Nouvelles résidences, insécurité et tentation de l’auto-défense

Reportage
le 23 Jan 2021
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Sur les bords de l'Huveaune, là où les programmes neufs ont poussé comme des champignons ces dernières années, les riverains de l'avenue Lily-Pastré disent leur accablement face à des actes de vandalisme et de délinquance croissants. Entre urbanisme mal maîtrisé et climat anxiogène, ils sont parfois rattrapés par l'envie de faire justice eux-mêmes.

Les habitants des nouvelles résidences de Pont-de-Vivaux s
Les habitants des nouvelles résidences de Pont-de-Vivaux s'organisent entre eux devant la montée des actes de vandalisme dans leur parking. (Photo CB)

Les habitants des nouvelles résidences de Pont-de-Vivaux s'organisent entre eux devant la montée des actes de vandalisme dans leur parking. (Photo CB)

Les oriflammes publicitaires rouges et blancs claquent dans le Mistral chargé de gris. Planté à l’entrée du terrain vague, un panneau vante les mérites d'”Esprit Parc” la prochaine résidence qui sortira bientôt de terre. Le long de l’avenue Comtesse-Lily-Pastré, dans le 10e arrondissement, les immeubles sont tout neufs. Ils portent des noms poétiques, riches de promesses. Osmoz, Oxygen, Effervescence, voire Flat Iron. Loin du fameux building du même nom, à New York, ces programmes immobiliers – signés des promoteurs Nacarat, Tangram ou Peterson –  poussent sur les bords de l’Huveaune, à Pont-de-Vivaux.

Au milieu de l’avenue, dans une des rares vitrines ouvertes, les maquettes du futur ensemble “Esprit Parc”‘ vendent du rêve : avec moult arbres en mousse et aucune voiture. La réalité est moins bucolique. Il est 17 h, la rue s’étire en un long embouteillage et les résidents cherchent des places de stationnement. Parfois à l’arrache : au milieu de la chaussée, sur le terrain vague, au bord du futur chantier.

Carcasses cramées

Pourtant, la plaquette colorée du programme « Dédicaces » (qui rassemble les immeubles Flat Iron et L’Arche) promet sous la plume de l’architecte Renaud Tarrazi “un vaste parking commun permettant une sécurisation et une fluidité optimum”. De nombreux habitants ont acheté, en même temps que leur appartement, une place ou un box dans cet immense espace sur deux niveaux qui dessert plusieurs résidences. “Oui mais la voiture est plus en sécurité dehors”, soupire Cédric Luciano.

De nouveaux programmes immobiliers doivent encore voir le jour dans le quartier. (Photo CB)

Polaire grise, regard clair et débit précis, ce commercial de 40 ans est devenu en quelques semaines le porte-parole d’un groupe d’habitants au bord de la crise de nerfs. “Depuis la fin du premier confinement, on est visités au moins une fois par semaine. Et ça s’est aggravé avec le couvre-feu”, pose-t-il. Autour de lui, au premier étage du parking ombreux et sonore, ils sont plusieurs propriétaires à s’être rassemblés. Ils déballent leur désespoir, décrivent leur angoisse permanente “quand ils vont chercher leur véhicule le matin”.

Leurs téléphones portables débordent d’images de voitures désossées, carcasses cramées, vitres cassées, hayons arrachés, scooter dérobé, vélo embarqué, extincteurs vidés, portes de caves fracturées…  “Cela peut être du simple vandalisme, de petits larcins. Mais il y a aussi des groupes bien équipés qui tournent avec des fourgonnettes et viennent se servir en pièces détachées”, explicite Cédric Luciano.

Sur le groupe Facebook des voisins, Cédric Luciano doit rappeler “qu’afficher des images de “voleurs” est interdit par la loi.”

