“Smart city”, “safe city” ou “Canebière living lab”, élus et patrons rêvent le centre-ville
Devant un parterre d'acteurs du monde économique, les élus de la majorité, menés par deux maires de secteurs, ont présenté mercredi leur "vision" pour le coeur du centre-ville de Marseille. Baptisé "ambition centre-ville", ce nouveau projet a pour objet d'englober et de relier les projets déjà existants.
“Smart city”, “safe city” ou “Canebière living lab”, élus et patrons rêvent le centre-ville
Deux maires de secteur et six adjoints pour présenter ce projet préparé “de façon quasi secrète”, depuis “18 mois”, et baptisé “ambition centre-ville”. Une réunion de travail plus qu’une présentation, insistent cependant les élus face à une salle pleine à craquer d’acteurs économiques, patrons, commerçants principalement, tous réunis dans le palais de la Bourse, à la chambre de commerce. Si le président de celle-ci depuis quatre mois, Jean-Luc Chauvin est au centre, et salue “cette nouvelle façon de travailler ensemble”, c’est bien les deux maires de secteur à sa gauche et à sa droite qui pilotent les échanges : Sabine Bernasconi pour les 1er et 7e arrondissements et Yves Moraine pour les 6e et 8e.
Mais de quoi “ambition centre-ville” est-il le nom ? “150 millions d’investissements publics ont déjà été faits dans la zone : le Vieux-Port, l’Alcazar, le tramway, celui rue de Rome, la rue Saint-Ferréol…”, énumère pour commencer Yves Moraine. “Aujourd’hui, le gros œuvre est quasiment terminé“, pose à son tour Sabine Bernasconi. Comprendre : il n’est plus question de parler chantier ici. “Il nous appartient de redonner des couleurs à notre centre-ville”, annonce donc la maire de la Canebière.
C’est pour “construire une dynamique”, que les acteurs économiques ont été invités, pour débattre, à l’aide du “pré-livre guide” distribué, des orientations que doit prendre le centre-ville dont la rénovation est déjà bien avancée. La majorité municipale semble avoir décidé de faire du lien entre les précédents projets, dont le projet Grand centre-ville, au périmètre pourtant déjà large. Bien que pour le moment, “ambition centre-ville”, porte sur le “cœur de ville”, l’hypercentre. Une seconde réunion de travail avec le monde associatif est prévue vendredi.
Projet d’aménagement et bilan politique à faire valoir
Dans le document de travail on trouve donc plutôt des pistes autour des questions de l’espace public, de l’activité économique et de l’habitat. Il y est question de “repositionner le centre-ville comme pôle économique majeur à l’échelle de la métropole”, d’affirmer “le centre-ville comme lieu de destination”, ou encore d’améliorer “l’attractivité résidentielle”.
La liasse de papier glacé mélange réalisations achevées et à venir, donne une impression d’abondance de projets qui ne peut pas desservir les candidats aux législatives présents à la tribune ce mercredi. Les arrondissements d’Yves Moraine, qui se présente dans la 5e circonscription, ne sont d’ailleurs concernés par le projet que sur quelques rues. Il prendra pourtant beaucoup plus la parole que l’adjoint aux grands projets et président de la Soleam, la société publique d’aménagement, Gérard Chenoz, qui restera muet à la tribune. La maire des très centraux 2e et 3e arrondissements, la nouvellement macroniste Lisette Narducci, n’est pas présente.
Parmi les annonces à retenir on trouvera donc pêle-mêle l’installation d’une maison de l’étudiant au n° 96 de la Canebière où se tenait le Centre régional d’information jeunesse, le lancement d’un nouveau marché pour l’installation d’une vingtaine de sanisettes, une révision de tout l’éclairage public sur le secteur d’ici à 2020. Toutes ces mesures convergent dans l’idée d’améliorer la qualité de vie, de créer des “espaces de convivialité” et du “mieux vivre”. Il n’est cependant pas question d’enveloppe budgétaire dédiée à ce stade et le périmètre précis du projet devrait être arrêté à la fin de l’année, selon les élus. Pour l’heure, il n’y a qu’un cadre construit avec force anglicismes.
