Netcacao, chronique d'une mort annoncée

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le 23 Juin 2011
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 » Alors ce soir ce ne sont que de bonnes nouvelles pour nos entreprises ! » annonçait jeudi dernier tout fièrement l’anchorman de la soirée de l’UPE 13, devant 2000 patrons réunis au parc Chanot pour l’Assemblée Générale du Medef local. Pendant près de 2 heures les entrepreneurs et leurs représentants, Jean-Luc Chauvin, Président de l’UPE, et Jacques Pfister, le Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie, vont doctement disserter sur la façon de s’y prendre pour « faire grandir l’entreprise« , le thème de la soirée, tout en écoutant leur grand témoin, le patron du Point Franz-Olivier Giesbert faire son Gilles de la Tourette.

Alors, que quelques heures plus tôt dans la matinée, se mourrait pourtant Netcacao, une entreprise marseillaise de 188 personnes, une des dernières représentantes de l’industrie agroalimentaire, qui venait d’être mise en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Marseille .

Le soir même, à l’assemblée de l’UPE 13,  personne n’en parlera , il n’y aura pas un mot pour les salariés. Pas envie de gâcher la fête, et puis il faut dire que pour beaucoup, cette société est morte depuis longtemps. L’agroalimentaire et l’industrie pour « Marseille on the moove », c’est plus le bon businees model. Tout ça c’est trop old school. L’avenir ce sont les croisiéristes et l’économie résidentielle. Des entreprises sans usines, ni ouvriers, ni Cgt.

Les politiques, eux ce sont exprimés, à grand coup de communiqués. Le bal des pleureuses est venu tourner autour de la dépouille encore tiède de l’usine de Saint-Menet  » la fédération socialiste des Bouches-du-Rhône exprime sa solidarité avec les 188 salariés et leurs familles et restera mobilisée jusqu’au bout« . Ca ne mange pas de pain. Pour Eugène Caselli, le Président de MPM  » (je) ne peux pas croire que la décision du tribunal de commerce de Marseille de prononcer la liquidation judiciaire soit sans appel » Si, Eugène, si.
Du côté de la Mairie, silence radio de Gaudin. Pas une lettre, pas un coup de téléphone. C’est l’urbain Roland Blum, le dévoué Premier Adjoint,  qui s’est chargé du petit mot de condoléance en exprimant  » sa consternation » et appelant les « salariés à ne pas baisser les bras ». Seule la Région, à travers son vice-président Jean-Marc Coppola du Front de Gauche et de quelques autres élus communistes, s’est bougée. Mais sans beaucoup de moyens.

La fin de Netcacao, c’est une petite histoire de la mondialisation d’aujourd’hui. Impuissance et lâcheté de l’Etat. Cynisme et arrogance des multinationales. Indifférence des élus locaux. On va donc essayer de vous la raconter. Chronique d’une mort annoncée.

Un monde s’écroule à Saint-Menet

C’est le 12 mai 2004 que le ciel tombe sur la tête des 427 salariés de l’usine de Saint-Menet, quand leur actionnaire le groupe Nestlé leur annonce la fermeture de l’usine, installée à Marseille depuis les années 50. C’est en effet depuis 1952 que la multinationale suisse produit du café et du chocolat depuis ce quartier de l’est de Marseille, là où s’installeront d’autres grands noms de l’agro-alimentaire, comme Rivoire et Carré, Panzanni ou Heineken, grâce à la présence des accès ferroviaires et autoroutiers . C’est à l’époque la plus grande usine européenne du groupe. Dessinée par l’incontournable Pouillon. C’est ici que furent inventés et produits pendants des années des best-sellers comme la chicorée Ricoré  » l’ami du petit déjeuner », le Nescafé Spécial Filtre  » le petit train dans les Andes », Nestlé dessert  » C’est fort en chocolat » , où Crunch « le chocolat qui croustille ».

