Mélenchon et Marseille : l’histoire d’un rendez-vous manqué

Enquête
par Coralie Bonnefoy & Pauline Graulle (Mediapart)
le 9 Déc 2021
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Il y a cinq ans, l'élection de Jean-Luc Mélenchon comme député du centre-ville avait généré beaucoup d’espoir au sein d’une gauche locale en mal d’incarnation. Mais entre désillusions réciproques et choix stratégiques divergents, la greffe de l’Insoumis au sein de la gauche marseillaise n’a pas pris. Récit long format en trois actes, en partenariat avec Mediapart.

Jean-Luc Mélenchon prend la parole lors du rassemblement contre le chantier de la Corderie en 2017. Benoît Payan est à ses côtés. (Photo : JML)
Jean-Luc Mélenchon prend la parole lors du rassemblement contre le chantier de la Corderie en 2017. Benoît Payan est à ses côtés. (Photo : JML)

Jean-Luc Mélenchon prend la parole lors du rassemblement contre le chantier de la Corderie en 2017. Benoît Payan est à ses côtés. (Photo : JML)

L'enjeu

A l'aube de l'élection présidentielle, le leader insoumis est à la tête de troupes locales amoindries. Il ne reste à Marseille qu'un noyau militant qui œuvre au sein d’actions citoyennes.

Le contexte

Arrivé triomphalement en 2017, le député et leader de la France Insoumise a-t-il réussi son ancrage dans une ville qu’il voyait alors comme une nouvelle base arrière de son mouvement ?

C’est au passé que le candidat à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon parle désormais de Marseille. Il a été honoré, dit-il, d’en être élu député, en 2017. Cette ville, l’a-t-il comprise ? “Non, non”, souffle-t-il dans le bureau parisien de son QG de campagne, où il a donné rendez-vous. L’histoire d’amour avec Marseille continue. Mais avec la politique marseillaise, c’est une autre affaire : “J’ai sans doute surestimé notre capacité à changer radicalement les conditions de base de la gauche marseillaise, reconnaît-il. Cinq ans plus tard, je me suis aperçu que des structures plus fortes – des réseaux d’amitié, des clans, et même la vie politique traditionnelle qu’on croyait détruite – ont repris le dessus. À partir du moment où les politiques de Marseille ont compris que je ne serais pas candidat à la mairie, les choses se sont réorganisées en dehors de moi.”

Ni fâcherie, ni amertume, assure-t-il. Mais un constat d’échec, et un deuil politique. “On croit toujours qu’on va réaliser des grands scénarios et puis ça se passe autrement, qu’est-ce-que vous voulez que je vous dise !”, sourit l’insoumis. Comme un symbole, le député était d’ailleurs le grand absent de son lancement de campagne présidentielle à Marseille, le 25 septembre dernier. L’apéro convivial qui a rassemblé, à l’Estaque, quelques dizaines de militants (80 tout au plus), était pourtant censé sceller des retrouvailles, un an et demi après les élections municipales qui ont laissé pas mal de blessures au sein de La France insoumise locale. Mais sous le ciel lourd de ce début d’automne, point de Mélenchon.

Que s’est-il passé entre son début de mandat où, accueilli à bras ouverts à la gare Saint-Charles chaque jeudi soir, le député profitait de ses week-ends marseillais pour décompresser, prendre quelques bains de foule, et papoter politique lors de joyeux dîners sur le Vieux-Port, et cette fin de législature où les mots “déception”, “gâchis” et “rendez-vous manqué” reviennent dans la bouche de nombre d’interlocuteurs ?

Vu l’emballement initial, la dynamique ne pouvait que retomber.

Kevin Vacher

Mohamed Bensaada, figure de la France insoumise des quartiers Nord est l’un des militants marseillais à continuer de défendre son chef en bloc : “Il est passé à quelques voix de la présidence [en 2017, NDLR]. Il ne peut pas être aussi présent qu’un député élu sur la vague macroniste”. “Vu l’emballement initial, la dynamique ne pouvait que retomber. Personne à gauche n’aurait pu mieux faire”, abonde Kevin Vacher, sociologue et animateur des mouvements pour le logement digne.

Pourtant, même chez les Insoumis qui lui restent fidèles, personne n’a aujourd’hui la certitude que Mélenchon serait réélu pour un deuxième mandat, si d’aventure, il se représentait. Le fera-t-il, d’ailleurs ? Pour l’heure, il ne sait pas, évacue-t-il.

Acte 1 : Mélenchon débarque, l’espoir se lève

Tout a pourtant bien commencé. 18 juin 2017 : Jean-Luc  Mélenchon est élu triomphalement sur la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône. Après avoir, un temps, hésité à se présenter à Toulouse et dans le Nord, le « parachuté », fort de son résultat à la présidentielle – un Marseillais qui a voté sur 4 a voté pour lui, le plus gros score de France –, il décide de se poser sur ces terres quasi acquises. Et ne fait qu’une bouchée de Patrick Mennucci, le socialiste sortant qui se sentait intouchable, et de son adversaire macroniste venue d’Aix-en-Provence, Corinne Versini.

