"Tôt ou tard on paiera au kilo pour nos déchets"
"Tôt ou tard on paiera au kilo pour nos déchets"
Depuis cette semaine, l'incinérateur a repris du service à Fos-sur-Mer. Seulement, depuis l'incendie du 2 novembre, le tri qui était effectué en amont sur le site est hors service. Conclusion : les bouteilles en plastiques et boîtes de conserves mises à la poubelle – au lieu des points de collecte sélective – par les Marseillais n'ont plus droit à une seconde chance. Ce sera l'incinération.
Cela vaut aussi pour les déchets organiques, qui étaient retirés des conteneurs d'ordures pour produire compost et méthane. La démarche de la résidence La Dominique (11e), n'en prend que plus d'intérêt. Depuis un an, épaulés par MPM et l'association Naturoscope, les habitants ont installés des bacs de compost au pied de leur immeuble. Gilbert Sanchez, l'un des trois locataires référents, voit mal ce qui pourrait freiner l'extension du dispositif au-delà des sites pilotes actuels – dont Le Corbusier.
En effet, l'initiative est relativement légère à mettre en place, principalement une enquête du bailleur pour vérifier qu'un nombre suffisant de locataires sont intéressés et la nomination de référents pour s'assurer que le compost est bien géré. À La Dominique, où un noyau dur d'une vingtaine de familles est impliqué, un troisième composteur a dû être commandé récemment.
"Cela nous permet de faire connaissance (…) on discute entre jardiniers", commente Gilbert Sanchez. Il a lui-même "un petit jardin ouvrier" mais d'autres se contentent de rempoter leurs plantes de balcon. "Ça fait du bien déjà pour [diminuer] les poubelles et puis ça fait un plus pour nous : on se retrouve avec du beau compost, un engrais naturel". Pour lui, les objectifs de réduction de MPM finiront un jour par se faire plus contraignants : "On a bien compris que tôt ou tard on paiera au kilo pour nos déchets." Un système déjà en place dans plusieurs dizaines de collectivités et appelé à se généraliser.
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L’initiative est très intéressante et comme pour toute démarche écologique et collective, Marseille part de très loin.
Ceux qui veulent se lancer peuvent trouver de l’aide à MPM bien sûr, mais aussi à l’ADEME et dans les associations qui font la promotion du compostage. Ca permet de réduire le volume (et le coût) de la poubelle de 30 à 40%, en moyenne 40 kgs par an et par habitant, d’éviter d’envoyer des déchets humides à l’incinération, de récupérer les matières précieuses des déchets pour recréer un milieu de vie qu’est le compost…
En amont du compostage, penser aussi à mieux gérer ses produits : les gaspillages comptent pour 20 kgs par an et par habitant (dont 13 pour les restes de repas)…pour une poubelle d’environ 400 kgs par an et par habitant.
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