[Un héritage clientéliste] Cesare Mattina : “À mon sens, le defferrisme est toujours là”

Interview
le 3 Sep 2016
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Le sociologue Cesare Mattina publie Clientélismes urbains, un ouvrage qui démonte les mécanismes de la gestion municipale. Embauches, octrois de logement, signes de reconnaissance : l'auteur montre comment la municipalité de Gaston Defferre s'est attiré les faveurs des classes moyennes pour asseoir son pouvoir sur la ville. Et souligne comment Jean-Claude Gaudin a reproduit le système. Une interview et des bonnes feuilles pour inaugurer notre série "Un héritage clientéliste", trente ans après la mort du maire socialiste.

Les présidents de CIQ constituent des intermédiaires du système clientélaire, note Cesare Mattina. Ici, à gauche, l
Les présidents de CIQ constituent des intermédiaires du système clientélaire, note Cesare Mattina. Ici, à gauche, l'ex-présidente de la confédération des CIQ Monique Cordier devenue adjointe de Jean-Claude Gaudin (à droite) et Jean-Marc Chapus l'actuel président.

Les présidents de CIQ constituent des intermédiaires du système clientélaire, note Cesare Mattina. Ici, à gauche, l'ex-présidente de la confédération des CIQ Monique Cordier devenue adjointe de Jean-Claude Gaudin (à droite) et Jean-Marc Chapus l'actuel président.

Comment peut-on définir le clientélisme ? Je ne le définis pas en tant que tel. Ce à quoi le terme renvoie le plus couramment, ce sont les relations clientélaires : des relations entre des patrons élus et des clients électeurs qui échangent des biens et des services contre des voix ou des soutiens politiques. Mais cela a […]
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Commentaires

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  1. Lecteur Electeur Lecteur Electeur

    La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 précis en son article 6 : « Tous les Citoyens étant égaux à ses yeux sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents.» ( https://www.legifrance.gouv.fr/Droit-francais/Constitution/Declaration-des-Droits-de-l-Homme-et-du-Citoyen-de-1789 )
    Le mode normal de recrutement dans la fonction publique territorial reste le concours mais les élus locaux cumulant les fonctions de parlementaires ont institué il y a plus de 30 ans le « recrutement direct » comme système dérogatoire au concours pour l’accès à certain cadre d’emplois de la catégorie C (loi n°83-634 du 13 juillet 1983.et Loi n°84-53 du 26 janvier 1984).

    A cette époque, Gaston Deferre était ministre de l’Intérieur et de la décentralisation, (du 21 mai 1981 au 17 juillet 1984) et il a donc permit la généralisation en France de la pratique marseillaise dans les recrutements locaux.

    Le clientélisme qui est illégal a donc été facilité par les lois de la « république » promulgées sur proposition de Deferre…

    Par ailleurs e Service Central de Prévention de la Corruption (SCPC) qui est un service du Ministère de la Justice a d’ailleurs publié en 2013 un rapport. accessible sur Internet .

    Ce rapport précise que :
    « Près des deux tiers des 36 497 recrutements externes effectuées en 2011 par les collectivités locales et les Etablissements Publics de Coopération Intercommunale ont été effectuées sans concours (agents contractuels et agents de la catégorie C). Le recrutement des agents de catégorie C est discrétionnaire * avec un risque élevée de clientélisme. Le recrutement de contractuels, quant à lui, s’effectue souvent dans des conditions de transparence sous optimales (publicité des vacances de postes éludées ou réduites au strict minimum, motivation du recrutement faiblement développée ** Dans un contexte de crise sur le marché de l’emploi, ces recrutements sont susceptibles de donner lieu à contrepartie matérielle (services) ou morale (engagement politique. ».

