Tentatives d'accord à gauche pour les législatives

Tentatives d'accord à gauche pour les législatives

Le but est clair : éviter l'absence de la gauche au second tour dans certaines circonscriptions où ce risque existe. Partagé par le PS, le Front de gauche et Europe Ecologie-Les Verts, il donne lieu à des discussions moins unanimes. Dimanche, socialistes, communistes et écologistes se sont entendus sur un "pré-accord" prévoyant une série de désistements mutuels.

Localement, deux circonscriptions sont concernées, ce qui pourrait aboutir à deux candidatures uniques pour ces trois partis. Dans la 9e, qui regroupe les cantons d'Aubagne et La Ciotat, c'est l'écologiste Denis Grandjean qui partirait avec la triple investiture. A l'inverse, la communiste Yveline Primo bénéficierait d'un retrait accompagné d'un soutien dans la 10e (cantons de Gardanne, Allauch et Roquevaire). Le PS avait de son côté déjà laissé le champ libre aux candidats EELV via l'accord partiel signé en janvier.

Ça freine au Front de gauche

Tout cela au conditionnel, car "à l'heure où je vous parle le PCF n'a pas confirmé ce pré-accord", précise Denis Grandjean. Même si les deux postulants censés se retirer (Pierre Mingaud dans la 9e et François-Michel Lambert dans la 10e) sont allés ce lundi déposer leur candidature en préfecture, "ce n'est pas rédhibitoire", déclare celui qui a renoncé temporairement à son secrétariat régional pour "éviter tout conflit d'intérêt avec [sa] candidature". Au PCF, la responsable fédérale à la Vie du parti Sophie Celton "attend les informations du national".

Ce qui pourrait bloquer ? "On n'était pas autour de la table, déplore Eric Coquerel, chargé des élections au Parti de gauche, partenaire du PCF au sein du Front de gauche. "Nous demandons depuis une semaine à rencontrer le PS pour poursuivre les discussions. On n'a pas pu défendre nos positions et le contenu ne nous satisfait pas". Autrement dit la répartition des sièges proposée via les désistements ne leur donne pas à leur goût assez de poids. Date butoir pour tout ce petit monde : vendredi à 18 heures, limite du dépôt mais aussi du retrait des candidatures.

Deux retraits actés

Un autre accord venant enrichir l'entente bilatérale PS-EELV a en revanche déjà été acté : ces derniers se retirent dans les 12e et 15e circonscriptions. Ce qui ne veut pas dire qu'ils accordent forcément leur soutien. Si dans la seconde (nord-ouest du département) Nicette Aubert pourra compter sur la mobilisation des écologistes, Vincent Burroni devra se contenter d'une absence de concurrent.

Comme dans la 8e avec le suppléant d'Olivier Ferrand, EELV tique sur le conseiller général, qui ne fait pas partie de ceux qui se sont désolidarisés de Jean-Noël Guérini. "C'est un équilibre national qui malheureusement ne tient pas compte des réalités politiques locales. On s'y plie, même si on essaie d'irriguer les décisions", commente Denis Grandjean. De quoi faire monter la pression sur l'UMP, poussé par certains de ses candidats à envisager des désistements mutuels avec le FN pour éviter des triangulaires quasiment synonymes de défaites…