À vrai dire, cette circonscription, qui recouvre les quartiers les plus populaires du cœur de la ville et où l’on croise aussi beaucoup de classes moyennes, communiste pendant plus d’un demi-siècle avant de tomber dans des mains socialistes, est imperdable. La “meilleure circo de France”, a-t-on coutume de dire dans la gauche marseillaise.

Establishment et chars russes

D’autant que La France insoumise a mis les grands moyens pour s’assurer d’un amerrissage en douceur. Pendant des semaines Bernard Pignerol, conseiller politique de Mélenchon et homme de réseaux, a minutieusement quadrillé le terrain pour rassurer l’establishment marseillais : non, les chars russes ne débarqueront pas sur la Canebière, dit-il au préfet, aux chefs d’entreprises et aux têtes de ponts associatives qu’il rencontre, des semaines durant.

On s’assure aussi que, côté communistes, la voie est libre : en échange de l’absence de candidat insoumis à Martigues face à Pierre Dharréville, le premier fédéral du PCF dans les Bouches-du-Rhône, la place du Colonel-Fabien renonce à présenter un candidat face à Mélenchon. On se cale enfin avec les camarades d’une CGT locale qui a la spécificité de chercher à nouer des liens avec le monde politique, afin de garantir un nombre suffisant d’assesseurs dans les bureaux de vote et prévenir tout bourrage d’urnes.

Pour celui qui ambitionne de devenir l’opposant numéro 1 à Macron, il s’agit moins d’une quête de gloire que de laver l’affront de 2012. Lorsque, alors candidat sous les couleurs du Front de gauche à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), l’Insoumis s’est vu battre à plate couture par Marine Le Pen et le socialiste Philippe Kemel, qui l’a emporté d’un cheveu.

Le storytelling était pourtant excellent

Échaudé par cette mésaventure, Jean-Luc Mélenchon a donc mis le cap vers le Sud et les terres brûlées de la gauche marseillaise. Sur le papier, le “storytelling” fonctionne à merveille. Le natif de Tanger au Maroc, qui, en 1962, “a posé le pied sur la terre de France à Marseille”, revient à bon port pour “remplacer” un PS ravagé par des décennies de mainmise du clan Guérini qui ont pavé la voie à la droite et à l’extrême-droite.

Ce qu’il s’est passé en Guadeloupe et en Martinique, je m’attendais à le voir à Marseille.

Jean-Luc Mélenchon

Surtout, l’auteur de L’ère du peuple qui, avant même la présidentielle, a participé à plusieurs manifestations marseillaises mêlant associations, syndicats et partis, voit dans la ville une forme d’avant-garde de la révolution citoyenne qu’il appelle de ses voeux : l’auto-organisation des habitants, la germination d’initiatives en dehors des circuits d’une politique traditionnelle ruinée par le personnel politique local, le grand mélange d’une société civile mobilisée… “Ma thèse, mon rêve, c’était “La France est un volcan, Marseille est son cratère”. Ce qu’il s’est passé en Guadeloupe et en Martinique [les révoltes qui ont eu lieu ces dernières semaines, NDLR], je m’attendais à le voir à Marseille”, confie-t-il, une pointe de regret dans la voix.

Il garde un souvenir enivré de deux meetings d’exception : d’abord en 2012, au Prado, lorsque son ode à l’immigration a déclenché les « youyous » de l’assistance jusqu’à lui faire monter les larmes aux yeux, puis avant le premier tour de 2017, sur le Vieux-Port, quand, dos à une mer scintillante et cœur offert à une foule débordant sur la Canebière, il a fait observer une minute de silence pour les migrants morts en Méditerranée.

Engouement jamais vu

Cette même année, ce sont 200 à 300 militants locaux qui font campagne pour sa candidature. Un engouement jamais vu. Même dans le très abstentionniste quartier de Belsunce, trois “groupes d’action” (le surnom des sections locales, dans le jargon insoumis) sont créés. “Tout à coup, j’avais l’impression de ne plus connaître personne dans les réunions, c’était impressionnant”, se remémore Frédéric Blanchard, coordinateur du Parti de gauche local à l’époque.

Ce sont les années fastes. Par deux fois, en 2017 et 2018, la France insoumise fait de Marseille son camp de base pour ses “Amfis”, ses universités d’été. “Il y avait toute une ébullition qui se créait autour de ma présence à Marseille, souligne, sans forfanterie, Jean-Luc Mélenchon a posteriori. Je pensais que la relève politique se ferait de manière très forte localement, accélérée par ma propre présence.

