C'est Jean-Marc Morandini qui devrait remplacer Bernard Latarjet à la tête de Marseille Capitale Culturelle 2013

Malgré les cantonales, ils se sont bougés. C’est ça aussi Marseille, « on the moove ». Très discrètement, entre les deux tours des cantonales, Gaudin, Guérini et Vauzelle sont allés rencontrer Jean-Marc Morandini dans les studios d’Europe 1, rue François 1er à Paris.

Les trois hommes lui ont fait une proposition que l’animateur radio « ne pouvait refuser ». L’union sacrée pour sauver Marseille. C’est vrai qu’il commençait à y avoir urgence. Car malgré leurs différences politiques, JCG, JNG et MV sont mus par une incontestable envie que « Marseille Accélère ». Et ils savent bien que le seul grand projet qui puisse sortir Marseille de l’ornière est aujourd’hui la capitale culturelle 2013.

C’est pourquoi quand ils ont appris par une indiscrétion du site internet LibéMarseille que Bernard Latarjet allait rendre son tablier, ils ont compris que la capitale culturelle était en train de sombrer. Au départ Gaudin n’y a pas cru « encore une rumeur de ces gauchistes mal habillés de Libération pour salir l’image de la ville », Guérini non plus « Benjamin De Rotschild, l’actionnaire de Libé est un ami de Muselier, je le sais j’ai lu leurs SMS », Vauzelle n’était pas très au courant « ah, 2013, voyez ça avec Mennucci, je dois vite me rendre de mon côté à une conférence à Messine sur la nouvelle gouvernance euro-méditerranéenne post-révolution de jasmin, organisée par l’association des régions du bassin oriental et occidental des deux rives du Sud », dont je suis le nouveau président.

Quand il lut le lendemain le démenti dans La Provence, le trio compris qu’effectivement Latarjet allait les lâcher. Jamais à court d’idées, les facétieux du « off » de Marseille 2013 organisèrent un vote pour remplacer le patron démissionaire de 2013. Mais bon, un certain Gaston Defferre, en tête du sondage , n’étant malheureusement pas joignable, ils durent aller puiser dans leurs carnets d’adresses perso. Jean-Pierre Foucault déclina l’offre, une clause de non-concurrence dans son son contrat avec TF1 lui interdisant de participer de près où de loin, à tout projet culturel, mais leur glissa, fort à propos, le nom de Jean-Marc Morandini.

Effectivement l’homme a sur le papier toutes les qualités requises : il est Marseillais, il est Marseillais, et il est Marseillais. « J’ai bien connu sa pôvreu grand-mère », s’exclama Jean-Claude, « une femme si pieuse« . Jean-Noël renchérit « je viens d’avoir Martine Aubry au téléphone, elle me soutient pleinement dans ce choix, Alex aussi ». Les deux hommes ajoutant, de concert : « et puis il s’appelle aussi Jean quelque chose, c’est un signe« . Vauzelle lui était déjà monté dans l’avion pour Messine.

Selon nos informations exclusives, la négo serait déjà pas mal avancée avec Jean-Marc, le cabinet de JNG se chargeant du montage juridique pour la prise en charge de son salaire – et de ses stocks options via une filiale du CG basée à Guernesey – et il ne resterait plus qu’à convaincre Maryse Joissains, qui a toujours en travers de la gorge l’arête du départ de Latarjet. « Laisse Jean-Noël , je me charge de la daaame « . « Tu es certain que tu ne souhaites pas qu’on s’en occupe façon puzzle ? »  » Non c’est bon, on devrait bien lui trouver un petit quelque chose au Sénat« . Marseille est sauvée.