Mort de Jean-Claude Gaudin : pluie d’hommages et de délicates critiques
L'annonce du décès de l'ancien maire de Marseille, ce lundi 20 mai, a été suivie de nombreux éloges venant de toute la classe politique. Si, dans son camp, on salue "le dernier des grands", la gauche a tenté de manier solennité et juste distance pour un élu au bilan controversé.
Jean-Claude Gaudin en 2017 à Cuges-les-Pins, entouré de Bruno Gilles et Martine Vassal. (Photo : BG)
Le premier hommage est venu de tout en haut, d’Emmanuel Macron lui-même. Nul doute que cet égard républicain aurait fait sourire l’ancien maire, ex-ministre et vice-président du Sénat, attaché aux ors et aux traditions. D’un sourire un peu contenu, mains croisées posées sur le ventre, le sourcil toujours un rien soucieux de ce que la postérité gardera de lui. “Il était Marseille faite homme. De sa ville, sa passion, il avait l’accent, la fièvre, la fraternité. Pour elle, cet enfant de Mazargues s’était hissé aux plus hauts postes de la République qu’il a servie. Je pense à ses proches et aux Marseillais”, a écrit le président de la République sur ses réseaux sociaux, confirmant là une information parue dans la presse quelques minutes auparavant. Les deux hommes s’étaient croisés encore tout récemment, le 8 mai dernier, lors de l’inauguration du centre de formation de la CMA CGM. Ce lundi de Pentecôte, entre deux ou trois nouvelles géopolitiques d’ampleur internationales, la mort de Jean-Claude Gaudin s’est taillé sa part dans l’actualité et a suscité des éloges funèbres en cascade dans la classe politique locale et nationale.
Souvent présentée comme son héritière, sans qu’on sache toujours si le qualificatif lui convient, Martine Vassal, présidente de la métropole et du département, fait partie de celles et ceux qui ont rapidement partagé leur émotion sur les réseaux sociaux. “C’est une immense tristesse, je perds mon deuxième père. Il m’a aidée, il m’a formée, il m’a poussée”, confirme-t-elle auprès de Marsactu pour évoquer celui qui l’a introduite en politique. “C’est sûr qu’il n’a pas tout fait bien, mais il a fait, c’est un maire bâtisseur, il a fait baisser le chômage, il a fait l’extension du métro, le tramway, Euromed, le Mucem”. Celle qui est aujourd’hui divers-droite voit là un nouveau rappel que l’union est nécessaire dans son camp politique : “Aujourd’hui, on est orphelins. C’était un homme de consensus qui a toujours su rassembler et aimer les autres. Il a fait l’union des droites, a créé l’UMP en 2002, Quand on n’est pas unis, on perd”.
Son humilité explique, je crois, l’affection des Marseillais pour lui, au-delà des controverses et des divergences politiques.
Yves Moraine (LR)
Proche parmi les proches, Yves Moraine a quant à lui pris plusieurs heures avant de faire une déclaration publique via ses réseaux sociaux. Celui qui est aujourd’hui conseiller municipal d’opposition et conseiller départemental sous les couleurs Les Républicains (LR) a longtemps rêvé d’être l’héritier officiel du patriarche politique. Pas rancunier, il l’a accompagné dans sa vie de “l’après-mairie” depuis 2020. “On échangeait toutes les semaines au téléphone, il allait bien, ce n’était pas attendu”, partage l’élu des 6/8. Encore “bouleversé”, il souhaiterait que l’on retienne d’abord de l’homme “son humilité”. “Il était issu d’une famille du peuple de Marseille, ça il ne l’a jamais mis à distance ou caché. Cette humilité explique, je crois, l’affection des Marseillais pour lui, au-delà des controverses et des divergences politiques”. Les controverses pourtant, il y en a eu, “injustement” souffle Yves Moraine. “Il était marqué au fer rouge par les polémiques de la fin de mandat, la rue d’Aubagne, les écoles”, mais sans garder d’amertume, assure-t-il, car à ses yeux, “c’était le lot de la vie publique, il payait son tribut”.