Smart et safe à la fois
La maire des 1er et 7e arrondissements appuie son argumentation sur la place de l’innovation pour contextualiser ces projets dans ce qu’elle souhaite nommer “le cœur historique” de Marseille. Elle fait part des réflexions sur “la smart city”, qui va bientôt donner naissance à des bornes numériques disposées dans l’espace public, mais aussi sur le Canebière living lab, qui veut faire de l’artère “l’objet monde”, voire le “quartier totem” du numérique et de l’innovation. Mais, prévient-elle, “je ne suis pas en train de parler d’idées, mais de choses très concrètes”. Et de citer l’installation prochaine d’une maison de la jeunesse à la fac Colbert, nouvelle main tendue vers les étudiants peu visibles dans le centre, ou l’arrivée du Bureau des guides du GR2013 sur la Canebière. “Les dimanches de la Canebière sont aussi une préfiguration de ce que sera la ville”, et l’occasion de tester des dispositifs, explique Sabine Bernasconi.
À sa smart city, l’adjointe à la sécurité, elle aussi présente, adosse néanmoins un autre anglicisme : la safe city. “Il faut une ville qui fait rêver mais aussi une ville qui protège”, martèle Caroline Pozmentier pour ouvrir la voie à des réflexions plus sécuritaires, en appuyant notamment sur le rôle de la police municipale de proximité, mais aussi du “big data de la tranquilité publique”.
Tenir tête face aux centre commerciaux
Dans l’auditoire, les préoccupations des patrons, commerçants et autres invités du monde économique sont légèrement plus terre-à-terre. Plusieurs questions portent sur “les carences esthétiques” de beaucoup de vitrines du centre, et sur les “outils législatifs pour que ces gens aient des façades qui soient correctes”. L’occasion pour Solange Biaggi, adjointe aux commerces et au Grand-Centre ville, d’évoquer la volonté nouvelle de la collectivité – avec l’aide du conseil départemental – de préempter des commerces mis à la vente.
“Dans les centres commerciaux consommer est presque un loisir”, compare une commerçante membre de l’UPE 13 qui espère que la rue Paradis, sera, après travaux un espace agréable à parcourir en famille, et s’inquiète du manque d’arbres. Là aussi, Sabine Bernasconi y a pensé, et évoque des projets de végétalisation de façades rue Sainte. D’autres souhaitent une montée en gamme des commerces pour se différencier des centres commerciaux, et plusieurs intervenants appellent de leurs souhaits l’arrivée d’une zone franche urbaine dans le quartier. La même que la candidate Solange Biaggi appelle de ses vœux dans ses documents de campagne. “Battons-nous pour cela !”, conclura plus tard Jean-Luc Chauvin. La question de la circulation et du prix des places de parking reviendra aussi à plusieurs reprises. Les élus en prennent acte.
Attirer de nouveaux habitants
Le prisme du monde économique tend néanmoins à occulter des débats les plus concernés : les habitants actuels du centre-ville. Lesquels ne seront peut-être pas aussi réceptifs aux projets visant à “donner envie de vivre en centre-ville” et à “attirer de nouveaux habitants”. “Il faut faire venir des familles, il y a dans le centre de grands et très beaux appartements qui sont très attrayants”, s’enthousiasme Sabine Bernasconi. La population du centre-ville va-t-elle aussi être requalifiée ? En effet, la question de l’habitat est abordée sous cette angle de “l’attrativité résidentielle”. La rénovation de logements jugés indignes est tournée positivement : “Une requalification du parc de logements dégradés se poursuivra en particulier sur le secteur Noailles et Tapis Vert, deux quartiers aux potentiels de résidentialité élevés”. Un voile pudique est posé sur le bilan du périmètre de restauration immobilière censé redonner un visage à ces quartiers, pendant plusieurs décennies sans résultat probant.
À la sortie de la réunion, Richard Frojo, célèbre joailler de la rue Grignan, trouve “formidable” ce projet qui témoigne d’“un souci du collectif”, bien qu’il voudrait creuser plus la question du lien entre le cœur de ville et du reste du centre, jusqu’au Vélodrome. Un trio d’entrepreneurs associés dans l’immobilier attend aussi aussi de voir les changements pour y croire. “C’est vraiment le début, il y a beaucoup d’ambition, mais le gros œuvre n’est pas forcément terminé. On ne sera capable de juger que d’ici 5 à 10 ans”, estime l’un d’eux, Éloi Mangion. Pour lui, l’enjeu est de faire traverser la Canebière “aux Marseillais du Sud qui s’imaginent que c’est la frontière avec le tiers-monde”. Enthousiaste, il pense que “les élus ont enfin ouvert les yeux sur ce sur quoi ils sont assis : une ville merveilleuse”. Reste à ces derniers à trouver des mots aussi doux à dire aux oreilles des habitants lors de prochaines rencontres.
