La Plaine sera réhabilitée par l’architecte Paola Viganò
Le projet de rénovation de la Plaine va entrer dans une nouvelle phase. Selon nos informations, la réalisation a été attribuée à une équipe de paysagistes et d'urbanistes réunie autour de l'architecte italienne Paola Vigano.
La Plaine sera réhabilitée par l’architecte Paola Viganò
Une architecte de prestige pour un projet semé d’embûches. L’équipe d’urbanistes et paysagistes retenue pour la réhabilitation de la place Jean-Jaurès, autrement appelé La Plaine est, selon nos informations, celle menée par l’architecte milanaise Paola Viganò, associée au bureau d’études APS de Valence. Contactée, l’agence valentinoise refuse de confirmer en indiquant toutefois que des “négociations” étaient en cours. Pour l’heure, la décision du jury qui s’est réuni le 9 septembre n’a pas été officiellement notifiée aux lauréats.
L’architecte et urbaniste italienne au cœur de la proposition retenue, Paola Viganò, est loin d’être une débutante. Lauréate du Grand prix de l’urbanisme 2013 remis par le ministère du logement, elle travaille dans toute l’Europe. Parmi ses réalisations mises en avant, un parc urbain et une place à Anvers en Belgique. Elle a également été partie prenante des concertations publiques autour du projet du Grand Paris.
Une approche participative qu’elle va devoir prolonger à Marseille où, on le sait, l’opposition au projet de rénovation de la Place Jean-Jaurès et de ses environs est forte. Dans une lettre adressée en juin aux quatre équipes de paysagistes en lice, l’Assemblée de la Plaine, en pointe dans cette lutte, regrettait que les habitants n’aient pas été sollicités par eux. Dans cette même lettre, les opposants classaient Paola Viganò parmi les concurrents “qui ont souvent affirmé des exigences éthiques et citoyennes” mais qui n’ont, selon eux, pas cherché à prendre contact avec la population. Paola Viganò et son équipe vont donc devoir dialoguer.
Pour l’heure, aucune image disponible
Quant au projet lui-même, on n’en sait pour l’heure aucun des détails distinctifs. “À ce jour, il n’est pas possible juridiquement de communiquer sur les projets”, rappelle Gérard Chenoz, président de la Soleam, sur le site de la société d’aménagement municipale, en raison des règles entourant les marchés publics tant que l’attribution n’a pas été officialisée.“Dès l’achèvement de cette phase de concours, nous continuerons le processus de communication et de concertation entamé fin 2015 afin que tous les Marseillais puissent avoir une réelle information sur cette opération”, promet celui qui était ressorti amer des ateliers tumultueux organisés avec les riverains.
Parmi les parties prenantes de l’équipe retenue figure aussi un nom de famille bien connu des Marseillais à titre de co-traitant en ingénierie et structure. L’agence Lamoureux-Ricciotti, avec à sa tête Romain Ricciotti, le fils de l’architecte du Mucem, apportera-t-elle son concours pour une structure en résille de béton dont elle a le secret ? Le suspense durera jusqu’à l’officialisation du lauréat, mais avec un budget prévisionnel de 11 millions d’euros, on peut tout imaginer.
(avec Benoît Gilles)
Commentaires
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C’est de source sûre? J’attends avec impatience la réaction constructive de l’Assemblée autoproclamée de la Plaine…
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Et dire que nous risquons de perdre les arbres décorés de sacs plastiques les jours de mistral
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Allons, allons… ne soyons pas si négatifs! Les sacs en plastiques emmêlés dans une belle “résille de béton” à la Rucciotti, ça reste quand même très décoratif ! ( à moins que de penser, en amont, de supprimer les sacs plastiques, en lieu et place de la suppression des forains, “pourceaux”, et autres noms d’oiseaux ou qualificatifs propres à susciter le dialogue démocratique à la sauce marseillaise…). A moins que de commencer à ” réhabiliter” les services municipaux de la voirie, éclairage public…. (mais notre équipe de branquignoles en est bien incapable), avant que de “réhabiliter” la Pleine, en la vidant (ça ils savent faire!), alors qu’il faudrait plutôt…la réhabiter.
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L’appellation pourceaux est assez adaptée, compte tenu des comportements civiques de certains forains et “utilisateurs” de la Plaine. Pour ce qui concerne le dialogue, on l’a également vu à l’œuvre lors des réunions de concertation de la part de ces mêmes acteurs, assez proches du coup de poing…
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Si ce noble projet pouvait être l’occasion d’observer un peu de civisme de la part des forains et des marseillais pour leur environnement
Les fins de marché transforment ‘La Plaine” en une gigantesque décharge et pour peu que le Mistral s’en mêle…
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Pour ce qui concerne les arbres il ‘est pas prévu de les supprimer en tout cas pas systématiquement, par ailleurs la végétalisation de la place doit être accrue avec la disparition des voitures. Pour ce qui concerne les forains, c’est assez lamentable il est vrai, des pourceaux en grande partie, mais que fait la mairie aussi pour faire respecter les règles, placiers, PM?
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Encore confiant dans mars actu, j’en attends cependant un suivi avisé sur ce dossier de la Plaine : Pourquoi “l’assemblée de la plaine” est-elle présentée dans les articles comme représentative des habitants? Parce qu’ils parlent à la place des autres dans les réunions publiques? Qu’ils cherchent la visibilité en s’opposant par principe ? qu’ils tiennent un discours démago et confus (réduire cette place à un grand parking et à un espace de débordement au seul usage d’un petit groupe de nuiteux à toute heure et en dépit des pekins qui vivent sur cette place)?