On parle alors d’acheter un immeuble de 2000 mètres carrés en centre-ville.

Alain Barlatier

Il nourrit alors de grandes ambitions pour la deuxième ville de France, dont il veut faire une “capitale de l’auto-organisation”, explique-t-il lors d’un meeting en plein cœur de sa circonscription, en août 2018, pour fêter “un an d’insoumission” locale. “On parle alors d’acheter un immeuble de 2 000 mètres carrés en centre-ville où l’on ferait de l’éducation populaire, des réunions, des tables rondes, des permanences…”, se remémore Alain Barlatier, passé par la Gauche socialiste à la fin des années 1980, qui a participé à faire venir Mélenchon à Marseille

Ami de cinquante ans de l’ancien sénateur socialiste et membre influent de la Gauche républicaine et socialiste (GRS) à Marseille, Daniel Bœuf est missionné pour trouver le site idoine : un immeuble sur les allées Gambetta, à quelques encablures du Vieux-Port, qui ferait aussi office de centre de formation des cadres du mouvement. “Former ici les élus insoumis de la France entière, ça aurait eu de la gueule !”, dit-il. Mais, la “ruche” annoncée ne voit jamais vraiment le jour. Et “au fil des mois la permanence est devenue fictive”, relate Alain Barlatier.

Certes, les “écrivains publics”, ces bénévoles du mouvement qui aident les habitants dans leurs démarches administratives, continuent d’œuvrer et des collectes alimentaires sont organisées, notamment pendant le confinement. Mais aujourd’hui, située dans le 2e arrondissement, la permanence est nichée dans la discrète rue Astouin qui finit en impasse sur de raides escaliers, entre une épicerie de vrac et un cabinet de sage-femme. Elle affiche des prétentions plus modestes qu’annoncées. À l’image de l’implantation en demi-teinte du leader insoumis.

Aux Réformés, une file d’attente se forme pour poser avec le candidat. (LC)

Les foules chaleureuses reçoivent le leader de La France insoumise à grands renforts de selfies et les “minots” lui donnent du “Monsieur le maire” – ce qui a le don de l’embarrasser.

C’est que l’histoire n’est pas aussi univoque que le laisse entendre le récit, méticuleusement mis en scène, de la symbiose entre l’homme et la ville. Comme quand celui qui n’est “pas très footeux” se rend, au printemps 2018, pour la première fois, au stade Vélodrome pour assister, des étoiles dans les yeux, à un match OM-Salzbourg. Il ne réitère pas l’expérience.

Derrière les foules chaleureuses qui reçoivent le leader de La France insoumise à grands renforts de selfies et les “minots” qui lui donnent du “Monsieur le maire” – ce qui a le don de l’embarrasser –, les premières craquelures avec la gauche locale sont ainsi apparues bien vite. Du côté des communistes, d’abord, avec qui les relations s’enveniment. Il faut dire que La France insoumise a présenté un candidat sur la circonscription briguée par Jean-Marc Coppola, la figure tutélaire du PCF marseillais. Et a, ce faisant, contribué à faire élire un député La République en Marche, Saïd Ahamada, face au Rassemblement national.

Une visite à Gaudin en symbole de l’incompréhension

Mais ce n’est pas tout. La visite, pendant la campagne des législatives, de Jean-Luc Mélenchon à Jean-Claude Gaudin, l’indéboulonnable maire Les Républicains de Marseille (vingt-cinq ans de règne), haï par toute la gauche locale, a fait tordre le nez à bon nombre de militants. Qu’est venu faire Mélenchon dans le bureau du maire ? Prêter allégeance ?

“De la même manière que Jean-Luc avait rendu visite au préfet, assure Bernard Pignerol, présent au rendez-vous, c’était une rencontre républicaine entre anciens collègues du Sénat. Deux grands fauves de la politique qui se respectent et s’apprécient. Dans son bureau parisien, le député écarte les bras, bombe le torse et prend l’accent. Son imitation de Gaudin, tout à la fois “Raimu et Falstaff” à ses yeux, est très juste. L’ancien maire a mis en garde le nouveau venu : “Il ne faut pas se fier aux apparences à Marseille : la ville est excessive, flamboyante, mais pas révolutionnaire”, lui dit-il.

Le grand théoricien du “dégagisme” n’a pas senti que l’essentiel pour nous, c’était de dégager Gaudin !

