Technopole de l’Arbois : après l’affaire Guérini, la sécurité par dessus le marché

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le 1 Août 2014
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Pendant près de dix ans, une société a assuré sans partage le gardiennage du domaine du Petit Arbois. La manière dont le syndicat mixte de l'Arbois a renouvelé en 2009 ce contrat à plus de 300 000 euros par an fait tiquer la justice et la chambre régionale des comptes. Une affaire de plus pour ce satellite aixois du conseil général, dont le président et le directeur général sont mis en examen dans l'affaire Guérini.

Technopole de l’Arbois : après l’affaire Guérini, la sécurité par dessus le marché
Technopole de l’Arbois : après l’affaire Guérini, la sécurité par dessus le marché

© Jean-Louis Zimmermann / Flickr

En plus de multiples volets – décharges, HLM, maisons de retraite, ports – l’affaire Guérini a aussi ses annexes. Le syndicat mixte de l’Arbois (SMA), dont le directeur général et le président sont mis en examen, en fournit un exemple. Le principal soupçon concerne la construction du bâtiment Lavoisier confiée à la société ABT. Rapidement jugée incompétente au vu du déroulement du chantier, celle-ci a des liens avec des personnages clés de l’affaire Guérini. Mais au détour de leurs investigations, en 2012, les enquêteurs sont tombés sur d’autres marchés publics douteux, comme le gardiennage du domaine du Petit Arbois, l’une des trois zones d’activités gérées par le SMA. Comme en témoigne ses publications depuis un an, la chambre ...
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Commentaires

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  1. Anonyme Anonyme

    merci Marsactu de dévoiler au citoyen ces pratiques frauduleuses, espérons maintenant que la justice fasse son travail

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  2. Anonyme Anonyme

    On peut voir la même tactique d analyse des offres à un marché public s exercer dans bien d autres collectivités locales.
    Le critère technique sert le plus souvent à ” orienter” et ” valider” le choix politique,en chouchoutant son favori.
    Le critère prix en 1 ,pour 60% ,40 % pour le critère technique ,divisé avec du social,de l environnement et les moyens qui seront mis à dispositions.
    C est propre ,çà fait bien géré ,mais avec çà tu fais la pluie et le beau temps.
    Ils arrivent très souvent aux politiques,aux présidents de commissions d appels d offres ,de revenir sur l honnête analyse faite par les techniciens des services pour choisir sur d autre critères,le critère politique,le critère caractériel,le critère lobbying.
    Personne ne dit rien,c est dans les mœurs et tant que tu es du bon côté ,une collectivité sage,aux ordres du système et calé dans le sillage et bien personne ne vient voir chez toi.

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  3. Anonyme Anonyme

    merci MARSACTU, c’est dans ce style de papier, riche et bien documenté que vous êtes bons et qu’on vous aime pour faire oeuvre de “salubrité publique”. continuez !
    amicalement

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  4. José 2014 José 2014

    Il conviendrait que les élu(e)s du territoire, particulièrement la présidence du CG 13 ainsi que sa majorité départementale, arrêtent de faire semblant d’ignorer le Code des marchés publics ! Et cela vaut aussi bien-sûr pour les haut(e)s fonctionnaires (DGS, DGA…) amené(e)s à effectuer des opérations administratives dirons-nous… singulières ! Le CMP est ici : http://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do?cidTexte=LEGITEXT000005627819&dateTexte=20140820

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  5. Un gueux Un gueux

    Pipi de chat que tout celà…Bande de gueux, quand on pense au mal que se donne la Noblesse d’Etat pour faire votre bonheur…’manquerait plus que la Loi viennent leur demander des comptes…
    Il semble que vous n’ayez pas bien compris à qui vous parlez, les prolos…Vous vous adressez à des gens qui n’ont à répondre de RIEN, pas même d’accusations de trafic d’influences publiées dans la presse nationale :

