Un milliard pour les communes en six ans : à qui profite l’aide du département ?
Après avoir promis "transparence" et "équité", la présidente Martine Vassal a maintenu le flou sur la répartition de l'aide aux communes. Marsactu publie l'intégralité du palmarès des bénéficiaires. Les écarts entre territoires sont parfois criants.
À la tête de la collectivité depuis 2015, Martine Vassal a largement fait profiter les communes de la manne départementale. (Photo : Emilio Guzman)
Et le gagnant est… Mas-Blanc-des-Alpilles. Rénovation de la mairie, construction d’une cantine, rachat d’un commerce pour y installer une boulangerie, création de logements, travaux de rénovation et de voirie divers et variés… Depuis avril 2015, le petit village de 507 habitants a touché 3,6 millions d’euros de subventions du conseil départemental, soit la somme rondelette de 1171 euros par habitant et par an. Pendant la même période, Aix-en-Provence, deuxième ville du département dirigée par Maryse Joissains (LR), s’est contentée de 70 fois moins : 15,3 millions d’euros pour plus de 140 000 habitants.
Ces chiffres inédits sont tirés d’un document interne des services de Martine Vassal (LR). Il liste les 7240 dossiers d’aides aux communes sur sa mandature, à l’exception de Marseille et des projets à cheval sur plusieurs cantons. Entré providentiellement en notre possession, il vient mettre un terme à l’opacité sur la distribution exacte de cette manne d’un milliard d’euros et raviver les interrogations sur les écarts entre territoires.
(Zoomer dans la carte pour afficher les noms des communes)
À son arrivée à la tête du conseil départemental en 2015, la promesse de Martine Vassal tenait en deux mots : “transparence” et “équité”. “Guérini a surtout arrosé les maires de gauche”, fustigeait celle qui disait vouloir mettre un terme à l’attribution clientéliste de ces fonds publics. L’enjeu est important, par l’ampleur des volumes financiers mais aussi par son caractère vital dans la concrétisation des projets des maires. Ce sont en effet ces derniers qui sollicitent le département pour bénéficier de l’aide aux communes, projet par projet.
Cette enveloppe de plus 150 millions d’euros par an, sans compter Marseille, représente un tiers du total des dépenses d’investissements des communes des Bouches-du-Rhône. Du terrain de futsal à Puyricard à l’installation de WC publics à Alleins en passant par des travaux dans les écoles de Miramas, l’aide aux communes peut servir à tout, même si des priorités ont été progressivement introduites.
La première partie de l’engagement paraissait simple. Une publication annuelle récapitulant les sommes allouées aurait suffi à remplir l’impératif de transparence. Ces données auraient dans le même temps permis à chacun de se faire une idée sur l’autre volet, celui de l’équité. “Ce serait bien qu’on soit au courant, cela permettrait d’en discuter avec les services et de rectifier le tir”, commente Patrick Pin, maire divers gauche de Belcodène, quand on lui apprend que sa commune touche quatre fois moins que d’autres villages à population équivalente.
Las, les seules informations à ce sujet sont toujours distillées dans les documents de communication, du magazine Accents de Provence aux tracts électoraux. Sollicitée en 2016, l’équipe de la présidente avait refusé de lever le voile sur sa première année aux manettes. Face au même obstacle, le Ravi avait dû compulser les délibérations, dans une enquête menée en 2018 sur un échantillon de 34 communes. En dépit de nos efforts renouvelés, la collectivité n’a pas donné suite à notre demande de communication d’un bilan détaillé du milliard d’euros versé pendant la mandature. Dans une réponse à nos questions, formulée par écrit (à retrouver en intégralité en fin d’article), le département met en avant “l’envoi d’un courrier annuel aux maires pour les informer sur l’aide aux communes et ses évolutions” et la disponibilité de ses équipes pour tout rendez-vous.
Un accent sur la ruralité
La construction d’un groupe scolaire ou d’une crèche coûte autant, quelle que soit la taille de la commune.
le conseil départemental
Si le listing interne nous a offert un accès plus rapide à l’information, il faut en revanche de longues heures et des recherches approfondies pour analyser ces données et tenter d’évaluer le respect du second engagement, celui de mettre fin aux écarts clientélistes dans la distribution. Le cas extrême de Mas-Blanc-des-Alpilles et d’Aix dégage une évidence : la répartition dépend avant tout de la taille de la commune.