    Depuis la publication de ce rapport, rien n’a été fait sur le plan législatif et règlement pour corriger les choses…

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Pour que quelque chose soit fait sur le plan législatif, il faudrait qu’une loi soit votée. Or, grâce à la spécialité bien française du cumul des mandats, les parlementaires sont souvent aussi élus locaux (une timide réforme entrera en vigueur en 2017, si elle n’est pas défaite par le petit Nicolas qui a dit tout le mal qu’il en pensait). Les parlementaires ne vont donc pas voter quoi que ce soit qui pourrait les gêner eux-mêmes lorsqu’ils rentrent chez eux et changent de casquette…

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    • JL41 JL41

      Une loi de plus, pourquoi pas ? Mais si les lois que nous avons déjà étaient mieux respectées, et la punition de certains de ces comportements (du favoritisme à la corruption) effective, nous n’en serions pas là.
      Il semble que plutôt que d’attendre des élus ce qu’ils ne voteront jamais, un référendum comme celui proposé par Montebourg serait une bonne chose. Mais ses petits collègues vont lui savonner la planche.
      Le travail de Cesare Mattina, où un chat est enfin appelé un chat, met au grand jour le fonctionnement habituel de nos institutions. Je pense que ce type d’approche peut avoir beaucoup d’influence.

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Pour ma part, je ne crois pas un seul instant qu’appeler un chat un chat puisse avoir une quelconque influence sur l’évolution des pratiques d’une caste politique globalement consanguine et dont les membres sont en grande partie cooptés. Celle-ci a une tendance fâcheuse, et peut-être encore plus à Marseille qu’ailleurs, à prendre les électeurs pour des benêts.

      Je reprends l’exemple du cumul des mandats. Les élus savent tous depuis longtemps que les Français y sont favorables. Même si l’on discute la pertinence des sondages, ceux-ci disent, sur ce sujet, tous la même chose. Cela n’empêche pas certains politiciens professionnels de trouver scandaleux qu’on les empêche de collectionner les fonctions électives (y compris d’ailleurs, ici, la camarade Samia Ghali !) : même la réformette qui va entrer en vigueur en 2017 est de trop à leurs yeux. Et tous les prétextes sont bons pour tenter de la torpiller… : http://www.liberation.fr/france/2016/08/18/offensive-pro-cumul-des-senateurs-de-gauche-s-y-mettent-aussi_1473236

      C’est désespérant d’être à ce point hors sol et préoccupé plus de sa carrière que de ses électeurs. Mais à chaque élection, les mêmes nous font des commentaires inspirés sur l’abstention, ce cancer de la démocratie.

      Mais comme il ne faut pas trop généraliser, il est nécessaire de dire aussi que des députés tiennent à l’application de cette loi contestée sur le cumul des mandats : http://www.normandie-actu.fr/une-deputee-du-calvados-lance-une-petition-pour-lutter-contre-les-elus-cumulards_228940/

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Oups ! “Les élus savent tous depuis longtemps que les Français y sont défavorables” (hostiles au cumul des mandats, donc), et non l’inverse. On ne se relit jamais assez…

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  2. flipator flipator

    La Loi Déontologie récemment parue au JO devait d’ailleurs apportée un encadrement des recrutements sans concours dans la FP et le FPT notamment.
    Des amendements sénatoriaux ont pulvérisé la mise en place de ce contrôle ainsi que l’interdiction du recours à l’intérim qui a de nouveau été autorisé…
    Résultat 80% des recrutements dans la FPT se font en catégorie C à l’échelle 3 sans concours !
    Le pauvre citoyen ou la pauvre citoyenne qui réussit son concours de catégorie C (échelle 4) de la FPT se retrouvent sur des listes “reçus-collés” pendant 4 années avant d’en perdre le bénéfice, (contrairement à la FPE, la réussite à un concours dans la FPT ne vaut pas recrutement) car ils ne connaissent pas de Francs Maçons, ne font pas partis de parti politique, ne connaissent pas de responsables de syndicat majoritaire local ou n’appartiennent à des communautés puissantes.
    Voilà pourquoi la Politique et le Syndicalisme doivent évoluer vite !

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    • JL41 JL41

      Comme l’analyse Cesare Mattina, ce type de comportement est observé dans les classes moyennes ou moyennes supérieures. La promotion de jeunes de familles plus pauvres et moins bien introduites ne bénéficie pas de cette mansuétude. Ces derniers ont pourtant souvent une expérience de la vie et de ses difficultés qui nous serait utile. Une expérience de l’aliénation comme pourraient le comprendre les idéologues qui à leurs postes se réclament du marxisme.

