Rémy Rivier (Nouvelle Donne): "On a l'impression que la métropole est réservée aux initiés"
Rémy Rivier (Nouvelle Donne): "On a l'impression que la métropole est réservée aux initiés"
Européennes, sénatoriales et bientôt départementales : dans les Bouches-du-Rhône, Nouvelle donne est bien décidé à être présent dans toutes les élections. Créé en novembre 2013, le jeune parti a seulement "raté" les municipales de mars. Jusqu'à présent, il n'avait jamais pris part au débat sur la métropole Aix-Marseille Provence, éminemment lié à ce scrutin.
Sur notre plateau, Rémy Rivier, ancien candidat aux européennes, n'a pu nous livrer qu'une position "personnelle. Je suis pour, mais on a des adhérents, notamment à Aubagne, autour de Marseille qui sont plutôt contre". Ainsi, Nouvelle Donne, qui a fait de la collégialité un de ses marqueurs, "n'a pas de position tranchée à l'heure actuelle, justifie-t-il. Quand on dit qu'on fait de la politique autrement on applique ce qu'on dit".
C'est cette nouvelle manière de faire de la politique que souhaitent insuffler les animateurs locaux de ce jeune mouvement. En ce qui concerne la métropole, une réunion – ouverte aux militants et sympathisants – devrait en poser les bases ce jeudi à la Bo[a]te.
De toute manière, le parti ne sera pas le premier à être éclaté entre pro et anti-métropolitains. Le fond du discours de Rémy Rivier devrait toutefois y faire consensus. Il dénonce un débat guidé par "un jeu politique, de la stratégie, de la tactique, une posture électorale. Je n'ai pas l'impression qu'on aille au fond des choses et surtout qu'on implique les citoyens (…) on a l'impression que c'est quelque chose qui s'adresse aux initiés, aux élus." Contre cela, il défend l'élection des conseillers métropolitains au suffrage universel direct. Afin d'éviter que la métropole soit réduite à une sorte de conseil des maires : "On va encore avoir l'affairisme ambiant des Bouches-du-Rhône, « je te donne ça, tu me donnes ça »." À quelques mois des élections départementales, Nouvelle donne pose aussi les bases d'une opposition à Jean-Noël Guérini…
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Il est vrai que pour tous les sujets intéressants habitants et usagers de notre métropole, il manque… la parole des habitants et des usagers. Nous avons le tort d’être “disséminés” dans ce vaste espace et pour un grand nombre d’entre nous notre “dégoût” de la politique locale nous éloigne de l’action collective.
Les élus d’Aix, Marseille et ailleurs, sont en train de mettre sournoisement en place des projets qui, s’ils sont appliqués, vont très fortement compliquer la naissance de cette métropole si indispensable au renouveau de notre vie quotidienne et, “accessoirement”, au bon usage de nos impôts.
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Il est vrai que pour tous les sujets intéressants habitants et usagers de notre métropole, il manque… la parole des habitants et des usagers. Nous avons le tort d’être “disséminés” dans ce vaste espace et pour un grand nombre d’entre nous notre “dégoût” de la politique locale nous éloigne de l’action collective.
Les élus d’Aix, Marseille et ailleurs, sont en train de mettre sournoisement en place des projets qui, s’ils sont appliqués, vont très fortement compliquer la naissance de cette métropole si indispensable au renouveau de notre vie quotidienne et, “accessoirement”, au bon usage de nos impôts.
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L’élection au suffrage universel direct des conseillers métropolitains est en effet le minimum démocratique qu’on puisse exiger… Mais ce n’est pas ce qui est prévu : seule la moitié d’entre eux le sera, à partir de 2020.
C’est parce que cette élection directe n’a jamais existé pour les communautés urbaines que celles-ci apparaissent souvent comme des machins abstraits et éloignés. Et que que la CUMPM est restée ce “conseil des maires” où, au lieu de gérer les intérêts communautaires, les élus continuent de représenter les intérêts de leur commune – jusqu’à créer des groupes “politiques” basés sur des critères géographiques (http://www.marsactu.fr/politique/mpm-guy-teissier-va-devoir-gouverner-avec-une-majorite-fragmentee-36646.html) !
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La réorganisation du millefeuille territorial telle que décidée par le gouvernement présente une telle complexité qu’elle ne peut pas attendre des explications sans fin. Elle vise une refonte profonde de la gouvernance actuelle ou l’intérêt général ne prédomine plus. Qu’a pu faire le citoyen lambda aux enchaînements des lois de décentralisation depuis 1982 et leurs effets sur son quotidien? Rien, car lui n’a rien gagné, alors que les élus ont vu leurs avantages et leurs rémunérations tellement grandir qu’ils ne veulent plus les perdre.
En termes d’enjeux, en dépossédant les maires de leurs énormes pouvoirs locaux notamment sur la fiscalité et leur PLU les grands projets structurants qui font cruellement défaut au territoire métropolitain pourront émerger. Les schémas d’aménagement d’urbanisme élaborés par l’Etat dans les années 1970, aujourd’hui obsolètes, sur lesquels les pouvoirs publics se sont appuyés pour imposés les grandes infrastructures, routières, portuaires, ferroviaires et autres, n’ont pas été remplacés. Dessiner et réserver des espaces fonciers demandent de la neutralité. L’absence d’autorité politique et administrative à l’échelle départementale et régionale fait cruellement défaut. L’Etat s’est quant à lui retiré sur la pointe des pieds dans le concert des projets de grandes envergures.
Au fait les SCOT (Schémas de cohérence territoriale) des six communautés existantes sont-ils cohérents ?
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“Quand on dit qu’on fait de la politique autrement,on le fait”. Faire de la politique autrement était le “slogan” préempté par E.e.L.v,mais on a vu ce que ça a donné durant les prés de deux ans “d’action” gouvernementales des concernés,les aventures locales de Zéribi à Marseille et de Lambert à Gardanne,président de l’économie circulaire labellisée M.E.D.E.F… Le “slogan” est donc aujourd’hui libre,les verts n’en parlent plus,et donc disponible,mais largement dévalorisé,et il n’est pas établi que ce soit une bonne chose de se l’approprier. Plus préoccupant encore l’absence de position sur le projet de métropole,un an aprés la constitution de ce nouveau parti,alors que ce projet conditionne pour une trés large part le débat politique local,régional,et même national. Il ne faudrait tout de même pas prendre appui,voire prétexte des exigences de démocratie interne pour créer des nouveaux partis qui,de ce fait,ne se positionnent pas; Ce n’est pas de cette façon que la création de nouvelles organisations politiques participera au renouvellement,indispensable, de la démocratie. D’autant qu’arriver dans ce débat aujourd’hui est difficile,tant il a déjà été tranché en partie par les électeurs en mars dernier et que la charge dénonciatrice semble plutôt légère à propos d’un projet gouvernemental initial qui constituait un énorme déni de démocratie (“je n’ai pas l’impression que …l’on implique les citoyens,on a l’impression que…” c’est vraiment pas trés méchant pour les passages en force multiples et revendiqués des Valls,Débranchu,carlotti et compagnie) A la lecture de cet article on ressent donc beaucoup d’incertitudes (“je suis pour mais on a des adhérents …contre”),de prudence et peut être de volonté de ne pas insulter l’avenir. Dommage.
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