Sophie Camard

Quoi qu’il en soit, la rencontre fait “beaucoup causer dans les groupes d’action”, confie un Insoumis. Un péché originel ? A tout le moins le premier signe d’un malentendu qui ne cesse de croître dans les mois et les années qui suivront. Alors qu’une partie de la gauche marseillaise attend Mélenchon pour se renouveler, s’unifier, et l’aider à se débarrasser de la droite locale, Mélenchon regarde ailleurs. “Quand il est arrivé, on s’est aperçu que son premier adversaire c’était la gauche, pas la droite”, résume Sophie Camard, suppléante de Mélenchon aux législatives, aujourd’hui en rupture de ban avec la France insoumise.  “Bizarrement, ajoute celle qui est, entre-temps, devenue maire des 1er et 7e arrondissements de Marseille et qui a adhéré à GRS, le grand théoricien du “dégagisme”n’a pas senti que l’essentiel pour nous, c’était de dégager Gaudin !”

Au fond, l’incompréhension est liée au rôle que veut endosser l’Insoumis: député de la nation ou député de Marseille ? Après une courte période d’authentique réflexion, le très Jacobin Mélenchon, qui n’a jamais caché que son ambition est d’abord, si ce n’est exclusivement, nationale, décide de faire de sa circonscription une simple base arrière. Par réticence aussi, à mettre les mains dans le panier de crabes de la méandreuse politique phocéenne où, dit-il, “tout le monde ment”. Pas question de s’occuper des problématiques locales : ni poubelles, ni élections municipales. “Il s’est dit qu’il n’y avait que des coups à prendre, que c’était une ville de fous”, glisse une ancienne proche. “Pour être maire, il faut se passionner pour chaque bordure de trottoir. Mon registre est celui de la politique nationale, je ne l’ai jamais caché”, confirme l’intéressé.

Attitude surplombante

Pas question, non plus, de se mouler dans les pratiques locales, pour celui que “le rôle de notable n’intéresse pas”. Au risque de décevoir. “Il y a eu tellement de clientélisme à Marseille que les gens se trompent sur ce qu’est la fonction d’un député dont le boulot est d’être à l’Assemblée Nationale, et de voter des lois. Je suis très fier de ce qu’il a fait là-bas”, le défend Hendrik Davi, ancien candidat dans la circonscription voisine de la 4e. “Il relaye politiquement et il pose des questions au parlement. C’est ça qu’on lui demande, pas de me donner la main  pour aller me balader dans les quartiers nord !”, abonde Mohamed Bensaada.

Alain Barlatier n’offre pas la même lecture : “Dans cette ville qui, pour diverses raisons, a déjà un sentiment d’extra-territorialité, ajoute l’ancien fidèle, c’est compliqué de se retrouver face à l’attitude surplombante du “député de la nation””. Compliqué à entendre, aussi, dans un mouvement qui se pique d’être le fer de lance de la participation populaire et de l’auto-organisation de terrain.

Acte 2 : Le drame de la rue d’Aubagne, un sentiment d’abandon

Le fracas et la poussière. Le 5 novembre 2018, un peu après 9 h, la rue d’Aubagne vit un drame sans commune mesure dans l’histoire récente de Marseille : l’effondrement de deux immeubles anciens très dégradés provoque la mort de huit habitants. L’onde de choc, d’une ampleur tout aussi inédite, entraîne l’évacuation de plus de 700 immeubles et le délogement de quelque 5 000 habitants. Jean-Luc Mélenchon, alerté par son garde du corps et militant antifasciste marseillais, Hazem El Moukaddem, arrive sur place le jour J, à 16 h. D’emblée, le député laisse poindre son émotion face à ces “maisons de pauvres qui tombent”. Mais alors que cet événement traumatique – donc fondateur – va fédérer toute la gauche et constituer l’un des éléments clefs de sa future victoire aux municipales de 2020, l’Insoumis rate le coche.

Un manque de flair qui n’est peut-être pas étranger aux perquisitions qui se sont déroulées à peine trois semaines plus tôt, déstabilisant profondément Mélenchon et ses proches. Et qui est sans doute pour partie lié à l’insuffisante structuration sur place, conséquence directe du fameux “mouvement gazeux”. Des groupes d’appui éparpillés et hétérogènes, une méfiance de plus en plus sensible vis-à-vis des relais locaux, notamment vis-à-vis de sa suppléante, Sophie Camard. “Le duo n’a pas pris, c’est dommage, car il y aurait eu moyen d’articuler davantage le national et le local”, regrette Frédéric Blanchard. “Depuis le début, l’entourage de Mélenchon, notamment son assistante parlementaire qui n’était pas marseillaise, a plus fait écran qu’il n’a permis de faire remonter de l’information”, juge Alain Barlatier.

À contresens des attentes sur Noailles

Quoi qu’il en soit, en bon “député de la nation”, l’insoumis dézoome très vite la problématique du logement insalubre qui ronge le cœur de Marseille pour en faire une préoccupation nationale. Renvoyant dès ses premières déclarations vers la responsabilité de l’Etat, il choisit de ménager Jean-Claude Gaudin, dont l’inaction en matière de lutte contre le mal-logement est pourtant pointée par tous.

