Le plan “ambition centre-ville” ou l’art du ravalement de façade
Ce vendredi la métropole, le département et la mairie de Marseille ont présenté en chœur "ambition centre-ville". Un plan qui ne comporte que peu de nouvelles actions mais coïncide avec un plan de communication.
Un des exemples de vacance commerciale dans le centre-ville. Photo : Clémentine Vaysse
Comment faire du neuf avec du vieux ? Après 22 ans d’exercice du pouvoir, la mairie de Marseille maîtrise la question. Ce vendredi, dans la salle des mariages de l’hôtel de Ville, nombre d’élus étaient présents pour soutenir l’annonce du fameux plan “Ambition centre-ville”, formule magique censée “redynamiser” le cœur de Marseille. Menée de concert par le maire et président de la métropole, la présidente du département, et les présidents de la chambre de commerce ainsi que du conseil de territoire Marseille-Provence, cette démarche lancée en avril ne contient au final rien d’inédit.
C’est le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, qui a sabré le champagne le premier avec une énumération fleuve des actions déjà entreprises, dont certaines, il y fort longtemps. À tour de bras, Jean-Claude Gaudin a ainsi cité : “Les deux lignes de tramway [la première a été inaugurée il y dix ans. Ndlr], l’opération grand centre-ville [débutée il y six ans. Ndlr], la requalification de la rue de la République [entreprise il y treize ans. Ndlr], de la bibliothèque de l’Alcazar [inaugurée il y a treize ans également. Ndlr]…”
Musique et logos à gogo
Après un passage musical digne de la bande d’annonce d’un film, le président de la métropole, entouré de panneaux estampillés “Ambition centre-ville”, a tout de même fini par préciser que “cinquante mesures concrètes” accompagnent ce plan, pour un investissement chiffré à 100 millions d’euros. Mais là encore, les nouveautés attendues n’étaient pas vraiment au rendez-vous. Un site étant censé tout expliquer, mais ce dernier ne détaille pas la répartition de l’investissement.
“50 millions ont déjà été dépensés”, a souligné le maire qui fait référence à d’autres opérations déjà terminées -comme la rénovation de la rue Paradis, inaugurée le week-end dernier- ou déjà annoncées par le passé. Et le maire de Marseille de se féliciter une fois de plus du dispositif de préemption des locaux commerciaux, du projet d’installation de toilettes publiques, de la réhabilitation de l’îlot Feuillants pour y mettre un hôtel quatre étoiles, de la requalification du quartier Noailles, du renouvellement des marchés de la propreté, du renforcement du maillage des caméras de vidéosurveillance, de l’aide à la rénovation des devantures de commerce et au ravalement de façades, du nouveau cinéma Artplexe qui sera construit sur la Canebière, du chèque d’aide aux primo-accédants à la propriété…
“Un zoom sur les actions”
Revendiquant un chèque de près de 32 millions d’euros pour le plan, le présidente du département Martine Vassal a quant à elle souligné l’importance “d’accompagner le développement du centre-ville”, qui repose notamment selon elle dans la mise en service des fontaines d’Estrangin, Longchamp et Jean-Ballard malheureusement entravé par les “graff en forme de signature sur les façades alors que nous n’avons rien demandé”. Soit.
Mais alors, quelles sont les nouvelles mesures de ce plan ? “En fait, il s’agit plus d’un zoom sur les actions qui concernent l’espace public du centre-ville. Avec bien sûr une accélération en ce moment”, tente de définir Sabine Bernasconi, maire des 1e et 7e arrondissements. Un plan de communication en somme, qui a pour but de mettre en avant les efforts de l’équipe municipale en place, au mitan du quatrième mandat de Jean-Claude Gaudin. “Vous savez, des actions pour le centre-ville on en fait depuis… longtemps!”.
