"On assiste à la disparition des paysans dans le département"
"On assiste à la disparition des paysans dans le département"
C'est un fait de plus en plus documenté : premier département producteur de fruits et légumes, les Bouches-du-Rhône n'échappent pas à la pression de l'urbanisation et aux difficultés de l'agriculture. "On est en train d'assister à la disparition des paysans dans le département", alerte Armand Durigon, président de l'Association pour le développement de l'emploi agricole et rural (Adear) 13. Avec deux chiffres à l'appui : la population agricole a diminué d'un quart en 10 ans, les paysans restant ayant pour près de la moitié plus de 55 ans.
L'enjeu est donc clair et transparaît dans les actions de l'Adear : former la relève, l'aider à s'installer et à commercialiser sa production. Premier gros obstacle : trouver des terres, devenues rares et chères. "Ce qui fait un peu mal c'est qu'on voit des friches un peu partout", témoigne Armand Durigon. Car dans l'esprit des propriétaires, parfois eux-mêmes agriculteurs à la retraite, "on se dit qu'un jour ça passera constructible". D'où la demande d'"une forte taxation pour essayer de les libérer".
Côté débouchés, les centrales d'achat, les grandes surfaces et "même les marchés d'intérêt nationaux" (MIN, comme ceux des Arnavaux à Marseille, de Châteaurenard et de Cavaillon, ndlr) n'offrent pas de grosses perspectives. Il a fallu chercher des ventes directes pour supprimer les intermédiaires car les marges sont trop petites". C'est le cas avec le marché du corus Julien, "une belle réussite qui dure depuis onze ans". Il rappelle que, comme il l'expliquait à Marsactu à l'occasion du 10e anniversaire, il y a une attente à Marseille pour que le modèle essaime, mais que les projets sont bloqués par la mairie. Ailleurs, Cassis et La Fare-les-Oliviers ont ouvert leur marché cette année.
Quant aux cantines, qui constituent par le volume des repas "un enjeu extraordinaire", des initiatives sont là aussi en cours, mais l'Adear a ses limites, "cela doit être porté au niveau politique au plus haut". En n'oubliant pas d'associer tout le monde, avec le contre exemple de la marque Provence élaborée pour l'instant avec la seule chambre d'agriculture. "Y'a plus qu'à se mettre au travail", lance-t-il, décidément pas abattu par les mauvaises tendances.
Commentaires
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Bonjour Julien,
Rien n’a changé depuis votre article “MENACES sur les terres agricoles….” du 12 Avril 2011.
A ce sujet, je confirme mes commentaires des 6 et 8 Juin 2011.
Pour preuve, survoler avec GOOGLE EARTH les terres de ..St Remy de provence,Eyragues , Maillane, Graveson, etc….On y voit parfaitement toutes les terres incultes ou en friches.
On voit tres bien aussi d’en haut , toutes les nouvelles construtions implantées sur des terrains inconstructibles ( d’après la loi)… Qui signe les permis??
Et aussi, comment se fait-il que malgré les ‘ventes directes’,on trouve dans les supers-marchés,des fruits et des légumes à plus de trois fois leur prix d’achat ??
Il y a aujourd’hui des producteurs qui à un moment détruisent leur récolte car leur prix d’achat ne couvre plus celui de la main d’oeuvre.
Encore une fois ,il faut se rappeler que dans les années 60/70,la Provence fournissait toute la France en fruits et légumes
Aujourd’hui, on en importe ,et, mème du Japon!!
Triste????
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…Je sais pas pourquoi, ça me rappelle ça :
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http://lahuppe.com/2010/05/02/les-tribulations-dun-pot-de-yaourt/
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“l’ironique accident des deux camions de tomates sous le tunnel de Fourvière . L’un venant de Finlande et transportant des tomates au Portugal et l’autre venant d’Espagne et transportant des tomates en Suède.”
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MAIS OUI messieurs les TECHNOCRATES, vous avez tout compris et le monde que VOUS nous bâtissez sur le un modèle que vous vous entêtez à défendre est plein de sens…Vive les sociologues, vive la métropole..
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Un peu facile de taxer de populistes ceux qui se défient de plus en plus des technocrates en les traitant de débatteurs de cafés du commerce, comme cela revient de plus en plus souvent dans les débats ici, toujours de la part des mêmes…
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Que ceux-là fassent attention, qu’ils observent bien ce qui se passe en ce moment même en Vendée, les jacqueries on est toujours surpris que ça démarre et encore plus quand ça finit…’gaffe à ceux que vous traitez de bouseux, amis intellos…
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Retour vers le futur : aujourd’hui il y a plus de conseilleurs, dans les chambres d’agricultures, les bureaux d’études, les structures interprofessionnelles, que d’agriculteurs. Et les agriculteurs ne savent toujours pas dans quelles directions travailler. En périurbain ils pourraient être les champions des produits frais de saison et de qualité, en même temps que les gestionnaires d’un espace de qualité pour les urbains.
Mais en même temps que les conseilleurs vivent souvent mieux qu’eux, eux contribuent au mitage du territoire en construisant des entrepôts qui serviront à autre chose et des maisons pour leurs enfants (ils en ont le droit dans les Bouches-du-Rhône) que ceux-ci reloueront ou revendront. Lorsqu’on est enfant d’agriculteur, il vaut mieux être héritier, avoir de bonnes relations avec le maire (déclassements), que d’être agriculteur.
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