On a lu pour vous les déclarations d'intérêts des parlementaires du 13
L'affaire Cahuzac a contraint les parlementaires à accepter un peu plus de transparence. C'est ainsi que la haute autorité pour la transparence de la vie publique, créée pour l'occasion, diffuse aujourd'hui leurs déclarations d'intérêts. Celle-ci doit permettre d'avoir une connaissance précise de l'existence ou non de liens d'intérêts "avec des entreprises, des établissements ou des organismes dont les activités, les techniques ou les produits" pourraient avoir un rapport avec leur mandat et ce pendant les cinq années précédant cette déclaration. Cette démarche a pour but de prévenir d'éventuels conflits d'intérêts.
Les huit sénateurs et seize députés des Bouches-du-Rhône ont donc dû se plier à l'exercice et répondre aux onze questions de cet organe indépendant. Celle-ci portent sur la profession de leurs conjoints, le nom de leurs collaborateurs parlementaires en passant par leurs participations dans des sociétés. Marsactu a pu parcourir les 24 documents concernant les parlementaires du département. Petit best-of avec une réserve : tout cela reste du déclaratif et ce n'est pas en quelques pages qu'on pourra mesurer un potentiel enrichissement personnel.
1 Claude Bertrand, le directeur de cabinet cumulard de Gaudin
Il est l'éminence grise de Jean-Claude Gaudin, le maire bis voire même le vrai maire de Marseille pour les mauvaises langues. Claude Bertrand, éternel directeur de cabinet, émarge aussi au palais du Luxembourg. En plus des 7 à 8000 euros qu'il gagne à la mairie de Marseille, il touche donc une partie de l'enveloppe dédiée aux assistants parlementaires qui s'élève à 7548,10 euros bruts par mois. Il partage cette somme avec un autre collaborateur, Guillaume de Thieulloy, un catholique intégriste dont les écrits islamophobes ont déjà défrayé la chronique.
>> La déclaration d'intérêts de Jean-Claude Gaudin
2 Les bonnes affaires de Dominique Tian
Alors que l'immense majorité des parlementaires du département ne déclarent pas d'activités extérieures à leurs fonctions électives, Dominique Tian a eu besoin de plusieurs annexes pour faire la liste de l'ensemble de ses participations financières dans des sociétés civiles immobilières (dont le nom n'est pas donné), des hôtels ou des cliniques. Si la fortune du député était connue, la liste reste impressionnante et il conviendra d'examiner si ses intérêts privés peuvent parfois croiser des intérêts publics. En dehors de ses revenus de premier adjoint au maire et de parlementaire, Dominique Tian a ainsi gagné environ 711 000 euros en 2013, tous types de rémunérations confondus.
Et le meilleur reste à venir puisqu'il déclare "15 millions d'euros de plus-value latente" avec sa holding Over Line dont il est le seul actionnaire. Il est aussi administrateur délégué d'une "société anonyme de droit belge" dans le domaine de l'hôtellerie, Interbuilding, domiciliée rue Royale à Bruxelles. Le pays est connu pour ses facilités fiscales. Mais ça ne vaut peut-être pas les investissements mauriciens du néo député européen Renaud Muselier qui vient lui aussi de rendre sa copie à Bruxelles.
>> La déclaration d'intérêts de Dominique Tian
3 Les embauches familiales
La liste des assistants et des assistantes parlementaires révèle de nombreuses embauches familiales au sein du palais Bourbon comme de celui du Luxembourg. On retrouve ainsi Alain Joissains, embauché par sa fille de sénatrice, Sophie. Celui qui se présente aujourd'hui comme "conseiller spécial du maire d'Aix-en-Provence [sa femme de maire, Maryse Joissains, ndlr] à titre bénévole" est un habitué de ce rôle familial. Son contrat de directeur de cabinet entre 2001 et 2008 est toujours entre les mains de la justice. Il est à l'étude au conseil d'État après que la cour d'appel l'a considéré comme illégal. Au rang des soutiens de famille, on retrouve aussi le conseiller régional Sébastien Jibrayel, attaché auprès de son père Henri à l'Assemblée nationale, Maud de Bouteiller qui assiste son mari Patrick Mennucci et Patricia Deflesselles auprès de Bernard. Samia Ghali emploie quant à elle la femme d'un de ses cousins et sa demi-sœur au palais du Luxembourg.