Difficile pour les grandes villes de dépasser quelques dizaines d’euros par habitant et par an, quand il faut compter en centaines pour la plupart des villages. De ce point de vue, les 200 millions d’euros votés pour la ville de Marseille constituent un rattrapage considérable par rapport aux mandatures précédentes, mais sans dépasser ce que touchent Arles, Martigues ou Aubagne.
Ce choix de privilégier la ruralité, déjà observé précédemment, est assumé par la majorité. Quatre dispositifs spécifiques leurs sont même réservées, dont “l’aide au développement de la Provence rurale”, créée en 2016. “Il faut toujours remettre en perspective les enjeux de territoire et le contexte de chacune des communes : des situations dans les petites communes exigent des aides qui font monter les ratios (maintien des commerces de proximité et des services publics dans les territoires ruraux)”, argumente le département dans sa réponse à Marsactu. Il souligne également que “la construction d’un groupe scolaire ou d’une crèche coûte autant quelle que soit la taille de la commune ou sa capacité financière à porter cette dépense”. Ce qui fait vite monter l’addition à l’échelle de villages. Difficile d’ignorer cependant que les petites communes sont, mises bout à bout, une des clés des élections métropolitaines et sénatoriales.
Cette priorisation des enjeux n’est d’ailleurs pas universellement admise. En 2019, dans son rapport sur la fusion du département avec la métropole, repoussée sine die, le préfet constatait que cette manne qui “atteint des niveaux particulièrement conséquents” n’était “pas répartie de façon équitable”. Ses exemples pointaient clairement un désavantage pour des villes touchées par des taux de pauvreté important. Il proposait donc une évolution vers une dotation annuelle calculée en fonction d’indicateurs sociaux. Car aujourd’hui, les subventions sont allouées sur la présentation d’un projet. “Rien ne tombe tout cuit”, confirme Frédéric Guinieri, maire de Puyloubier.
Secrets de fabrication
Avec 6,6 millions d’euros engrangés dans la mandature pour 1779 habitants, ce village au pied de la Sainte-Victoire fait partie du top 10. À l’inverse, du côté du bassin minier, Belcodène, 1919 habitants, a touché 1,1 million. Vous avez dit équité ? “Je n’ai jamais pris l’ascenseur pour monter au 9e étage”, où se trouve le bureau de la présidente, proteste Frédéric Guinieri, éphémère vice-président de la métropole délégué au logement. “Quand on a signé un contrat pluriannuel, mon taux de financement est ressorti de la moulinette des services à 45 %, après analyse de plusieurs paramètres dont les logements sociaux, les kilomètres de voirie, la richesse fiscale, raconte-t-il. Eh bien je n’ai pas tenté comme auraient pu le faire certains de le faire remonter à 55 ou 60 %. Je me suis débrouillé avec, en utilisant d’autres dispositifs.”
Certains maires ont développé un savoir-faire pour monter les dossiers de demande d’aide aux communes, expliquant de meilleures dotations.
Quant à l’écart avec ses homologues, il pointe plusieurs paramètres. “Avec un personnel municipal réduit au maximum, j’ai pu dégager chaque année un autofinancement, et j’avais la trésorerie pour avancer les travaux, car le département ne paie qu’après. Et puis nos dossiers sont réputés bien montés.” Cet ancien fonctionnaire du ministère de l’Équipement, qui travaille depuis 1998 au département, se targue d’avoir progressivement maîtrisé les arcanes de l’aide aux communes.
Pour un même projet, il a ainsi recours à plusieurs fonds complémentaires et fait en sorte de tirer au mieux profit de la prolixe ligne des “travaux de proximité”. “Je fais tous les ans mes cinq ou six dossiers [la limite est à sept, NDLR] et je les fais au taquet du plafond de 85 000 euros. Je ne vais pas monter un dossier à 10 000 euros comme je vois parfois passer.” Curieux de savoir qui le dépasse dans sa catégorie, il n’est pas surpris d’y trouver Eygalières. L’ancien maire René Fontès, décédé en 2019, était “un ancien directeur financier de Michelin, un de ces maires entrepreneurs et je comparais souvent mes chiffres aux siens car notre population est voisine”, ajoute-t-il.
Une enveloppe sans limite ?
