Roland Blum, le Premier Adjoint de Gaudin a bien fait rire les syndicats avec son service minimum. C'est déjà ça.

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le 16 Nov 2010
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Le député UMP Roland Blum , et Premier Adjoint à la Mairie de Marseille, présentait ce matin en conférence de presse sa proposition de loi « sur le dialogue social et la continuité du service public dans les activités du déchet et de la propreté urbaine ». Une proposition « calquée » sur celle de 2007 relative au service minimum dans le secteur des transports.
Suite à la grève des éboueurs qui a entrainé « d’importants préjudices causés à l’image de la cité phocéenne et des graves risques sanitaires encourus par les Marseillais » selon le député, cette proposition vise à instaurer « la mise en place d’une activité minimale afin de couvrir les besoins essentiels de la population ».
Derrière cette belle langue de bois, on sent le gros coup de pub. L’envie surtout, de vite faire oublier le terrible constat d’impuissance des élus marseillais dans la gestion des derniers conflits sociaux. Toujours piégée par sa relation privilégiée avec FO, le « syndicat majoritaire », la Mairie de Marseille n’a en réalité aucune marge de manoeuvre dans son dialogue social. Les autres syndicats, les « coalisés » contre FO, réunis en Intersyndicale le savent bien.Et ils en jouent en faisant régulièrement monter la pression. Comme en plus, c’est  la communauté urbaine Marseille Provence Métropôle ( MPM) dirigée par le socialiste Eugène Caselli, et pas la Mairie, qui a en réalité en charge ce dossier des poubelles, ça permet aussi au passage à l’UMP Blum de refiler la patate chaude à ses amis socialistes.

Cette annonce a quand même suscité un certain nombre de réactions, à commencer par Patrick Mennucci, maire PS du 1er et 7 ème arrondissement de Marseille. Il soutient notamment la nécessité de « rentrer dans une discussion avec les organisations syndicales pour régler les problèmes par le dialogue ». Plutôt que de passer par la législation, Patrick Mennucci serait favorable à l’organisation d’une table ronde qui rassemblerait les élus, responsables de la ville, professionnels et représentants des salariés. « Si ça n’aboutit pas… alors là… il faudra faire quelque chose. On ne va pas continuer comme ça. Mais je suis pas contre l’idée qu’il y ait un service minimum de ramassage. » Assumant au passage le grand écart du PS marseillais sur ce sujet. Ca fait hurler le PC et l’extrême gauche, mais ça fait toujours plaisir à un électorat plus « modéré ».  On ne sait jamais, ça pourra toujours servir….

De son côté, Patrick Rué, un des grands dirigeants marseillais de FO, pense d’avantage à une manoeuvre électoraliste, une atteinte au droit de grève ainsi qu’un coup de pub : « Pour une fois qu’on parle de lui, il (Roland Blum, NDLR)  doit être content. De fait, le service minimum existe déjà dans la mesure où il y a suffisamment de non-grévistes. »
Et comme jusqu’à preuve du contraîre le vrai patron de Marseille , c’est lui…

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