Le jour des effondrements, à quelques mètres des ruines, le député insoumis déclare ainsi : “La mairie fait une politique de gentrification mais je ne vais pas les accuser d’avoir laissé tomber les immeubles pour cela. Gaudin mérite bien des critiques, mais pas celle-là.” La sortie laisse pantois jusque dans les rangs des militants locaux, où l’on fait aussi remarquer que l’intervention de Jean-Luc Mélenchon sur l’habitat indigne et les marchands de sommeil à l’Assemblée nationale est arrivée bien tard, en mars 2019, quand celle de trois députés macronistes est lue dans l’hémicycle dès le lendemain de la catastrophe. Hazem El Moukaddem tempère : “A Noailles, son action s’est maintenue sur les mois qui ont suivi. Quand il y avait un problème dans les relogements c’est son bureau qui débloquait les choses. On ne peut réduire sa présence à quelques selfies dans la rue !”

Jean-Luc Mélenchon a échangé avec des commerçants de la rue d’Aubagne (Image LC, février 2019)

Dans le quartier de Noailles qui est dans sa circo, on voit bien que rien ne se passe.

Une membre d’un collectif

Mais au sein des groupes citoyens qui ont éclos après le drame, la pilule a du mal à passer. Zohra Boukenouche, cheville ouvrière du “Collectif du 5 novembre – Noailles en colère” né après les effondrements de la rue d’Aubagne, et figure locale du quartier de La Plaine où elle donne rendez-vous, décrit spontanément un sentiment d’abandon, voire de trahison. “Il peut bien dire qu’il est allé défendre des trucs pour nous à l’Assemblée nationale, dit celle qui a voté pour lui aux législatives de 2017. Mais dans le quartier de Noailles qui est dans sa circo, on voit bien que rien ne se passe”. Un mistral glacial joue avec ses cheveux gris tressés et titille son irritation : “Si en tant que député, il ne fait rien, comment les gens peuvent croire qu’en tant que président il va faire quelque chose ?”

Les yeux tournés vers les quartiers Nord

Dans cette ville dont l’indiscipline et la rébellion prennent rarement corps dans la rue, le drame de la rue d’Aubagne va générer des manifestations inédites. Le leader de La France insoumise bat volontiers le pavé aux côtés des délogés et victimes du mal-logement. Et rêve à haute voix de la création d’une “fédération du peuple marseillais”, appelant régulièrement à la “révolution citoyenne”. Mais par crainte d’être accusé de récupération politique, ou parce qu’en cet hiver 2018, il a la tête ailleurs – en l’occurrence avec les “gilets jaunes” qu’il défend mordicus, suscitant, là encore, de la perplexité dans une ville où ceux-ci sont en partie liés à l’extrême droite –, Mélenchon peine à cerner la puissance du mouvement populaire qui émerge sous ses yeux.

Sur le 5 novembre et son après, clairement, il regarde passer le train.

Daniel Bœuf

“Soudain, il y a eu un foisonnement. Des gens du nord, du sud, du centre de la ville, de différents courants, syndicats, partis… On s’est retrouvés, regardés, on a avancé sur certains sujets. Sur la question du mal-logement, les institutions avaient face à elles des citoyens qui étaient des experts. Il y avait évidemment des gens de La France insoumise dans nos permanences. On aurait pu penser que Mélenchon allait utiliser cet élan. Même pas !, estime Zohra Boukenouche. Daniel Bœuf confirme : “Sur le 5 novembre et son après, clairement, il regarde passer le train.”

Alors que la rue d’Aubagne est au cœur de sa circonscription, le président du groupe parlementaire insoumis n’a d’yeux que pour les quartiers Nord de la ville. Là où, pense celui qui a théorisé que sans les quartiers populaires l’accès au second tour en 2022 est impossible, doit se lever un mouvement populaire d’envergure. Non sans une certaine efficacité, il se fait l’écho de problématiques qui gangrènent la vie de ces quartiers : la légionelle à Air-bel, cité de l’est de la ville, les règlements de comptes qui secouent la Busserine, les punaises de lit qui pullulent dans certains immeubles de la ville ou la pollution chronique que génèrent les navires de croisières dans le port. Il participe à des travaux de peinture dans une école du 15e arrondissement, pour souligner le manque d’entretien chronique du bâti scolaire municipal.

L’Après M nouveau symbole

Le 25 janvier 2020, Jean-Luc Mélenchon convie à sa cérémonie de vœux au restaurant McDonald’s de Saint-Barthélémy, dans les quartiers Nord. Le leader insoumis n’est pas là pour grignoter un Big Mac mais pour faire rayonner un symbole : les salariés en lutte avec le franchisé de la multinationale qui veut fermer le site, occupent les lieux depuis des mois. Ce combat emblématique, il s’emploie à le médiatiser. “C’est un des premiers à nous avoir tendu la main, à être venu. On ne peut pas l’oublier. Il fait partie des personnes qui nous ont donné la force politique de faire bouger les lignes”, pose Kamel Guémari, un des fers de lance du mouvement.