Commentaires
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20 ans pour faire ce constat et envisager le début d’une réflexion et ce, sans budget. Cette ville est dirigée par des visionnaires. Lire qu’il n’est plus question de chantier à ce stade alors que le centre-ville est toujours à l’abandon en termes de voiries, trottoirs, propreté c’est soit de l’aveuglement, soit de la mauvaise foi évidente. Le temps électoral est toujours en vigueur sur ce territoire et l’on vend aux marseillais du vide toujours et encore.
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Il fallait oser ! “Il faut faire venir des familles, il y a dans le centre de grands et très beaux appartements qui sont très attrayants ” : en détruisant le peu de squares qu’il y avait ? Quand j’avais posé la question à M. Moraine, un square détruit pour trois programmes d’immeubles d’habitation en cours, et pas une seule place supplémentaire en école prévue (et accessoirement la Poste fermée d’ici fin 2017), sa seule réponse avait été : “il faut bien loger les gens !” Je gage qu’on retrouvera hélas un mouvement déjà connu dans les années 90 : l'”attractivité” va fonctionner… et quelques années plus tard les gens repartiront déçus.
Je rêve encore pour ma ville de vrais édiles, qui sachent ce qu’est une ville en termes autres qu’une addition de clientèles hiérarchisées…
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Cela complète bien l’article. On veut de l’attractivité = Des programmes immobiliers, point à la ligne. Une fois les logements vendus, il n’y a plus personne : Les voies de circulation seront plus encombrées, les écoles débordées, les espaces verts grignottés, et l’attractivité envolée …
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« où se tenait le Centre régional d’information jeunesse » Mais le CRIJ existe toujours… je vois pas trop l’intérêt de le remplacer par quelque chose seulement dédié aux étudiant·e·s…
Sinon, on est toujours dans les mêmes délires qui ont présidé aux rénovations de la rue de la République : « attirer de nouveaux habitants » dans de « grands et très beaux appartements ». Remplacer les habitant·e·s du « tiers monde » (fallait l’oser celle là) par des gens plus chics. C’est dégueulasse quoi…
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Si vous ne voyez pas l’intérêt de remplacer le crij par un” truc” pour étudiants, Benjamin, rassurez vous, c’est que vous avez une approche intelligente, coollective, globale, collégiale, urbaine et que vous ne pouvez donc pas saisir la morne plaine de leur approche “smart”. Plus grave encore, pour eux, il ne s’agit pas d’un décalage dans l’échéancier de la compréhension, mais d’une incapacité totale, pour ces gugusses de piger les intérêts, avantages et doux plaisirs de la mixité (sociale, culturelle, sexuelle…) y compris pour leurs arides soucis de gestionnaires et “développeurs” de rien. Aller expliquer à ces zigues, que, dans une ville intelligente, ce ne sont point les murs du 6 étoiles de l’hôtel dieu(x) ou les nouveaux pavés du paradis, qui le sont, mais les gens qui la parcourent, y construisent leurs trajets, leurs imaginaires, leur vie… aller leur expliquer que les jeunes ne construisent leur besoin d’information qu’en se coltinant entre eux et en prenant la mesure de leurs écarts, de leurs différences… c’est de la pire illusion pédagogique. Leur centre ville fantasmé est un centre ville mort, tout ce qui a de moins urbain… à force de flipper sur le tiers monde, ils vont nous planter dans le quart.