À Belcodène, Patrick Pin reconnaît qu’“on ne demande pas outre mesure, car nos investissements sont contraints”. Quant à signer un contrat, qui offre une visibilité sur plusieurs années, avec des sommes plus conséquentes, il n’y pense pas. “Nos besoins se font jour au fur et à mesure.” Mais ce candidat pour l’union de la gauche dans le canton d’Allauch, dont l’aide a reculé par rapport aux années précédentes, a dû “présenter trois fois un dossier de mise en sécurité de chemin communal”. Il ne peut donc s’empêcher de penser qu’il aurait obtenu plus “si le département était à gauche”.
“On vote quasiment toutes les demandes reçues
“Je n’ai pas eu l’impression qu’il y a eu des gens marqués au fer rouge”, considère Frédéric Guinieri. À l’époque de Jean-Noël Guérini, les robinets à sec, à commencer par celui de Marseille, donnaient lieu à des esclandres réguliers, des Saintes-Marie-de-la-Mer à Sausset-les-Pins. Des cas de rétorsion politique ont toutefois été signalés, du ralliement à LREM du maire de la Roque d’Anthéron Jean-Pierre Serrus, évoqué par Le Ravi, à la menace de mise au ban de la communauté d’agglomération Terre de Provence sur fond de désaccord autour des réformes institutionnelles. Mais il semble que la largesse de l’enveloppe, en constante progression, tend à faire beaucoup de gagnants et peu de perdants. “On vote quasiment toutes les demandes reçues”, assure-t-on au département, avec 1641 dossiers validés en 2020 pour 1688 dossiers déposés.
En tout cas, l’activisme de Puyloubier n’a pas heurté le moindre plafond au bateau bleu, malgré 104 dossiers acceptés sur la mandature et une dette quasi nulle qui doit faire des envieux. La même logique de guichet ouvert semble prévaloir à Gignac-la-Nerthe, troisième commune la plus aidée du département malgré ses 9606 habitants. Là encore, le maire Christian Amiraty met en avant “deux politiques qui ont amené à un fort niveau d’investissement : des permis de construire pour 550 logements dont 220 sociaux qui ont nécessité la construction de deux écoles, et un axe de reconquête des terres agricoles avec de nombreuses acquisitions foncières”.
Héritage et “rééquilibrage”
Un contrat est donc voté, le 30 janvier 2015, sous la mandature de Jean-Noël Guérini, avec le montant presque record de 17,8 millions d’euros sur cinq ans. “Au départ quand le président me reçoit, je pense qu’ils jugent nos demandes surévaluées par rapport à notre capacité financière et croient qu’on ne dépensera pas cet argent”, glisse l’édile. Pour Martine Vassal, à son arrivée en avril de la même année, ce coup est parti, de même que pour les 18 autres contrats d’aides aux communes votés en deux séances, pour un total de 114 millions d’euros. Bon nombre des “gagnants” de sa mandature, y compris des villes de droite comme Peynier ou Châteaurenard, se trouvent dans cette liste votée par son prédécesseur.
Dans le cas de Gignac, qui n’est pas isolé, la manne ne s’est toutefois pas arrêtée à cet héritage de la période Guérini. Une cinquantaine d’autres dossiers ont été validés pendant la mandature, pour un total de plus de cinq millions d’euros. “N’allez pas chercher une quelconque logique de récompense”, écarte Christian Amiraty, quand on lui fait remarquer qu’il a, en 2020, rallié Martine Vassal à la métropole. “J’ai 68 ans, je m’en tape à l’infini et je n’ai demandé aucun poste pour les départementales ou les régionales. Je suis le seul à avoir eu le courage politique, en conseil métropolitain, de critiquer l’écart dans les dotations entre le pays d’Aix et le conseil de territoire de Marseille. Pour un courtisan de Mme Vassal…”
Parmi les communes ayant signé des contrats pluri-annuels depuis l’arrivée de Martine Vassal, plusieurs sont marquées à droite, mais on trouve aussi Port-de-Bouc, PCF.