Dans la nuit 6 août, 35 voitures sont endommagées dans le parking fermé. Un électrochoc pour les voisins. Le bouche-à-oreille de la sortie du confinement, devenu groupe WhatsApp, se mue en page privée sur Facebook. Baptisée “#touchepasmarue Marseille 9e-10e” elle compte plus de 650 membres : habitants, amis, maire de secteur Lionel Royer-Perreaut (Les Républicains), enquêteurs également. Sur le groupe, s’empilent photos des actes de vandalisme, vidéos de flagrants délits filmés depuis les balcons, témoignages de victimes, messages de soutien. Mais aussi la photographie de trois femmes suspectées de vol, alignées contre un mur. Leur visage n’est pas reconnaissable. Un commentaire de Cédric rappelle “qu’afficher des images de “voleurs” est interdit par la loi.”

Les riverains se partagent régulièrement les photos des voitures vandalisées retrouvées dans le garage commun. (Photo DR)

Primo-accédants

Dans ces nouvelles constructions de huit étages, les couleurs pimpantes ne masquent pas la densité de population. Ici s’alignent quelque 600 logements. Eric Lecomte, le président du conseil syndical des garages détaille : “Il y a des étudiants, des retraités et une majorité de primo-accédants. Des gens de la classe moyenne, des gens qui gagnent le smic…” Des “gens simples”, insiste-t-il, “qui vivent dans un climat anxiogène“. Les biens ne sont pas bon marché pour autant. Pour habiter le long de l’avenue comtesse-Lily-Pastré, la mise de départ est de 3000 euros le mètre carré minimum.

Ici, la ville hésite. Un peu noyau villageois, un peu grand-ensemble, un peu campagne. Se dessinent des lignes de fractures, entre les anciennes ruelles qui bordent l’église de Saint-Loup, ces résidences neuves et les bâtiments défraichis de la cité Air-Bel. Trois mondes, si loin, si proches, qui disent la réalité marseillaise d’un urbanisme mal maîtrisé.

Cedric Luciano peste : “Vous imaginez, il y a 600 logements et pas d’infrastructures pour se garer en extérieur, c’est n’importe quoi !” À ses côtés, Abdelrahmane (à sa demande son prénom a été modifié), blouson noir et regard sombre, embraye : “Ici c’est un peu une île. On se sent seuls, abandonnés. Les promoteurs veulent juste faire du fric. Mais il n’y a pas  de vie sociale, pas de cohérence, pas de commerces en bas des immeubles.” Au fait du dossier, Lionel Royer-Perreaut, le maire de secteur, promet la livraison prochaine d’un parking en surface, l’ouverture de nouveaux commerces et de futurs programmes immobiliers “moins denses“.

Dans le quartier, peu de magasins ont ouvert malgré l’arrivée de milliers d’habitants. (Photo CB)

Caméras et rondes

Autour de la poignée qui permet de l’ouvrir, la porte blanche d’un box du garage est couverte de traces de poudre noire. Signe d’un passage récent de la police pour effectuer des relevés d’empreintes. À la question “qui ?”, les regards se tournent vers les quotas de logements sociaux, vers une famille qui arrive d’une cité. “Eux, ils sont liés au trafic, c’est sûr“, glisse un homme. Il le sait, un policier le lui a dit.

Dans un recoin du parking, un petit groupe de propriétaires s’agrège. Et égrène ses revendications portées par une pétition en ligne (130 signatures vendredi) : caméras de vidéo-surveillance dans la rue, éclairage public plus efficient, badges infalsifiables, porte de parking anti-intrusion et présence policière renforcée. La direction départementale de la sécurité publique assure avoir missionné des policiers sur place pour réaliser un audit de sécurité qui doit “donner lieu à une série de recommandations”, pas encore explicitées. “Les policiers, reprend Abdelrahmane, il faut qu’on les voie mais il faut aussi qu’ils remontent les filières jusqu’aux garagistes et aux revendeurs.”