4 Quelques observations en vrac
♦ Hors cadre familial, on notera à ce même poste d'assistant parlementaire la présence du nouveau maire de Salon-de-Provence Nicolas Isnard auprès de Christian Kert.
>> La déclaration d'intérêts de Christian Kert
♦ On retrouve trace de l'emploi de Patrick Mennucci à la Compagnie nationale du Rhône (20 000 euros) et comme assistant parlementaire de Roland Povinelli (50 000 euros).
>> La déclaration d'intérêts de Patrick Mennucci
♦ On n'a rien compris au détail du Plan d'épargne en actions (PEA) de Bruno Gilles mais on s'en fiche un peu.
>> La déclaration d'intérêts de Bruno Gilles
♦ On ne comprend pas vraiment ce qui conduit la haute autorité à biffer ou non certains aspects des déclarations. On ne connaîtra pas ainsi l'âge de Jean-Claude Gaudin (petite coquetterie, monsieur le maire ?). Les situations matrimoniales sont parfois invisibles et notre petit doigt nous dit que cela peut permettre de masquer l'embauche d'une conjointe.
>> La déclaration d'intérêts de… (ah ben non, on va pas balancer)
♦ Michel Vauzelle était visiblement un peu fatigué au moment de remplir sa déclaration. À la ligne "nom des collaborateurs parlementaires", le député et président de région a ainsi écrit "2". Dommage ce petit oubli.
>> La déclaration d'intérêts de Michel Vauzelle
♦ Les déclarations de patrimoine seront disponibles en préfecture à l'automne mais ne seront pas rendues publiques. Seuls les électeurs de la circonscription du parlementaire pourront la consulter sans en faire état ensuite. Dommage ce petit oubli (bis).
Commentaires
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article très documenté et intéressant !! Bon travail !!
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moi je me moque de ce que nos elus gagne,ce je veux et je suis sur les français aussi,qu il gourvene le pays la ville et que ce soit de bon députés, senateurs,et sur tout un bon president de la republique ,ce qui est loin d etre le cas,apres s ils sont millionnaire tant mieux pour eux,je m en fou ,ne soyons pas jaloux.
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Merci Marsactu, c’est bien ce qu’on attend de vous : éclairer le public, sans réserve idéologique.
Tels quels, ces formulaires de la HATVP sont certainement perfectibles. La profession de l’élu est tantôt comprise comme celle ayant été exercée avant d’être élu (ou en même temps), tantôt comme celle correspondant à leurs mandats. Souvent les élus doivent considérer que la HATVP connaît les revenus qui s’attachent à leurs mandats et ne les donnent pas. Les revenus des 5 dernières années sont demandés, mais seuls quelques élus remontent le temps et font état de leurs gains antérieurs. Parfois l’élu se contente de produire des chiffres mensuels, histoire peut-être de minimiser. Les déclarations les mieux remplies sont certainement celles de JN Guérini et de D Tian. La plus dissimulatrice est peut-être celle de M Vauzelle où l’on ne trouve pas ses revenus de député et où les collaborateurs parlementaires ne sont pas nommés ?
On découvre que beaucoup d’élus sont accusés à tort de cumuler de multiples rémunérations auprès des instances et organismes où ils siègent. Il y a aussi l’écrêtement et S Andréoni redistribue apparemment son salaire de maire de Berre à ses adjoints.
Tian énumère scrupuleusement toutes ses fonctions privées rémunérées.
S Andrieux se dit cadre d’entreprise (on sait qu’elle a déclaré au tribunal se rendre tous les matins à la SOCOMA pour s’occuper des embauches de dockers) mais ne donne pas de revenu pour cette activité professionnelle. JN Guérini qui en est le président, la déclare quant à lui en signalant qu’il ne perçoit pas de rémunération.
M Vauzelle qui siège dans de nombreux organismes se révèle être un champion du bénévolat et un pauvre (seulement 2 014 € par mois en tant que président de région). On ne sait pas s’il gagne quelque chose en tant que préfet retraité ou en tant que député.
J’aime bien l’organisation familiale des Joissains en « nœud de vipères » (H Bazin), pour ramener un maximum d’indemnités dans le terrier familial.
