Nouvelle saison lancée pour les Mardis du Mucem

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le 18 Jan 2012
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Nouvelle saison lancée pour les Mardis du Mucem
Nouvelle saison lancée pour les Mardis du Mucem

Nouvelle saison lancée pour les Mardis du Mucem

La nouvelle saison des Mardis du Mucem (musée des civilisations entre Méditerranée et Europe) a débuté hier soir, à la bibliothèque de l’Alcazar, sur le thème « Méditerranée, un nouvel ordre du monde ? ».  L’historien arabisant Jean-Pierre Filiu, est intervenu sur le sujet « Les révolutions arabes, un an après ». Ses propos étaient basés sur son dernier livre intitulé Révolution arabe, dix leçons sur le soulèvement démocratique .

Diverses questions ont été abordées, de la place essentielle de la jeunesse et des réseaux sociaux dans les révolutions, à l’impact de la musique et en particulier du rap arabe comme moyen de diffusion des slogans révolutionnaires, en passant par un retour sur les « clichés auxquels on associe la charia. Pour commencer, la charia vous n’en avez pas une, vous en avez dix, vingt, trente. Elle dépend à chaque fois d’un contexte historico-politique précis ».


Au départ, Jean-Pierre Filiu avoue ne pas avoir immédiatement cru en « la révolution arabe ». Mais il se souvient encore avec délectation d’avoir « fait la fête toute la nuit » lorsqu’il a reçu le SMS « Ben Ali out. Ok ».

Quant à saisir l’origine de ces mouvements révolutionnaires, l’historien répond par une formule : « Le mur de Berlin des Arabes était le mur de la peur ». Et maintenant que celui-ci s’est effondré ? « On est au tout début d’un mouvement qui va comporter de très nombreuses séquences jusqu’à l’immense victoire des forces de la vie contre les forces de la mort. » Il précise : «  Les systèmes étaient devenus fous. Un président à vie, c’est la mort de la nation. Les Tunisiens disaient en plaisantant qu’ils avaient un président « bac moins 4″. C’est le chômage des diplômés dans ces pays qui a été le facteur principal de soulèvement.  » Après une heure trente de débat, Jean-Pierre Filiu conclut  : « Il faut maintenant que les sociétés civiles prennent le relai en politique ».


Un lien Deux autres conférences auront lieu sur le même thème, toujours dans le cadre des Mardis du Mucem, à la bibliothèque de l’Alcazar, à 18 h 30 :

– Le 14 février 2012, avec l’invité Josep Ramoneda, philosophe et éditorialiste au journal El Pais, le débat sera organisé autour de la question : « Espagne, État de crise ? ». Il devra notamment répondre à la problématique suivante : « A l’heure où la péninsule ibérique connaît une crise grave, comment agir face aux inégalités et aux tensions entre le pouvoir économique et le pouvoir politique ? Quelle place et quel rôle pour la culture dans un moment de crise ? »

-Le 13 mars 2012, Takis Théodoropoulos, écrivain et éditorialiste pour l’un des quotidiens grecs Ta Nea (les Nouvelles), traitera le sujet « Grèce, le complexe du Parthénon ». L’invité évoquera notamment  les manifestations place Syntagma à Athènes, mais aussi « les soubresauts de ce pays, berceau de la démocratie, qui fait trembler l’Europe, ses valeurs, son avenir… »

Un lien L’intégralité des Mardis du Mucem sera bientôt disponible en podcast sur la webradio de France Culture « Plateformes ».

Bibliothèque de l’Alcazar
1-7 Rue du Petit Saint-Jean, 13001 Marseilles, France

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