Depuis, le lieu dont les murs ont été rachetés par la Ville de Marseille est devenu l’Après M, une plateforme solidaire à destination des populations les plus fragiles du nord marseillais qui ambitionne de devenir un centre de formation. “A chaque fois que Mélenchon descendait à Marseille, il passait nous voir officiellement ou en off. Maintenant, il vient moins, mais il ne se passe pas un mois sans qu’il n’appelle pour prendre des nouvelles”, poursuit Kamel Guémari. Chez les bénévoles de l’Après M, “certains reprochent sa présence ici”. Trop politique. La figure des McDo sourit, pas dupe du risque d’instrumentalisation : “Bien sûr que Mélenchon voulait s’implanter dans les quartiers populaires marseillais. Il s’est vraiment investi. Mais on ne croit plus au Père Noël depuis longtemps…”

Acte 3 : Le Printemps Marseillais : Mélenchon, spectateur de la victoire

Au bord de la grande bleue, le ciel s’est assombri. A Marseille, l’échec des élections européennes en 2019, où La France insoumise fait guère mieux que dans le reste de la France, avec 8,23 % des suffrages (tandis que le RN arrive largement en tête à 26 % devant LREM à 20,5 %) a été un coup de semonce. Par ailleurs, l’approche des municipales ravive les tensions avec sa suppléante, Sophie Camard, ancienne d’Europe Ecologie-Les Verts passée à La France insoumise, qu’il a pourtant désignée sa “meilleure camarade de galère”. Avec elle, a-t-il, coutume de dire aux Marseillais, “vous avez deux députés pour le prix d’un !”

A l’approche des élections locales, le malentendu originel se fait de plus en plus saillant : une partie de la gauche marseillaise rêve de voir en lui son leader fédérateur pour les prochaines municipales ; lui pense à sa trajectoire élyséenne. Quand il arrive à Marseille, le vieux PS on n’en veut plus, les Verts ça ne marche pas, le PCF, il n’en reste rien… On accueille Mélenchon car il nous offre une solution à gauche, on pense qu’il peut agglomérer pour nous aider à virer la droite. Mais ce n’est pas son combat”, regrette Sophie Camard. Pourtant, il y a fort à faire dans cette ville en pleine crise humanitaire : traumatisme des effondrements, état déplorable de nombreuses écoles notamment des quartiers populaires, retard profond dans l’offre de transports en commun.

L’idée de se présenter à la mairie a bien effleuré Jean-Luc.

Bernard Pignerol

La gauche locale se fédère sur le rejet du bilan très lourd des mandats de Jean-Claude Gaudin. Mélenchon, lui, continue de retenir ses coups contre lui. Les premiers pourparlers pour les municipales commencent début 2018. Le député a déjà renoncé à mener le combat municipal, même s’il continue toutefois de cultiver le flou auprès des militants locaux. “L’idée de se présenter à la mairie a bien effleuré Jean-Luc, mais à l’automne 2017, constatant que gérer un groupe d’opposition frontale à l’Assemblée était trop chronophage, sa décision est prise”, raconte Bernard Pignerol. Jean-Luc Mélenchon, lui, assure avoir été éjecté de la liste des prétendants par une gauche locale aux appétits très aiguisés. “J’ai été mis sur le côté de l’assiette, mais je ne me suis pas battu pour y être”, résume-t-il.

Il n’a jamais vécu à Marseille

Surtout, il n’est pas à son aise avec le rassemblement de la gauche qu’ambitionne de porter le Printemps marseillais. Un scénario qui ne colle pas avec sa stratégie nationale consistant à vouer aux gémonies les “soupes de logos”. Mais aussi, à enjamber les municipales, dans lesquelles le mouvement rechigne à investir financièrement. Dans son bureau, Mélenchon se montre plus prosaïque :Dès les premières réunions, je me suis dit que j’avais surévalué mon rôle là-dedans. Je sais faire quand je veux m’imposer. Mais je ne l’ai pas fait.”

À partir de là, La France insoumise marseillaise se divise : une partie de ses membres suit Sophie Camard, engagée dans l’aventure printanière dès ses prémices ; les autres rejettent l’alliance avec des représentants du parti socialiste, Benoît Payan, en tête. “Nous refusons une tête de liste PS pour Marseille. Depuis quand union et tête de liste PS sont synonymes ?”, pique Jean-Luc Mélenchon, le 14 décembre 2019 sur Twitter. Beaucoup de ses partisans espèrent alors que le leader insoumis désignera un champion qui fédérera au-delà des frontières du mouvement. Tout le monde est persuadé qu’on va avoir un super candidat et qu’on va casser la baraque”, témoigne Alain Barlatier. Mohamed Bensaada remâche encore la déception que Jean-Luc Mélenchon lui-même n’ait pas candidaté : “Ça va l’énerver, mais pour moi oui, il aurait dû y aller.”