Un bon article du Nouvel’Obs, avec quelques morceaux choisis à la suite : http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20140724.OBS4626/les-declarations-d-interets-des-parlementaires-passees-au-crible.html
« Plus d’une vingtaine d’Etats de l’Union européenne publient déjà, selon des modalités variables, de telles déclarations concernant leurs parlementaires, dont le Royaume-Uni depuis 1974 et l’Espagne depuis 1982.
« Ainsi on peut observer que 10 à 15% des parlementaires ont un collaborateur qui porte le même nom qu’eux. Ces emplois familiaux ne sont pas interdits mais leur rémunération est plafonnée. [On peut aussi faire embaucher son épouse ou ses enfants par un collègue]
« L’association Transparency International France, seule association agréée auprès de la Haute autorité, a [comme tout particulier] aussi la capacité de la saisir. Celle-ci a appelé jeudi “les citoyens à exercer leur droit de regard”. “En montrant que beaucoup d’élus se consacrent pleinement à leur mandat, (cette transparence) permettra aussi de renforcer la confiance des citoyens envers leurs représentants”, estime-t-elle.
« Pour sa part, l’association “Regards citoyens” […] ouvre une application participative pour faciliter les recherches sur tel ou tel élu » : http://www.nosdeputes.fr/
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Que Mr Tian ait gagné sa vie sans voler ou escroquer tant mieux pour lui,que l éminence grise de Mr Gaudin gagne bien sa vie c est normal.
Mais que les épouses,les cousins,etc…. Complètent les revenus familiaux avec nos impôts et dotations c est fou.
Il est temps de renverser la table,notre démocratie est pillée.
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“Les situations matrimoniales sont parfois invisibles et notre petit doigt nous dit que cela peut permettre de masquer l’embauche d’une conjointe” / Plutôt pour le respect de la vie privée, non ? Tout comme les adresses et courriers personnels…
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Bravo Marsactu c’est très révélateur sur le clientélisme amical de nos politiques UMPS
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Bravo Marsactu c’est très révélateur sur le clientélisme amical de nos politiques UMPS
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ou est passée adrieux dans votre article? elle ne mentionne rien dans sa déclaration et socoma alors?
c’est quand même étonnant que vous ne “critiquiez” en début d’article que des parlementaires de droite…. encore votre mauvaise foi habituelle!!!!!! bravo & merci pour ce très grand professionnalisme!!!
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Et que le Santon de la Mairie, M. Gaudin, ait dédaigné d’indiquer ses revenus d’activités, ça ne vous fait pas tiquer ?
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A lire les différentes déclarations, tous ne sont pas soumis aux mêmes obligations. Par pudeur ou par coquetterie la lecture de tel document n’est valable que si tous jouent le jeu. Nous sommes redevenus une royauté, Gaudin IV régnant avec tous ses vassaux qui en font profiter la famille. C’est beau la République
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comme c est bizarre la declaration de mme Andrieux alias chanel,et de monsieur guerini ne sont pas dans la liste, c est on prefere toujours critiquer la droite qui va vite revenir et bien sur ca vous vexe,bon weed kend.
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Il est scandaleux que l’éminence grise pour ne pas dire l’intriguant C.BERTRAND perçoive outre son salaire légitime de directeur de cabinet à plein temps à la mairie de Marseille , une partie de l’indemnité parlementaire de son ami de très longue date JC.GAUDIN.
On ne peut pas travailler à plein temps pour la ville de Marseille et être en même temps attaché parlementaire.
Cette situation s’apparente à un emploi fictif payé par les contribuables;
Bel exemple d’immoralité !!!
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@PiqueBoufigue @anonyme (de 9 h 13) Guérini et Andrieux, qui sont comme vous le savez de grands amis de Marsactu (je vous invite à taper leurs noms dans le moteur de recherche), ne constituent pas les surprises de cette liste. On y apprend peu de choses. Guérini gagne 15 000 euros comme président du SDIS (écrêtés). Quant à Sylvie Andrieux, elle ne déclare pas de rémunération ou de parts à la Socoma. Nous n’avons pas les éléments pour la contredire.
JML
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Y a pas que les intérêts de nos élus qui nous intéressent… Je lis tous les jours Marsactu et j’apprends beaucoup de choses, merci. Mais je n’ai pas encore trouvé un seul article sur la Solidarité des Marseillais avec GAZA. Des marseillais qui défilent par milliers. Rendez-vous demain samedi 26 juillet, sous l’ombrière du Vieux-Port, à 15 h
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Madame GHALI, née en 1968 déclare être retraitée !!!!
