[Petites histoires de résidences fermées] Les beaux quartiers fermés de la colline Périer
Certaines copropriétés choisissent un matin de fermer un accès, puis un autre, quand d'autres sont vendues sur plan avec barrières et portails dernier cri. Mais ces choix, privés, ne sont pas sans conséquences pour l'espace public. Pour ce cinquième épisode, nous attardons sur l'histoire de la colline Périer avec l'interview d'Elisabeth Dorier et Julien Dario, géographes, spécialistes de Marseille.
Commentaires
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Sujet toujours très riche d’enseignements et d’histoire urbaine. On est assez effaré à la vue “sur plan” de ces espaces privatisés à Marseille. Quelque chose est-il comparable dans une autre métropole française?
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Merci pour ces articles instructifs… Je me pose deux questions :
-sur quelle base légale peut-on s’approprier un espace public ? A quelles conditions (paiement d’une taxe, renoncement aux équipements et services fournis par la collectivité ?) Il paraît ahurissant par exemple que le tracé du tramway doive prendre en compte les décisions d’une copropriété.
-a-t-on des chiffres sur la réduction de la délinquance dans ces résidences fortifiées ? Il semble que même enfermés derrière de hauts murs, avec caméras et vigiles, certains propriétaires se plaignent de ne pas être assez en sécurité.
Bravo pour ces enquêtes en tout cas.
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Je n’ai jamais entendu parler de ce coin comme “colline de Perrier” mais comme “Roucas Blanc” (nom plus connu et évocateur).
Talabot est effectivement le précurseur des résidences bunkérisées, et là personne ou presque ne s’en plaint comme si les (super) riches avaient un droit légitime à faire ce que l’on reproche (à juste titre) aux autres. Alors qu’ils se sont approprié tout simplement le plus beau coin de la ville, avec les plus belles vues et protégé du Mistral.
A noter, et c’est évoqué dans l’article” que la Ville possédait un “espace boisé-classé” au Roucas Blanc, qui aurait offert à la population un superbe balcon sur la mer (un Parc Valmer en plus haut) et pourquoi pas un “parc Güell” à la marseillaise ? (pour les élus qui n’ont que la référence de Barcelone à la bouche).
Propos de Gaudin et accolytes : “Nous dépensons de l’argent pour débroussailler chaque année un bois qui n’est pas accessible aux marseillais [car enclavé dans un quartier fermé]”.
Réaction logique : “et bien ouvrez l’accès à ce parc aux marseillais”
Réaction de Gaudin and Co : “nous allons déclasser la parcelle protégée et la vendre à un promoteur pour y construire des immeubles”.
Et au prix qu’ils payent, les habitant du quartier tiennent à leur tranquillité (et leur entre-soi) : https://twitter.com/XavierGiocanti/status/896450661373628419
Ce twittos est Monsieur Christine Lagarde à la ville.
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Par contre je ne suis pas d’accord avec les tracés des cartes, pas concernant Talabot, Roucas et compagnie, mais pour d’autres plus au Sud, entre “Roucas Plage” et Prado par exemple.
Cela apparaît comme des résidences fermées alors que ce n’est pas le cas pour certaines (autour de la place Amiral Muselier par exemple, tout en bas de la carte), d’une parce qu’on peut les traverser à pied, de deux parce qu’elles ne contiennent pas de voirie traversante. Ça change quand même un peu la donne. Les voies, s’il y en a, desservent les parkings en surface ou couverts des immeubles, la présence d’un portail à l’entrée ne gruge personne.
Il faudrait faire le distinguo.
Enfin je pense que jamais personne ne s’est garé à la Cadenelle pour aller à la plage, c’est trop loin, donc l’argument n’est pas recevable.
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Merci pour vos commentaires très pertinents, j’apporte quelques précisions.
Le fait que les résidences au sud de roucas plage apparaissent comme fermées est lié à la simplification de la carte (on ne fait apparaître que le périmètre ici), dans notre relevé nous avons choisi de comprendre même les résidences laissant passer les piétons (on peut être ouverts aux piétons et fermés aux voitures) ceci afin d’englober tous les cas de figure. Après effectivement un complément pourrait être apporté pour ne pas les mettre toutes sur un pied d’égalité, les impacts ne sont pas les mêmes sur les circulations et les pratiques.
Pour Cadenelle le souci n’est pas tellement le parking de toute manière trop lointain pour aller aux plages. En revanche la voie en projet dans les années 60 partant de flotte, cadenelle et roucas plage aurait pu jouer un rôle véritable et c’est davantage ce sur quoi nous insistons.
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