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Ma situation personnelle me conduisant à faire fréquemment des infidélités à ma ville et à Marsactu , le retour est toujours scandé par ces trois temps : 1 Nouvelles catastrophiques 2 appréciation de la grande qualité de l’article 3 chaud au coeur des réactions de marseillais qui s’y collent. Lectrices, lecteurs, contributrices, contributeurs, merci. Les aventures stagnantes de notre coeur de ville, et le story telling que nous fredonne l’improbable équipe au pouvoir me conforte dans cette impression que, plus ça va moins ça va et plus ça dérive grave. L’alignement des planètes avec la “nouvelle” équipe de la CCI semble bien aggraver le syndrome…avec la contribution ponctuelle, mais de plus en plus fréquente de notre “1èr” université de france (et de navarre). Le caractère de plus en plus narcissique de” l’attractivité”, l’obsession de faire de tel machin la vitrine de, sans que se pose la question de ce qu’il y a dans la vitrine, la machine tournant à vide de l’innovation, le recours à une langue de plus en plus étrange et barbare, pour faire fuir les dits, l’étrangeté concomitante de ces parleurs avec l’habitant, la volonté hasardeuse, et fort mal mesurée de s’attaquer à la Pleine en envoyant aux fourneaux les gardiens de la pax gaudina dans des incursions de plus en plus intrusives, les chantiers s’annonçant dans les improbables peuplades de la belle de mai… Tout cela semble bien inconsidéré vis à vis des ardeurs civilisatrices du vieux Monsieur fatigué Chenoz (citations du concerné) et des visions new yorkaise de Mm Bernasconi. C’est visiblement là, au coeur du truc, que la vieille entité defferriste à choisi de se crasher, peu soucieuse de déranger les coins dits jolis, ni de s’aventurer vers les incertains ghettos qu’elle a créés au nord. De se crasher ou, en tout cas, de jouer son va tout, sans faire des préalables de ses casinos et yacht club… Comme nous n’arriverons pas tous à rentrer au Mucem, qui n’était pas pensé pour ce faire, ça va coincer rude. Bon, 70 ans, 47 /17, tout a une fin, c’est pas une mauvaise date, et il faut reconnaitre que le contexte national s’y prête bien.
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L’interdiction de parler une langue étrangère sur les chantiers, selon de vœux de brillants esprits de droite, c’est comme la “laïcité”, ce n’est valable que pour les autres…
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Bref que du bla bla et rien de bien concret, si ce n’est la rénovation de l’éclairage public d’ici 2020! C’est une certitude, cela contribuera à faire revenir les familles “aisées” dans l’hyper centre (humour)!
Il faudrait rendre l’hyper centre plus propre, plus “vert”, il faudrait des écoles de qualité et il faut une meilleure sécurité de l’espace public pour commencer à attirer des familles aux revenus plus élevés. Mais ça, c’est pas avec cette clique d’incapables qu’on y arrivera! Hélas…
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Oui blablabla préélectoral, aucune réelle conviction pour le bien-être des habitants, c’est soi du rêve soit de l’escroquerie politique.
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En parlant de proposition de la population pour une amélioration du cadre de vie dans le centre ville il y a cela : https://www.change.org/p/pour-la-semi-pi%C3%A9tonisation-du-quartier-de-noailles-changermarseille
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C’est pourtant pas compliqué. Mettez des bancs, des arbres, des aires de jeux pour les minots, et virez-moi les potelets, et faite appliquer le code de la route (l’infraction de stationnement génant).
Le jour où on pourra marcher côte à côté avec son enfant à pied sans être obligé d’enjamber les merdes de chien, de sursauter aux passages de rats, et de descendre marcher sur la chaussée parce que le trottoir est occupé (ou qu’on se fait klaxonner par un deux-roues pressé), on aura l’impression d’être dans une ville normale.
Smart, je sais pas, mais normale, oui.
PS: Certes, ce sera moins dépaysant pour les touristes en manque de sensations fortes 😉
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J’abonde dans ce sens. La seule chose concrète est le retour des toilettes publiques en ville! Peut-être que dans 5 ans, chaque recoin du centre ville sentira moins l’ammoniaque des urines..
On veut un centre ville accueillant, mais on le bourre de voitures, le moindre espace libre est transformé en place de parking … Les cyclistes risquent quasiment partout l’accident grave… Pour penser éloigner les sdf, les clochards, les jeunes, les enfants, les passants, on prive 1 million d’habitants de bancs publics, de fontaines publiques, de jardins…
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C’est ce qu’on appelle de l’incurie politique. On nous prend en plus pour des imbéciles en essayant bien maladroitement de nous faire croire que cela participe d’une réflexion et d’une action de long terme avec des budgets appropriés alors qu’il n’en est rien. Monsieur Moraine se croit dans un prétoire avec de pauvres clients n’y connaissant rien à la loi et béats devant ses élucubrations.
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Canebière living lab 1935 (Alibert)
Aux quatre coins du monde, indiscutablement
On aime sa faconde et ses mille défauts charmants
Elle a la grâce brune des filles du midi
Il n’en existe qu’une, voilà pourquoi chez nous l’on dit :
Comment vous la décrire, son charme est sans pareil
Joyeuse elle s’étire comme un lézard au soleil
Internationale pour l’amour prend de l’air
Elle est la capitale des marins de l’univers
On connaît dans chaque hémisphère
Notre Cane…Cane…Canebière
Et partout elle est populaire
Notre Cane…Cane…Canebière ….
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Merci LN!