Avec la gauche, ce n’est plus la retraite à 60 ans………
Et dire que son mari est Directeur de Cabinet de la CUM alors qu’il ne l’est plus depuis 2011, c’est limite !!!
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Grâce à vous, on comprend l’intérêt d’être “élu” mais pourquoi ne s’intéresser qu’à la droite, à gauche, les revenus sont encore plus joyeux si je puis dire, et il n’est pas trop tard pour votre crédibilité de vous pencher sur ce dossier de la gauche. Merci d’avance, si vous le faites…
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Article très instructif. Mais qu’en est-il du patrimoine immobilier de nos décideurs ? On dit que l’un des premiers d’entre eux préfère à la pollution atmosphérique marseillaise, qui parfois Mazargues, l’air pur du département du Var à Saint Zacharie ? Quant à Tian on comprend mieux, pourquoi la gestion de ses affaires personnelles, ne lui laissait guère de temps pour s’intéresser à la saleté récurrente de l’avenue du Prado, ainsi que des rues annexes, sans parler des travaux jamais terminés
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Il fallait lire :Article très instructif. Mais qu’en est-il du patrimoine immobilier de nos décideurs ? On dit que l’un des premiers d’entre eux préfère à la pollution atmosphérique marseillaise, qui parfois atteint son « village » de Mazargues, l’air pur du département du Var à Saint Zacharie ?
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Une pensée pour le sieur Cahuzac, à qui nous devons l’existence de ce début de transparence
J’aime bien la discrétion de Bruno Gilles qui est en disponibilité comme employé de l’industrie pharmaceutique (il ne nomme pas son employeur si gentil qui le laisse rester en disponibilité depuis plus de 10 ans)
et qui en tant que sénateur vote (ou pas) des textes qui concernent l’industrie pharmaceutique.
Bref, merci mr Cahuzac
Encore quelques scandales et si nos juges ne s’écroulent pas sous le nombre des procédures, on avancera (mais que c’est long) vers un peu plus de transparence
Une pensée aussi pour l’excellente santé de mr Tian, qui malgré la gestion de ses innombrables activités privées, a encore le temps de se faire élire puis avec sagesse de céder son poste
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Malgré les turbulences qui ont affecté sa structure, Anticor bouge encore et s’exprime à propos de la publication des déclarations d’intérêt des parlementaires : http://www.anticor.org/2014/07/25/transparence-anticor-appelle-au-renforcement-des-incompatibilites/
« Si ces déclarations, pour celles qui sont déchiffrables, permettent de remarquer un népotisme relativement répandu (entre 10 et 15 % des parlementaires ont un collaborateur de même nom).
« Parmi les pistes d’améliorations, les données publiées devraient être normalisées afin, par exemple, d’éviter les mélanges de revenus brut et net, comme c’est ici le cas, et s’inscrire dans une démarche de données ouvertes (Open Data) – démarche pourtant revendiquée par le gouvernement. Une telle démarche aurait l’avantage de permettre un traitement informatisé des données, ce qui est ici impossible, et donc de faciliter la possibilité du contrôle de ces déclarations par les journalistes et citoyens.
« Afin de limiter tout risque de conflit d’intérêts, ce sont de véritables mesures d’incompatibilité qui devraient être mises en place, en interdisant, par exemple, à un cadre d’une société bénéficiant de la commande publique d’être membre de commission d’appel d’offres, à une personne ayant directement ou indirectement de gros intérêts immobiliers d’être en charge de l’urbanisme dans sa commune. »
A noter que le népotisme évoqué plus haut est encadré par la loi et donc autorisé. A moins de parler de népotisme institutionnel ? Mais s’il n’y avait que cela, qui ne relève pas forcément du favoritisme.
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Tout ceci est très rigolo.
Pour info :
Les citoyens ont le droit de consulter (pas de photocopie ou de photo) les déclarations de revenus des contribuables de leur département. Il y a un service à la DGFIP chargé de cela.
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Peut-on consulter la déclaration de revenus d’autrui ?
Non, il n’est pas possible de consulter la déclaration annuelle d’impôt sur les revenus d’autrui.
Néanmoins, la direction départementale des finances publiques tient, par commune, des listes nominatives des personnes soumises à l’impôt sur les revenus.
Ces listes indiquent également les personnes non soumises à l’impôt mais qui possèdent une résidence sur la commune concernée.