      Ce mépris des autres de la part de gens qui se déclarent de gauche, est insupportable. Vous venez de le dénoncer, Filipator13, pour la fonction publique.

      Des familles entières d’élus du PS ou du PC, sans parler de la nébuleuse plus opaque des amis, conjoints, enfants et leurs alliés, ont été embauchés à la région, au département et dans leurs satellites. Même s’il y a manifestement des incompétents, tous ne le sont pas, il suffit d’avoir le poste 2 ou 3 ans pour devenir compétent en montage de dossiers. Mais c’est profondément injuste, profondément immoral. Des candidats plus compétents ou plus prometteurs sont laissés de côté. Il est arrivé aussi que tel ou tel de ces parachutés décourage les meilleurs éléments d’un service qui s’efforçait de bien faire son boulot.

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  3. Lecteur Electeur Lecteur Electeur

    Je souscris entièrement aux remarques qui précèdent sur le recrutement direct et ses effets néfastes d’autant qu’une personne recrutée ainsi sans concours peut très bien être promue quelques années plus tard en catégorie B puis en catégorie A encore un peu plus tard dès lors qu’elle est bien pistonnée par un élu ou le syndicat maison. On peut ainsi devenir attaché ou ingénieur territorial sans concours et sans diplôme …

    Dans l’affaire des travaux jamais réalisés dans les écoles, Lionel Royer-Perreaut, le maire LR des 9e et 10e. déclarait : Dans mes arrondissements, j’ai la chance d’avoir un ingénieur territorial efficace” ( https://marsactu.fr/ecoles-de-lalerte-a-la-non-reaction-le-dedale/ ).

    Terrible aveu : Il y aurait donc dans les services de la Ville de Marseille des ingénieurs inefficaces ! il suffit ensuite de se demander comment ils ont pu être recrutés et/ou promus …

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  4. Treblig Treblig

    Très Belle photo explicative . avec une belle phrase… CIQ la culture de la concertation et de la participation ! Bel article.

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    • LaPlaine _ LaPlaine _

      Et le regard empreint de tendresse de Monique Cordier…

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  5. Karim Karim

    Hélas, c’est partout la même chose et on trouve peu de chômeurs parmi les frères, cousins, neveux ou nièces des élus en place et c’est ainsi que les réseaux se constituent, se perpétuent. Et certains se targuent de ne vouloir laisser personne sur le bord du chemin.
    En ce qui concerne les CIQ et plus précisément celui de Saint Just 13013 qui est le Président ? Ah oui Mr Michel CORDIER.

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  6. Marieke Marieke

    La sociologie des CIQ est très différente suivant les quartiers . Les habitats et problématiques urbaines et sociales diffèrent , la composition et les actions du CIQ aussi … On ne peut donc généraliser quelques cas particuliers….
    Je ne sais pas si les présidents de CIQ sont des notables mais ce que je peux dire c’est qu’ils abattent un sacré boulot pour lequel ils ne sont pas gratifiés sinon par des critiques diverses et variées.

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  7. JL41 JL41

    Electeur du 8è bonjour : « Pour ma part, je ne crois pas un seul instant qu’appeler un chat un chat puisse avoir une quelconque influence sur l’évolution des pratiques d’une caste politique globalement consanguine et dont les membres sont en grande partie cooptés. Celle-ci a une tendance fâcheuse, et peut-être encore plus à Marseille qu’ailleurs, à prendre les électeurs pour des benêts. »

    Nous sommes d’accord au sujet des élus que les partis nous proposent, parce que hors des suffrages managés par les partis, lubrifiés au clientélisme, point de salut. Il n’est en outre pas impossible qu’une fédération politique départementale tire les ficelles pour avoir le jeu en mains et assurer sa propre reproduction. Les élus sont parfois devenus des marionnettes, voire les boucs émissaires des situations dégradées.

