[Vivre à la Castellane] Le centre social qui voudrait rester central
Plusieurs mois après le début de notre série "Vivre à la Castellane", retour dans cette cité emblématique des quartiers Nord, et qui s'apprête à vivre une rénovation très attendue. Le centre social, coeur de la cité, y est la dernière institution présente au quotidien. Pourtant, le chantier à venir menace directement sa position d'acteur incontournable.
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Commentaires
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“Certains sourient, d’autres toisent, voire bombent le torse, jusqu’à exhiber une arme quelques instants, face à ce débordement de joie enfantine.”
Je me demande s’il existe une solution… Sommes nous condamner à seulement “gérer” le problème sans jamais le résoudre… Comment faire comprendre, “réintégrer” un jeune “guetteur” qui va gagner en quelques jours/mois des sommes considérables… Légaliser ? pour remplacer par pire ?… Je me demande si la solution n’est pas celle d’un choix dur, sans tolérance… Triste constat d’une situation que personne n’a jamais voulu résoudre… et ces politiques qui pavanent… alors qu’ils sont co-auteur de cette situation et qu’ils détiennent aussi… une partie de la solution.
Ce qui donne de l’espoir c’est qu’il existe des personnes qui s’investissent encore dans ces quartiers ! En s’occupant de ses “petits”… elle est peut-être là la solution… mais on aura perdu une génération…
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(Merci pour ce bel et généreux article, juvénile, coloré et bien documenté).
@ AA_Ml, votre post m’inspire quelques commentaires critiques, et même (allons y, Marsactu est grand…) méditatifs.
– Cela manque un peu de précisions, que de désigner les “responsables” politiques comme “co auteur” du “problème”, de la situation actuelle. Ils ont tous biberonné à la même seringue du defferrisme, et Defferre lui même a un responsabilité active et éminente dans le parkage des populations pauvres dans ces quartiers, dans la constitution de ghettos de pauvres et de ghettos de riches (voir Pinçon -Charlot: “Les ghettos du gotha”), dans la constitution de plusieurs marseilles, sud/nord dans un premier temps , où ensuite les plus riches ou les moins pauvres se murent dans leur coin joli en enfermant les moins riches/plus pauvres dans le coin d’à coté… Puis, en faisant comme s’il ne voyaient pas, en regardant ailleurs, pour continuer à agir dans le même sens. Et donc, il s’agit bien des scénaristes, des metteurs en scènes; quitte à vouloir se contenter, pour la suite, des premiers rôles, là où les guetteurs et autres charbonneurs sont plutôt proches des seconds rôles, quand ce n’est pas des figurants.
Ensuite, tous les “problèmes” de vie en société, une fois créés par les logiques de cette société, ne sont pas solubles dans l’innovation, la technologie… et autres babioles, et il en est même de relativement insolubles. Ce qu’ils pourraient/devraient faire, à défaut de dénouer le sac de noeuds, sur lequel ils n’ont cessé de tirer comme des ânes, c’est déjà se contenter de ne pas aggraver la chose; ici, en permettant le déménagement du centre social en pleine propriété d’une part (il s’agit d’un droit sacré et ils le savent bien, par leur fréquentation assidue des promoteurs et autres fonds de pensions…); Et d’autre part, en écoutant bien plus et bien mieux, les ceuusses qui n’ont pas renoncé à être acteurs de leur vie, et non point figurants, en l’occurrence et notamment les responsables du centre social, qui sont porteurs d’infiniment plus de solutions qu’eux.
En denier lieu, et ce me parait essentiel, il n’y a pas de génération perdue, ça n’existe pas. Tout au plus et bien malheureusement, une génération est elle, pour une bonne part, perdue pour elle même. Mais dans le décompte général, et comme disait l’autre, rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme et, comme il ne le disait pas, tout se paye…Il faudra bien faire avec eux, charbonneurs ou guetteurs, et d’une façon ou d’une autre, avec la part égarée de cette génération; autant donc commencer tout de suite, ne pas baisser les bras, et les aider à retrouver LEURS chemins. Sinon, le prix à payer sera plus élevé encore, pour eux certes mais autant pour nous…
Car le scénario somptueusement écrit, dans les années trente, par un (très) grand écrivain, est largement devenu caduque de nos jours… : “Les générations ne se rapprochent que pour se dévorer. Par bonheur, elles ne s’atteignent que très rarement, sinon les tueries n’en finiraient pas… Quand l’une entre en pleine possession de ses moyens, a son compte exact de dents et de griffes, la mort escamote l’autre. Il faut déjà qu’elle se retourne pour faire face à celle qui vient, pour la tenir en respect.” Georges Bernanos “Un mauvais rêve”.
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