Pour palier une présence policière qu’ils jugent insuffisante, les riverains organisent leur propre surveillance. Avec installations de caméras à l’intérieur des parties privatives du parking. Et via des rondes nocturnes “aléatoires”, précise Cédric. “On ne veut pas créer de psychose, mais préserver nos biens “, poursuit le commercial. La nuit, les résidents ne dorment que d’un œil. Le téléphone à portée de main. À la moindre crainte d’intrusion, quelques hommes descendent. Certains attrapent une bombe lacrymo, une matraque. Parfois, un couteau.

“Prêt à en découdre”

“Les réseaux de voisins vigilants, c’est bien ; les milices, non !”

Un policier

“La nuit, on sursaute à chaque bruit”, soupire Marion. L’impact psychologique est réel. Abdelrahmane l’admet, l’avalanche des faits tourne à l’obsession. La peur est là, aussi : “Je suis prêt à en découdre, je ne le cache pas. Avec les groupes, les appels, les alertes… on ne pense plus qu’à ça et on se conditionne à affronter des gens.” La trouille “qu’il y ait un jour un drame”, les étreint tous. Un policier qui connait le dossier s’alarme de cette escalade possible. Il lâche : “les réseaux de voisins vigilants, c’est bien ; les milices, non !” En haut lieu on se dit totalement opposé à ce type d’initiative “qui à la fois est illégale, mais surtout peut mettre en danger les résidents”. “Mais si on ne fait rien, dans dix ans, ici, c’est les nouveaux quartiers Nord”, plaide Cédric. En écho, Lionel Royer-Perreaut s’inquiète d’un équilibre social “difficile à maintenir alors que le projet de départ est justement la mixité.” 

Zacharie vient de se garer. Il souffle : “Les rondes à deux heures du matin, ça traumatise.” Le trentenaire tient son fils de quelques mois dans ses bras. À ses côtés, Marion, sa compagne se désole : “On était heureux ici, on s’entend bien avec tout le monde. Mais ces dernières semaines les actes vont crescendo. On ne veut plus vivre en dormant mal parce que la voiture a été cassée deux fois dans la semaine.” Le couple avait acheté son appartement en juin 2018 : “Un vrai coup de cœur.” Il vient de le revendre.

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Commentaires

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  1. Tarama Tarama

    Quelle tristesse cet article… Lé délitement de la société et la violence comme seule réponse. On n’est pas sortis.

    L’histoire se répète. Les grands ensembles, des villes comme Sarcelles ou Vitrolles étaient destinées aux “cadres”, aux classes moyennes, et en quelques années le mensonge immobilier se dissipe et ça devient ce que l’on connaît.

    Il ne faut pas acheter dans ces trucs. Et il vaut mieux en partir avant de planter un coup de couteau à quelqu’un, fut-ce en “autodéfense”.

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  2. DAVID BOTTON DAVID BOTTON

    Bravo pour cette article qui démontre parfaitement comment, à Marseille, l’urbanisme a été laissé aux mains des promoteurs sans vision sur le moyen et court terme
    Les promoteurs n’ont qu’un objectif de rentabilité (c’est le but de toute entreprise privée c’est normal). Il réalise une opération immobilière et puis reparte.
    C’est aux pouvoirs publiques d’anticiper les impacts des projets et à organiser (anticiper) la vie des quartiers ainsi modifiés.

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    • BRASILIA8 BRASILIA8

      les promoteurs ne font qu’utiliser les possibilités offertes par le PLU les vrais responsables ce sont les élus qui décident des zones à urbaniser, de la densité des logements, de l’absence des équipements et ce sont eux qui à l’exemple du maire de secteur viennent jouer les étonnés ne comprennent pas font semblant de compatir et accuse la mairie centrale et/ou la Métropole

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  3. Pierre12 Pierre12

    Enorme, il y a des cassos qui volent dans les garages et c’est la faute des promoteurs. Ils ont bon dos les promoteurs.
    Là encore on voit les limites du social, et du logement social.

    Au moins dans le 15/16, ils se volent entre eux.

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    • Alceste. Alceste.

