commentaire.