La politique de l’autruche
Voilà en substance le message que la mairie de Marseille tente de faire admettre, tout en s’appliquant à passer sous silence les constats décrit dans un rapport commandé par son équipe, qui sonne plus comme le bilan d’un échec. Pour Olivier Razemon, auteur du livre Comment la France a tué ses villes, le centre-ville de Marseille connaît en effet une situation critique. “Le déclin des centres-villes est un phénomène national qui touche les petites et moyennes villes. On le retrouve donc dans d’autres régions mais à Marseille [deuxième ville de France], il est poussé à son paroxysme.”
Il y a bien une chose qui tend vers la nouveauté dans le discours qui accompagne ce plan “ambition centre-ville” et qui semble être dans l’air du temps : faire du centre-ville de Marseille une marque. Jean-Luc Chauvin, le président de la Chambre de commerce à donc proposé son idée. La marque s’appellerait “centre-ville, l’amour de ma ville” et la CCI qui financerait sa diffusion a déjà préparé un logo à base de cœur. En forme de cœur également “les ballons que l’on pourrait mettre dans les rues”. Des baudruches. Tout est dit.
Actualisation le 10 décembre : un “plan-guide” a été distribué lors de la conférence de presse, mais Marsactu est passé à côté.
Commentaires
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“Des actions pour le centre-ville on en fait depuis… longtemps !” Tout est dit là, je crois, sur l’incapacité de cette équipe nullicipale totalement épuisée. Elle gagnerait à se faire expliquer ce qu’est un plan de reconquête du centre-ville par ses collègues bordelais, toulousains ou de n’importe quelle autre grande ville…
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Même toulonnais…
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Tien s, à la triplette il manquait un quatrième pour faire la partie, monsieur CHAUVIN.Qui en tant que président de la CCI, en personne, a une idée de génie pour sauver le centre ville : faire un logo. Encore un bon celui là !
Du vent, du vent , du vent voilà les seules capacités de nos z’élus ou plutôt de nos z’éros .A force de vents on pourrait les croire les héritiers direct d’un fameux marseillais mondialement connu , PUJOL.
Un carambar à celui qui devine son métier. Un indice :homme de scène son spectacle était aussi bête aussi idiot et aussi ridicule que celui auquel nous assistons depuis des décennies de la part de nos brillants édiles et dont les activités produisent les mêmes effets à répétition et à la commande que celles de PUJOL mais pas les mêmes conséquences.
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Ils semblent avoir oublié que la communication valorise normalement des ACTIONS. Leur capacité à se congratuler de leur médiocrité et du néant est remarquable. Il faudrait les familiariser avec le concept du déni.
J’espère profondément en même temps que je n’ose plus croire que les prochaines municipales nous débarrassent de ces incapables.
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Méfiance pour l’avenir.
Leur incapacité n’est ni soudaine , ni tardive.
Cela vingt deux ans que cette équipe nous fais descendre un peu plus à la cave chaque année.
“Ils ne sont pas bons à rien , mais mauvais en tout” .Et pourtant à chaque fois , ils passent et repassent.
Alors de deux choses l’une , ou bien nous marseillais, sommes totalement abrutis ( et ce qui est peut être la cas, et alors tant pis) ou bien il faut nous lever les anchois que nous avons de devant les yeux ou mieux faire que ceux qui en ont ,encore le fasse pour faire connaissance avec cette triste réalité municipale et virer cette dernière, enfin.
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La machine à enfumer continue de plus belle contre vents et rapports accablants (un taux de vacances nettement supérieur à la moyenne nationale et du niveau d’une petite ville de “province”). Et le nullisssime en chef qui nous ressort le tramway et la République comme réussite emblématique… Enfin on aura des ballons dans les rues çà va être joli… Pas de budgets précis ciblés, pas de calendrier, pas d’engagements. Cette ville mettra des années à se relever de ces nuisibles, si tant est qu’elle le puisse encore.