      300000 % d’accord.
      Fautt arrêter avec les excuses. Ces personnes sont des voyous. Rien à rajouter.

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    • julijo julijo

      qu’est ce que les “cassos” ont à voir avec le logement social ?
      et si on les envoyait – tous les cassos- dans le 15/16 ; on pourrait aussi déménager le 15/16 une trentaine de kilomètres plus loin…. voire le 13/14….
      c’est marrant ça….

      avec un maire comme royer perreaut, c’est logique d’assimiler les “cassos” aux voyous.
      les commentaires précédents offrent une analyse beaucoup plus réaliste.
      avec cette mentalité on va avancer plus vite….mais pour aller où ?

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  4. Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

    Étonnant de trouver ici un commentaire qui pue le mépris pauvrophobe. J’ai vécu la première partie de ma vie dans un logement social : contrairement aux caricatures inspirées par le mépris de classe, y habiter ne signifie ni être un “cassos”, ni être un voleur. Et entasser tous les logements sociaux et leurs habitants dans des ghettos ne résoud aucun problème.

    Les commentaires sur Marsactu avaient jusqu’ici une certaine tenue. Espérons que ceux qui seraient dignes de Valeurs Actuelles ou du Figaro resteront réservés à ces titres.

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    • Opiniatre Opiniatre

      Parfaitement dit.

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    • Tarama Tarama

      Apparemment le journal a gagné un abonné de qualité vu la production ici et ailleurs.

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    • Alceste. Alceste.

      Cher 8e , il faudrait aussi arrêter de se voiler la face, et vous n’êtes pas le seul à avoir vécu au milieu de gens avec des revenus modestes voire insuffisants. Simplement, c’était avant , la notion d’éducation existait et était bien présente, ce n’était pas parce-que l’on n’avait pas d’argent que les basiques n’étaient pas enseignés. Mais la sociologie n’était pas la même. Ce principe de piquer chez le voisin que nous connaissonsce ne m’a jamais été enseigné.
      Aujourd’hui nous avons en face de nous des adeptes du pillage et ce ne sont pas cassos.
      Désolé c’est la triste réalité.
      Et puis 8e les pauvres ou soi disant pauvres dans les quartiers comme l’on dit ,qui roulent en Audi ou BMW avec la chaîne en or ,il faudra m’expliquer ,ce sont des cassos mais sûrement pas dans le sens commun généralement compris

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Aucun angélisme de ma part, bien entendu. Je trouve juste insupportable que l’on se permette de stigmatiser 100 % d’une population sous le prétexte (d’une rare stupidité) qu’elle vit dans des logements sociaux, ou dans le 15-16, et qu’on en profite pour exécuter sans sommation ce qui reste de mixité sociale.

      99 % de cette population est honnête même si elle est en difficulté. Et l’on se permet de la mettre dans le même sac que le 1 % qui pose problème ? Bravo pour le simplisme !

      J’ajoute que je n’ai aucune indulgence pour les jeunes de 25 ans qui roulent dans des voitures que je ne pourrai jamais me payer. Mais il faut juste se demander d’où vient leur argent : il vient des petits bourgeois de quartiers comme celui où j’habite, qui alimentent les trafics de drogue en étant clients de ces voyous.

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  5. Forza Forza

    “Lionel Royer-Perreaut s’inquiète d’un équilibre social ‘difficile à maintenir alors que le projet de départ est justement la mixité.’ ” : j’ai commencé par me dire “pas de mauvais esprit, cette situation n’est pas spécifique au 9-10″… puis je me suis souvenue qu’il était président de 13Habitat et de la Soleam, entre autres — inquiétant qu’il ne connaisse rien à la programmation de la mixité sociale :p

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    • Alceste. Alceste.