Que contiennent les listes relatives à l’impôt sur le revenu ?
Pour chaque personne concernée, les listes indiquent :
le nom, la 1ère lettre du prénom et l’adresse,
le nombre de parts retenues pour le calcul du quotient familial ,
le revenu imposable,
le montant de l’impôt mis à sa charge.
À savoir : les contribuables qui ont plusieurs résidences peuvent demander, en souscrivant leur déclaration, que leur nom soit communiqué à la direction départementale des finances publiques dont ces résidences dépendent.
Haut
Qui est autorisé à consulter les listes ?
Un contribuable peut uniquement consulter la liste des personnes qui est tenue par la direction départementale des finances publiques dont il relève en matière d’impôt sur le revenu.
Les demandes de consultation qui visent une exploitation commerciale des renseignements sont refusées.
À noter : les bénéficiaires et redevables de pensions alimentaires peuvent consulter la liste établie par la direction départementale des finances publiques dans le ressort de laquelle leur débiteur est imposé.
Haut
Où peut-on consulter les listes ?
La liste peut être consultée au siège de la direction départementale des finances publiques.
Haut
Services en ligne et formulaires
Déclaration 2014 des revenus
Formulaire – Cerfa n°10330*18
Déclaration 2014 en ligne des revenus
Téléservice
Impôts : accéder à votre espace Particulier
Téléservice
Simulateur de calcul pour 2014 : impôt sur les revenus de 2013
Module de calcul
Haut
Où s’adresser ?
Impôts Service
Pour des informations générales
Ministère en charge des finances
Par téléphone : 0 810 IMPOTS (0 810 467 687, coût moyen à 6 centimes d’euro la minute hors coût d’interconnexion éventuel de votre opérateur.
Du lundi au vendredi de 8h à 22h et le samedi de 9h à 19h hors jours fériés.
Par courriel : Poser une question à partir du site impots.gouv.fr : accès au formulaire de saisie
Service en charge des impôts (trésorerie, centre des impôts fonciers…)
Pour joindre le service gestionnaire de votre dossier
Ministère en charge des finances
Haut
Références
Livre des procédures fiscales : articles L111 et L112 : Liste des personnes assujetties à l’impôt sur le revenu
Bofip-impôts n°BOI-DJC-SECR-10-20-90 relatif à la publicité de l’impôt sur le revenus
Article L111 En savoir plus sur cet article…
Modifié par Ordonnance n°2010-420 du 27 avril 2010 – art. 85
I. Une liste des personnes assujetties à l’impôt sur le revenu, ou à l’impôt sur les sociétés est dressée de manière à distinguer les deux impôts par commune pour les impositions établies dans son ressort.
Cette liste est complétée par l’indication des personnes physiques ou morales non assujetties dans la commune à l’impôt sur le revenu ou à l’impôt sur les sociétés mais y possédant une résidence.
La liste est tenue par la direction départementale des finances publiques à la disposition des contribuables qui relèvent de sa compétence territoriale. L’administration peut en prescrire l’affichage.
Les contribuables qui ont plusieurs résidences, établissements ou exploitations, peuvent demander, en souscrivant leur déclaration, que leur nom soit communiqué aux directions départementales des finances publiques dont dépendent ces résidences, établissements ou exploitations.
La liste concernant l’impôt sur le revenu est complétée, dans les conditions fixées par décret, par l’indication du nombre de parts retenu pour l’application du quotient familial, du revenu imposable et du montant de l’impôt mis à la charge de chaque redevable.
I bis. (Disjoint).
I ter. L’administration recueille, chaque année, les observations et avis que la commission communale des impôts directs prévue à l’article 1650 du code général des impôts peut avoir à formuler sur ces listes.
La publication ou la diffusion par tout autre moyen, soit des listes prévues ci-dessus, soit de toute indication se rapportant à ces listes et visant des personnes nommément désignées est interdite, sous peine de l’amende fiscale prévue à l’article 1762 du code précité.
II.-Les créanciers et débiteurs d’aliments dont la qualité est reconnue par une décision de justice peuvent consulter les éléments des listes mentionnées au I afférents à l’imposition de leur débiteur ou créancier, selon le cas, quelle que soit la direction départementale des finances publiques dans le ressort de laquelle l’imposition du débiteur ou du créancier est établie.