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Bon. Essayons juste de comprendre ici pourquoi le centre-ville de Marseille tombe en capilotade d’une part, et pourquoi Gaudin lance ce raoût pitoyable d’autre part:
– La cité phocéenne est depuis 2600 idéalement située sur la planète pour faire de bonnes affaires, et donc prospérer. Et voilà que c’est devenu UNE VILLE PAUVRE!
Les phocéens sont historiquement un peuple de commerçants (et non de producteurs de biens, et aujourd’hui de services – par opposition par exemple à Bordeaux, où Juppé booste efficacement la création de start up en leur déroulant un tapis rouge.
Comment voulez-vous qu’en élisant pour la 4ème fois un prof d’histoire (donc qui n’est jamais sorti d’un établissement scolaire depuis sa plus tendre enfance jusqu’à sa “mise en disposition”) et dont la suite du CV n’est guère qu’un parcours polititien habile, enfin qui aura 80 ans en fin de mandat, …et bien que la ville se mette soudain à trembler d’une énergie créatrice branchouille cornaquée par son maire? (vérification faite de ses performances obsevables par chaque citoyen durant les 3 mandats précédents???
Il faut donc commencer par balayer devant sa petite porte: “qu’avons-nous fait?”, plutôt que de glavioter en boucle sur la “nullicipalité”, non?
– “L’épicentre” de cette ville, c’est la Canebière, et son développement fin XIXème dans son prolongement (Longchamp) et dans sa partie droite (Préfecture, Castellane, etc). Nap’III a bien essayé, depuis Paris, de dépopulacer le Vieux Port en faisant percer la rue Royale (de la République after) pour que les bourgeois s’y installent. Mais raté, ils ont préféré Marseilleveyre ou ailleurs.
A retenir:
Aucun “Prince” (dans le sens générique donné par Machiavel) ne peut décider, voire imposer la distribution “socio-professionnelle” d’une ville.
Mais s’il est malin (le génial Machiavel a fourni le mode d’emploi, et c’était pas hier), il fera détruire et fera bâtir sciemment, délibérément, selon un projet dépassant largement son espérance de vie. C’est ça un puissant utile (il laisse la trace et le peuple en profite, en oubliant le comment du pourquoi).
Paris a eu Haussmann (comme exécutant), et Marseille a eu Defferre, l’homme des grands travaux (j’ai déjà énuméré sur une autre page. Et puis les ignorants n’ont qu’à savoir ce qu’était leur ville avant guerre, c. à d. avant que les boches ne commencent à faire le ménage… (la Tourette). -Eh, c’est de l’humour; vache, OK, mais… Vous savez qu’il y a des conoseaux muscats, comme disait notre prof de philo de Perrier, qui voudraient qu’on reconstruise le Pont Transbordeur???-.
J’achève vite fait avant que démarre FR3Paca de 19h que je rate le moins possible:
Les nostalgiques de la faconde marseillaise style Escartefigue sur la Canebière peuvent se l’arrondir question retour “c’était mieux avant!”, de même que les boutiquiers (ben oui…) de la rue de Rome et environs itou: Le centre-ville de Marseille est déjà déplacé vers la Joliette, résolument.
Si ça vous intéresse, votre serviteur vous dira pourquoi, et comment ça marche.
A+?
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Deferre a un sa lourde part dans l’appauvrissement de la ville et le dépérissement du centre ville : refus de la métropole, destruction du réseau de tramway, construction des ZUP déconnectées du centre ville, non restauration du centre ville, faiblesse des transports en commun, centre ville réservé aux pauvres et aux immigrés, fini parti…..
Tous les germes de la déconfiture actuelle étaient déjà en germe.
Et l’incompétence de l’équipe actuelle n’a fait que prolonger ou aggraver cette politique.
