Trois personnes meurent dans l’incendie des immeubles squattés des Flamants
Ce samedi 17 juillet, à l'aube, un incendie s'est déclaré dans le "tripode" des Flamants, causant la mort de trois personnes. Ce bâtiment, propriété de 13 Habitat, est dans sa grande majorité squatté depuis des mois.
Un incendie s'est déclaré dans le bâtiment 2 du "tripode" des Flamants appelé à être rénové. (Photo C.By)
Trois morts et cinq personnes, dont un enfant, grièvement blessées. Au petit matin, le bilan est très lourd au pied du tripode des Flamants. Un incendie s’est déclaré dans le bâtiment 2 aux alentours de 5 heures. Pris de panique, plusieurs occupants de ce grand immeuble, appelé à être rénové et squatté à 90 %, ont sauté par les fenêtres.
“Je suis allé faire la prière du matin et quand je suis revenu, ça criait de partout. Il y avait le feu au 8e”, glisse Smaïn qui vit à l’étage au-dessus. “Je leur disais de descendre par les escaliers, de ne pas se jeter, mais ils ne m’entendaient pas. Ils étaient complètement affolés. Alors j’ai mis des poubelles et des matelas pour essayer d’amortir leur chute”, poursuit l’homme très choqué par la scène dont il a été témoin. Sur la façade, quelques couvertures nouées les unes aux autres pendouillent. Les habitants ont cherché à s’en faire des échelles de cordes, vainement. Les décès constatés par les hommes du Bataillon des marins pompiers, l’ont tous été du fait de ces défenestrations, explique l’amiral Augier, sur place.
Une enquête est en cours pour déterminer les raisons du sinistre qui a parcouru plusieurs appartements. Les branchements électriques illicites sont pointés du doigts par les résidents de ce bâtiment propriété de 13 Habitat. Dans la vaste cour en bas de l’immeuble, la tension est très sensible. Entre les locataires – toujours pas relogés par leur bailleur social – et les migrants qui désormais peuplent majoritairement cet ensemble. Un homme en tee-shirt blanc crie: “Il faut les virer. Ces squatteurs, ils nous amènent que des emmerdes !” De l’autre côté de la cour, un groupe de jeunes Nigérians s’excite. L’un d’eux, très virulent, balance entre colère et abattement.
Dans sa veste en jean boutonnée jusqu’en haut pour lutter contre la fraicheur du petit matin, Antoine, un des locataires, n’en peut plus de ressasser son désarroi: “Ça fait des mois qu’on le dit à 13 Habitat que ça va arriver. Et ils font quoi ? Rien ! Ils le savaient, ils ne pourront jamais dire qu’ils ne savaient pas. Il faut qu’il y ait un drame. Moi, ce matin, j’ai vu un petit garçon sauter du 8e étage…” En avril, dans un reportage, Marsactu avait recueilli la parole de ces habitants dont certains craignaient alors le risque d’un incendie. Smaïn secoue la tête, accablé :” Ces morts, on aurait pu les éviter.” C’est ce que l’enquête devra établir.
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Commentaires
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Que penser après ces décès atroces condoléances aux familles.
Tristesse de voir combien la misère sociale gangrène les quartiers Nord. Le renouvellement urbain peut-être une réussite ailleurs mais à MARSEILLE c’est autre chose. Oppositions entre locataires et squatteurs. Le drame était prévisible quand on laisse se dégrader une situation pour que les derniers locataires acceptent de loger ailleurs.
Tristesse pour ces personnes décédées qui pensaient en venant en FRANCE allaient avoir une vie stable.
Des locataires abandonnés depuis des mois d’après leur témoignage, pour l’avoir vécu c’est très difficile. Seuls, abandonnés en attendant le logement décent comme chute. Des années d’attente et l’on passe par des périodes de stress, de désarroi. Seuls dans un immeuble ouvert sans sécurité ni surveillance où il y a des allers retours de personnes louches qui veulent prendre le cuivre, squatter jusqu’à l’obligation de condamner l’entrée afin de sécuriser par soi-même mais une procédure dénoncée par le bailleur qui ne tarde pas à se retourner contre les locataires.
On attend toujours un déchaînement de violence ou un drame pour se rappeler que des gens vivent dans des conditions d’insécurité.
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Un grand respect aux Marins pompiers qui en toutes circonstances sont présents. j’ai heureusement pu compter sur leur présence pour prendre en charge mon père décédé une heure après à l’hôpital. Présents, lorsque mon enfants était en souffrance et paniquée par son état. Présents, lorsqu’une voiture brûlée alors que je ne pouvais pas descendre ascenseur bloqué, isolés et seuls dans le bâtiment. Présents pour éteindre un feu qui s’étendait sous nos yeux. Présents lorsqu’il y avait un feu dans le couloir et que la fumée nous empêcher de voir ce qui se passait. Présents lorsque ma mère souffrait d’insuffisance respiratoire à cause du feu et qu’ils sont restés jusqu’à ce qu’elle se sente mieux après lui avoir prodiguer des soins.
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Bizarre de ne pas trouver d’autres commentaires. La détresse humaine est tellement banalisée. Surtout dans ces quartiers, on ressassent sans arrêt les mêmes litanies : chômage, insécurité, pauvreté, immigration incontrôlée et j’en oublie. Grande peine pour les victimes décédées et leurs proches. 13 Habitat… Que dire de plus sur ce bailleur social sans tomber dans la critique politicienne. Lionel RP devrait s’en occuper, il lui manque certainement une casquette…
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Que voulez-vous rajouter?.Des immigrés,sans papiers occupant un squat,
Victimes de leur situation, et peut-être victimes aussi d’un crime perpétré . Tout est possible dans ces quartiers abandonnés, zones de non droit sur fond de trafic de drogue et surtout de la misère.Attendons les conclusions du procureur.Des autorités qui se rejettent les responsabilités . Le bailleur, que dire après l’intervention télévisée du lamentable Lionel,il à fait le job selon lui, il en est convaincu,c’est son avis. Gahli, nous à fait son cinéma,as usual.Martine, en charge de l’aide sociale préfère le bel âge plutôt que de s’occuper de ces pauvres gens , m’en fouti, ils ne votent pas comme aurait dit l’autre.
Enfin Dark Vador,la routine,17 assassinats à mi juillet,nous tenons la moyenne, un incendie dans un squat avec trois morts,un bébé en très grand danger, quelques gens qui se jettent par la fenêtre pour échapper au feu,la routine.
Voilà où en est cette ville, et ce matin la Provence titrait en rapportant les propos de l’acteur Matt Damon,que cette ville dégage une énergie formidable.
C’est sur vu du Roucas Blanc ,on peut le dire,qu’elle énergie.
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Il y a 12 ans, dans ces mêmes cités, après la deuxième defenestration sur fond de misère, de drames et de malheur(s) j’ai fini par quitter le travail social pour n’avoir eu aucune réponse de qui que ce soit : de ma direction plus soucieuse d’obtenir les subventions de ces mêmes politiques (LRP existait déjà) au discours lénifiant, du ministère de tutelle (y a un problème ?), de la ville (pas de vague) du Cons. Dep. sans aucune vue locale ni politique ect… Les seuls avec qui on arrivait à bosser c’était les PMI et les assos de quartier. Ceux qui sont au cœur du volcan. Les choses se sont bien dégradées… Il a dû s’en épuiser des travailleurs sociaux sur le terrain pour avoir aujourd’hui certainement la nausée, comme moi, quand on en arrive à ce massacre prévisible.
Je rejoins Brallaisse, la routine. Et rien ne change(ra). A vomir.
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