Comme justement ces publicités pour Crunch où des catastrophes se produisaient quand quelqu’un mordait dans une tablette de chocolat, la direction de Nestlé explique à ses salariés marseillais que le niveau de productivité de leur usine et la baisse du marché les obligent à fermer. Bien évidemment, les salariés et leur syndicat majoritaire la Cgt, ont un gros doute sur la réalité économique de cette décision. Ils soupçonnent plutôt une délocalisation, un beau licenciement boursier. Passé le choc de l’annonce, un dur bras de fer va s’engager entre salariés et la direction française de la multinationale suisse. Du côté de l’entreprise on veut faire les choses proprement, et sans bavure. Ok on ferme des usines, mais on n’est pas des patrons voyous non plus. C’est pas le genre de la maison. Un beau plan social, avec des indemnités généreuses, des propositions de jobs dans d’autres sites du groupe, et une cellule de reclassement. Mais en contre-partie, on ne veut pas entendre parler d’un quelconque repreneur. Et encore moins de son concurrent dans le café, le torréfacteur Legal, qui dès l’annonce du 12 mai, vient tourner autour de Saint-Menet . Pour Nestlé, il s’agit « d’un non projet » comme l’ a indiqué à l’époque aux Echos Jean-Pierre Carli, le patron de Nestlé France et qui mettra en garde contre  » un éventuel prédateur qui profiterait pendant 2 ans des installations en cassant les prix puis déposerait le bilan sans un euro pour les salariés », toujours dans cette interview donnée au quotidien économique. Carli a surtout très peur que sous la pression des syndicats et des politiques, il soit obliger de céder pour un euro symbolique à Legal où à un autre concurrent son usine et les machines qui vont avec, et que si ce concurrent devait lui aussi ne pas arriver à redresser l’usine dans les années qui viennent, et devoir procéder à des licenciements, les salariés concernés puissent alors se retourner vers Nestlé pour demander des indemnités supplémentaires, y compris des années plus tard. Le fameux « effet élastique », la terreur des DRH. Nestlé préfère donc faire un gros chéque tout de suite, et ne plus avoir à entendre parler de son usine marseillaise et de ses 427 salariés. Le prix de l’oubli. Le patron de Legal rejoint donc bredouille le siège de sa société en Normandie. L’histoire ne dira pas si cette entreprise familiale et française, crée en 1851, 3 ième torréfacteur de café en France aurait pu sauver Saint-Menet. Pour Carli, forcément si Nestlé n’a pas réussit, personne d’autres ne pourra non plus y arriver. Après moi le chaos. Nestlé 1 – Marseille  zéro.

« on a gagné, on a gagné, on a gagné »

Alors que Nestlé pense avoir gagné la partie, et continue à négocier son beau plan social avec les syndicats, le changement de Premier Ministre le 31 mai 2005 vient faire tourner son chocolat marseillais. Suite au désastre du référendum européen, c’est le flamboyant Dominique Galouzeau de Villepin qui s’installe rue de Varenne à la place du pauvre Jean-Pierre Raffarin. Sabre au clair, il se donne « 100 jours pour réfo
rmer la France ». Marie-Georges Buffet, à l’époque à la tête du Parti Communiste, après avoir rencontré les salariés en lutte de Saint-Menet, prend DDV au mot, et lui dépose le dossier sur son beau bureau Empire .

Une multinationale qui délocalise, en mettant dehors 450 ouvriers, c’est une bonne occasion pour Villepin de montrer sa fibre sociale, de faire un coup. Et ça tombe bien, car il y a beaucoup de Marseillais à son cabinet , dont notamment Pierre Mongin son dir cab. Le Préfet de Région, Christian Frémont est mobilisé, et il a tout pouvoir pour sauver l’usine. Et il en a très envie car les manières des managers à la Gordon Gekko de Nestlé commencent à agacer sérieusement cet énarque, grand serviteur de l’Etat, fils d’agriculteur du Sud-Ouest et aujourd’hui Directeur de Cabinet de Nicolas Sarkozy. Jean-Pierre Carli est rapidement convoqué à la Préfecture pour négocier. Si Frémont a bien compris que Nestlé n’accepterait jamais de céder son usine de café, il existe en revanche une possibilité pour l’activité chocolat, certes plus modeste mais moins stratégique. Villepin et Mongin ouvrent leur carnet d’adresse et dénichent 2 repreneurs potentiels pour cette activité. Il s’agit du groupe Sucden ( Sucres et Denrées) , un acteur français majeur dans le domaine du sucre, qui pèse 3 milliards de chiffre d’affaires, et qui compte-tenu de ces activités dans la  » France-Afrique » ne peut pas refuser grand chose au Premier Ministre de la France, associé à l’entrepreneur Jean Chenal, un spécialiste du business industriel du chocolat qui vient de faire fortune avec son usine OCG Cacao, à côté de Rouen, qu’il a crée en partant de rien, et qu’il a cédé au numéro 3 mondial, l’américain Cargill. Chenal n’a plus vraiment besoin de travailler, mais avec Saint-Menet, il flaire le bon coup, et ce dit qu’il pourrait bien réussir un deuxième jackpot.

