Un large rassemblement de gauche s’avance sans candidat à la présidence du département

Actualité
le 6 Mai 2021
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La gauche locale, à l'exception de la France insoumise, a trouvé un accord pour se rassembler autour de 29 binômes. Mais le candidat pour contester le fauteuil de Martine Vassal ne sera désigné qu'après le vote des électeurs.

Les candidats aux départementales Sophie Guérard, Christian Pellicani, Carmen Avila, Clément Acar ainsi que la porte-parole d’EELV Nathalie Morand réunis mercredi 5 mai.
Les candidats aux départementales Sophie Guérard, Christian Pellicani, Carmen Avila, Clément Acar ainsi que la porte-parole d’EELV Nathalie Morand réunis mercredi 5 mai.

Les candidats aux départementales Sophie Guérard, Christian Pellicani, Carmen Avila, Clément Acar ainsi que la porte-parole d’EELV Nathalie Morand réunis mercredi 5 mai.

Martine Vassal est bien la seule candidate officielle à sa succession à la présidence du département des Bouches-du-Rhône. Les 29 binômes (pour autant de cantons) de la gauche rassemblée notamment autour du PS, d’EELV et du PCF ont choisi de ne pas désigner de chef de file. Ce n’est qu’à l’issue du scrutin des 20 et 27 juin que les nouveaux conseillers départementaux de gauche désigneront éventuellement leur candidat à la présidence de la collectivité face à la sortante LR.

Deux candidatures avaient largement circulé ces derniers mois sans faire l’unanimité. Ni la maire adjointe de Marseille Samia Ghali ni le maire de Vitrolles Loïc Gachon ne sont finalement candidats à la présidence. “Porte-drapeau de la campagne ? Ah non, s’écrie ce dernier. Je vais déjà essayer d’être le porte drapeau de Vitrolles. Et puis être désigné candidat, c’est la meilleure façon de se mettre une cible dans le dos”. Dans l’entourage de Samia Ghali, elle aussi associée à cette union avec son mouvement “Marseille avant tout”, on écarte la question en estimant que ce n’est qu’à l’issue du scrutin que la question se posera.

Un an après une campagne des municipales où la leader présentée, Michèle Rubirola n’a tenu que quelques mois à la tête de la Ville, la gauche s’évite cette fois de désigner un premier de cordée. En conférence de presse mercredi 5 mai, les cinq représentants de cette coalition qui n’inclut pas la France insoumise n’étaient pas les figures les plus connues du rassemblement. Ils ont argumenté sur cette absence de chef de file. “Le but ce n’est pas d’avoir un leader, mais d’avoir un rassemblement de candidats pour gagner. Le projet est plus important pour nous”, explique le communiste Christian Pellicani qui affrontera avec Anne Meilhac (EELV) les sortants et anciens maires de secteur LR Sabine Bernasconi et Yves Moraine.

“Ça ne change rien que ce soit unetelle ou untel”

“Nous ça ne change rien que ce soit unetelle ou untel. On construit une proposition et on verra le moment venu qui sera le candidat qui voudra y aller et qui nous représente le mieux”, renchérit Sophie Guérard, incarnation du pôle citoyen du collectif qu’elle représentera dans les quartiers Sud. “C’est une question importante effectivement, convient à son tour la porte-parole régionale d’Europe écologie-les Verts Nathalie Morand. Nous n’avons pas pour l’instant une personne qui est sortie du lot. Ça sera une décision collective.” Carmen Avila, de Génération.s et binôme de Loïc Gachon, assume une posture d’humilité : “Nous ne voulons pas mettre en avant des stars. Nous pensons que les citoyens sont de plus en plus sensibles à cela.”

Clément Acar, membre du Parti socialiste et candidat dans le canton de Salon-II insiste : “Il n’y a pas de femme ou d’homme providentiel qui va tout diriger une fois élu. C’est la philosophie de la droite d’avoir une femme providentielle qui va distribuer de l’argent en fonction de ses affinités politiques. Nous ce n’est pas notre projet.”

Pourtant, le fonctionnement des désignations a fonctionné à l’ancienne. Chaque parti a pu négocier son nombre de sièges puis désigné en interne ses représentants. À ce jeu, c’est le Parti communiste, fort de son ancrage dans plusieurs villes du département dont il dirige ou a dirigé les mairies, qui s’en sort le mieux en nombre de candidats. À l’inverse, les postulants non encartés apparaissent comme les parents pauvres de cet accord. Dans un communiqué, Mad Mars, collectif à l’origine du rassemblement pour les municipales de Marseille a refusé de s’associer à cette liste d’union : “L’union ne peut se bâtir sur des exclusions et des décisions unilatérales. L’union ne peut se faire à la faveur de décisions d’appareil. Nous pensions que cette logique comptable était dépassée.” Reste à voir si les électeurs de gauche tiendront rigueur de ce retour en force des partis traditionnels.

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Commentaires

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  1. jean-marie MEMIN jean-marie MEMIN

    Article intéressant.
    Toutefois manque les promesses-programmes-projets et autres ordres du jour, plannings, objectifs de tout ces candidats et candidates. C’est quand même curieux que le journaliste ne leur demande pas sur lequel point ils comptent appuyer leurs efforts ou leur engagements.
    C’est le boulot des médias d’appuyer sur les points ”faibles” des candidats pour ”préparer” l’opinion. La clarté me semble à ce prix.
    L’étiquette ne suffit plus. Muselier l’a bien compris, mais lui, c’est la lutte pour sa survie politique qu’il poursuit.

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    • jean-marie MEMIN jean-marie MEMIN

      Sur le fond blanc de la photo (gravier) les noms des candidat.e.s ne ressortent pas. Méfi…!

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    • Jacques89 Jacques89

      Suffit de surligner le texte.

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    • Titi du 1-3 Titi du 1-3

      La légende la photo :
      Les candidats aux départementales Sophie Guérard, Christian Pellicani, Carmen Avila, Clément Acar ainsi que la porte-parole d’EELV Nathalie Morand réunis mercredi 5 mai.

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  2. Mistral Mistral

    “La gauche locale, à l’exception de la France insoumise, a trouvé un accord pour se rassembler autour de 29 binômes.”
    Pour vous la gauche locale se résume à EELV, PS, PCF et LFI, il serait temps que vous vous intéressiez aux autres mouvements politiques.
    Vous oubliez de dire qu’au sein de ces partis il y a des dissidences et que par exemple deux binômes PS EELV s’affontent sur le canton 2 !
    Et aucune question sur le programme, c’est décevant !

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