    L’ancien espion Kojine apprend les fortes réticences à l’égard de l’« opération cathédrale » au sein de l’Etat français. Pour tenter de les lever, il fait appel à un grand cabinet français d’intelligence économique et de lobbying, ESL & Network. La firme a ses entrées dans la République. Elle emploie d’anciens hauts fonctionnaires et est dirigée par Alexandre Medvedowsky, un énarque de 50 ans, ex-candidat socialiste à la mairie d’Aix-en-Provence. Malgré ses attaches à gauche, le patron d’ESL France est bien introduit en sarkozie. Son maître de stage à l’ENA était l’actuel directeur de cabinet du président de la République, Christian Frémont, que, heureux hasard, le chef de l’Etat a justement chargé de suivre l’affaire de la cathédrale… Les deux hommes s’entretiendront plusieurs fois du sujet.
    (…)
    La campagne de lobbying marche plutôt bien. En septembre 2009, quand France Domaine met officiellement le terrain en vente, la candidature russe a éclipsé celle du Canada, qui finalement ne déposera pas de dossier. Mais elle doit faire face à un autre concurrent, très sérieux, l’Arabie Saoudite, où Nicolas Sarkozy se rend pour une longue visite mi-novembre. Le chef de l’Etat, reçu à plusieurs reprises dans la propriété du souverain saoudien, passe-t-il un accord secret avec le monarque – le siège de Météo France contre la construction de la ligne TGV La Mecque-Médine? Medvedowsky et Kojine le redoutent. Et c’est probablement pour cela qu’un mois plus tard Dmitri Medvedev profite du sommet de Copenhague pour parler de la candidature russe à Nicolas Sarkozy.
    Ce 18 décembre, dans la capitale danoise, le président français a toutes les raisons de vouloir satisfaire le jeune chef d’Etat russe, qui s’apprête à venir début mars 2010 à Paris inaugurer l’année croisée France-Russie, et sur lequel il mise beaucoup. Il a besoin de lui sur tant de dossiers diplomatiques, militaires et commerciaux. Il y a la vente controversée du navire de guerre « le Mistral » et la prise de participation de GDF dans le gazoduc Nordstream. Il y a ces nouvelles sanctions internationales contre l’Iran que Moscou pourrait accepter. Il y a enfin ce document commun sur la sécurité en Europe qu’il voudrait faire signer par Angela Merkel et Dmitri Medvedev. Ce serait pour lui une grande victoire diplomatique.
    Selon plusieurs sources, Nicolas Sarkozy décide d’agir immédiatement. De Copenhague, il appelle Eric Woerth, le ministre du Budget, en charge de la vente des biens d’Etat. L’Elysée ne dément pas qu’un tel coup de fil ait eu lieu. Que dit le président à son ancien trésorier de campagne ? Lui demande-t-il seulement l’état d’avancement de l’appel d’offres ? Ou lui donne-t-il aussi des instructions particulières pour favoriser Moscou ? Eric Woerth affirme que non. L’Elysée ne commente pas.
    En tout cas, quelques jours plus tard, le ministre du Budget reçoit dans son bureau Vladimir Kojine, le directeur du département patrimonial du Kremlin, l’homme qui s’agite depuis des mois pour remporter le terrain du quai Branly. Pourquoi un tel traitement de faveur, qui, selon un haut fonctionnaire de Bercy, n’a été accordé ni aux Saoudiens ni aux Canadiens ? Et que se disent les deux hommes ? Mystère. Quoi qu’il en soit, le 28 janvier, à 15 heures, quand la commission de Bercy décachette les cinq dossiers de candidature et découvre leurs propositions financières, celle du Kremlin (70 millions d’euros environ) est la plus élevée. «Elle était supérieure à l’évaluation établie du service des Domaines, qui est secrète », précise un proche du dossier. La Russiea-t-elle bénéficié d’informations privilégiées ? Bercy, bien sûr, affirme le contraire.

    http://globe.blogs.nouvelobs.com/archive/2010/05/28/comment-le-kremlin-a-obtenu-sa-cathedrale-a-paris.html

    La république vous salue bien bas, bande de sans-dents.

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  6. JL41 JL41

    Bizarre, cet article revient dans l’actualité comme si un commentaire l’avait fait réapparaître, mais il n’y a pas de nouveau commentaire ? Quoi qu’il en soit, c’était l’occasion de relire ce dossier très fouillé de Julien Vinzent, qui apparaît avec le temps comme le premier épisode seulement d’une enquête : y a-t-il de nouveaux éléments dans cette nébuleuse de protagonistes, dont une partie est restée dans l’ombre ?

    Pour élargir un peu :

    1) Après Château-Gombert, technopole assez misérable au début, ne serait-ce que par les difficultés d’accès, s’il fallait en faire une seconde en PACA, ce n’est pas à Aix qu’il aurait fallu la faire, mais dans le secteur d’Avignon. Ce qu’on a fait à Aix ou Marseille aurait mieux réussi s’il n’y avait eu qu’une technopole. Le rapport entre les effets induits et les financements publics mis en œuvre aurait été meilleur avec une technopole à Marseille ou à Aix et une autre en région d’Avignon. Mais on est dans un contexte où se jouent également les influences politiques et les rivalités territoriales.

    2) L’Arbois a été abondamment aidé par le Conseil général de gauche, qui y a en même temps placé ses hommes et ses femmes. Plusieurs premières installations ont été incitées par le département, mais aussi par la région de gauche, alors que Château-Gombert se traînait. Ces deux opérations s’ignoraient d’ailleurs et dans les plaquettes de promotion des deux villes, chacune ne faisait figurer que la sienne. Rétroactivement, on remarque aussi que l’aide du département à la Sémidep et à l’aménagement du site des anciens chantiers de La Ciotat, ville restée longtemps à gauche, a conduit au succès. Qu’il s’agisse de la réparation navale ou même des éoliennes (voir le succès d’Idéol), la concurrence est vive avec Marseille, jusqu’au sein du GPMM.

    3) Qu’il s’agisse du SMA de l’Arbois, un peu hors concours, ou de Marseille Aménagement (zones d’activités et immobilier d’entreprise à Marseille), la bride a été laissée à ces outils par les tutelles pour sortir les projets des uns et des autres de leur lenteur administrative habituelle. Avec succès à Marseille, où le concours de l’investissement public était pourtant plus limité. Marseille a été la grande ville de France où il s’est vendu le plus de terrains en zones d’activités. Alors qu’on était dans un contexte de dédoublement métropolitain avec Aix, où l’immobilier d’entreprise captait ce qu’on pouvait attirer de meilleur en région, y compris depuis Marseille, la parité entre les deux villes a pu être rétablie ou dépassée au plan de l’offre neuve. Le tournant se situe à l’époque de la reconversion des Docks.

    Cette sortie volontaire des clous par les « bras armés » de l’aménagement des deux territoires et de deux courants politiques cherchant chacun à affirmer ses succès, a pu conduire à des abus. Et recèle aussi pour les citoyens lambda que nous sommes, des limites dans les retombées plus globales obtenues, comme l’emploi, par le placement d’obligés qui n’étaient pas toujours les plus compétents aux postes de responsabilité et à des appels d’offres faussés.

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