Sous la pression politique, Carli doit donc donner les 7 hectares ( sur 27) de son activité chocolat, et les équipements industriels qui vont avec à Netcacao, la nouvelle société crée à 50/50 par les nouveaux repreneurs Sucden et Jean Chenal. Mais ce n’est pas tout, comme on dit à Capital. Avec l’aide de l’Etat, les repreneurs obtiennent de Nestlé un contrat de sous-traitance qui leur garantit que pendant 3 ans, la multinationale leur rachètera 75 000 tonnes de chocolat. L’idée des repreneurs est d’orienter l’usine de Saint-Menet dans le business des MDD ( marques distributeurs), c’est à dire de vendre leur production aux grandes enseignes de la distribution, qui les commercialiseront sous leurs propres marques. Ce changement de business model va nécessiter de lourds investissements ( 16,5 millions) et en attendant, le contrat de sous-traitance de Nestlé permettra à Netcacao de faire les fins de mois. Le couteau sous la gorge Carli signe le deal le 3 février 2005. 188 salariés sur les 427 sont repris.  » Jour de liesse à Saint-Menet » titre les Echos. Nestlé 1 – Marseille 1 .

Une victoire à la Pyrrhus

Mais cette victoire est en réalité une victoire à la Pyrrhus, car bien vite les relations vont se dégrader entre Nestlé et ses repreneurs/fournisseurs dont il n’a en réalité jamais voulu. Jean Chenal accuse Nestlé de lui avoir laissé une usine en piteux état, et de leur côté les suisses se défendent en indiquant que les repreneurs ont eu tout loisir de visiter les installations avant de la reprendre. Pour Nestlé c’est Netcacao qui ne respecte pas son contrat de sous-traitant , livrant très en retard ses commandes. Et pour ne rien arranger, une centaine d’ex salariés, dont une grande partie ont été repris par Netcacao, poursuivent leur ancien employeur aux prud’hommes, contestant le plan social ( une procédure au passage toujours en cours, que les salariés ont gagné en première instance, les juges considérant que Nestlé n’avait aucune raison économique objective pour fermer cette usine, mais dont Nestlé a fait appel). C’est la guerre totale, des plaintes sont déposées dans tous les sens par les avocats de Nestlé et de Netcacao. L’armistice est signée en juin 2010. Contre un chéque pour solde de tout compte de 4 millions d’euros, le contrat de sous-traitance est arrêté. Netcacao perd son plus gros client, et dans la bataille son patron Jean Chenal, qui, fatigué de ces guerres, a abandonné le navire. Les nuages deviennent de plus en plus lourds du côté de Saint-Menet.

La suite est connue. Plus de contrat avec Nestlé, plus de patron et plus d’actionnaire, Chenal parti, Sucden ne veut pas assurer seul le financement de Netcacao, et Villepin n’est plus là non plus . Netcacao n’arrivera jamais à réellement opérer ce virage stratégique qui lui aurait permis de devenir fournisseur pour les marques distributeurs. Avec en outre un problème financier. Quand Netcacao travaillait en sous-traitance pour Nestlé, ce sont les suisses qui achetaient et fournissaient la matière première, le cacao. Aujourd’hui c’est à Netcacao de sortir le cash pour l’acheter. Dans un marché, celui des matières premières qui est devenu le nouveau terrain de jeu des fonds spéculatifs, et où les cours jouent tous les jours au yoyo. Les banquiers de Netcacao qui n’ont déjà pas le carnet de chéque facile, refusent absolument de prendre le moindre risque. Ils connaissent bien l’entreprise et son histoire, puisqu’ils étaient à l’origine les banquiers de Nestlé. Le robinet à crédit est vite fermé, Netcacao en cessation de paiement, et placée le 17 février 2011 en redressement judiciaire. Nestlé 2- Marseille 1.

