La SNCM face à la concurrence de Corsica Maritima et Daniel Berrebi
À peine arrivé à la tête de la SNCM, Patrick Rocca fait face au lancement d'une ligne concurrente de transports de marchandises et à une grève de la CGT Marins pour dénoncer cette "attaque frontale". Si l'on ajoute le nouveau cadre de service public que doit fixer la majorité nationaliste issue des élections de décembre, l'année 2016 est périlleuse pour la compagnie marseillaise.
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Certes le dossier est compliqué et les appétits féroces. Mais les perdants connaissent bien toute la faiblesse de la SNCM avec des salariés qui commencent par se mettre en grève au lieu de s’atteler à la tâche avec leur nouvel employeur. La bonne vieille technique CGT du sciage de la branche sur laquelle on est assis. Certains n’ont toujours pas compris que nous n’étions plus dans les années 70.
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Si la branche est sciée est-ce la faute d’un syndicat ?
La faiblesse de la SNCF sont les salariés qui sont en grève ????? what else ?
Ce serait bien la première fois…qu’un syndicat a autant d’impact sur une entreprise dont tout le monde s’accorde à dire que l’Etat a bel et bien scié la branche….., le tronc….and so on.
Il s’est passé des choses depuis 1970.
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Les aspects juridiques et politiques sont importants dans ce dossier, je ne voudrais pas m’y risquer. Mais deux points sont à prendre en considération :
1) La SNCM est tombée autour de 17 % de parts de marché, pour 50 % dans les années 90, ce qui rend une grève plus préjudiciable qu’utile à la SNCM : http://dre20.pagesperso-orange.fr/ORTNET/Ciemer.htm
2) Les navires mixtes permettent une meilleure productivité en équilibrant selon la saison, le trafic marchandises et le trafic passagers. Si un tiers vient écrêter le transport de fret disponible, cet équilibrage fret/passagers devient plus difficile sur les navires mixtes comme ceux de la SNCM et de la Méridionale.
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Selon les chiffres de l’Observatoire régional des transports de la Corse, la part de la SNCM dans le marché maritime français a été de 13 % en 2015, tandis que celle de la Méridionale était de 11 %. Corsica Ferries a traité 76 % des trafics français : http://dre20.pagesperso-orange.fr/ORTNET/Publications/Flash2015/F122015.pdf
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J’ai comme le sentiment que les cocus de l’affaire seront les salaries de la SNCM , et notamment marseillais, dans cette affaire.
Ou comment l’argent de l’Etat, distribue a la refgion corse et son office des transports de developper une entreprise 100% corse avec l’argent du continent.
Dans le meme temps, des entreprises europeennes aux conditions salariales au rabais rentrent dans la concurrence.
Bref, la dereglementation continue.
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Ce Monsieur Alpozzo fait un bien piètre pédagogue en indiquant que cette situation relève ” du n’importe quoi”. Elle n’est que la conséquence de notre appartenance à l’U.E et des “règles” qui en résultent obligatoirement. Comme l’indique bien votre remarquable article du 6 aout 2014, (” le décret Cuvillier qui veut mettre fin au dumping social en mer”), cette volonté affichée n’était que la résultante d’un rapport de force temporaire, et ne pouvait aboutir, surtout avec un gouvernement hollande/valls dont la docilité à l’égard de l’U.E est totale. M Cuvillier a pu faire de belles phrases sur des “règles de concurrence équitables entre les opérateurs”, puis sur une “concurrence loyale entre les entreprises maritimes”, à la fin le résultat est resté , comme toujours, le même : l’U.E ne connait ni “concurrence loyale”, ni “concurrence équitable”, elle ne connait que, et seulement que, la “Concurrence Libre et Non Faussée” , celle que les français ont refusée à 55% par referendum en 2005, et que le P.S.U.M.P s’est empressé de voter, sur proposition de Sarkosy, à l’assemblée dite nationale, en 2007. Et donc, à la fin, M Cuvillier , comme l’indique votre article , s’est vu contraint de reconnaitre à la tribune de la même assemblée, que son décret était un rideau de fumée : “Il ne serait pas responsable de notre part de prétendre qu’une disposition plus exigeante soit à l’abri d’une annulation pour non respect des dispositions européennes.” Puis : “Nous sommes allés jusqu’aux frontières de ce qu’il était possible de faire en matière de régime social, notamment de sécurité, de contrôle…”. Bref, M Cuvillier ‘et le gouvernement Valls avec lui, nous expliquait qu’il était allé jusqu’aux frontières de la souveraineté de son pays, c’est à dire vraiment pas loin, pratiquement du sur place! Et votre article d’indiquer, à juste titre : “ces formulations (( celles du décret Cuvillier)) sont en fait des copies conformes de celles qui concernent les travailleurs détachés.” ce qui est tout dire! Et M Alpozzo de conclure : “quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup”. Et donc, on peut le constater aujourd’hui, la concurrence libre et non faussée (et non équitable/loyale) se joue à table ouverte, avec son cortège de dumping social et fiscal…Ce qui tombe bien puisque c’est précisément pour ça qu’a été “construite” l’U.E ! Et ça attire forcément du monde, style les dents de la mer, quand y en a un, il en vient d’autres; Bon, bien entendu chaque acteur de ce conflit économique et social (mais aussi culturel, ne jamais oublier, et faire le rapport avec le 100% marin corse qui nous est annoncé !) a sa part de responsabilité, mais ne nous voilons pas la face : Ce naufrage annoncé, et déjà bien entrepris, n’est provoqué que par l’appartenance à l’U.E qui 1 a exigé de la SNCM le remboursement de plusieurs centaines de Millions d’euros de subventions de l’état (qui subventionnait la continuité territoriale, c’est quoi?, un service public, quoi ? comment dites vous, service pu ?); 2 qui imposait là comme ailleurs dumping social et fiscal, pour le plus grand profit d’une société successivement domiciliée au Luxembourg puis en Suisse, et dont l’origine des capitaux, couvert par un anonymat de bon aloi ,semble poser quelques questions…
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A vous lire, on croirait presque que l’UE, c’est “les autres”. Or l’UE, c’est la France aussi : elle fait même partie des membres fondateurs. Donc tous les défauts que nos courageux politiciens imputent à l’UE, sur l’air du “c’est à cause de Bruxelles”, ont été acceptés et ratifiés par eux-mêmes, voire sont issus de propositions françaises.
Même sans l’UE, il y a fort à parier que la “concurrence libre et non faussée” aurait vécu en France de très belles années ces quatre dernières décennies… Et il est loin d’être démontré que la SNCM, dont les deux actionnaires, à commencer par l’Etat, tenaient à se débarrasser et ont fait le nécessaire pour cela, s’en serait mieux sortie.
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Force est de constater qu’à Marseille prévaut un régime d’exception : « Le juge des référés a ordonné vendredi aux marins CGT de l’ex-SNCM de libérer les accès du port sous astreinte de 30.000 € par infraction constatée. Après que le juge a rendu sa décision, ce cargo danois, le Stena Carrier, a essayé de rentrer dans le port, mais a été à nouveau bloqué, et a finalement dû faire demi-tour. »
http://www.20minutes.fr/marseille/1762435-20160108-marseille-justice-ordonne-levee-blocage-stena-carrier
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