Quant à distinguer les seules aides décidées sous la mandature de Martine Vassal, nos documents ne le permettent pas. Tout au plus peut on lister quelques contrats pluri-annuels signés après son arrivée : Cuges en 2015, Aix-en-Provence, La Ciotat, Ventabren, Cabriès, Tarascon en 2016, Fuveau et Rognac en 2017, Graveson en 2019. Autant de communes de droite où le soutien du département a décollé, même si ce recensement non exhaustif a ses contre-exemples, comme Port-de-Bouc, mairie PCF. Sur ce point, la collectivité assume de “rééquilibrer les partenariats avec des communes qui avaient été très peu aidées dans la mandature précédente“. Si les déséquilibres deviennent des rééquilibrages, la balance devient difficile à calibrer…
D’autant plus que les étiquettes sont fluctuantes. Quid de Grans, dont le maire encarté au Parti radical de gauche faisait figure de guériniste pur sucre, avant de rallier Christian Estrosi aux régionales 2015 puis Martine Vassal en 2021 ? “Jusqu’à maintenant, la majorité sortante a été dans la droite ligne de Jean-Noël Guérini et n’a pas enlevé un euro voire a renforcé la dotation aux communes“, expliquait-il récemment à La Marseillaise. Pas sûr que la candidate à sa réélection revendique cette encombrante continuité.
Avec Louise Aurat, Juline Garnier, Émilie Méchenin et Bérénice Vasak (EJCAM)
Commentaires
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SCANDALE
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Dis moi pour qui tu votes je te dirai combien tu recevras 😎
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Ce n’est pas comme si l’article disait le contraire :
– “On vote quasiment toutes les demandes reçues”, assure-t-on au département, avec 1641 dossiers validés en 2020 pour 1688 dossiers déposés.
– même si ce recensement non exhaustif a ses contre-exemples, comme Port-de-Bouc, mairie PCF.
– “Je n’ai pas eu l’impression qu’il y a eu des gens marqués au fer rouge”, considère Frédéric Guinieri. À l’époque de Jean-Noël Guérini, les robinets à sec, à commencer par celui de Marseille, donnaient lieu à des esclandres réguliers, des Saintes-Marie-de-la-Mer à Sausset-les-Pins.
– Le cas extrême de Mas-Blanc-des-Alpilles et d’Aix dégage une évidence : la répartition dépend avant tout de la taille de la commune.
Soit vous n’avez pas lu l’article, soit vous avez pris uniquement ce qui vous arrangez… je vous invite à enlever vos œillères !
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PEREQUATION : mot vulgaire inventé par la sphere complotiste
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et Marseille ?? elle n’apparait pas sur la carte…
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Merci pour cet article d’utilité publique.
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Pour ce travail d’utilité publique, pardon.
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J’avoue avoir du mal à comprendre l’existence même de cette “aide aux communes” du Conseil départemental, qui me paraît être la caricature des maux du “millefeuille institutionnel” de notre beau pays. De deux choses l’une : soit les communes n’ont pas assez de ressources pour financer leurs besoins, et alors il faut soit revoir leurs ressources, soit réformer la carte communale pour parvenir à des entités financièrement autonomes ; soit la répartition des compétences entre les différents échelons institutionnels aboutit à un enchevêtrement des financements, et alors il faut clarifier et simplifier cette répartition.
Je ne vois absolument pas l’intérêt de faire financer la rénovation d’une place de village par deux, trois ou quatre institutions distinctes. A part la création de paperasse et d’emplois redondants, la valeur ajoutée d’une telle complexité est nulle.
Si les départements ont trop d’argent, assurons-nous qu’ils financent correctement leurs compétences obligatoires – par exemple la mise à l’abri des mineurs non accompagnés. Le saupoudrage de fonds selon des critères inconnus n’est pas une compétence obligatoire : ce n’est qu’un moyen de se créer des obligés.
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je m’interrogeais également comme vous sur ce sujet.
c’est surtout une façon très “institutionnelle” d’encourager le clientélisme. avec tous les défauts qui sont induits autour.
il est consternant de se rappeler les bonnes intentions de vassal, qui en arrivant à déclaré sur tous les tons et dans tous les media : le choses vont changer !! elle a juste modifié la liste des bénéficiaires….
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On vous prouve par a + b qu’il n’y a pas de clientélisme puisque quasiment tous les projets sont financés, et malgré cela vous continuez à l’affirmer.