Depuis le départ de Christian Frémont, l’avenir de netcacao et de ses 188 salariés n’intéresse plus vraiment grand monde. Son successeur Sappin ne voudra jamais entendre parler de ce dossier, et Hugues Parant, l’actuel Préfet, nous faisait part de sa totale impuissance quand nous l’avions interrogé sur le sujet, en janvier dernier quelques semaines avant la cessation de paiement de l’entreprise :

Quand à la Mairie de Marseille, l’adjointe de Gaudin au commerce ne sait même pas ce qu’est Netcao. No comment :

Il ne faut pas désespérer Saint-Menet

Lâchés par ses actionnaires, ses banquiers, ses patrons et par les politiques, Netcacao et ses 188 salariés se dirigent petit à petit vers la liquidation. Puisqu’il ne faut pas désespérer Saint-Menet, toute la ville s’accroche pourtant pendant des semaines à un hypothétique trio de repreneurs. Les seuls qui semblent s’intéresser à l’opération. Un drôle d’attelage mené par Philippe Masson un ex expert-comptable et aujourd’hui conseiller en entreprise « un homme très sympathique, mais dont on attend toujours qu’il mette le moindre euro sur la table » expliquait il y a encore quelques jours Jacques Pfister le Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie. Son associé dans cette aventure s’appelle Jean-Luc Aubagnac. C’est un ancien cadre de Lactel, qui a déjà racheté vers la fin des années 90, la marque Chambourcy et son usine de Carbon-Blanc, à côté de Bordea
ux, appartenant également à Nestlé. Malheureusement, comme pour Netcacao, les conditions de reprise, notamment dans l’utilisation de la marque Chambourcy « oh, oui », resteront très tendues – decidément- entre Aubagnac et la multinationale suisse. Et il finira pas déposer le bilan. 143 ex salariés de Nestlé, repris par Aubagnac, sont aujourd’hui en procés contre la multinationale suisse pour demander des indemnités. Le fameux « effet élastique ». Ils ont gagné en première instance et en appel, mais Nestlé vient de gagner en cassation. Tout repart à zéro. Aubagnac vient donc se refaire à Marseille. Mais pas avec le meilleur des CV. Alpha Prim, un petit groupe familial de distribution de la région parisienne spécialisé dans les grandes surfaces de produits frais, est le troisième partenaire. C’est une entreprise très rentable, qui dégage quelques millions d’euros de résultat chaque année, mais dont la taille ne lui permettra néanmoins pas de remettre à flot Netcacao, qui réclame au moins une recapitalisation d’environ 8 millions d’euros pour pouvoir redémarrer. Ces repreneurs ont d’ailleurs été bien incapables de produire la moindre offre de reprise jusqu’à présent. Raison pour laquelle le tribunal de commerce a mis la société en liquidation judiciaire.

Les 188 salariés vont recevoir dans quelques jours leurs lettres de licenciement. Et leur seul espoir est que la bande Masson, Aubagnac et Alpha Prim où d’autres puissent reprendre « à la barre du tribunal de commerce » une partie de l’usine et réembaucher une partie des salariés. C’est tout le mal qu’on leur souhaite. En tout cas depuis le 16 juin dernier, Netcacao est morte. Nestlé 3- Marseille 1.

Greed is good

Cette bien triste histoire ne serait pas compléte sans parler du volet « immobilier » de l’affaire. Les 7 hectares de Netcacao qui cachent les 20 hectares de promotion immobilière. Alors on y va.

