Marsactu et l’égalité hommes-femmes

Marsactu et l’égalité hommes-femmes

Il y a quelques semaines, dans cette Agora, Sylvabelle racontait une soirée de levée de fonds d’une joyeuse et dynamique entreprise où n’apparaissait que des hommes : Marsactu. Dans ce post, elle questionnait légitimement l’omniprésence des hommes dans la prise de parole. Le président de la société, le rédacteur en chef et le responsable de la levée de fonds sont tous trois des hommes. Cette image que nous avions renvoyée lors de cette réunion est fort justement dépeinte dans ce texte.

À la faveur d’un article à propos de l’appel des journalistes femmes de La Provence à la mixité dans les postes de direction, petit exercice de transparence et aperçu de l’état des forces en présence à Marsactu. Nous avons commencé l’aventure de la reprise de cette entreprise à cinq anciens journalistes. Les parcours personnels ont fait que les deux femmes de ce club des cinq, Élodie et Clémentine, ont choisi d’autres horizons professionnels. Entre temps, Lisa nous a rejoint et est devenue actionnaire. Mais elle s’est retrouvée bien seule dans une entreprise masculine où s’étaient greffés Nicolas (qui chérit nos abonné-e-s) et Mathieu (qui fait pareil avec le site).

L’arrivée de Violette correspond à une volonté de notre part de recruter une femme journaliste en priorité. Non pas pour une question d’équilibre comptable entre les sexes mais parce que la perception et la vie dans la ville est souvent différente selon que l’on soit un homme ou une femme. Nous pourrions dans ce texte décliner cette question et rappeler l’importance de la multiplication des regards et des origines (au fait, vous pouvez toujours, si vous avez moins de 30 ans, vous inscrire à la street school pour apprendre le journalisme) dans un métier qui cherche à raconter le monde.

Aujourd’hui, nous sommes donc à Marsactu 5 hommes et 2 femmes, rémunérés à niveaux équivalents. Et s’il faut démentir Sylvabelle sur un point, cet écart en nombre comme en responsabilité n’est pas “non pensé” au sein dans notre entreprise. Y remédier nécessite en revanche de faire du chemin, collectif et individuel. Nous nous y attelons.