Municipales dans les Bouches-du-Rhône : la super prime aux sortants

Décryptage
le 16 Mar 2020
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Dans plus de deux tiers des communes, dont Salon, Martigues, Istres, Vitrolles, Marignane et Fos, le scrutin s'est terminé dès le premier tour par une large victoire. Dans la quasi-totalité des cas, ce sont les sortants qui ont ainsi écrasé toute concurrence. La situation reste ouverte à Aubagne, Arles, Gardanne, Allauch et La Ciotat.

Municipales dans les Bouches-du-Rhône : la super prime aux sortants
Municipales dans les Bouches-du-Rhône : la super prime aux sortants

Municipales dans les Bouches-du-Rhône : la super prime aux sortants

Ils sont 80 sur 119 à être fixés. Dans deux tiers des communes des Bouches-du-Rhône, il n’y aura pas de second tour, la liste en tête ayant dépassé les 50 %. Autant de candidats qui vont pouvoir réunir un conseil municipal dans la semaine afin d’être élus maires. À priori sans redouter les conséquences d’un report ou d’une annulation du second tour du scrutin, même si cette question inédite fait encore débat.

Pour Frédéric Vigouroux, sortant socialiste de Miramas, ce sera à huis-clos, samedi, annonce-t-il dans un communiqué évoquant “ce contexte très particulier de pandémie”. Comme lui, la plupart des 80 vainqueurs du 15 mars sont déjà maires, dans une forme extrême de “prime au sortant”. Ainsi, à Salon-de-Provence, Nicolas Isnard (LR) frôle les 70 %, loin devant ses 47 % de 2014. C’est également le cas dans plusieurs grandes villes du département (Marignane, Istres, Vitrolles, Martigues, Fos…) et encore plus fréquemment dans des communes plus petites.

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Les configurations politiques locales laissent toutefois des exceptions notables à cette tendance. Citons notamment Allauch, où Roland Povinelli (divers gauche) est mis en difficulté pour la première fois depuis huit élections. Aubagne, La Ciotat, Tarascon et bien sûr Aix-en-Provence font partie des villes où le ou la sortante devront défendre leur siège.

Dans un contexte d’abstention record, difficile de tirer de réels enseignements, notamment des très mauvais scores du Rassemblement national. D’autant plus que celle-ci touche plus fortement les grandes villes.

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Dans d’autres villes en transition politique, telles qu’Arles et Gardanne, cela laisse les jeux ouverts, quelle que soit la décision du gouvernement sur la suite des opérations électorales. Dans les deux cas, un maire communiste passe la main. Dans le premier, c’est Patrick de Carolis, ex président de France télévisions classé au centre, qui a pris l’avantage, devant plusieurs candidats, à commencer par le communiste Nicolas Koukas. Comme ailleurs, LREM est réduit à la portion congrue. La députée Monica Michel ne se fera même pas rembourser ses frais de campagne, ayant réalisé moins de 5 %. À Gardanne, la rivalité pour la succession de Roger Meï entre Claude Jorda et Jean-Marc La Piana donne lieu à une quinquangulaire.

La carte complète des résultats

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Commentaires

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  1. Marie-Claire DELAIRE Marie-Claire DELAIRE

    Et comment expliquez vous cela?
    il me semble que c’est parce ,vu le contexte de défiance face aux contacts, seuls les convaincus se sont dérangés. Les autres ne détestent pas assez le sortant pour risquer la contagion..

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    • Patrick Magro Patrick Magro

      Et à Velaux ?

      Signaler

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