Vidéosurveillance : “Tout cela n’est que de la communication qui vise à impressionner”

Interview
le 4 Avr 2018
4

Jeudi 12 avril, Marsactu organise au théâtre de l'oeuvre son deuxième débat, sur le thème de la vidéosurveillance. En préambule à cette soirée, Laurent Mucchielli, sociologue spécialiste des questions de sécurité, précise les enjeux de cette thématique au niveau local.

Vidéosurveillance : “Tout cela n’est que de la communication qui vise à impressionner”
Vidéosurveillance : “Tout cela n’est que de la communication qui vise à impressionner”

Vidéosurveillance : “Tout cela n’est que de la communication qui vise à impressionner”

“Vous êtes filmés”. Laurent Mucchielli, sociologue spécialiste de la sécurité et directeur de recherche au CNRS vient de publier une enquête sur la vidéosurveillance, aux éditions Armand Colin. Il consacre une partie de son livre, nommée “Mega City”, gaspillage de l’argent public et vidéoverbalisation, à l’analyse de la situation à Marseille. Le chercheur y décrit une […]
10 ans d'indépendance
UNE FIERTÉ, UNE FÊTE
UN COMBAT

Commentaires

L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.

  1. mrmiolito mrmiolito

    Merci pour cet article. Il y a longtemps que les marseillais.e.s se posent la question de l’efficacité de ces dispositifs qui, soit dit en passant, encombrent aussi certains trottoirs où les grands mâts de caméra ont évidemment été posés sans réfléchir à leur impact sur la circulation à pied.
    Même en imaginant des policiers municipaux “bien payés”, qu’on chiffrera à la louche à 4 000 € brut par mois (donc 48 000 € par an) afin qu’ils en touchent 2 500 nets (et je suis sûr que ce n’est pas si bien payé !), pour 7 millions d’euros annuels dédiées à la surveillance, on pourrait donc se “payer” 145 policiers en plus.
    Evidemment s’ils ne coûtent que 3 000 e brut par mois (ce qui est plus probable), cela fait alors près de 200 policiers en plus. !
    En terme d’efficacité d’élucidation et de flagrant délit, rapporté à des caméras passives, la question ne se pose évidemment pas du meilleur usage à faire de ces 7 millions !!!
    On se demande bien pourquoi personne n’est capable de faire de si simples calculs de coin de table, à la Mairie…

    Signaler
    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Peut-être parce que le gaspillage d’argent public dans des gadgets qui permettent de faire de la communication politique n’est pas un problème pour le gang Gaudin ?

      Signaler
  2. Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

    “À Marseille, tout rentre vite dans des jeux politiques entre secteur. Il fallait aussi, en quelque sorte, en donner un peu à tout le monde. Il y a donc une sorte de jeu, de négociation avec les maires de secteur mais aussi les comités d’intérêt de quartier…” Excellent résumé de la façon dont Marseille est “gérée” : aucune vision à l’échelle de la ville, mais une juxtaposition d’intérêts à courte vue à l’échelle des quartiers.

    Ajoutons-y l’effet pervers de la loi PLM qui conduit à négliger les arrondissements qui votent “mal” et à favoriser les arrondissements clés pour les élections municipales, et nous avons une bonne clé de lecture de la politique d’investissement du gang Gaudin.

    Signaler
  3. petitvelo petitvelo

    Le sentiment de sécurité, une fois qu’on s’est fait voler son vélo devant la caméra ou qu’on a vu toutes les voitures garées au pied du panneau “vidéo-verbalisation”, … il ne concerne plus que les irrationnels et les touristes. Même l’effet dissuasif reste à démontrer.
    Une caméra, c’est en principe bien plus fixe et inactif qu’un agent. D’ailleurs le plan sentinelle ne s’est pas appuyé sur un google-car.

    Signaler

Vous avez un compte ?

Mot de passe oublié ?


Ajouter un compte Facebook ?


Nouveau sur Marsactu ?

S'inscrire