      Dans ce cas d’espèce ce n’est pas un problème de mixité sociale mais de réseau de voyoucratie.
      Dans ce cas présent , il s’agit de réseaux qui travaillent à la commande. Il y a quelques années , il y avait un trafic vers l’Afrique du nord portant sur les pièces détachées de Clio et plus spécialement sur les fauteuils. Nous sommes dans le même cas de figure. Lionel Royer-Perreault , qui a chacune de ses interventions me déclenche des crises d’urticaires sur ce coup n’y est pour rien. Il faut appeler un chat un chat .

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    • Forza Forza

      Il laisse construire un parking géant dans cette configuration et à cet endroit : il ne peut pas ignorer comment ça va finir. Alors il n’est pas le seul responsable, certes, mais il a une part de responsabilité dans un système très bien huilé où les dindons de la farce sont… les habitants, toutes classes confondues (et j’en fais partie, sauf que contrairement à beaucoup j’étais prévenue : ça aide).

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  6. michel michel

    Les gangs pilleurs de voitures n’ont rien à voir avec la mixité sociale ou le logement social ou la drogue. On parle ici de logements privés.
    Situation identique dans une résidence privee récente en face du lycée Saint Charles, de plusieurs centaines de logements et parkings en sous-sol.
    EIFFAGEa livré des logements ou subsistent de nombreux problèmes 18 mois plus tard. Ils ont désigné un syndic que les copropriétaires non pas eu la possibilité de choisir et qui se trouve en situation de conflit d’intérêt. D ou son attentisme qui finit par exaspérer. Sur la délicate question des parkings et du vandalisme, il est aux abonnés absents.
    Un dossier documenté a été réalisé par un conseil syndical, envoyé à la Procureure de Marseille aux Maires de MARSEILLE et du secteur

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    • Sybil07 Sybil07

      Cela est aussi dû à l’immobilisme du conseil syndical. Se préoccuper de ses intérêts personnels priment sur tout.
      Vivement l’ag

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    • Forza Forza

      Les “syndics-promoteurs”, ce fléau… on a les mêmes :p
      Il faut effectivement vivre dans ces immeubles pour comprendre la chaîne de toutes les “petites” responsabilités et le système bien organisé qui mènent au foirage de ces programmes immobiliers dont les habitants font les frais, au propre comme au figuré. Bravo pour votre action. Nous non plus on se laisse pas faire 😉

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  7. michel michel

    La Police semble se mobiliser. Les pouvoirs publics doivent faire leur boulot pour éviter débordements et milices.
    Aprés les voeux, des actes ???

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  8. MarsKaa MarsKaa

    Le danger est ici la désignation ideologiques de coupables et une stigmatisation de toute une population : les “cassos” = familles très pauvres, les habitants des 15-16e, les habitants des “cités”, une “certaine sociologie” qui cache mal son racisme (les arabes et les noirs ? Dites le fond de votre pensée).
    Ces faits de délinquances sont le fait d’un réseau de delinquants, voire mafieux.
    La police doit faire son travail.
    Mais les familles pauvres, les habitants des 15-16e, les jeunes des cités HLM ne sont pas coupables par “nature”.
    Certains ici ont oublié comment on accusait les Italiens de tous les vols et crimes… il n’y a pas si longtemps.
    A qui profite ce traffic ? A qui profite le non-traitement de la délinquance ?

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    • Alceste. Alceste.

      Italiens, Portugais, Espagnols,Corses, Vietnamiens,Arméniens , Africains et tant d’autres ont appris la langue française, ont assimilés nos valeurs, compris la méritocratie républicaine et se sont élevés socialement et matériellement dans la très, très grande majorité. A une condition,aucun n’a oublié ses racines mais n’a pas reproduit ses habitudes de vie d’origine là où ils vivaient désormais.Il n’y a aucune culpabilité par nature,la seule culpabilité réside ou pas dans ses actions si elles sont illicites ou frauduleuses.Point barre
      En matière de voyoucratie vous avez oublié certains individus originaires des Balkans ou des anciens pays de l’Est. Voyez quelque soit l’origine , française y compris, un voyou est un voyou. En revanche, le sale Corse ,comme il était traité par le marseillais de base de l’époque, qui ne parlait quasiment pas français et sa femme pas du tout ont donné le jour à une famille d’ingénieur et de médecins. Et à l’époque pas d’allocations logements,pas de RSA,pas de chômage,pas de sécu. La seule chance accordée était la bourse aux élèves méritants.
      Certains , comme vous le dites,n’ont pas oublié car ils en sortent et n’ont pas de leçons à recevoir. Simplement le sale Corse n’était pas un voyou malgré son extrême pauvreté à l’époque.