De ce que l’on comprend, c’est que les subventions c’est un peu comme dans la vie, celui (le maire) qui est ambitieux, qui s’en donne les moyens, qui monte des dossiers, qui bosse en fait, arrive à faire financer ses projets de stade, de wc publics, de piste cyclable…
Celui qui reste à sa Mairie à les attendre, bah, il se plaint, pire des fois il critique les autres qui se bougent.
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Le big problème, c’est Marseille, la ville coeur grâce à laquelle dans le 13 il y a l’eau (de la Durance), l’air avec l’aéroport, la mer avec le Port, les autoroutes, les universités, les hôpitaux, un grand stade, un opéra… et qui a des trottoirs défoncés, des écoles publiques à la rue, des colonies de vacances et maisons de vacances faméliques, des gymnases et des stades publics à pleurer, des espaces verts en béton, des piscines peuchère etc. et des dotations du département honteuses, merci Guérini, merci Gaudin, merci Vassal, merci Weygand, merci les petits maires qui se gavent sur le compte de Marseille. Si on a le chiffre de la dotation en € par habitant à Marseille, ça sera à pleurer
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Voilà donc le vrai coût de la campagne électorale de la reinette de Provence, comme déjà évoqué par ailleurs.
Elle a été élue sur la base d’achats de voix , pardon sur la base de l’expression des besoins des maires.En parallèle, les collèges publics marseillais sont à la rue, exit le plan transports et l’aide sociale aux plus pauvres, ils s’assoient dessus.
Les finances du département sont dans une situation plus que difficiles , l’endettement dérive de manière inquiétante et nous allons bientôt avoir le même discours qu’à la métropole,Macron des sous. Guerini avait une politique sectaire du temps où il existait un PS ( Parti des Sous), aujourd’hui c’est la supérette électorale. Alors Pierre12 , levez vous les anchois de devant les yeux, c’est nôtre triste réalité régionale et rien de nouveau sous le soleil, nous serons peut être d’accord la dessus.
La décentralisation a créé des marquis et des marquises,nous sommes passés au stade des mignons.
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J’imagine votre immense déception lorsque vous avez lu l’article. Vous qui nous rabâchez depuis des lustres, sans aucune preuve, que Martine délivre des subventions uniquement à ses copains de droite.
Même Marsactu, pas très réputé pour porter Martine et ses amis dans son coeur, a dû s’y résoudre, le clientélisme n’est que foutaise, du moins au conseil départemental.
J’imagine que votre journée a dû être triste lorsque vous avez lu cela, vous qui auriez adoré, la bave aux lèvres, hurler à la magouille, en affirmant que Martine dévoyait les subventions aux communes, pour son seul intérêt.
Ce qui est marrant, c’est qu’à chaque fois que je vous prouve que vos critiques sont sans fondement, vous essayez d’aller sur un autre sujet, les collèges publics, l’endettement, les transports…
Et si la semaine prochaine, Marsactu nous dit que les collèges Marseillais sont finalement pas en si mauvais état, vous nous direz, oui mais les lycées financés par Renaud ne le sont pas ?
Il faut vous y résoudre, Martine sera réélue au cd et le pm fera 15 % dans 5 ans, pire peut-être qu’il ne représentera pas…comme Hollande.
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@Pierre12: vous avez une façon bien à vous de lire l’article. On y a apprend:
1) que tout est fait pour que la répartition des subventions reste cachée
2) que le Préfet a jugé en 2019 le montant des aides trop élevé et leur répartition inéquitable.
3) que la rupture avec Guérin est loin d’être évidente
Et vous, tout ce que vous retenez, ce sont les propos d’un maire parmi les mieux lotis qui nous sort son couplet du maire entreprenant, spécialiste de la chasse aux subventions
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Le refus du conseil départemental de faire connaître en toute transparence les montants attribués aux communes et les projets qu’il soutient pose une première question, que quasiment toutes les demandes soient satisfaites sans critères d’attribution définis en pose une deuxième.
Pourrions-nous, puisqu’ils sont si peu nombreux, avoir la liste des projets refusés et les communes concernées ?
Et, pour pouvoir se faire une idée, quelques uns des projets financés ?
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Mais quel bilan de l’usage des financements ? Combien coute les maisons du bel âge ? pour combien de bénéficiaires? Par exemple…
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Pas du tout Pierre 12, cela ne fait que conforter l’opinion au sujet de son action .