Seulement, Jean-Luc Mélenchon n’est pas intéressé. Il ne vit pas à Marseille, d’ailleurs. Il a certes loué, un temps, sur le Vieux-Port – trop bruyant –, puis a navigué de AirBnb en chambres d’amis. Sur les listes électorales, le député est domicilié dans sa modeste permanence électorale. “J’ai visité des apparts et des villas pour lui pendant six mois. Jusqu’au moment où j’ai compris qu’il ne s’installerait jamais ici”, soupire un relais marseillais.

Camard oubliée, Payan encensé

En mars, puis juin 2020, tout à son objectif de croiser le fer avec Macron durant le premier confinement, il ne s’implique que de loin en loin dans la campagne. “Cette élection, ce n’était pas ses oignons, il ne voulait pas s’en mêler. Ça aurait dû être les oignons d’une structure LFI, qui n’existe malheureusement pas. C’était à Camard, Bensaada, [Bernard] Borgialli [candidat sur la liste des européennes, NDLR] de créer ce mouvement de masse”, rembobine Hazem El Moukaddem. S’il ne dessine pas une stratégie lisible sur la ville, le patron invite ses troupes à faire des choix. « Ce n’est pas un gourou qui nous dit de faire ci ou ça. Il laisse les camarades prendre position », relate Frédéric Blanchard du Parti de gauche. Une liste emmenée par Mohamed Bensaada part avec sa bénédiction contre le Printemps Marseillais dans un secteur des quartiers Nord. “C’est kamikaze, reconnaît le militant toujours très engagé. Mais la France insoumise va jusqu’au bout de ses idées.”

Résultat ? “Ça a divisé la gauche et a offert ce secteur de la ville à la droite. Son seul apport c’est la division”, peste un socialiste du cru. Emmené par une Michèle Rubirola (EELV) adoubée du bout des lèvres par Jean-Luc Mélenchon, le Printemps marseillais s’impose néanmoins au soir du 28 juin 2020. La liste réalise son meilleur score dans le 1er secteur – celui dans lequel la suppléante du chef insoumis se présente : 58% contre 38% à l’échelle de la ville.

Juin 2020: Jean-Luc Mélenchon annonce son soutien à Michèle Rubirola (Printemps marseillais) pour le second tour des municipales. (Photo LC)

Payan dépasse de la tête et des épaules tous les autres.

Jean-Luc Mélenchon

Mélenchon n’est pas venu voir Sophie Camard depuis qu’elle s’est assise dans le bureau de la mairie de secteur, sur la Canebière – “Bah pourquoi faire ?, feint-il de s’interroger. Si je vois Benoit Payan toute discussion avec Sophie Camard est réglée”. Le binôme de 2017 explose, Mélenchon accusant son ancienne suppléante de lui avoir planté un couteau dans le dos. Le duo avec l’ancienne EELV n’est pas “son meilleur souvenir” à Marseille, admet le leader insoumis: “Mais ça n’est pas un souvenir qui fait descendre tous les autres dans le fond et notamment de rencontres beaucoup plus excitantes comme celle avec Benoît Payan.”

Curieusement, il garde plus aisément le contact avec le nouveau maire socialiste, qui “dépasse de la tête et des épaules tous les autres”. Celui-là même qu’il ne voulait pas voir prendre la tête du Printemps marseillais. Désormais l’aîné ne tarit pas d’éloges sur son cadet: “C’est important pour la gauche d’avoir des hommes et des femmes qui tiennent la mer”. Les deux hommes échangent, régulièrement, parlent “de tout et de rien”. Le candidat insoumis à la présidentielle a envoyé une demande de parrainage au maire de Marseille. Payan n’a pas répondu.

Épilogue

Attablée dans un restaurant de couscous en plein cœur de Noailles, Sophie Camard sourirait presque du paradoxe. Avoir gagné aux municipales en faisant siens des principes mélenchonistes, mais sans le soutien direct du leader… “Son legs, c’est le Printemps marseillais qui a allié dégagisme, fédération populaire, et zéro logo. L’ironie de l’histoire, c’est qu’il restera dans les mémoires comme celui qui s’y est opposé.”

Comme un retour de bâton, les résultats des dernières départementales, qui n’ont envoyé aucun Insoumis “labellisé” dans l’hémicycle de l’hôtel départemental des Bouches-du-Rhône, ont été sans appel. Dans un canton de sa circonscription, le binôme Payan-Camard a failli l’emporter dès le premier tour (49,8 % des voix) en dépit du binôme d’Insoumis que le mouvement avait placé en face de l’ancienne suppléante – façon d’acter le divorce. Il n’a rassemblé qu’un peu plus de 7 % des suffrages. Comme le symbole d’une greffe qui n’a pas pris.