Dans la famille politique historique du gaudinisme, les ruptures ont toutefois été nombreuses. Renaud Muselier, premier adjoint lors des mandats de 1995 à 2007 en sait quelque chose. Mais ce lundi, le président de région (Renaissance) veut retenir le souvenir des combats partagés. “Jean-Claude Gaudin c’était mon partenaire politique, mon mentor. On en a passé des soirées à travailler ensemble et pour moi, c’est d’abord cela qui reste, se remémore-t-il. Nos relations n’ont pas toujours été faciles, c’est vrai. Mais ça fait partie du combat politique traditionnel et classique”. Même s’il a été le premier à déclarer dans son camp politique qu’après 2014, Jean-Claude Gaudin avait entamé le “mandat de trop”, Renaud Muselier joue aujourd’hui la nuance : “J’ai alerté sur certains sujets. Mais des réponses, il y en a eu aussi (…) La ville, il l’a transformée de A à Z”.
Dernier des dauphins à avoir échoué à reprendre le flambeau des mains de la figure tutélaire, Bruno Gilles, aujourd’hui conseiller municipal Horizons, a suffisamment d’anecdotes pour remplir une encyclopédie du gaudinisme. L’ancien homme fort des 4/5 évoque “le dernier des grands”. Un temps sénateur, il pouvait côtoyer son mentor au palais du Luxembourg où il le décrit comme “débarrassé de la pression locale, il était beaucoup plus humain”. Cela n’empêche pas Bruno Gilles d’ouvrir la page d’un “droit d’inventaire” à venir. “Car oui, il y a eu des dysfonctionnements, il y a peut-être eu un moment où on a un peu perdu le pouls de la ville et de ses habitants. Est-ce le bon jour pour en parler ? Je ne crois pas.”
D’Aix au Gouvernement
L’émotion et la volonté de faire consensus s’est étendue jusqu’à Aix-en-Provence ce lundi. Contactée par Marsactu, l’ex-maire (LR) Maryse Joissains, de trois ans sa cadette, le formule sans détours : “C’est mon plus ancien vieil ennemi”. “On s’est combattus sur la métropole, mais aujourd’hui, j’ai fait la part des choses, il se battait pour Marseille et moi pour Aix, ce n’était pas personnel : on se battait pour nos territoires”, analyse-t-elle. Reconnaissant avoir “versé quelques larmes discrètes”, elle salue “un grand politique, il laisse un grand vide”. Sa fille et successeuse se remémore, elle, le “combat titanesque” mené au Sénat lorsque leurs visions métropolitaines s’opposaient, mais Sophie Joissains l’affirme : “aujourd’hui le paysage national est plus atone”.
Pas complètement de la même famille politique, la ministre déléguée Sabrina Agresti-Roubache (Renaissance) a néanmoins toujours assumé son admiration pour le personnage. “C’était le seul qui était vraiment gentil avec moi, alors que je ne porte pas son héritage politique. Mais il avait toujours un mot gentil pour moi. Il était paternel sans être paternaliste. Il m’aidait beaucoup”, confie la secrétaire d’État, qui avait fait appel à l’ancien maire lors de sa campagne des législatives en 2022. “Il a fait de grandes choses pour la ville. Ça me rend triste d’entendre certains dire qu’il a fait le mandat de trop, pour moi ce n’est pas le cas, développe-t-elle. Marseille n’est pas une ville facile à gérer”.
À l’extrême droite de l’échiquier politique, le sénateur Reconquête Stéphane Ravier a quant à lui choisi le plateau de BFM TV Marseille pour faire ses hommages. “Il était très respectueux de l’homme politique que j’étais (…) Très respecteux des traditions républicaines quelle que soit votre boutique politique”, a appuyé l’ancien chef de groupe au conseil municipal. Frank Allisio, pour le Rassemblement national, loue pour sa part “un monument politique” et rappelle que Jean-Claude Gaudin a fait “barrage à la gauche” et scellé un accord avec le Front national pour être élu président de la région, en avril 1986.