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@Electeur du 8e : si c’est exactement comme cela — “lieu de rencontres avec une grande mixité de fonctions : habitat, culture, commerce, emplois… ” qu’est conçu Euroméditerranée, vous pouvez le voir par exemple sur leur page web http://www.euromediterranee.fr/quartiers/presentation.html
Simplement ce n’est pas là-dessus qu’ils communiquent et c’est donc bien normal que vous et tant d’autres associez Euromed à un projet de quartier d’affaires classique. Poursuivent-ils volontairement cet objectif ou non, je ne le sais (mais j’arriverai bien à le savoir 😉
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Tiens, je relève une faute de frappe dans cette phrase : “Comment faire du neuf avec du vieux ?”
Il faut lire : “Comment faire du neuf avec du Gaudin ?”
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Avec plaisir , toute réflexion est bonne à prendre
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Je ne comprends pas:
Depuis 20 ans, c’est Euroméditerranée qui fait le nouveau Marseille et c’est visible:
D’abord la rue de la République (principalement avec les fonds de pensions américains, puis ils se sont rendu compte de leur bévue et ont retiré leurs billes, d’où un programme inachevé), les Docks, etc.
Puis tout ce que chacun peut observer depuis la Joliette vers le Nord, du neuf tout neuf à l’hectare galopante sur des friches ou à peu près.
Et Euroméditerranée 2 est lancé (sur les Crottes-!!!- jusqu’au Marché aux puces).
Vous n’en pensez rien, ni en bien ni en mal ???
D’habitude, les marseillais sont systématiquement contre toute nouveauté -comme ma chatte lorsque je “requalifie” le jardin…-, ce serait au moins ça.
Mais là, silence radio!
Vous êtes… “fatigués”?
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Bonjour JacquiMONDON,
pas facile de rebondir sur cette fresque de 26 siècles d’histoire marseillaise que vous venez de nous brosser en deux commentaires !
Votre idée, si je la résume bien, c’est: à quoi bon pleurer sur une vieille ville en déshérence, le nouveau coeur de Marseille, c’est Euroméditerrannée.
Vu les sommes investies (englouties, pour certaines) dans le projet, il est difficile de ne pas penser comme vous qu’Euromed est appelé à peser très fortement sur le développement à venir de Marseille. Et pourtant, ce qui frappe, lorsqu’on se place à une échelle plus modeste (disons celle d’une vie humaine), c’est sa lenteur à éclore. Ce que je veux dire, c’est qu’avec l’acharnement des pouvoirs publics à vouloir faire sortir de terre coûte que coûte un nouveau pan de ville, on pourrait s’attendre à une sorte de ruée vers ces quartiers. Or il me semble qu’il n’en est rien. Les résistances (au bon ou au mauvais sens du terme) sont fortes.
Et par ailleurs, je ne suis pas assez calé en géographie pour dire si le parallèle tient, mais à Lyon par exemple, le quartier de la Part-Dieu n’a pas dépeuplé la presqu’île…
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Je ne pense pas, pour ma part, qu’Euroméditerranée puisse être considéré comme le nouveau centre-ville de Marseille : c’est d’abord un quartier de bureaux, actif le jour et mort la nuit et le week-end.
Un centre-ville, c’est un lieu de rencontres avec une grande mixité de fonctions : habitat, culture, commerce, emplois… Ce n’est pas ainsi que sont conçus les “quartiers d’affaires”, Euroméditerranée, La Part-Dieu ou La Défense.
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On peut en effet donner un bon point à Euromed, UNE OPERATION PILOTEE PAR L’ETAT, pour la vision d’un autre Marseille qu’elle propose. Difficile de crier hourra quand on voit les apprtements, magasins, bureaux vides, la station de métro Gèze qui patine, l’ascenseur pour handicapés sous la major qui est en panne de longue durée, … Mais c’est probablement l’endroit le plus propre de Marseille, le plus cyclable (sauf la rue de la république), … et il vaut mieux commencer par un bout et surtout le tenir en bon état, avant de partir à la conquête du reste: ce qui ne semble pas plus évident dans les jardins publics qu’à la Kallisté.