    Nous n’avons pas dans notre région d’élus parmi les 40 parlementaires qui ont lancé la pétition pour le non cumul, sauf une députée des Hautes-Alpes, Karine Berger.
    A droite nous avons des pour, même à gauche avec Samia Ghali, qui se retrouve donc du côté des sarkozistes (mais ne doit-elle pas aussi sa place de sénatrice au soutien de Gaudin ?) une « pour » avec des arguments assez spécieux disant que la réforme territoriale a suffisamment changé la donne…
    Je rappelais que Montebourg prévoyait d’agir par référendum. Ce n’est donc pas gagné. Affirmer et partager cette idée est une bonne chose, mais il faut lui trouver ses conditions de faisabilité.

    Mettre le problème uniquement sur le dos des élus est un peu simplificateur, c’est peut-être même sauver un système qui a des bénéficiaires autour de ces élus ? Cet article est consacré au clientélisme. Celui-ci a des conséquences sur le comportement des élus, mais cette face obscure de l’entourage des élus reste mal éclairée. Et là, on n’aime pas trop qu’un chat soit appelé un chat. A moins que… je t’écoute.

    Souvent, les propositions de ceux qui étaient là pour les conseiller n’avaient pas la faisabilité requise pour qu’un élu tranche en connaissance de cause, mais des limites clairement identifiables de l’extérieur, pour ma part sur les programmes économiques. L’élu fait avec ce qu’il a, de Vauzelle à Jibrayel. Cet entourage est d’ailleurs peu perméable à ce qui vient de l’extérieur, qui peut être considéré comme concurrent. Seulement bon à être piqué, même si l’on ne comprend pas bien.

    C’est quoi l’entourage des élus, celui qui fait ses décisions ? Des amis de confiance, notables influents ici ou là (pas des théoriciens), des experts en communication ou en économie (parfois des personnalités de haut vol), ceux qui montent les dossiers (comme pour le terminal de Mourepiane), avec des nuances entre PS et PC, des militants de longue date censés avoir derrière eux beaucoup d’électeurs (mais dont les idées datent en général, ceux qui font la revue de presse (sélective) pour les petits camarades. Je ne veux pas jeter la pierre ici, mais seulement que l’on partage la responsabilité entre les élus et ceux qui les conseillent et parfois les manipulent, au bénéfice de la perpétuation d’une caste.

    Tout le monde traite les élus de cons. Le grand public d’abord parce que peu politisé et que le bouc émissaire est offert à la consommation courante sur les grands médias.
    L’entourage des élus emploie parfois les mêmes termes à propos des élus qu’ils servent. Si vous venez avec une idée qui leur semble aventureuse (qu’ils ne réussiront pas à intégrer), ils peuvent vous dire que leur élu est un con.
    Ces entourages, avec leurs référents idéologiques surs, sont décalés par rapport au monde qui se fait. Je ne suis pas partisan de Macron, trop jeune et excessif, mais ces entourages, à quelques exceptions près, l’ont mal pris dans les gencives.

    On a du mal de trouver des propositions qui ont une réelle faisabilité, qu’il s’agisse de l’économie ou de la sécurité, justement critiquée dans Marsactu (mais une once de pragmatisme serait quand même la bienvenue). Tout est plus ou moins décalé vers l’affirmation de grands principes, du Sarkozy en quelque sorte. De l’extérieur, de la société civile, ça se voit comme le nez au milieu de la figure.

    Jusqu’au sommet de l’Etat on voit perdurer des observations qui ont plusieurs dizaines d’années d’âge, comme les contrats de génération (l’économie ne fonctionne plus comme ça), ou une certaine méconnaissance de la société contemporaine, comme au sujet des travailleurs détachés, jusqu’à Valls lui-même. Ils ont tous les pays pour origine. Certains travaux de réparation navale sont effectués par des sociétés qui travaillent dans le monde entier et qui allient compétences et souplesse. Une entreprise qui ne travaillerait que 15 jours par an à Marseille, comment ferait-elle pour mobiliser 200 personnes compétentes pendant 10 jours/an seulement ?

    Nos élites sont un peu consanguines et sèches en créativité. Il n’y a pas que le mandat des élus à réformer.