Pour ces quelques vers charmants en contrepoint du boulgibouga indigeste et insensé de nos décideurs.
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“Smart” et “safe”, pourquoi pas, mais “clean”, c’est pour quand ? Il n’est peut-être pas innocent que, dans le fatras d’anglicismes censés “faire moderne”, cet adjectif ait été oublié.
Et “clean”, ce n’est pas seulement l’absence de merdes de chiens ou d’ordures au sol, c’est aussi la qualité esthétique des devantures commerciales, c’est aussi la propreté des façades d’immeubles, c’est aussi l’absence de stationnement anarchique de bagnoles ou de deux-roues motorisés sur les trottoirs, c’est aussi l’existence d’espaces verts permettant des respirations dans la ville, etc.
Vaste programme. Mais s’il n’est “pas question d’enveloppe budgétaire dédiée”, on peut prévoir que les belles intentions affichées subiront le sort du “plan piscine” et du “plan gymnase” du célèbre M. Miron : patatras !
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Oui du blabla préélectoral, genre on gère, on a des projets mais…pas de budget dédié, çà rime à quoi?
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Euh, personne pour défendre nos édiles ? Un vendeur de smart par exemple ? ;o)
Moi c’est plutôt la réaction enthousiaste de “professionnels du commerce” qui m’étonne, en quoi cette fois-ci leur semble la bonne ? Ils devraient commencer à connaître la chanson …
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Oui je pense qu’ils se sont fait une nouvelle fois bercer d’illusions. Pourtant il est assez facile de lire entre les lignes du discours : il faut faire quelque chose pour le centre-ville mais nous n’avons toujours pas de moyens au bout de vingt ans de mandatures (le rappel du tramway et du Vieux-Port pour justifier les actions pour le centre sont assez cocasses), donc c’est à vous acteurs économiques de trouver en partie des solutions. Ces gesticulations servent avant tout à mettre en avant les futurs candidats…
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Au fait, ces Messieurs-Dames font du battage autour d’une délirante “clause Molière” — lequel faisait parler ses personnages en français, en patois d’Île-de-France, en limousin, en latin macaronique (qui était au latin ce que le globbish de nos élus LR et patrons Medef est à l’anglais) et en lingua franca (que parlaient les marins et commerçants de tout le monde méditerranéen, c’était donc très parlé sur le port de Marseille) : vont-ils proposer de démissionner en masse puisqu’ils s’obstinent à qualifier notre ville de Smart City, Safe City, et qu’ils veulent la gérer avec du big data ?
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Côté place du piéton dans l’espace public, ce point est d’une ambition assez timide. Le pré-guide de 28 pages présente comme seuls projets, dans une rubrique « Accessibilité et déplacement » la valorisation de liaisons piétonnes et le développement du stationnement payant.
Oubliées les ambitions affichées en 2013 dans un autre document, le Plan de Déplacement Urbain*, qui supprimait la pratique marseillaise de stationnement “à cheval sur trottoir”, décision fondamentale pour le respect des droits des piétons. Ce projet bien qu’approuvé par la mairie de Marseille il y a déjà 4 ans est depuis laissé lettre morte.
« Ambition Centre-ville » se développe grâce aux contributions de ses habitants. L’occasion pour l’association “Droits du piéton Marseille” de demander à ce que soit intégrée la préconisation du PDU d’engager un programme de suppression des places de stationnement “à cheval sur trottoir” à raison de “200 à 300 places chaque année”, pour, à l’horizon 2023, avoir définitivement abandonné cette pratique et « abrogé les arrêtés municipaux l’autorisant ».
Pour en finir avec cette pratique qui conduit dans le meilleur des cas à un inconfort pour les piétons, dans le pire à une impossibilité de cheminer et à la contrainte de marcher sur la chaussée, dans des conditions de sécurité très dégradées…
*Réalisé par Marseille Provence Métropole, approuvé en 2013 par la mairie de Marseille, et intégré dans le projet de la nouvelle métropole Aix-Marseille Provence, le PDU offre des outils qui peuvent précisément s’inscrire dans cette rubrique quasi blanche du document de travail « Ambition Centre-ville».
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une seule question : ces élus en charge de toute cette problématique “centre ville”, ils habitent où?
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Il est possible que certains habitent “pas trop loin” mais quand on ne veut pas voir où voir avec des œillères … En tout cas ce sont des mots, encore de mots, toujours des mots…grande spécialité locale.
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La vie est plus belle vue d’Endoume/Roucas Blanc.
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