Même éteint, l'incendie de la rue Mazagran inquiète l'équipe Gaudin

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le 11 Fév 2010
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Voilà un incendie dont les flammes, pourtant éteintes, font chaud aux fesses à quelques élus marseillais. Rappel des faits : avant-hier à 17 heures, le « Lunik », un hôtel insalubre (mi-hôtel de passe mi-marchand de sommeil) a brûlé en plein centre ville, rue Mazagran, à deux pas de la Canebière, près du lycée Thiers et du commissariat Noailles. Bilan : 2 bléssés. Une occupante qui a sauté du troisième étage dans la panique et un CRS après avoir sauvé la vie d’un autre occupant au péril de la sienne. Depuis, la polémique enfle et la mairie tente de l’étouffer.

Explications : immédiatement après les faits, les enquêteurs ont voulu savoir si l’hôtel était en règle en matière de sécurité. Et là, ce n’est plus la fumée qui intoxique. Immédiatement, l’élu en charge de la protection civile à la ville de Marseille, José Allégrini, par ailleurs avocat et actuel responsable de la commission de sécurité a ouvert le parapluie : tout était en règle et il avait toutes les autorisations. Il l’a dit et répété mais il ajouté dans la Provence :  » Depuis 3 ans ce lieu a connu une dégradation rapide ». Avant de menacer :  » ceux qui expliquent que cet hôtel devait être fermé mentent … je les attaquerai en diffamation ». Brrr… Autrement dit, circulez les journalistes plumitifs, y a rien à voir. Sentant l’embrouille, le maire du secteur du 1-7, Patrick Mennucci (cauchemar de Gaudin et désormais de Guérini) a immédiatement réclamé à Gaudin de lui fournir les preuves des différentes autorisations d’ouvertures de l’hôtel. Et depuis, c’est la panique à la mairie centrale. De source proche de l’enquête, comme on dit dans ces cas là, l’hôtel était sous la menace depuis 1996 d’un arrêté de fermeture qui n’a jamais été appliqué et qui a même été annulé en 2007. D’autre part, comme si cela ne suffisait pas, une commission de sécurité (suite à une visite technique sur les lieux) a rendu un avis défavorable à son exploitation en mars 2007. Quelques mois plus tard, en juillet 2007, la mairie aurait invalidé la décision de cette commission suite à l’envoi de documents garantissant la mise aux normes de la part des propriétaires de l’hôtel.  Là où le bât blesse, c’est que malgré les garanties apportées à ce moment, la mairie aurait dû redemander une visite technique pour valider tout ça.Sans l’intervention rapide de la police et des marins-pompiers, il y aurait eu des victimes et l’affaire aurait changé de nature. A suivre, évidemment, mais attention, l’incendie est éteint, pas les risques d’intoxication….

Un lien Les faits vus par la Provence

Un lien Jean-Claude Gaudin a une peur bleue des incendies en centre ville. En bon prof d’histoire, il se souvient qu’en 1938, l’incendie des Nouvelles Galeries sur la Canebière avait provoqué la mise sous tutelle de la ville et la destitution d’Henri Tassot, le maire de l’époque. Tout sur cet épisode passionnant dans Wikipedia.


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Commentaires

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  1. druide67 druide67

    Tiens, Menucci serait le cauchemard de Guérini?

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