Vassal et Muselier alignent 370 millions pour convaincre l’État d’aider la métropole

Actualité
le 15 Déc 2017
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Esquissés depuis plusieurs semaines, les plans d'aide du département et de la région pour les projets métropolitains seront votés ce vendredi. Sur fond d'"alignement des planètes", la droite locale tente de donner des gages à l'État, dont une aide massive en faveur des transports est toujours attendue. "Aide-toi, le ciel t’aidera", a résumé Jean-Claude Gaudin.

Vassal et Muselier alignent 370 millions pour convaincre l’État d’aider la métropole
Vassal et Muselier alignent 370 millions pour convaincre l’État d’aider la métropole

Vassal et Muselier alignent 370 millions pour convaincre l’État d’aider la métropole

“Jamais, dans un passé politique récent, l’aide du département et de la région n’était arrivée à cette hauteur et avec cette intensité.” Jeudi, au conseil métropolitain, Jean-Claude Gaudin a redoublé de mercis pour Martine Vassal et Renaud Muselier, présidents LR de ces deux collectivités. Ce vendredi, l’une comme l’autre ont inscrit à leur ordre du jour un plan d’aide aux projets métropolitains, pour un montant total de 370 millions d’euros (250 pour le département, 120 pour la région).

“Certains, à la tête de certaines institutions, avaient décidé qu’il fallait asphyxier la ville de Marseille, peut-être pour pouvoir après la cueillir”, avait déjà commenté Martine Vassal, acide, le 1er décembre. Le plus gros du volet départemental – les grands axes de contournement que sont le boulevard urbain sud, le Jarret et le cours Lieutaud) – avait alors été annoncé, même si “l’apaisement” des espaces publics du centre-ville, doté de 41 millions d’euros (lire notre article), avait été gardé au chaud jusqu’à sa présentation en conseil métropolitain. À cette occasion, Martine Vassal a également rappelé que 53 des 100 millions promis pour la mairie de Marseille un an plus tôt ont déjà été versés.

La pique, adressée, sans les nommer, à l’ancien président du conseil régional Michel Vauzelle, mais surtout à Jean-Noël Guérini, son prédécesseur à la tête du département, n’est pas nouvelle. Quand bien même elle serait émoussée par les montants identiques débloqués par ce dernier lors de son mandat (250 millions d’euros pour le partenariat avec la communauté urbaine, ancêtre de la métropole, et 100 millions d’euros pour la ville de Marseille), tandis que Michel Vauzelle signait un “contrat de développement” à 100 millions d’euros.

“Aide-toi, le ciel t’aidera”

Qu’importe, c’est surtout vers l’État que se tourne cette rhétorique de “l’alignement des planètes”, censée démontrer la mobilisation de la droite locale autour du projet métropolitain. “Aide-toi, le ciel t’aidera”, a martelé cette semaine Jean-Claude Gaudin, alors que le premier ministre est attendu le 21 décembre à Marseille.

Dans l’enveloppe de 120 millions d’euros du contrat régional d’équilibre territorial (CRET), qui était connue depuis juillet (lire notre article), mais dont on découvre la destination détaillée, c’est l’agenda de la mobilité métropolitaine qui se taille la part du lion avec près de 44 millions d’euros. C’est justement là que l’aide “massive” de l’État a été promise, ne manque jamais de rappeler Jean-Claude Gaudin.

Le montant peut laisser perplexe face au mur financier que représente ce plan. “Avant 2016, les six intercommunalités et le département investissaient au total moins de 100 millions d’euros par an dans les transports. Pour suivre le rythme de l’agenda, nous devons faire trois ou quatre fois plus, jusqu’en 2025”, a rappelé mercredi Jean-Pierre Serrus, le vice-président de la métropole chargé du sujet.

Mais le symbole est posé : “Ceci montre que nous n’attendons pas tout de l’État. Ici au moins les assemblées locales font un effort qui devrait déclencher les décisions”, a estimé Jean-Claude Gaudin, qui n’a d’autres recours que ces collectivités amies à l’heure où il peine à rassembler une majorité franche autour d’un budget métropolitain marqué par la rigueur. Mais le président de la métropole sait aussi pouvoir compter sur Martine Vassal et Renaud Muselier pour saisir cette opportunité d’affermir leur position dans l’optique de sa succession.

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Commentaires

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  1. Alceste. Alceste.

    Nous sommes en présence de la campagne électorale la plus chère du siècle afin de conserver la mairie.
    Des sommes folles sont dépensées par M .VASSAL pour se payer la mairie et ceci sur notre dos bien sûr.
    Bien entendu tout ceci dans l’ intérêt général des populations , avec un sens profond du désintéressement le plus sincère . Cela est presque émouvant , donner autant de sa personne pour si peu, VASSAL m’émeut.
    A vomir !

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    • julijo julijo

      Effectivement, certains projets semblent correspondre à quelques réalités objectives….cependant que d’autres s’inscrivent très noblement dans une campagne électorale un peu coûteuse, peut être !
      En même temps ce ne sont pas eux les payeurs….

      Quand on se penche tranquillement sur les besoins réels des villes on reste un peu ébahi…

      Bah, les électeurs choisiront….

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  2. Manipulite Manipulite

    Au clientélisme individuel s’ajoute donc le clientélisme institutionnel.
    En même temps, le Conseil régional se désengage des centres sociaux (7 000 € enlevés au Centre social Jean Paul Coste à Aix)
    Tandis que le Conseil général ne remplit pas ses obligations légales à l’égard des enfants mineurs isolés.
    En effet, c’est la campagne électorale la plus chère du siècle (et le précédent) qui a commencé pour la conquête de Marseille. Avec l’argent public.

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  3. Dark Vador Dark Vador

    Hélas, trois fois hélas… Les mêmes causes produisant les mêmes effets, on prends les mêmes et on continue… Dégoût je redis ton nom…

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