Quand au poids de l’histoire, même si le fait d’être un grand port assure un intérêt stratégique de long terme, il reste pas mal de boulot pour revenir au niveau … de quoi assurer la postérité de plusieurs maires ;o)
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Merci pour vos très intéressants commentaires et infos sur le centre ville et sur Euroméditerranée. Je ne suis pas originaire de Marseille et j’habite le “chantier” Euromed 1 (à la limite d’Euromed 2) depuis quelques mois. La première chose qui me frappe c’est le peu de choses que ma cinquantaine d’amis marseillais (pourtant divers et variés) connaissent du projet, et la deuxième c’est le niveau zéro d’accueil des nouveaux habitants du quartier par la municipalité et/ou l’EPA Euromed, alors que les premiers immeubles d’habitation sont bel et bien en cours de livraison. Si l’idée est effectivement d’en faire le nouveau centre-ville, il est sûr que la communication actuelle ciblée quasi exclusivement sur les entreprises va à contre-courant.
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@Electeur du 8e : si c’est exactement comme cela — « lieu de rencontres avec une grande mixité de fonctions : habitat, culture, commerce, emplois… » qu’est conçu Euroméditerranée, vous pouvez le voir par exemple sur leur page web http://www.euromediterranee.fr/quartiers/presentation.html
Simplement ce n’est pas là-dessus qu’ils communiquent et c’est donc bien normal que vous et tant d’autres associez Euromed à un projet de quartier d’affaires classique. Poursuivent-ils volontairement cet objectif ou non, je ne le sais (mais j’arriverai bien à le savoir 😉)
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@ Électeur du 8e: l’ironie de l’affaire, c’est que votre description fort juste d’Euromed (actif le jour, mort la nuit), certains n’hésitent pas à l’appliquer à Marseille dans son ensemble.
Une formule assez marrante entendue çà et là: “Marseille c’est Barcelone le jour et Barcelonnette la nuit”
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La théorie ou plutôt le point de vue de JacquiMondon aurait pu être éclairant après ce bref raccourci historique qui saute de Protis à Talabot d’un coup et d’un seul , mais ponctué quand même par cette remarque pleine d’intelligence et de finesse sur le “ménage” fait par les boches. Votre notion de “ménage ” est je l’avoue un peu particulière à mon sens . Mais bon, c’est votre point de vue.
De l’humour sans doute.
Ma famille Corse qui habitait la TOURETTE et qui étaient tous marins du côté des hommes et simples ménagères du côté des femmes ,et petite précision, ne s’adonnaient pas à la prostitution , auraient sans doute apprécié.
Mais votre prof d’histoire était peut être aussi particulier , comme votre humour. Bref passons.
Revenons à EURMODITERANNEE . Ce projet en lui même aurait pu être quelque chose de pertinent. Mais , il y a un “mais, nos brillants bâtisseurs ont transformés l’outil en objet après le départ de RP VIGOUROUX.
Ce programme découle s’une stratégie dévoyée. L’idée au départ était saine ,plausible et réalisable dans ses objectifs de la part de Robert VIGOUROUX , vous savez le maire de Marseille, dont le maire actuel nie quasiment sont existence, mais s’est vite transformée en opération immobilière d’envergure ( “les copains d’abord” chantait Brassens) en laissant tomber l’idée de base et ses objectifs.
Il fallait construire pour construire et cela continue. Donc l’objet (l’immobilier) est devenue le sujet.
Quant à DEFFERRE , n’oubliez jamais sa vision de l’aménagement du territoire , elle était purement “utilitariste”.
Une question est souvent posée dans les écoles d’architecture : “définissez les plans d’architecture de la ville de Marseille au cours de l’Histoire”.
La réponse est inévitable : aucun.
Ou plutôt si, mais il faut aller aux Archives Départementales , ils s ont encore dans les cartons depuis a minima LOUIS XIV, mais jamais mis en œuvre.
