Vassal débauche l’ex-chef de l’administration Payan

Actualité
le 18 Oct 2023
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Directeur général des services de la mairie de Marseille jusqu'à fin août, Didier Ostré intègre le MIN des Arnavaux, un satellite de la métropole. Il troque ainsi un poste auprès de Benoît Payan contre une fonction où il devra mettre en œuvre les desseins de sa principale opposante, la présidente de la métropole Martine Vassal.

Didier Ostré au côté de Benoît Payan, lors du conseil municipal de décembre 2022. (Photo : Emilio Guzman)
Didier Ostré au côté de Benoît Payan, lors du conseil municipal de décembre 2022. (Photo : Emilio Guzman)

Didier Ostré au côté de Benoît Payan, lors du conseil municipal de décembre 2022. (Photo : Emilio Guzman)

C’est un recrutement de fonctionnaire qui va faire grand bruit dans le marigot politique local. Selon nos informations qui confirment celles de La Provence, la métropole a décidé d’offrir à Didier Ostré, ancien chef des fonctionnaires de la Ville de Marseille, un poste de choix. Celui-ci s’apprête à devenir le nouveau directeur général du marché d’intérêt national (MIN) des Arnavaux.

Dans un contexte d’opposition politique exacerbée entre la mairie de gauche et l’intercommunalité de droite présidée Martine Vassal, le recrutement de Didier Ostré s’apparente à une prise de guerre. Administrateur général, Didier Ostré a pour lui une longue carrière de fonctionnaire pour écarter les risques de divulgation d’informations au camp opposé à son ancien employeur. Mais cela n’empêchera pas le doute de s’instiller voire d’être alimenté.

Il devait rester dans les effectifs de la mairie

Didier Ostré avait quitté fin août son poste de directeur général des services de Marseille. Si la communication officielle avait alors présenté ce départ comme un accord amiable entre le maire et le chef de son administration, il s’agissait en fait d’acter une perte de confiance de Benoît Payan envers le premier de ses agents. Il lui était reproché une série de couacs dans la gestion de la Ville. On lui promettait alors la gestion de “plusieurs dossiers stratégiques”. Lot de consolation qui aura donc tenu moins de deux mois.

Au MIN, Didier Ostré va intégrer un satellite de la métropole, récemment transformé en société publique locale, qui était depuis plusieurs mois en froid avec la maison mère. Le MIN avait un temps récupéré, sans la souhaiter, la gestion de la criée de Saumaty quand son imposant projet de développement logistique n’avait pas que des défenseurs au palais du Pharo. Aux niveaux politique comme administratif, la discorde était tenace et c’est donc le directeur général Marc Dufour, ancien patron de l’ex-compagnie maritime SNCM à la tête du lieu depuis sept ans, qui en fait les frais.

Une enquête préliminaire du parquet de Marseille sur des soupçons de favoritisme portant sur les relations entre les deux institutions avait même un temps contribué à électriser la situation. Elle a finalement été classée sans suite par le parquet pour infraction insuffisamment caractérisée. Charge désormais à Didier Ostré de rétablir la relation de confiance entre le marché d’intérêt national et la métropole. Quitte pour cela à devoir se montrer aussi loyal avec une patronne de droite qu’avec son ancien patron de gauche.

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Commentaires

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  1. Richard Mouren Richard Mouren

    Je ne sais pas si un tel titre flamboyant est vraiment nécessaire. La Direction Générale des Services d’une grande municipalité est un poste hautement politique nécessitant une confiance réciproque entre le maire et le DGS qui a la charge de mettre en oeuvre les décisions de la mairie. Par contre la direction générale d’un établissement public tel un MIN, n’est pas vraiment un poste politique mais plutôt technique. Ca ne semble pas vraiment être un cadeau fait à Monsieur Ostré qui aura , entre autres, à résoudre les problèmes de l’intégration de Saumaty tel qu’il est rappelé dans l’article. Qu’un haut fonctionnaire prenne la direction d’un MIN après avoir été DGS de la ville sur lequel il est implanté ne me semble pas être sujet à caution. D’autre part, je déplore que le journalisme personnalise à outrance les institutions, on ne parle plus de la métropole mais de Vassal, plus de la région mais de Muselier, etc.

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  2. Alceste. Alceste.

    Les histoires de ” cocus” en politique me font rire aux larmes, et celle là est plutôt cocasse.
    Une chose est sûre, Payan n’est pas très fin dans le choix de ses collaborateurs, ceci expliquant en partie le ” casino” dans lequel est cette ville.

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  3. didier L didier L

    Comédienne, tragediante … Le printemps marseillais qui devait renouveler l offre politique présente les mêmes travers que ses prédécesseurs. Payan devenu maire par ” omission ” après l abandon de Rubirola ” qui n’est plus là ” devra prouver qu il peut être élu sur son nom … c pas gagné.

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  4. demidi.aminuit demidi.aminuit

    Parions qu’il n’a pas quitté sa qualité de fonctionnaire pour une poignée de figues!

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