Solennité et équilibrisme à la mairie
Depuis la mairie quittée par Jean-Claude Gaudin en 2020, où une équipe de gauche a pris ses quartiers sous la bannière du Printemps marseillais, l’art de l’éloge funèbre est forcément plus délicat. En fin de journée, le maire Benoît Payan a convoqué la presse pour une courte allocution au ton très protocolaire. En 2020, il avait été critiqué par une partie de la gauche pour avoir applaudi l’ancien maire à la fin de son dernier conseil municipal, moins de seize mois après les effondrements de la rue d’Aubagne. “J’ai la singularité d’avoir été son adversaire politique et aujourd’hui, je suis son successeur. J’ai eu la chance de faire mes armes face à lui”, a-t-il simplement déclaré, sans autre mention de leurs divergences, ce lundi. Le matin, il s’était rendu longuement au domicile de l’ancien maire, à Saint-Zacharie.
Trois ans et demi après avoir pris possession du bureau avec vue sur le Vieux-Port, à la suite de Michèle Rubirola, l’ex-chef de l’opposition s’en est tenu à la solennité du moment. Avant d’annoncer un temps d’hommage en mairie ce mardi, suivi par des obsèques dans la cathédrale de la Major pour les jours qui viennent, il a souligné : “Marseille perd une partie de son histoire aujourd’hui. Il aurait aimé qu’on se souvienne de lui comme de quelqu’un qui s’est battu, qui a donné, qui a grandi avec sa ville”.
C’est une page qui se tourne définitivement. Une page de 25 ans, pas complètement marquée par l’immobilisme, mais par l’abandon de la Ville.
Michèle Rubirola, première adjointe
Dans l’équipe municipale, chacun s’essaye à trouver le juste équilibre. Michèle Rubirola se souvient de celui qui lui avait transmis l’écharpe tricolore et l’appelait “docteur” plutôt que madame la maire. “C’était le patriarche d’une certaine famille dont je ne faisais pas partie. C’est une page qui se tourne définitivement. Une page de 25 ans, pas complètement marquée par l’immobilisme, mais par l’abandon de la Ville”, pose la première adjointe. Plus consensuelle cette fois-ci, la maire-adjointe Samia Ghali a pour sa part déclaré sur les réseaux : “Nous ne partagions pas les mêmes valeurs, ni la même vision de Marseille, mais personne ne pourra jamais enlever à Jean-Claude Gaudin qu’il a aimé sa ville et les Marseillais passionnément, indéfectiblement”.
L’adjoint à la culture, conseiller municipal d’opposition PCF jusqu’en 2020, Jean-Marc Coppola a choisi encore d’autres mots : “Nous nous sommes souvent opposés avec rudesse mais avec respect. Nous n’avions pas la même vision pour Marseille dont il a marqué l’histoire pour sa longévité”. De longévité, il est aussi question dans les mots de Sébastien Barles, adjoint EELV à la transition écologique, qu’il conclue ainsi : “L’homme était attachant, son héritage plus douloureux”.
Lisa Castelly, Clara Martot Bacry, Coralie Bonnefoy et Marie Lagache
Commentaires
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Ni oubli, ni pardon. Cet homme politique a eu une belle vie, une longue carrière, de beaux revenus, il est mort à 84 ans, dans sa résidence à la campagne. D’autres sous ses mandats ont vu leur vie écrasée par ses décisions et non-decisions. Il avait le temps et les moyens politiques d’agir pour Marseille et les Marseillais, il a fait d’autres choix pour favoriser ses amis.
Il a fait au moins 20 ans de trop dans la vie politique marseillaise.