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Je n’ai évidemment pas réponse à tout. Mais de mon point de vue, il y a deux pistes pour régler la question de l’entourage des élus.

      La première, c’est d’aller vers un système où la carrière politique ne soit plus le métier d’une vie, mais une parenthèse dans une vie professionnelle “normale”. Ça aiderait au renouvellement des idées… et des entourages. Nous avons actuellement un exemple édifiant sous les yeux : http://www.marianne.net/on-trouve-depute-qui-s-applique-non-cumul-temps-100245565.html. Cela suppose la création d’un véritable statut de l’élu qui facilite les allers-retours entre monde du travail et monde politique.

      La deuxième, c’est de faire évoluer les pratiques politiques. A l’échelon local au minimum – de la commune à la région -, les moyens actuels de communication permettent une dose de démocratie directe. Elle existe ici ou là, encore rarement, dans la procédure budgétaire. Mais elle devrait être généralisée : les électeurs pourraient dire, sur certains sujets, ce qui leur paraît prioritaire, plutôt que de signer un chèque en blanc à chaque élection sur la base de “programmes” qui n’engagent que ceux qui y croient.

      Bref, il faut de l’air !

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    • JL41 JL41

      Nous sommes d’accord sur ce point, Electeur du 8e.
      Actuellement les budgets de communication sont consacrés à des opérations de communication du haut vers le bas, entre explication des décisions prises et « voyez combien l’élu qui mène cette politique est digne de vos suffrages » (90 % du message).

      Mais les boites de com seraient tout à fait capables de faire l’inverse : faire remonter vers les élus et les lieux de pouvoir, le mécontentement de la base en en faisant une analyse circonstanciée, ce que cette base n’a pas compris, ce que cette base trouve à redire dans les politiques menées, les alternatives qu’elle propose (des alternatives circulent dans la société civile). Comme ce n’est pas fait, c’est le Front National qui engrange les voix. On dira évidemment qu’il faut se protéger des réactions poujadistes, mais n’est-ce pas la seule façon d’améliorer la conscience politique de la population, puis son discernement lors des élections ?

      Il y a déjà ici où là des bilans à mi-mandat. Ou annuels, mais là on a peut-être trop le nez dans une cérémonie rituelle, à grand renfort de communication du haut vers le bas, pour développer une critique fondée et faire des propositions.

      Enfin et surtout, parce que ce n’est pas à la portée de tout le monde d’analyser un budget, il faut que l’opposition fasse son boulot, au lieu de roupiller sur les avantages dont ses membres et leur famille bénéficient. A la région, l’opposition de droite ne l’a pas fait. Au conseil départemental, je ne sais pas ?

      Excellente cette référence à Laurent Grandguillaume et sa posture personnelle sur le non cumul : http://www.marianne.net/on-trouve-depute-qui-s-applique-non-cumul-temps-100245565.html

      Aux élus et aux tireurs de ficelles des Bouches-du-Rhône : « vous me copierez cet article 100 fois ».

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  8. Lecteur Electeur Lecteur Electeur

    Il faut bien sûr mettre fin aux cumuls des mandats pour des tas de raisons mais il ne faut pas trop se faire d’illusion. Si des élus locaux ne pourront pas se présenter à l’Assemblée et au Sénat ils seront cependant bien placés pour influer sur les lois votés ne serait-ce qu’aux sein de leurs partis et associations. Ils ont trop besoin les uns des autres pour être élu quelque part et le lobbying, ils connaissent.

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  9. JL41 JL41

    Comme quoi il y a des universitaires qui, à partir du matériau disponible, savent poser les bonnes questions. D’autres passent leur temps à compiler ce que les uns et les autres ont écrit et laissent évidemment de côté ce qui en constitue la crème. Transmission du savoir dira-t-on pour les sauver. Un savoir forcément appauvri.

    Blague à part, où trouver « Clientélismes urbains » à Marseille, il semble que le bouquin ne soit pas encore disponible ?

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    • Marieke Marieke

      il est disponible chez Maupetit depuis le 8 septembre. Vous pouvez le réserver sur le site de la librairie.

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