À Fos, la prise de conscience sur la pollution industrielle s’étend
Selon une étude citoyenne, certains aliments AOC Provence seraient largement plus contaminés par des polluants que la moyenne nationale. Avec ces nouveaux éléments qui font le lien entre pollution industrielle et risques sanitaires sur le pourtour de l'étang de Berre, la prise de conscience semble s'amplifier.
Que de temps perdu à détourner le regard ou à nier l’existence de la pollution et ses effets sur la santé des riverains… En 2010 déjà, un article campait le décor, et il a donc fallu huit ans de plus pour commencer à prendre au sérieux les alertes et les questions de la population : https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-planete/20100725.RUE7537/a-fos-sur-mer-pourquoi-tout-le-monde-meurt-d-un-cancer.html
Encore bravo aux autorités, notamment à ce Préfet méprisant qui, en 2005, attribuait la surmorbidité locale à l’abus d’alcool et de tabac (!), ainsi qu’à ceux qui, aujourd’hui encore, répètent que “le mistral nettoie l’air” (suivez mon regard) !
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D’ailleurs, la première réponse du Gaudinosaure aux enquêtes révélées lundi est édifiante. En gros, “m’en fouti” : http://www.go-met.com/fos-mer-les-produits-alimentaires-contamines-pollution-industrielle/
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“M’en fouti” est peut-être la seule réponse jamais faite par notre édile, habillée d’enfumage sur fond de “peuchère de moi qui suis pourtant tout dévoué à ma cité et qu’on vient encore critiquer”. Mais force est de constater que ça plaît à la majorité de ceux qui votent (pondérée du découpage). Pour moi, soit ça bascule franchement en 2021, soit j’émigre vers des cieux plus rationnels et accueillants.
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Émigrer ? Mais vous oubliez *le* succès majeur de la politique gaudinesque, qui vaut à Marseille d’être à la première place d’un classement européen : http://www.laprovence.com/actu/sorties-loisirs-en-direct/4837523/marseille-ville-la-plus-ensoleillee-deurope-en-hiver.html
😉
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Pour ce qui est de la fameuse “prise de conscience tardive de l’Etat” sur le sujet, je vous renvoie à mon commentaire posté sur l’étude Scénarii d’Airpaca. Toute l’action ou l’inaction de l’Etat peut être évidemment commentée à loisir, mais il faudrait sortir enfin de cette thèse quasiment complotiste (que vous semblez relayer complaisamment d’article en article), et qui voudrait faire croire que personne dans les services de l’Etat (et/ou à Airpaca d’ailleurs) ne comprend, ou ne veut comprendre, qu’il y a un problème sanitaire du aux pollutions industrielles anciennes et actuelles autour de l’Etang de Berre. Tout le monde en est conscient même si la prudence est forcément de mise s’agissant d’un problème de santé publique ET d’emploi (40 000 emplois industriels sur la zone)…
Merci d’en tenir compte à l’avenir.
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Si on force un peu le trait, ça fait depuis la pétrolisation de Fos dans le cadre d’un schéma national, que l’Etat sacrifie la région à son intérêt supérieur. Sur fond de conflit colonial et de lutte anti-communiste, l’Etat a laissé la zone s’enfoncer dans son industrialisation sans avenir. Certains maires font ce qu’ils peuvent, mais la métropole, le département, … sont bien heureux d’avoir une zone pour y mettre leurs équipements “gênants” : un incinérateur, un aéroport, … Qu’est-ce qu’attend l’Etat pour tenir compte de ce qu’il sait pour réparer ses erreurs en ré-équilibrant le tout ? Qu’il n’y ait plus d’emplois à préserver ? Bien sûr le statu quo est toujours réclamé par certains citoyens, assurés que les maladies seront pour les autres … parce qu’ils ne sont pas informés, et ils le sont d’autant moins que l’Etat “qui sait” doit être “prudent”.
Soyons réalistes, à ce stade , sans un bon procès du style “amiante”, “sang contaminé” ou “vache folle” il ne se passera pas grand chose au niveau d’un Etat “qui sait mais qui doit rester prudent avec l’emploi”.
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Je ne crois pas non plus à la version complotiste où l’État serait seul responsable.
Les premiers à ne pas vouloir remuer trop fort les questions environnementales sont la grande majorité des élus locaux, qui craignent pour l’activité et l’emploi sur leur territoire et n’en font pas priorité.
Quelle part de leurs dépenses les collectivités concernées dédient-elles aux analyses et à la prévention?
La contribution économique territoriale (ex-taxe professionnelle) leur en donne les moyens, mais ils préfèrent financer des mesures électoralistes.
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