Il va etre canonisé par les siens, trop heureux qu’il n’y ait pas eu de procès et de révélations trop importantes jusque là. Vite remettons le couvercle sur les années Gaudin, aussi vite que l’on est passé des LR à la majorité présidentielle. Effaçons vite le passé.
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MarsKaa, canonisé par les siens pas tout à fait après l’écoute de notre “bon” maire qui dans son intervention a faillit s’ecrier” Santo Subito”.Ridicule,vous pouvez le rajouter à la liste. Le “pathos” révèle des vocations. Lors de l’hommage il va pouvoir en faire des gicatonnes.
Muselier acide , soulignait que les mêmes qui criaient Gaudin assassin au moment de la rue
d’Aubagne aujourd’hui lui tressent des lauriers.
Pas faux,les politiques sont les politiques et je ne parlerai même pas de melanchon.
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Sur le cercueil de Gaston Defferre fut déposé son chapeau. Drapons donc celui de Jean-Claude Gaudin avec sa serviette de table.
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on atteint des sommets !
et il aimait les marseillais, et ça a été un grand maire, etc. gentil, généreux, ouvert, et …marseillais !! alors qu’il était zachariste depuis…20 ans !
l’overdose est presque atteinte.
est-ce clair de dire que, marseillais depuis quelques decennies, je ne me reconnais pas du tout dans ce maire, et encore moins dans ce qui est dit.
macron : “De sa ville, sa passion, il avait l’accent, la fièvre, la fraternité”.
surtout pour lui, ses amis, ses affidés, et ses quelques héritiers. de ce côté là, il est tout à fait, un maire historique !
et tout ces élus, qui annoncent “il aimait sa ville, marseille chevillée au corps, sa passion pour la ville…” non mais, sérieux ???
ils ont vu l’état des écoles, des immeubles, des transports, …etc.
tout ça m’exaspère quand même, un peu de retenue ne nuirait pas……bullshit !!
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C’est vrai. Un peu de retenu et surtout un peu de décence ne nuirait pas!
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On peut ne pas apprécier l’ancien maire , et j’en fais partie, mais un peu de correction , de retenue . Mais il est vrai que l’éducation est une denrée rare aujourd’hui. Alors les louanges dithyrambiques sont déplacées tout autant que ces jets d’acides gastriques à son égard.
Marseille est excessive suivant le cliché , mais là nous pourrions nous en passer, franchement.
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“C’est sûr qu’il n’a pas tout fait bien, mais il a fait, c’est un maire bâtisseur, il a fait baisser le chômage, il a fait l’extension du métro, le tramway, Euromed, le Mucem.” Ce commentaire de Mme Vassal, qui reconnaît qu’elle est l’héritière de Gaudin, situe bien les graves problèmes ophtalmologiques dont souffre la droite locale.
S’approprier le bilan des autres, elle sait faire : le Mucem, Euromed, c’est d’abord l’Etat ; et le projet Euromed a été lancé sous Vigouroux.
Grossir son propre bilan pour tenter de masquer ses lacunes, elle sait faire aussi : l’extension du métro et du tramway, sous Gaudin, a été le projet d’un mandat sur quatre (le second) ; il ne s’est rien passé durant les trois autres. Rappelez-moi combien de stations de métro et de kilomètres de tramway Lyon a créé durant le même laps de temps.
Et la référence au “maire bâtisseur”, dans une ville où le logement indécent tient quasiment lieu de logement social est à la limite de l’indécence. On pourrait glisser s’il ne s’était rien passé rue d’Aubagne. Le “maire bâtisseur” a surtout donné les clés aux bétonneurs pour qu’ils construisent des cubes de béton n’importe où, n’importe comment sans l’ombre d’une règle d’urbanisme. Et s’il a tenu à reconstruire deux fois à grands frais le stade, il a purement et simplement oublié les écoles, les piscines et les gymnases.