DJC – Secret fiscal – Publicité de l’impôt sur le revenu
1
Par dérogation au caractère secret des éléments relatifs aux revenus des contribuables, qui résulte de l’article L 103 du LPF (LPF), l’article L. 111 du LPF permet aux contribuables de prendre connaissance, auprès de la direction départementale des finances publiques dont ils relèvent, de certains renseignements sur les revenus et l’impôt sur le revenu d’autres contribuables.
I. Conditions d’accès
Aux termes de l’article L 111 du LPF, un contribuable ne peut consulter que les éléments relatifs aux contribuables du même département. Par exception, certaines personnes peuvent accéder aux éléments afférents à un contribuable domicilié dans un autre département.
A. Principe : la consultation est réservée aux contribuables du département.
Les éléments tenus par une direction départementale des finances publiques en application des dispositions de l’article L 111 du LPF ne sont accessibles qu’aux contribuables domiciliés fiscalement dans le ressort de la direction.
10
Le demandeur doit relever personnellement de la compétence de la direction au titre de l’impôt sur le revenu pour l’année au titre de laquelle les informations sont demandées. Ainsi, un usager qui a déménagé en dehors du ressort de la direction peut demander à consulter les éléments afférents aux années antérieures à son déménagement.
B. Exception : les bénéficiaires ou débiteurs d’une pension alimentaire.
Les bénéficiaires ou débiteurs d’une pension alimentaire prévue par une décision de justice peuvent consulter les éléments relatifs au débiteur ou au bénéficiaire de la pension domicilié dans un autre département.
20
II. Informations consultables
Les demandeurs domiciliés dans le département ont accès aux éléments relatifs à l’ensemble des contribuables du département. Les créanciers ou débiteurs d’aliments qui s’adressent à la direction d’un autre département que celui dans lequel ils sont domiciliés n’ont accès qu’aux éléments relatifs à leur débiteur ou créancier d’aliments.
30
Les informations consultables en application de l’article L 111 du LPF sont rassemblées dans un CD-ROM. Un premier CD-ROM, diffusé aux directions chaque année en février, regroupe les impositions établies à l’issue de la dernière émission d’impôt sur le revenu réalisée au cours de l’année n-1 sur les revenus de n-2. Un second CD-ROM, qui se substitue au précédent, est édité en février n+1. Il reprend les contribuables déjà compris dans le premier CD-ROM et est complété des contribuables dont les déclarations ont été traitées à compter de la première émission de l’année n. Les modifications de situations fiscales liées à d’éventuels rôles supplémentaires ou dégrèvements sont prises en compte dans ce second CD-ROM.
Ainsi, une demande présentée en mars n permet d’accéder aux revenus perçus en n-2 déclarés en n-1.
40
Sont consultables dans ce cadre le nom, l’initiale du prénom et l’adresse du contribuable, le nombre de parts retenues pour la détermination du quotient familial, le revenu imposable au taux progressif et au taux proportionnel, le montant de l’impôt sur le revenu résultant de l’application du barème, diminué de la décote, des réductions d’impôt et augmenté des reprises d’impôt, le montant de l’impôt sur les revenus imposés à taux proportionnel, le montant des droits différés et le montant des imputations (crédits d’impôt …).
L’application du plafonnement des effets du quotient familial, l’existence d’un revenu ou d’un déficit mondial ou d’un forfait agricole sont signalées par un astérisque.
Seules ces informations sont communicables. Ainsi, les déclarations de revenus souscrites par les contribuables ne sont pas communicables aux tiers. De même, seul le montant global des revenus nets soumis au barème progressif et le montant global des revenus imposés à un taux proportionnel est communicable. Le service ne peut communiquer aucun renseignement sur le détail des différents revenus perçus par le contribuable.
50
Les informations relatives à l’imposition des contribuables liés par un pacs sont accessibles à partir du nom de chaque partenaire. Le nom de l’autre partenaire n’apparaît pas dans le résultat de la recherche. De même, pour les couples mariés dont l’épouse a demandé lors du dépôt de la déclaration que son nom soit mentionné sur l’avis d’imposition, la recherche peut être effectuée à partir de l’un ou l’autre nom. Le nom du conjoint n’est pas affiché dans le résultat de la recherche.
60
Les CD-ROM peuvent être consultés jusqu’à la fin de la quatrième année suivant celle au titre de laquelle les impositions ont été établies. Ainsi, les informations relatives aux revenus de 2012 sont accessibles jusqu’à la fin de l’année 2016.