Dans son rôle, Marsactu pourrait-il nous informer sur cette nébuleuse d’intérets : qui sont ses représentants, quelles associations et collectifs, quel sont leurs intérets. Quel bilan des tables implantées à la sauvage : clochardisation promue, détritus ramassés tous les matins par les services de la ville, odeurs d’urine dans l’acces au parking. Vous tenez un dossier emblématique des difficultés de cette ville, soyez clairvoyante au delà de la sympathie naturelle qu’on partage tous pour le parti de la la fête…
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C’est en effet une question qui mérite d’être éclairée, même si je crains que l’assemblée soit trop “protéiforme” et changeante pour tirer de réelles conclusions à son sujet. En tout cas il est clair, et on l’a vu lors des ateliers de concertation publique, ainsi que régulièrement dans les commentaires ici, que les opinions du collectif n’ont pas une valeur universelle dans le quartier. À suivre !
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Je ne cesse d’apporter ces éléments de “controverse” au seins des réseaux sociaux, face à une assemblée “autoproclamée” “d’utilisateurs et d’habitants” de la Plaine. C’est le terme “utilisateurs” qui m’a interpellé un beau jour lorsque j’avais défendu ce projet qui me paraît au demeurant pas trop mal ficelé pour une fois (sans les copains habituels de la mairie) et que l’on m’a répondu, “de toute façon quoi que vous fassiez nous seront toujours sous vos fenêtres…” J’ai ressenti à ce moment le vent d’ouverture du propos et surtout (peut-être) les forces plus ou moins obscures qui justifient ce refus de toute proposition intelligente de requalification.
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Je ne suis pas concerné directement par le projet, mais je trouve que cette fameuse “assemblée” de la Plaine a fait elle-même ce qu’il fallait pour entamer sa crédibilité, si elle en avait, en revendiquant le maintien du stationnement sur la place “en l’absence d’alternative” côté transports collectifs. Il est vrai qu’il n’y a que le métro, le tramway et le bus à proximité immédiate…
Je soulignais dans un autre commentaire (https://marsactu.fr/bref/les-riverains-adressent-une-lettre-publique-a-la-soleam/) que tout le monde est d’accord en principe pour réduire la place de la voiture en ville, à condition que ce soit chez les autres… Ce qui semble démontré ici, une fois de plus, c’est que l’intérêt général n’est pas la somme des intérêts particuliers.
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Espérons que la nouvelle sera confirmée car l’équipe est plutôt prometteuse et de qualité. Le tandem avec le BE L& R est intéressant pour un tel projet.
Vigano serait un bon choix. Elle a de la finesse, du savoir faire et du talent.
Marseille mérite cela.
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Paola Vigano ne devrait jouer qu’un rôle mineur dans cette partition, c’est le paysagiste qui est mandataire et compétent pour l’aménagement des espaces publics. APS donc. / Pin parasol, fenouil et romarin /
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Vous êtes un peu dur pour Paola Vigano, professeur d’urbanisme à l’université de Venise. Attendons de voir, car elle a démontré au travers de toute l’Europe que la ville pouvait être repensée. En revanche à Marseille nous n’avons pas d’équivalent notamment parmi la kyrielle d’architectes et d’urbanistes titulaires à la ville de Marseille et à la métropole…
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Comment çà mineur? c’est bien elle en tant que lauréate (si c’est avéré) qui va impulser le projet?
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Une ville ou un quartier n’appartiennent pas qu’à ceux qui y résident, même s’ils ont leurs propres exigences. Mais aussi à ceux qui les fréquentent. Cette fréquentation est liée à des habitudes déjà ancrées, au charme des lieux, à une certaine centralité physique et culturelle propice aux rencontres, à la qualité des terrasses des cafés. On peut ajouter qu’à la Plaine, des échanges se font entre juifs et musulmans ce qui st plutôt intéressant dan une ville. La réduction de l’offre « fruits et légumes » reporte ces contacts aux rues avoisinantes. La concurrence du marché du cours Julien est importante. Les vendeurs de bimbeloterie tiennent maintenant le haut du pavé à la Plaine, en direction d’une clientèle musulmane et de pauvres gens. Peut-être depuis la suppression de ces étals à Belsunce ? On fait quoi alors pour cette clientèle là ? Il est vrai que l’on peut faire respecter un cahier des charges par les forains.
On comprend que selon le style donné à la place, la fréquentation extérieure sera différente. Ce sont là les enjeux à discuter.
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Le marché du cours Julien se passe très bien avec des forains, petits producteurs qui respectent l’espace qui les accueuille. Le marché de la plaine est laissé sans condition à des acteurs moins recommandables. Revendeurs d’un peu tout, spécialisés dans le contenu de containers chinois, mélant contrefaçon et tombé du camion. A la fin du marché c’est a qui se soulagera le plus de ses sacs en plastique et cartons, c’est innomable, jamais vu tolérer ça ailleurs. Le placier de ce marché est accompagné d’une escouade de policiers municipaux. Pour ma part celà n’est en rien pittoresque et ne relève pas de l’identité d’un quartier. Ceux qui soutiennent ce genre d’argument dément doivent aller respirer un grand bol loin de Marseille et ouvrir les yeux.
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