Enfin ,concernant la faconde marseillaise cher JacquiMONDON , elle est simplement l’expression d’une culture faite d’esprit, d’humour , d’autodérision et de lucidité et quelfois d’intelligence , aussi Mais rassurez vous encore quelques années , elle aura disparue
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Une France saturée de centres commerciaux. Pas moins de 17 millions de m2 sont aujourd’hui dévolus à ces temples de la consommation : deux fois la superficie de la Corse!!. Un trop-plein que le pays n’arrive plus à digérer. Rideaux baissés dans les artères jadis commerçantes des coeurs de ville, boutiques à l’abandon en périphérie… le modèle français est à bout de souffle. En moyenne, 11,3 % des commerces de centre-ville en France étaient déserts en 2016, contre 7,2 % en 2012. Le phénomène s’accentue en 2017 avec 11,7 % de vacance… (source Le Monde 9/12/2017).
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Oui, un dossier très intéressant où l’on remarquera que Marseille se situe dans la tranche haute des vacances commerciales, au niveau des petites villes de province en difficulté et en tout cas bien loin des autres métropoles françaises. Marseille de tous temps ville de commerce?
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Le diagnostic pointe de grosses responsabilités de la mairie en matière d’accessibilité piétonne du centre ville de Marseille et d’absence de convivialité pour les familles et les enfants. Il n’est pas agréable de flâner au milieu des voitures, de se faire enfumer par les gaz d’échappement cours Lieutaud, de slalomer entre les deux roues sur les trottoirs. Il y a aussi un grand manque d’espaces verts, de squares pour les familles, non compensés par la vue de la mer, mais incitant plutôt à prendre le large.
Marseille est en retard de 10 ou 20 ans par rapport à Lyon, Montpellier, et même Nice, pour ses lieux centraux accessibles et conviviaux pour toutes et tous, permettant d’augmenter l’attractivité et la chalandise des rues commerçantes de l’espace central Vieux-Port/ Canebière/ Panier d’un côté/ Place aux Huiles de l’autre côté. Le site magnifique du Vieux Port est mal mis en valeur. La richesse commerciale des quartiers Noailles et Belzunce n’est pas appréciée par les élus en place. La Place aux Huiles est peu animée, laissant dépérir le Hard Rock Café. Les dimanches de la Canebière n’ont lieu qu’une fois par mois alors que dans des villes italiennes touristiques, les animations commerciales ont lieu tous les week-ends.
Bref, le centre ville de Marseille est à l’image de son maire et de ses élus : vieux et dépassés.
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Je propose donc une reconversion du local du HRC en centre commercial “cosy” dédié à la confection made in Marseille et made in France : le panier des créateurs, zoé la fée, les jeans 1083 (confectionnés à Marseille) , le marseillais, …
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Jacques , vous avez tout à fait raison sur le quartier de Noailles, de la rue d’Aubagne et de Belzunze .Y faisant mes courses régulièrement ,le coté Méditerranée, Orient et au delà même est très sympa, il faudrait absolument le mettre en valeur, on y trouve des produits alimentaires excellents entre autres dans une ambiance animée le jour et sympathique au contact des commerçants et des habitués. . Mais un bon ravalement ,quelques travaux de voiries , de nettoyage et d’assainissements seraient bien venus pour que les gens y soient vraiment à l’aise. Ce quartier typique pourrait représenter vraiment un atout et un plaisir de balade à la fois pour les marseillais et les touristes. Il faut améliorer le cadre de vie de ce coin ,cela permettrait de positiver ce quartier qui fait partie du vrai Marseille laissé à l’abandon , comme d’autres d’ailleurs.
Ah!,ce qui est sûr , ce n’est pas l’ambiance de la cantine du maire à l’hôtel Intercontinental, mais c’est tellement plus agréable de discuter avec Omar, Hicham , Sabrina et Doumé ou plein d’autres encore devant un banc de légumes ou de graines de couscous.
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Bonjour Antoine, je découvre ce matin votre votre billet, très sympa, j’ai beaucoup aimé, merci.
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