"Quand on investit un lieu, on laisse quelque chose derrière nous"

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le 27 Sep 2013
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"Quand on investit un lieu, on laisse quelque chose derrière nous"
"Quand on investit un lieu, on laisse quelque chose derrière nous"

"Quand on investit un lieu, on laisse quelque chose derrière nous"

La capitale européenne de la culture est souvent saluée comme le premier véritable projet métropolitain qui innerve un territoire plus vaste encore que celui de la future métropole. Mais rares sont les curieux qui sillonnent le département de long en large pour embrasser la totalité des projets que l'événement génère. Ainsi un quartier de Salon, les Canourgues, est l'objet depuis 2011 d'une succession de projets initiés par Marseille Provence 2013. A l'origine de ces transformations des espaces publics du quartier, un collectif d'architectes, d'artistes, de paysagistes et de scénographes installé à Marseille et baptisé le Cabanon vertical. Fondateur de ce collectif, Olivier Bedu détaille pour Marsactu l'aventure de ce qui est devenu depuis l'archipel des Canourgues.

"Dans une première phase, l'association est venue nous chercher dans le cadre d'un projet baptisé les Nouveaux commanditaires". Ce dispositif initié en amont de l'année capitale devait permettre de renouveler l'acte de commande publique en proposant à des habitants, des salariés, des associations de passer commande à un ou plusieurs artistes. "Aux Canourgues, à côté du centre social, subsistait un espace délaissé avec deux terrains de tennis en fin de vie. La ville de Salon, les associations et des habitants du territoire ont mis au point un cahier des charges avec la volonté de créer un terrain de mini-foot, de mini-basket et un espace de convivialité où ils puissent partager un repas en plein air avec barbecue, four à pizza… Bref, une demande assez fournie"

Le collectif dit "chiche" et réalise la demande des habitants avec des matériaux simples mais durables. "Quand on investit un quartier, on laisse quelque chose derrière nous, explique Olivier Bedu. Nous ne sommes pas dans de l'événementiel sur le Vieux-Port. En intervenant dans ces quartiers, nous avons une responsabilité qui est celle de proposer des installations qui restent"

Dès lors la commande publique s'élargit sous la forme d'une série d'installations sur l'ensemble du quartier, toujours avec la même ambition de faire avec les habitants. C'est ainsi que le projet prend son caractère archipélique et essaime dans tout le quartier : sous la forme d'un jardin école bientôt détourné par les enfants comme bateau pirate, des assises en forme d'étoiles à proximité d'une école et d'autres formes de mobiliers urbains qui viennent répondre à des usages ou des demandes des habitants. "Notre volonté est que nos projets se construisent à plusieurs et que tout le monde soit acteur, que cela soit les usagers comme les services techniques. On livre quelque chose qui est fait par tout le monde", ajoute Olivier Bedu. 

La restitution de ce "quartier créatif" salonais aura lieu le 19 octobre in situ avant de nouveaux prolongements en 2014.

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