Quand une grande entreprise industrielle ferme un site de production, une loi du 18 janvier 2005, dite de modernisation sociale oblige l’entreprise à contribuer à la création du même nombre d’emplois, que ceux qu’elle a supprimés. Le Préfet Frémont tandis qu’il fait reprendre par Netcacao l’activité chocolat, fait donc signer à Nestlé, le 11 juillet 2006, une convention « pour la revitalisation du bassin d’emploi de Marseille« , où la multinationale suisse s’engage à «  contribuer à la création de 415 emplois sur le site de Saint-Menet« . Après avoir du céder à contre-coeur son activité chocolat à Netcaco qui a permis à 180 salariés de retrouver un emploi, Nestlé va donner le reste de ses terrains ( les 20 hectares) et les bâtiments Pouillon qui vont avec, à une société stéphanoise, dénommée « Vauban Développement » pour 1 euro symbolique. Après avoir transformé l’ancienne usine de Nescafé et de Chicorée en une nouvelle zone d’activité, Vauban Développement est chargée, pour le compte de Nestlé, de faire venir les entreprises et les 235 emplois qui vont avec auxquels Nestlé s’est engagé ( 415 – 180) auprès de l’Etat. Très vite, Vauban Développement est rachetée – en toute discrétion- par Goodman , un géant australien de l’immobiler d’entreprise, qui du coup hérite des 20 hectares apportés par Nestlé. Et c’est aujourd’hui cette multinationale, qui gère cette immense zone d’affaire. Aujourd’hui, Goodman assure avoir trouvé les 235 emplois, et respecter les accords avec l’Etat. Pour Daniel Amiot, un ancien élu communiste qui s’est toujours mobilisé pour la défense de cette zone, « on est très, très loin du compte« . Difficile d’y voir clair dans la mesure où le Préfet Sappin, qui a succédé à Frémont, a signé la fin de la convention avec Nestlé, sans rien trouver à redire. Une vraie honte pour Amiot. C’est vrai que contrairement à ce qui avait été prévu au départ, aucun emploi industriel n’a été crée. Aucune grande entreprise n’est venue, et la plupart des emplois c’est La Poste qui les apportés ( 170 emplois), grâce à un transfert de site. Bravo la revitalisation. A l’époque Roland Blum s’en était ému chez nos confrères de Marseille L’Hebdo  » Il ne faudrait pas qu’on nous gruge avec les transferts d’emplois« . Il suffit en tout cas d’aller se ballader sur place pour constater que de très nombreux bureaux sont vides. Ca ressemble plus aux plateaux des mille vaches qu’à la Défense. On est loin des 1000 à 2000 emplois qu’annonçaient tout fièrement les dirigeants de Goodman, au moment de l’acquisition de Vauban Développement. Enfin, ils n’ont pas du faire une si mauvaise opération que ça, car ils valorisaient leurs « actifs » marseillais encore récemment à 190 millions d’euros. C’est mieux que le chocolat.Greed is good comme disait Gordon Gekko.

Voilà c’est fini. A vous chers lecteurs, de trouver la morale de cette petite histoire marseillaise. Pour notre part, on ajoutera juste 2 chiffres en conclusion. En Mai 2006, l’action de Nestlé cotait 32 francs suisse, ce matin au Swiss exchange de Zurich, elle valait 51 francs suisse.

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Commentaires

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  1. Silvano Silvano

    “nestlé tue l’emploi à Marseille” pouvait-on lire à St-Menet et alentours sur les murs en 2004. A l’époque par solidarité avec les employés j’avais arrêté d’achetter mon petit dej’ favori depuis la tendre enfance (Nesquick). En 2011, c’est décidé j’arrete le Nespresso…

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  2. jfm jfm

    très beau papier manque juste une réaction sur le combat de la cgt qui a participer aux table ronde qui tous le long des 3 ans a averti les programmateurs de cette catastrophe industrielle

    mais encore bravo

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  3. Liseron duveteux Liseron duveteux

    C’est bien là le problème Pierre.
    Quand la loi prétend créér des emplois ,il ya souvent pas d’emploi du tout.
    Ils ont longuement insisté,je me souviens plus le nom, du coté, à l’Est.