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    • PromeneurIndigné PromeneurIndigné

      Tout à fait d’accord avec vous MarsKaa. Au demeurant pour pouvoir apprendre la langue française et s’élever dans la hiérarchie sociale, il faut disposer d’un système scolaire, de qualité. Ce n”est pas le dévouement des enseignants qui est mis en cause ici. Ce sont les Gaudin et autres ultralibéraux qui pendant 25 ans ont sacrifié plusieurs générations en laissant à l’abandon les écoles« Communales”» implantées dans le quartier populaires , Ces écoles «Communales »comme leur nom l’indique auraient dû être la priorité de la ville de Marseille . Celle-ci a préféré subventionner l’enseignement privé, avec l’espoir d’un retour sur investissement à l’occasion des élections municipales. l’État s”est bien gardé quant à lui d ‘exercer son contrôle il a laissé La ville de Marseille s’administrer librement et satisfaire sa clientèle. S’agissant de ses propres responsabilités il n’a pas mis en place des enseignants en nombre suffisant pour pouvoir éduquer les élèves souvent en grande difficulté et qui habitent les quartiers populaires . C’est pourquoi le vide laissé par les pouvoirs publics a été petit à petit comblé par les trafiquants de drogue ,ou des fanatiques tels que les frérots les wahhabites, Etc. C’est l’ absence de vision à long terme sur l’avenir de la ville qui a fait privilégier par GAUDIN et son équipe de gérontes le court terme Par exemple ils ont privilégié le tourisme Comme on peut le constater aujourd’hui il s’agit d’une activité très sensible aux crises internationales récurrentes ayant pour origine terrorisme épidémies, explosion des bulles spéculatives etc.). Ce choix s’est effectué, aux dépens des industries de construction navale, alimentaires, de transformation des produits tropicaux Etc. . Autant d’activités qui pouvaient employer des personnels moins qualifiés.. L’équipe GAUDIN a préférer investir dans d’hypothétiques JO maritimes, plutôt que d’améliorer le transport en commun Etc. Quant à sa proximité avec les bétonneurs, et les gestionnaire de patrimoine immobilier elle n’est plus à démontrer., Il n’y a pas si longtemps un d’entre eux affichait périodiquement «sa binette partout » sur les panneaux réservés du huitième arrondissement, qu’il monopolisait sans état d’âme En collant sa pub sEnur les affiches collées par les promoteurs d’événements culturels

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  9. Alceste. Alceste.