Un manager d’entreprise plus que moyen et je suis aimable, recasée par le papa à la mairie, élevée à la méthode gaudiniste du clientélisme, aide uniquement ceux qui votent bien avec des conséquences désastreuses. Mais si effectivement vous estimez que les collèges marseillais sont en bon état,que les transports sont au top,que la voirie marseillaise est bien entretenue,que la propreté de cette ville remarquable, que l’équipe de génies qui l’entourent et je pense plus particulièrement à votre modèle Lionel sont d’une efficacité impressionnante , alors là je me dis le Pierre 12 est un fan absolu. Alors ,je vais vous taquiner un petit peu, cher Pierre 12 l’amour rend aveugle et je vais vous dire pourquoi. Quand un élu en l’occurrence une élue dit oui à tous les projets qui lui sont présentés cela démontre sa capacité quasi nulle à diriger.Un vrai responsable doit savoir dire non. Le département c’est open bar.Alors pas besoin de Marsactu pour démonter votre argumentation ,vous vous tirez tout seul une balle dans le pied.
Cette attitude irresponsable creuse un trou abyssal dans les budgets de la métropole et du département.Vous allez voir la note, votre gâtée est peut être bonne pour ratatouille,mais question analyse financière ,c’est pas au top.
La prochaine fois quand vous la croiserez puisque cette élue est géniale, pourquoi ne va pas t’elle se faire élire dans les quartiers nord, au lieu d’aller se présenter chez les jambons marseillais,c’est tellement plus confortable.
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Enfin Pierre 12, ce qui est le plus terrible dans votre démonstration, c’est que si elle n’était pas clientéliste ( ce que je ne crois pas une seule seconde) comme vous le soutenez, cela veut dire que sa gestion de la chose publique est telle avec des conséquences budgétaires si désastreuses que ses capacités à diriger sont voisines de zéro.
Ma position est bien confortée
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Au delà des étranges disparités constatées dans l’attribution de ces subventions, je suis effaré de constater une disparité ahurissante dans la taille des communes de notre territoire. Comment se fait-il qu’il puisse exister des communes de 586 habitants !Beaureceuil, hameau-dortoir de la bourgeoisie aixoise), de 560 habitants (Aurons, dito), de 380 habitants (St Estève-Janson pas vraiment ouvrière) voir 123 habitants + les 3 ânes de laMaison de la Ste Victoire (St Antonin sur Bayons que vous risquez de traverser sans vous en rendre compte). je suis vraiment effaré.
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Et les maires de ces imposantes bourgades font tous partie de l’armée mexicaine qui sert de Conseil métropolitain. Où leur voix pèse si lourd que la présidente en a conclu qu’il était prudent (pour sa carrière) de n’avoir aucune politique métropolitaine, mais de se contenter de redistribuer des fonds aux communes (mais sans clientélisme, bien sûr).
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Pour paraphraser @Electeur du 8e : cela est l’effarante et épouvantable réalité, vous l’avez précisément bien dessiné. Nul besoin d’exemples redondants ni d’explications ou justifications abracadabrantesques…
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Bravo Marsactu !
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Allez , amusons nous un peu, quoique ?. Il ya parmi les supporters de Vassal, suivez mon regard , face à la réalité de sa politique de favoritisme, de népotisme , de copinage , en un mot de clientélisme un comportement psychanalytique interréssant :le Verneinung. Ce terme freudien que l’on peut appeller aussi “déni” , est un mode de défense particulier, où le sujet refuse de reconnaître la réalité d’une perception traumatisante tout en la reconnaissant d’une certaine manière.
Imaginez le dilemme, nos braves élécteurs vassaliotes qui ne sont pas tous imbéciles, loin s’en faut , sont face à une situation éprouvante. Avant c’était plus facile avec la gaudinie, dont le clientélisme était assumé,doublé du fameux “m’en fouti”. Aujourd’hui , formée et héritière directe du système elle veut néanmoins apparaitre vierge de cette tâche originelle. Compliqué, mais les faits sont là . Alors nos vassaliotes conjugent le Verneinung , oh pardons le déni, à tous les temps et tous les modes. Quel traumatisme pour eux, la blanche colombe transformée en je ne sais pas quoi d’ailleurs, restons courtois.
Etonnante cette politique, une subvention pour une vespasienne à St Marc Jaumegardes et nous revoilà avec Sigmug.
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