[Vivre à la Busserine] La préfète tend l’oreille aux craintes des habitants

Reportage
le 14 Juin 2018
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À la suite des tirs de kalachnikovs d'il y a quinze jours, une atmosphère de peur s'est installée à la cité de la Busserine. Profitant d'une visite de la préfète déléguée pour l'égalité des chances, associations et habitants ont signalé leur crainte de devoir déserter les espaces publics du quartier à l'approche de l'été. Troisième épisode de notre série sur la Busserine.

Marie-Emmanuelle Assidon, préfète pour l
Marie-Emmanuelle Assidon, préfète pour l'égalité des chances, rencontrait des habitants et associations de la Busserine (Photo Julie Le Mest)

Marie-Emmanuelle Assidon, préfète pour l'égalité des chances, rencontrait des habitants et associations de la Busserine (Photo Julie Le Mest)

La préfète est en retard. Dans la salle polyvalente de l’Agora, ceux qui sont déjà présents, membres du collectifs de veille, responsables des centres sociaux des quartiers voisins, simples habitants ayant souhaité venir, sont regroupés en petits cercles et discutent avec gravité. La préfète déléguée pour l’égalité des chances, Marie-Emmanuelle Assidon, devait les rencontrer au sujet de la rénovation urbaine et du chantier de la L2, mais depuis, l’actualité a rattrapé le quartier. C’est la première fois, visite expresse et nocturne du ministre de l’intérieur mise à part, qu’un représentant des pouvoirs publics vient à la Busserine depuis le 21 mai et les tirs de kalachnikov captés par vidéo. “Depuis que je suis ici, je n’ai ...

Commentaires

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  1. Voyageur Voyageur

    “Depuis que je suis ici, je n’ai jamais ressenti de tension par rapport au quartier, mais il y a un changement d’ambiance depuis quinze jours« , explique, tendue, une salariée du centre social l’Agora.”

    Parce que même s’il y a du business dans la journée, c’est le soir, justement quand les associations et les commerces ferment, que les “tensions” les plus rudes se manifestaient. Jusqu’aujourd’hui.

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  2. Voyageur Voyageur

    « Je suis frappée par votre solidité. Il n’y a pas beaucoup de quartiers prioritaires où il y a un tissu associatif aussi dense. Il y a des habitudes de travail, savoir arriver dans une réunion avec des points précis et en changer l’ordre du jour. Cet engagement, c’est votre trésor. »

    Les habitants, les salariés le savent très bien. A lire les propos de la préfète on dirait une découverte.
    Peut-être est-ce un des explications quant au manque de suivi en matière de politique de la ville dans LES quartiers ? A force de brûler systématiquement le travail des prédécesseurs, ceux du terrain finissent par se sentir “lâchés”.

    Il y a aussi et surtout, le manque de pérennité pour soutenir les associations dont certaines existent depuis des années. Dès les années 60 les habitants ont joué collectif.
    La valse des élus est parait-il le jeu de la démocratie, mais la valse des préfets ? Des responsables en charge de l’éducation, de l’administration ?

    Il y a aussi la chasse annuelle aux subventions, dévoreuse du temps qui devrait être consacré aux actions d’éducations et/ou sociales.

    Bref tout un système de fonctionnement où le policier contrôle une habitante sous l’œil du dealer cagoulé.

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