    Cher 8e, si la consommation de stupéfiants et autres saloperies se limitait à la population des petits bourgeaois du 8e cela ne serait pas trop grave , et encore faut quand même pas décon………Et puis si je vous suis dans votre raisonnement à la vue des quantités vendues, , nous aurions affaire à de véritables “jambons” fumés à 10 pétards à l’heure. Si cela n’est pas un peu simpliste de votre part , dîtes moi ?. Cette saloperie touche tout le monde. Pas d’idées préconçues à cet égard.
    Sur cette saloperie toute une économie s’est bâtie grâce à vos fameux 1 %. Oui vous avez raison il y a énormément de gens honnête et pauvres. Mais pas uniquement dans les 14e et 15 e arrondissements, ce n’est pas une vertu réservée à ces quartiers . Aprés le discours de la stigmatisation commence sérieusement à me fatiquer : les chauffeurs routiers sont stigmatisés, les patrons de discothéques sont stigmatisés, les gardiens de stade sont stigmatisés, les avocats sont stigmatisés, les gens du spectacles sont stigmatisés, les Tatas sont stigmatisées , les médecins sont stigmatisés.66 millions de stigmatisés . comme dirait l’autre ,et moi et moi .
    Trop facile de se présenter toujours en victime et en mal aimé.
    Et puis je me pose une question faussement innocente , tous ces adeptes marseillais de la mixité sociale qui la réclament sont étonnament discrets. Je n’ai pas encore vu une manif des habitants du 5e ,8e , 6e , 7e ,10e, 12e et réclamant plus de mixité. Je n’ai pas vu aussi un défilé des maires des villages environnents la réclamant aussi.
    Il doit y avoir quelque part un problème ? . Pourtant Marseille , ville ouverte , multiculturelle, symbole de mixité et patati et patata .
    Excessif , exagérant, blaguant , délirant sûrement , mais pas stupide.
    Et puis si vous avez la réponse cher 8e a ma question si faussement innocente , éclairez mes ténébres par votre lumière.

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    • CAT13 CAT13

      “Italiens, Portugais, Espagnols, Corses, Vietnamiens, Arméniens , Africains et tant d’autres ont appris la langue française, ont assimilés nos valeurs, compris la méritocratie républicaine et se sont élevés socialement et matériellement dans la très, très grande majorité”…
      Vous faites des raccourcis très simplistes en comparant des contextes différents, c’est une autre époque tant au niveau du taux de chômage que d’autres circonstances sociales, les cités n’étaient pas encore des ghettos de pauvres rongées par le trafic de drogue, l’école publique fonctionnait à peu près convenablement etc etc…

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    • Pierre12 Pierre12

      @CAT13
      Vius avez raison, ce n’est pas de leur faute, c’est celle du chômage et de l’école qui n’est plus au niveau, les pauvres…🙄

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  10. petitvelo petitvelo

    A quand une société de gardiennage payée par la police tant que l’enquête n’a pas abouti, puis si les prévenues sont laissés libres, par le tribunal tant que l’affaire n’est pas jugée ? Parce que tordre le nez sur les milices est tout sauf une réponse pragmatique …

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  11. Patjoub Patjoub

    Il y a une coquille dans le premier paragraphe de l’article : les trois noms qui sont cités (Nacarat, Tangram et Peterson) ne sont pas des promoteurs. Mais plutôt des architectes (Tangram étant l’un des trois architectes, avec Carta et Rogeon, qui construit partout dès que le projet est sous maîtrise publique…).

    On voit la faillite d’un urbanisme irréfléchi, conçu à la petite semaine. La Métropole et la Soleam sont responsables de cet empilement d’immeubles mal conçus, mal implantés, et ingérables. C’est d’autant plus impardonnable que l’on est souvent dans des ZAC, où le contenu du projet peut (devrait !) être maîtrisé de bout en bout dans sa qualité, sa forme, son fonctionnement. Et quand on est en-dehors des Zac, le PLU donne tous les outils pour faire de même. Mais pour cela, il faut que la Métropole (et donc la Soleam) réfléchisse et planifie en avance, d’abord, et qu’ensuite elle soit exigeante avec les promoteurs lorsqu’ils conçoivent leurs immeubles. Rien de tout ça. C’est l’exemple typique de la faillite de l’urbanisme gaudinien, dont Mme Vassal et M. Royer-Perreault ne sont que les représentants et les héritiers.

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    • CAT13 CAT13

      C’est tout à fait ça! L’ancienne municipalité a donné Marseille en pâture aux promoteurs, sans réflexion urbanistique, en fonction seulement d’opportunités foncières, avec souvent une qualité architecturale contestable, des équipements publics inexistants malgré l’afflux de population, des infrastructures inadaptées, idem pour les transports en commun et j’en passe…Rien que pour ce massacre de la ville il était temps que l’ancienne municipalité dégage.

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