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Je constate que vous connaissez bien la véritable “histoire”, pas celle qui se raconte ou sera racontée et peut-être embellie. D’accord avec votre premier commentaire, d’accord avec celui-ci même s’il comporte quelques omissions. je ne vous connais pas mais nous sommes en phase sur l’essentiel de la méthode et des mandatures Gaudin.
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Dans la nature, il y a des animaux qui se jettent sur le cadavre encore chaud, sans avoir la décence d’attendre qu’il refroidisse`. On appelle ca des charognards !!!
Dans la vie normal, il y a ce qu’on appelle la décence. Ce n’est ni de droite, ni de gauche. C’est du cœur.
Beaucoup en manque aujourd’hui
L’histoire s’écrira. Ne soyez pas si pressé !!
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les “charognards” jouent un rôle important dans la chaine alimentaire…
l’histoire est en grande partie déjà écrite, sinon gaudin, du moins ses héritiers manquent de dignité pour conserver leurs mandats, et leurs privilèges. et depuis 2020 à marseille, un petit espoir est né, d’autant qu’il serait difficile de faire pire.
évidemment par expérience je ne peux pas respecter un maire, baron historique de la droite traditionnelle déclinante et cependant visionnaire dans son ouverture vers le fn. (ne pas oublier la passerelle offerte par gaudin à lepen au conseil régional)
l’amnésie collective de ces thuriféraires de toutes couleurs est irritante.
et r.i.p. gaudin, je respecte la peine de ceux qui en ont.
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Bonne digestion !
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Voilà Peuchère nous montre le chemin : ne rien dire sur le Saint maire de Marseille !
On ne devait rien dire de son vivant, il ne faudra rien dire à sa mort. Chuttt ! Omerta.
Trop de gens doivent tant à Monsieur le Maire (emploi à la mairie, permis de construire, responsabilités politiques et indemnités qui vont avec etc…).
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J’ai fait un rêve : sollicitée par les médias, la gauche marseillaise a répondu quelque chose comme : dans un tel moment, c’est plutôt aux amis du défunt de s’exprimer…
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La pluie d’hommages déversée très au-delà des us et coutumes en cas de décès (“tous les morts sont des braves types”…) est aberrante s’agissant d’un maire qui laisse en héritage des désastres en tous genres, y compris dans le domaine financier.
Et la décision de Muselier de débaptiser un lycée pour le renommer au nom de Gaudin enfonce les limites de l’insupportable.
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Un lycée catholique j’espère.
Parce que pour les lycées publics, la droite locale n’a pas fait grand chose. Pas même pour le fleuron régional, le lycée Thiers, dont le bâtiment n’a pas été entretenu et rénové à la hauteur de sa réputation. De peur qu’il concurrence de trop les lycées privés entièrement rénovés ?
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Jacques Chirac a eu le rpt du Prado et rien pour Mitterrand. On voit les priorités !
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MarsKaa.
Évidemment un peu de botox comme les vieilles de la rue Paradis serait utile pour ravaler la façade de Thiers .Ce n’est pas l’emballage qui compte c’est le contenu et lâ, Thiers avec ses classes “prepas” est loin devant et ne se degrade pas .Mais et il ya un mais pour certains, il y a de la sélection. En plus ,il accueille même les enfants qui ne sont pas les rejetons des jambons de Saint Giniez. Avantage ,les gamins qui ne sont pas issus de Provence ou de Lacordaire ne sont pas dépaysés. Pour les jambonneaux ils se retrouveront bien chez “Ginette” chez les Jés.
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Rien n’obligeait B. Payan à rendre un pareil hommage à J.-C. Gaudin. Nous nous trouvons devant ce qui caractérise la politique en France en ce moment : l’entre-deux, l’absence de choix. Après tout les petites cordialités dont B. Payan et J.-C. Gaudin se nourrissaient après la fin du mandat de l’un et le début de celui de l’autre ne font que s’associer aux amabilités de B. Payan et d’E. Macron et les ambiguïtés du maire à l’égard du plan “Marseille en grand”. Je croyais que nous avions élu une municipalité de gauche…
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