Série
L'Emprise
Répression du narcotrafic : récit d’une justice asphyxiée
Marsactu poursuit son enquête sur la mainmise des réseaux de trafic de stupéfiants. En ouverture de cette deuxième saison de L'Emprise, plongée dans les tribunaux marseillais et aixois, submergés à tous les échelons.
Commentaires
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Affligeant ! Certains hurlent que la justice est laxiste. Que font-ils quand on supprime des moyens nécessaires à son fonctionnement ? Même processus que pour tous les services publics, on dénigre, on affaiblit et on démantèle pour ouvrir au privé? A quand un tribunal subventionné par Bernard Arnaud ou Saadé ?
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Lecture passionnante et éclairante, bravo !
Je trouve cette citation d’une “source judiciaire” surprenante :
“Aujourd’hui, on craint que la JIRS soit discréditée aux yeux des criminels marseillais. Mais il ne faut pas oublier qu’elle l’est déjà, et l’a toujours été, aux yeux des Corses.”
Considère-t-elle que les criminels sont des “clients” dont elle devrait se soucier de l’avis ?
Quant à
“À l’inverse de Rami, 20 ans, carte d’identité algérienne et carte de résident espagnol, interpellé le 30 janvier au 18e étage de la cité de la Solidarité, et qui, malgré un casier vierge, a passé le week-end écroué. Pour vente de cannabis et cocaïne. “J’avais pas mangé depuis deux jours, on m’a proposé ce travail et j’ai accepté. C’est la première fois que je fais un travail illégal, je recommencerai pas”, promet-il au tribunal”.
Selon sa durée de séjour sur le territoire Rami est peut-être là légalement (du fait de sa carte de résident espagnol et s’il n’est là que depuis peu), ou pas. On se demande quand même dans quelles conditions cette carte de résident espagnol a été obtenue, s’il n’avait pas de ressources en Espagne ?
On voit, quoi qu’en disent certains, le lien entre une certaine immigration et criminalité car on peut fort bien comprendre que des gens présents sur le territoire mais qui n’ont aucun moyen de subsistance légal tombent dans la délinquance pour se nourrir.
A qui faut-il en vouloir : à eux, qui doivent bien manger comme il le dit, ou à nous qui par notre laxisme permettons qu’ils se mettent dans de telles situations ?
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Bravo pour cette enquête complète, sur un sujet complexe, qui n’échappera pas à la démagogie quand viendra le temps de constater que les libertés publiques se sont réduites plutôt que le service public soutenu, au détour d’une nouvelle loi “Narcoquelquechose”
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oui bravo pour cette enquête. elle éclaire tout particulièrement la situation.
on s’aperçoit qu’il est forcément nécessaire avec ou avant toute réforme de s’occuper des moyens.
moyens en magistrats, en enquêteurs, en lieux d’accueil dans les prisons…
il y a peut être des efforts qui sont faits ou envisagés, ils ne semblent pas, selon les professionnels cités, suffisants.
les embouteillages pour un procès sont gigantesques. la création de la JIRS ne sera efficace que si des moyens, en magistrats notamment, lui seront accordés.
les déclarations de com et de marketing des deux ministres aujourd’hui concernés ne règlerons rien. à part occuper les media sur ce sujet.
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A voir sur Arte https://www.arte.tv/fr/videos/RC-026270/chasseur-de-mafia/
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Pour le saint droit de la défense des narco trafiquants, on pourrait imposer un avocat commis d’office, non ?
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Cette enquête au long cours très intéressante de Marsactu me fait penser aux analyses qui ont suivi l’implantation de Uber et AirBnB en France il y a 15 ans.
D’une part les autorités n’avaient rien vu arriver, d’autre part elles étaient complètement débordées par le phénomène. Cela, les plateformes américaines l’avaient parfaitement compris. Elles se sont engouffrées dans des vides juridiques et/ou des complexités réglementaires en sachant pertinemment que le législateur mettrait des années avant de tout réguler. D’ailleurs on est encore en plein dans le sujet puisque régulièrement les taxis se plaignent de la concurrence des VTC (et inversement dorénavant) et que les collectivités locales continuent de demander à l’Etat plus de moyens juridiques pour encadrer la location meublée saisonnière.
La différence avec le trafic de drogue s’arrête ici puisque les plateformes ont toujours proposer un service légal, au contraire des marchands de mort.
De toute évidence les causes de l’asphyxie de la justice par le narco trafic sont multiples :
– Le manque de moyens, c’est certain ; encore faut-il être capable de déterminer lesquels.
– La complexité extrême des procédures judiciaires, qui contribue fortement à la lenteur de la justice ; et ça, les magistrats ne le reconnaissent presque jamais. On ne répètera jamais assez qu’avant d’être une institution, la justice est une administration, française donc avec tous les travers habituels.
– Et bien entendu, l’explosion et la banalisation de la consommation, rendues possibles, entre autres, par les appels du pied d’une partie de la classe politique (suivez mon regard à gauche) à légaliser ou du tout moins dépénaliser le cannabis, quand ça n’est pas l’achat de la paix civile dans les quartiers, voire une forme de renoncement non avoué face à un ennemi qui est simplement plus fort que l’Etat.
La liste n’est pas exhaustive.
En toute hypothèse, la France a inconsciemment, ou, plus grave encore, consciemment, fait le choix de devenir le Mexique : les réseaux de narco trafiquants sont devenus des gangs ultra violents, l’offre de cocaïne s’est additionnée rapidement à celle de cannabis, la chaîne pénale est devenue partiellement corrompue, les ministres ne font plus que des opérations marketing qui ne servent à rien, etc.
C’est absolument dramatique. La guerre est en train d’être perdue. Seul un changement de paradigme permettra de répondre à cet immense problème qui contribue à la décivilisation du pays.
Les pouvoirs exécutifs, législatifs et judiciaire doivent sortir de l’angélisme vis-à-vis des consommateurs, qui doivent être à la fois punis et pris en charge médicalement pour traiter leur condition de drogué. Sur ce sujet B. Retailleau a raison : derrière le petit joint du samedi soir il y a des gamins assassinés au barbecue mexicain, pardon marseillais, tout comme au bout de chaque verre de vin rouge quotidien il y a une cirrhose du foie ou un cancer des voies digestives pris en charge par la collectivité.
Les délinquants et les criminels du réseau doivent être réellement mis hors d’état de nuire dans des prisons de haute sécurité, surveillés par du personnel d’élite bien payé pour ne pas être corrompu. Egalement que les peines soient réellement appliquées. Qu’est ce qui justifie des remises de peine pour des délinquants perpétuellement en récidive? Rien si ce n’est la surpopulation carcérale, qui a pour cause les mêmes que l’asphyxie de la justice (explosion des délits, complexité, manque de moyens).
C’est pour cela que laisser croupir des personnes prévenues en détention préventive pendant quatre ans ne fait pas partie de la solution mais bien du problème.
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Retailliau,Darmanin,sortez de ce corps!
Incidemment, même si tu es trééés bien payé, le seul moyen d’éviter un chantage sur ta famille est de ne recruter que des célibataires venus de l’Assistance Publique.
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