Mohammed Mechmache : "Nous voulons créer des tables locales de concertation"
Mohammed Mechmache : "Nous voulons créer des tables locales de concertation"
En janvier dernier, le ministre de la ville, François Lamy, a chargé Mohammed Mechmache le président du collectif AC le Feu d'une étude sur la participation des habitants. L'infatigable militant associatif de Clichy-sous-Bois a sillonné la France durant six mois en compagnie de la sociologue Marie-Hélène Bacqué. Ils ont rencontré près de 300 personnes et ont effectué près de 60 visites de terrain avant de rendre leur rapport, le 8 juillet dernier.
Les 30 positions qu'ils ont formulées ont pour ambition de redonner du pouvoir aux habitants, sur le mode de l'empowerment anglo-saxon traduit par l'expression "pouvoir d'agir". "On est arrivé en bout de course. Les habitants sont de moins en moins présents. On n'a pas pris compte le fait qu'ils étaient experts de certaines situations et ils se sont totalement désintéressés de ce qui se passait localement. Notre ambition à nous était justement de redonner le pouvoir aux habitants, celui d'améliorer ou de changer leur quotidien. C'est ce qu'on a appelé le pouvoir d'agir".
En visite à Marseille à l'invitation d'Europe Ecologie-Les Verts pour leurs journées d'été, Mohammed Mechmache porte un regard sans concession sur la politique que le gouvernement oppose à la situation sécuritaire dans la ville. "Il y a besoin de sécurité, personne ne peut le nier. Mais les habitants des quartiers populaires demandent avant tout un peu plus de moyens économiques et sociaux, de pouvoir un peu plus participer au changement de la ville". Car s'il salue le fait que les quartiers populaires fassent partie de Marseille, il a été frappé à chaque visite par leur situation d'éloignement, d'isolement et de dégradation et ce malgré les nombreux programmes de rénovation urbaine mis en place depuis dix ans.
Sortir du clientélisme
Or, si ces quartiers doivent se transformer c'est avec les habitants qui y vivent : "Les habitants le disent, on ne prend pas en compte ce qu'ils ont à dire. La première conséquence est que si la rénovation se fait, elle ne tient pas, parce qu'elle se fait sans eux". Pour les associer pleinement sans que cela transforme ces derniers en notables ou en clients, leur rapport met en avant 30 propositions. "Ce que nous proposons doit permettre que l'on sorte du clientélisme, de ceux qui prennent la parole à la place des autres. On a décidé de proposer la création d'un fonds de dotation qui permettrait de financer le droit d'interpellation des habitants et qui serait prélevé à la fois sur la réserve parlementaire et sur le financement public des partis politiques".
Ces fonds seraient par exemple mis à disposition par exemple de "tables locales de concertation" sur le modèle mis en place au Canada. Les associations et habitants siègent à cette table et participent directement aux décisions les concernant. Ces fonds peuvent permettre à ces mêmes associations de recruter un expert ou un développeur pour les aider à mettre en oeuvre leurs propositions. Ces 30 propositions devraient trouver une traduction concrète dans des sites pilotes dès la rentrée. Mohammed Mechmache n'a pas confirmé si Marseille était concernée mais il appelle ce choix de ses voeux.
La synthèse des propositions de la commission :
Commentaires
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Ca ne se fera plus sans nous… Mais avec l’argent des contribuables.
Encore qui a tout compris.
Un soutireur.
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une assos qui loue des bus pour faire voter socialiste les “jeun’s” des cités et qui vient nous parler de clientélisme,
moi ça m’interpelle
quand au plus de moyens économiques et sociaux,y a déjà tout l’assistanat,la formation,la mission local,les emploie d’avenir…….etc,il veut quoi encore?l’audi et le t-max a 18 ans,un compte au foot lockers et chez lacoste.
occupez-vous de vos gosses,faites vous une situation(autre que le bambou,le ballon ou le rap) et barrez-vous de vos quartier.
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Encore un qui sort des constats a mourir de rire: “il a été frappé à chaque visite par leur situation d’éloignement, d’isolement et de dégradation ” Il faut mettre les cités sur la canbière? sur les plages? les repeindre chaque année? et d’ajouter “et ce malgré les nombreux programmes de rénovation urbaine mis en place depuis dix ans.” ah, il reconnait quand même?
“Mais les habitants des quartiers populaires demandent avant tout un peu plus de moyens économiques et sociaux” ben voyons, c’est telement difficle d’apprendre aux gamins de pas tout pourrir.. J’ai connu des cités qui etaient des paradis, à leur création! C’est l’eloigenement du centre qui les dégrade? Mais quand donc se prendront ils en main et se sortiront ils de l’asitanat permanant??
et pour conclure “Les associations et habitants siègent à cette table et participent directement aux décisions les concernant”… Mais ne participent directement qu’au décisons! Et le boulot, ce sont les gens surchargés déjà d’impots qui devront le financer et le faire.
Ils n’ont pas de syndics, dans ces cités? ils ne participent en rien à la vie des cités, des immeubles? pas de CIQ? ils s’en foutent, alors a quoi bon augmenter le financement? quel sera le resultat? Le même que celui qui perdure.. ca redemandera… et on redonnera… à perte.
Désolé, j’en peux plus, là !
A vot bon coeur medames et messieurs… Y fo pognon !
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