[Vidéo] Femmes dans l’espace public : rendez-vous en terre masculine
Retrouvez en vidéo et en accès libre l'intégralité du débat organisé par Marsactu et le théâtre de l'oeuvre du 24 mai autour de la question "Femmes dans l'espace public : rendez-vous en terre masculine". Près de deux heures de débats entre les intervenantes et le public.
Illustration de la soirée par la dessinatrice Malika Moine.
Pour ce troisième débat au Théâtre de l’Œuvre, la ville était une fois de plus la trame de nos débats. Cette fois-ci, c’est depuis le regard des femmes que nous l’avons interrogée. Pourquoi les membres du “deuxième sexe” – qui ne représentent tout de même 52% de la population – ne se sentent-elles pas complètement à leur place dans les espaces publics ? Comment la rue est-elle teintée d’une emprise masculine qui contraint les déplacements de nuit, les itinéraires, les usages de ces lieux qui, par définition, devraient appartenir à tous ?
La soirée a démarré par un extrait de L’Épopée de Belsunce, pièce de théâtre participative créée au Théâtre de l’Œuvre avec des habitants du quartier. Une façon de rentrer dans le sujet d’un seul coup. “Les hommes partout, les regards intensifs. Ils sont dehors tout le temps ? C’est impoli pour moi. Ça m’évoque bizarre. Je sors plus le soir”, confie ainsi une nouvelle arrivante à ses amis.
Tout de suite après, le débat s’enclenchait avec les trois intervenantes : Anaïs Bourdet, créatrice du blog Paye ta Shnek (lire son portrait ici), Geneviève Couraud, membre du haut conseil à l’égalité entre les hommes et les femmes et Alexandra Louis, députée LREM de la 3e circonscription des Bouches-du-Rhône, rapporteure de la loi sur la lutte contre les violences sexuelles et sexistes, votée le 16 mai à l’Assemblée.
Quelles solutions pour améliorer l’espace fait aux femmes dans la ville ? L’infraction d’outrage sexiste aura-t-elle un impact sur le harcèlement dans l’espace public ? La police est-elle à la hauteur de la situation ? Quels leviers pour faire évoluer les mentalités ? Autant de points détaillés, argumentés et discutés sur scène comme dans le public, dont les questions et les témoignages partagés ont été nombreux.
Une réaction, un témoignage, un point de vue à développer ? Nous vous encourageons à poursuivre le débat dans les commentaires mais aussi sur l’Agora de Marsactu.
Commentaires
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MERCI pour l’initiative de ce débat – un peu trop féminin cependant – qui fait le point et ouvre la réflexion sur la façon de (re)penser l’espace public non pas comme un ennemi mais un champ de possible pour les femmes.
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Ça rejoint le mot au lecteur de ce week-end rédigé par Lisa Castelly dans la newsletter hebdomadaire envoyée samedi. Je reproduis son texte ici :
Le troisième débat organisé par Marsactu avec le Théâtre de l’Oeuvre a fait, une fois de plus, salle comble. Près de deux heures d’échanges, entre les trois intervenantes d’abord, puis avec le public ensuite, autour de la question de la place des femmes dans l’espace public : nous pouvons dire que le débat a rempli ces objectifs.
Mais une remarque a surgi parmi nous le lendemain matin. La salle était remplie, oui, mais … il ne manquait pas un peu d’hommes ? C’est une réalité : quand on parle de politique, d’actualité, on s’habitue à croiser davantage de lecteurs et de spectateurs masculins, quel que soit le sujet. Mais cette fois-ci, sitôt que la place des femmes est évoquée, la jauge s’est dramatiquement inversée. Sur 160 personnes à peu près, deux petites douzaines d’hommes.
Lors des prises de parole, un d’entre eux a vaillamment pris le micro pour reconnaître avoir lui-même été harceleur à l’adolescence, avant une prise de conscience salutaire. Mais les autres ? « Si 100 % de femmes assurent avoir déjà été harcelées sexuellement, combien de harceleurs connaissons-nous dans notre entourage ? » a fait remarquer l’une des intervenantes. Ce constat posé au micro ouvre un océan de silence. Messieurs qui n’avez pas pu, pas souhaité, pas envisagé venir débattre jeudi, nous avons envie de vous entendre aussi sur ces sujets. La vidéo de l’intégralité du débat est publiée, elle n’attend que vos commentaires et témoignages, et même billets sur l’Agora, pour prendre encore davantage de force.
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Je n’ai pas pu venir, non par désintérêt, mais pour des raisons pratiques.
Toutefois on entend beaucoup de reproches envers les hommes, d’occuper trop d’espace, dans les rues, mais aussi dans les réunions, etc. On parle de non-mixité également, de “mansplaining” ou “manterrupting”.
Peut-être aurait-il fallu insister sur le fait que le débat s’adressait à tous (ok c’était le cas, mais parfois “ça va mieux en le disant”).
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