Présidence du parc des calanques : le préfet se justifie

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le 18 Jan 2013
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Présidence du parc des calanques : le préfet se justifie
Présidence du parc des calanques : le préfet se justifie

Présidence du parc des calanques : le préfet se justifie

Jusqu'à présent, le préfet de région était resté muet sur la polémique concernant la possible annulation de l'élection de la présidente du parc national des calanques, Danielle Milon. Pourquoi n'a-t-il pas fait état d'une note du ministère de l'environnement le prévenant fermement que la maire de Cassis était trop âgée pour postuler ? Cet après-midi, Hugues Parant a accepté de nous expliquer sa position au cours d'un long entretien téléphonique.

Tout d'abord, le préfet admet tout à fait l'existence d'"un éclairage juridique du ministère" reçu en fin de semaine dernière mais le préfet n'a pas voulu écarter la candidature de l'élue cassidaine avant l'élection de lundi. "J'aurais eu à assumer qu'il y ait une élection avec un seul candidat parce que j'ai eu en mains une interprétation qui assimile un statut [ndlr, président de parc] à un autre [fonctionnaire]", se justifie le haut fonctionnaire. "C'est une question juridique très compliquée", admet-il toutefois. "Pour être tranchée, ça ne peut être autre chose qu'étayée par une jurisprudence", conclut-il. Or, selon lui, à ce jour, aucun tribunal n'a eu à statuer sur ce genre de cas. D'ailleurs, précise-t-il, "toutes les voies de droit sont ouvertes" : libre donc à un des 51 administrateurs de porter l'affaire devant le tribunal administratif.

"Éviter de perturber le conseil"

Ne conserver qu'un candidat lors de l'élection, "ça voulait dire un choc", analyse-t-il. Pour lui, le parc des calanques avait déjà trop attendu et ne pouvait pas supporter un nouveau report. "Ce parc a besoin d'un directeur, il a besoin d'un budget", insiste-t-il. Bref, le parc a besoin d'avancer et un nouveau recul aurait constitué un épisode de trop dans la bataille politique qui le retarde depuis douze ans. Cet argument suffisait-il à balayer le possible écueil juridique ? "Si quelqu'un avait posé la question lors du conseil d'administration, j'aurais répondu", reprend-il. Or, la question n'est jamais venue et le préfet a voulu "éviter de perturber par des interprétations" la tenue de ce premier conseil.

"Madame Milon a officialisé sa candidature par voie de presse il y a six mois. Si des questions se posaient, elles auraient pu être posées avant", estime par ailleurs Hugues Parant qui ajoute que "personne ne leur a demandé de se justifier de leur candidature". "Ça ne s'est jamais présenté dans le passé, personne ne s'est posé la question quand il s'est agi de prolonger l'âge limite par exemple pour le président d'Euroméditerranée", ajoute-t-il comme s'il lui fallait par avance qualifier toute action de justice de pinaillage excessif. Les administrateurs — comme Didier Réault qui faisait part de ses larges réserves sur Marsactu — ont deux mois pour saisir le tribunal administratif s'ils souhaitent contester la décision.

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Commentaires

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  1. contribuable contribuable

    Visiblement le Préfet a du mal a se justifier…
    Prétexter Euromediterranee c est avouer qu il a eu des considérations politiciennes dans son action.
    Une nouvelle fois les politiciens ont manœuvre pour leurs interets contre Marseille et le Parc,
    Un si beau projet porte par G Teissier et son équipe.

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  2. Marius Marius

    Le préfet est mal à l’aise dans les embrouilles politiciennes locales, n’importe qui serait de même à sa place.

    Le trio étrange UMP + PS Gaudin-Caselli-Guérini qui fait bloc pour faire élire à la présidence une maire UMP qui a retiré du Parc la seule calanque de sa commune, c’est une scène de Topaze, il n’y manque que Fernandel.

    Didier Réault, lui, a bossé pendant dix ans pour que ce projet voie le jour, en se faisant tirer dessus par tous les conservateurs bornés qui veulent que rien ne change, et les intérêts immobiliers auxquels il fallait déjà barrer la route en 1992 puis en 2008.

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  3. M34 M34

    Sauf erreur de ma part : le règlement des “établissements publics” prévoit une limite d’age fixée à 65 ans et le Parc est dans ce cas. La retraite doit être prise avant cette limite et si la personne est élue avant elle se doit de démissionner.

    Sans vouloir manquer de respect à Madame Daniele MILON, n’aurait elle pas atteint cette limite ou ne l’atteindrait elle pas avant la fin du mandat de 6 ans ?

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  4. santamanza santamanza

    Il est navrant qu’une comparaison soit faite avec Euroméditerranée, cela n’a strictement rien à voir

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  5. alex alex

    Avez vous lu le mot de la nouvelle presidente sur le site du PNC
    et bien cela m a plu, elle parle des usagers des habitants de la cohabitation entre ces derniers et la charte en tout cas ses premiers mots sont bien plus intelligents que certains mots d un president autoritaire…. et elle semble avoir saisie que nous sommes dans une zone ou les usages sont fortement ancrés et doivent etre respectés

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  6. Marius Marius

    je signale à alex qui me voit “Teissieriste”, que je ne vote pas UMP.

    Il se trouve seulement que je regarde les actes et non les discours démagogiques qui sacrifient l’avenir des calanques et des îles, et que Guy Teissier a été persévérant, efficace et courageux, y compris contre des démagogues de son propre parti.

    Quant aux conclusions de l’enquête publique, que vous brandissez comme un argument, je me demande comment vous l’avez lue, ou si même vous l’avez lue : elle fait état d’une majorité de partisans du Parc dans la population, et va beaucoup plus loin que le projet du GIP dans les aspects contraignants (interdiction de la chasse terrestre, réintégration d’espaces soustraits scandaleusement au périmètre tracé pae le GIP, etc.)

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