70
III. Lieu de consultation
L’accès aux éléments prévus par l’article L 111 du LPF s’effectue exclusivement par consultation dans les locaux de la direction départementale des finances publiques. Le demandeur doit donc se présenter dans les locaux de la direction. Les consultations à distance (correspondance, courriel, téléphone …) ne sont pas admises. Une exception est toutefois prévue pour les bénéficiaires ou débiteurs d’une pension alimentaire domiciliés dans un autre département (cf. V-b).
80
IV. Motifs de la demande
L’usager n’est pas tenu d’exposer les motifs de sa demande. Toutefois, il résulte des dispositions de l’article L 111 du LPF que sa consultation doit obéir à des considérations d’ordre strictement privé. Ainsi, lorsqu’il apparaît manifestement que la demande ne s’effectue pas dans un cadre strictement privé, par exemple à des fins commerciales ou professionnelles, elle doit être refusée.
90
V. Modalités de la consultation
A. Cas général
Lorsqu’un contribuable se présente à la direction pour accéder aux éléments prévus par l’article L 111 du LPF, le service lui demande de justifier de son identité par la présentation d’une pièce officielle d’identité et s’assure qu’il relève de la compétence de la direction, soit sur le fondement d’un avis d’imposition produit par l’intéressé, soit par consultation des moyens internes.
Afin de sensibiliser l’usager à l’obligation de confidentialité qui s’impose à lui et aux sanctions qu’il encourt en cas de non-respect de cette obligation (cf. VI), l’usager doit signer une demande écrite qui sera conservée par le service.
100
B. Cas particulier : créancier ou débiteur d’aliments relevant d’une autre direction que celle de son débiteur ou créancier
Afin de permettre au service de s’assurer qu’il remplit les conditions légales d’accès, le demandeur doit justifier de son identité par la production d’une pièce officielle d’identité ainsi que de sa qualité de créancier ou débiteur d’aliments par la production du jugement qui prévoit à son profit ou à sa charge le versement d’une pension alimentaire.
Lorsqu’il est domicilié dans un autre département, le créancier ou débiteur d’aliments n’a accès qu’aux seuls éléments afférents à son débiteur ou créancier. Le service recherche les informations communicables et les communique oralement au créancier ou débiteur d’aliments.
Par exception au principe selon lequel la consultation s’exerce dans les locaux de la direction, il est admis que la demande puisse être effectuée par correspondance lorsque le demandeur ne réside pas dans le département. Dans ce cas, la demande doit être accompagnée d’une photocopie d’une pièce officielle d’identité et d’une copie du jugement qui prévoit la pension alimentaire. Le service répond par écrit en mentionnant les seules informations communicables.
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VI. Obligation de confidentialité et sanctions
La consultation des éléments relatifs à l’impôt sur le revenu est strictement réservée à l’usage personnel du consultant. Il est interdit de publier ou diffuser (par la presse, la radio, la télévision, l’internet…) les informations nominatives contenues dans ces listes, sous peine de sanctions administratives et pénales.
A. Sanction administrative
Le contribuable qui divulgue à des tiers les informations obtenues auprès de la direction départementale des finances publiques en application de l’article L 111 du LPF est passible d’une amende administrative égale au montant des impôts divulgués (article 1762 du CGI). L’amende est encourue dans tous les cas où le service est en mesure d’établir que le consultant a communiqué à des tiers les informations obtenues par consultation de la liste. Lorsqu’il envisage d’appliquer cette amende, le service adresse au contrevenant un courrier en lui indiquant l’amende qu’il encourt ainsi que les motifs de droit et de fait qui en justifient l’application. La lettre informe le contrevenant qu’il dispose d’un délai de trente jours pour faire valoir ses observations. A l’expiration de ce délai, l’amende peut être mise en recouvrement.
B. Sanction pénale
Rendre publiques des informations nominatives collectées lors de la consultation est, en application du 5° du 1 de l’article 1772 du CGI, passible de sanctions pénales (amende de 4 500 euros et/ou emprisonnement de 5 ans). Les poursuites pénales peuvent être engagées sur plainte de la personne dont les revenus ou l’impôt ont été rendus publics. L’infraction peut également être portée à la connaissance du procureur de la République par l’administration, conformément à l’article 40 du code de procédure pénale.