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  4. Casanovette Casanovette

    Une action, pour grimper, doit bien se payer de quelques génocides …

    c’est normal, c’est le jeu ! Les pauvres bougres qui perdent leurs emplois les uns après les autres, doivent le comprendre. Ils sont out, hors course, on n’a plus besoin d’eux. Ils n’existent pas.
    Non seulement on se fait du fric à détruire leurs emplois mais en plus, dès qu’ils toucherons leur 400eur de RSA, on les fera travailler gratoss !!!

    C’est pas beau la vie ! Une chance au grattage, une chance au tirage, une chance au suçage jusqu’à la moelle !

    Avec l’UMP, la ploutocratie gagne à tout les coup !

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  5. ava ava

    bravo, super papier, clair et synthétique. tu as tout compris de cette affaire. on pourra d’ailleurs scruter de près la friche goodman, comme on l’appelle, dans le contexte du fameux village de marques auquel la ville tient tant à la valentine… et des voies d’accès nécessaires pour y arriver. dans aucune autre ville en france le maire verrait mourir une de ses plus vieilles usines sans un mot. qu’il soit de droite ou de gauche peu importe.

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  6. céhère céhère

    Tiens si j’en crois le vote en haut, il y a des gens que cela rendrait “heureux”… allez on va dire que ça doit être le coup d’un troll qui a compris comment cliquer plusieurs fois, sinon c’est triste.

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  7. Tresorier Tresorier

    Mort lamentable d’une entreprise que Nestlé voulait tuer pour se délocaliser.

    Fin inadmissible d’un secteur d’activité agroalimentaire de la région marseillaise.

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  8. Chris Chris

    Nestlé (netcao idem) empoisonne le monde, avec du sucre manufacturé à la chaine par des esclaves et vendu 15 euros le kilo par des épiceries géantes qui font des marges obscènes……’Commencez donc par arrêter d’aller faire la queue le samedi aprèm pour acheter leurs merdes, et APRES on en reparlera, de changer le monde…

    Une usine de ce type qui ferme c’est un GRAND pas en avant pour l’avancement de la sécurité alimentaire.

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  9. Jean Jean

    C,est presque complet et correspond assez à la réalité sauf que le signataire de ce message n’a jamais fait fortune puisque tout le bénéfice de la vente d’OCG Cacao est passé en impôts et dans l’investissement de Net Cacao.
    Pour empécher le développement de Net Cacao la méthode employée est vieille comme le monde, isoler la personne l’attaquer sans relàche par tous les moyens. Le scénario de juin 2011 a été dénoncé dès juin 2010 et le risque de voir Net Cacao étouffé a été indiqué dès l’automne 2006. C’était contre toute défense et dans un silence assourdissant.
    Le dernier protocole de juin 2010 a permis de me museler définitivement et a donc scellé l’affaire.
    Jean Chenal

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  10. rija1984 rija1984

    Il faut savoir que les politiques et Gaudin en particulier veulent “transformer” Marseille en fermant toutes les industries en prenant exemple sur Nice

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  11. Zorro Zorro

    Nestlé part, pourquoi?
    Allez voir dans les autres usines du groupe et vous verrez que le propriétaire n’est pas le patron chez lui. Les syndicats et les salariés ont confondu mère nourricière et vache à lait.
    Un salaire c’est un travail rémunéré, mais on ne pense plus que rémunération et on oublie de travailler. Il arrive un point où ce n’est plus rentable donc on s’en va. Que Net Cacao ait du mal à continuer n’est pas étonnant car rien n’a changé si ce n’est que le propriétaire s’appelle plus Nestlé avec la capacité de financer des gens qui ne veulent plus travailler (ou du moins qui font semblant).
    Une entreprise forte ne l’est que par la dynamique de ses salariés à tous les niveaux de l’entreprise qui s’engagent à constamment améliorer, progresser (à St Menet du temps de Nestlé, ça régressait).
    Le pire c’est que cette attitude est généralisée sur Marseille et tout le monde régresse (nivellement par le bas): le port, etc… On arrête de pleurer et on essaie de faire son introspection… (un marseillais qui en pleure de voir sa ville ainsi évoluer)

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