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« La plupart des députés assument, bravaches. D’autres bafouillent au téléphone. D’après une enquête de Mediapart, en 2014, au moins 115 députés (sur 577) ont salarié un membre de leur famille, en CDD ou CDI, sur un temps plein ou partiel. Huit élus sont même allés jusqu’à rémunérer deux de leurs proches. » : http://www.mediapart.fr/journal/france/270714/lassemblee-remunere-52-epouses-28-fils-et-32-filles-de-deputes-en-2014
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La palme du mensonge revient à Mme Ghali qui fait de son mari, Dumontel l’interlocuteur téléphonique habituel d’Alexandre Guérini le directeur de cabinet du président de MPM ! Guy Teissier appréciera
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Vous avez oublié celle de Ciot qui contient un petit bijou !
http://www.hatvp.fr/files/declarations/ciot-jean-david-dia-depute-13.pdf
Non content d’avoir reçu une prime de licenciement de son patron Guérini il aura donc touché plusieurs mois 3621,06 E mensuels de l’Urssaf sous l’appellation “Chômeur” et pour cause pas sur qu’il ait mis une seule minute à chercher du travail !
Belle mentalité !
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Grâce à Regards Citoyens, la numérisation des déclarations écrites à la main et disponibles en pdf sur le site de la HATVP, vient de se terminer. 577 députés + 348 sénateurs avaient répondu à 11 paquets de questions. Trois bonnes saisies consécutives ont validé chaque information. Reste encore à homogénéiser certains données, comme les revenus mensuels ou annuels, nets ou bruts et toutes les comparaisons et statistiques seront possibles : http://regardscitoyens.org/interets-des-elus/
L’article de Libé : http://www.liberation.fr/politiques/2014/08/01/les-declarations-d-interet-des-parlementaires-numerisees-par-des-internautes_1074295
Comme on l’a vu pour les Bouches-du-Rhône, certains élus ont minoré leurs ressources, dissimulé celles de leur conjoint, ou éludé la question de leurs attachés parlementaires. Ce fichier aura donc besoin d’une mise à jour après que le public, les journalistes ou d’autres élus, auront fait leurs observations. Manifestement, la HATVP n’avait pas vérifié grand-chose.
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La manière dont tout cela a été créé et déployé très “Française”.
La manière rapide dont les formulaires sont remplis est très “Française également”.
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Thomas Thévenoud, le pourfendeur de l’évasion fiscale, aurait également oublié les revenus tirés de la société qu’il a créée en 2012 dans sa déclaration d’intérêts (mais là aussi, il a oublié de déposer ses bilans annuels, comme le lui impose la loi) : http://rue89.nouvelobs.com/2014/09/04/thomas-thevenoud-debarque-gouvernement-aurait-quelques-soucis-fisc-254653
A ce propos, qu’en est-il de la déclaration d’intérêts de Samia Ghali, qui a oublié de déclarer les revenus de son compagnon dans la société qu’il a créée après son licenciement de la communauté urbaine : http://www.marsactu.fr/politique/on-a-lu-pour-vous-les-declarations-dinterets-des-parlementaires-du-13-35764.html#comment-345688
On remarque en ces occasions que dans certaines familles on cumule et on mélange les fonctions électives et les emplois bien rémunérés dans les services de l’Etat ou la fonction territoriale.
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Et les déclarations d’intérêts de nos eurodéputés ? Les français seraient les champions des activités rémunérées hors-mandat (un cumul admis jusqu’en 2019, même s’il hypothèque gravement la disponibilité des élus européens) : http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/decryptages/2014/10/13/25003-20141013ARTFIG00252-les-eurodeputes-francais-champions-des-activites-remunerees-hors-mandat.php
Il n’y a pas de cumul chez les Verts, tandis que c’est au FN qu’ils sont les plus nombreux.
« Dans ce classement inédit, basé sur les déclarations de revenus des élus, on compte quatre eurodéputés tricolores parmi les douze déclarant les plus hauts revenus venus d’activités extérieures, à plus de 10.000 euros par mois. Michèle Aliot-Marie, Rachida Dati et Renaud Muselier , de l’UMP, ainsi que Sylvie Goulard , de l’UDI, sont de ceux-là. »
Renaud Muselier : http://www.integritywatch.eu/#mep124729
Sylvie Goulard : http://www.integritywatch.eu/#mep97137
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