“Ils reviendront tous”

Marginalisé dans son propre fief, Mélenchon ne s’avoue pour autant jamais vaincu. Chez ses soutiens, on affirme que s’il est “cramé” dans le marigot politique local, il n’a rien perdu de son aura. “Oui, Mélenchon s’est “extériorisé” de la vie militante locale. Mais quand il vient ici, il a toujours la cote auprès du grand public, notamment dans les quartiers populaires”, estime ainsi Kevin Vacher. “Entre le renouvellement des générations et la dynamique de la campagne, ça peut repartir comme en quarante”, veut croire Frédéric Blanchard.

Dans son bureau parisien, Jean-Luc Mélenchon n’attend plus que le vent regonfle ses voiles. Non le bilan de ses cinq années marseillaises n’est pas “noir ou gris”. Il en est convaincu, la campagne qui s’amorce va de nouveau brasser les cartes au sein même des politiques marseillais qui se sont éloignés de lui. Il le répète une deuxième fois : “Tout le monde ment, ici.” Mais il connaît bien le personnel politique local. Pour certains, “depuis l’adolescence”. Calé dans son fauteuil, il offre le sourire du berger qui attend le retour des brebis égarées: “Pour la présidentielle, ils reviendront tous.”

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Les coulisses de Marsactu
Marsactu et Mediapart ont initié un partenariat éditorial de longue date. Pour cet article à quatre mains, Pauline Graulle et Coralie Bonnefoy ont rencontré ensemble la plupart des interlocuteurs cités, dont Jean-Luc Mélenchon.
Coralie Bonnefoy
Pauline Graulle (Mediapart)

Commentaires

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  1. bud_ice13010 bud_ice13010

    Il s’est présenté sur la circonscription la plus pauvre de France où il avait toutes les chances d’être élu.
    Monsieur “la République c’est lui” n’a pas été à la hauteur de son mandat pour ses électeurs et pour cette ville.
    J’espère que la prochaine fois les citoyens y réfléchiront à 2 fois avant de déposer un bulletin de vote à son nom…
    Heureusement que tous les députés de notre ville n’ont pas le même bilan local que lui…

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    • ruedelapaixmarcelpaul ruedelapaixmarcelpaul

      ah le fantasme de la ville pauvre. Oui ça ne respire pas la richesse, mais sur les 1300 QPV au niveau national, le premier quartier marseillais (Felix Pyat, 3e, dans la circo de JLM) est 176e. Pour une fois que nous ne sommes pas les premiers…

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    • Pascal L Pascal L

      J’ai bien analysé le tableau de l’INSEE remis à jour en mars 2021 : les chiffres il faut un peu les contextualiser.

      Effectivement quand on fait le tri sur l’indice de pauvreté PV60. Le plus défavorisé de Marseille est alors Kalliste dans le 15e à la 22e place nationale et 6600 habitants . Le premier est un quartier de Nice mais qui n’a que 1100 habitants. Marseille centre est classé 191e

      Mais si on fait le tri sur les revenus du dernier décile Marseille centre remonte à la 24e place derrière la Cabucelle qui est à la 9e place. Ceci s’explique par le fait que ces quartiers sont des mosaïques et il y souvent quelques zones préservées qui font remonter la moyenne.

      Enfin le quartier Marseille centre est l’un des deux plus peuplés de la liste (et de loin car la moyenne des 1300 QPV métropolitains est de 3650) : 105 000 hab donc son “décille” c’est plus de 10 000 personnes dont les revenus sont inférieur à 565 euro par mois.
      Donc, quand même, une circonscription certainement dans les plus pauvres de France.

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  2. Alceste. Alceste.

    Un article exceptionnellement long concernant l’action d’un député et dont cette dernière est proche du zéro à Marseille ,hors mis quelques logorrhées improductives.
    Une enquête sur Rué aurait été plus pertinente surtout en ce moment.

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    • vékiya vékiya

      c’est un article de médiapart co-écrit avec mme Bonnefoie, jlm est vendeur au niveau national et mme Graulle aime bien descendre jlm

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    • M. Brun M. Brun

      @ Patrick “Descendre Mélanchon” ? J’ai le sentiment que JLM est plutôt ménagé, dans l’article, au vu de son inaction dans sa circonscription et plus globalement à l’échelle de la ville.

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  3. Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

    Quel contraste entre un Mélenchon qui gère surtout sa carrière personnelle et une Camard qui entend d’abord agir pour les Marseillais•es ! La différence majeure entre les deux, c’est la circonférence de l’ego.

    Mais il y aurait aussi beaucoup à dire sur le “dégagisme” du premier, qui à ses yeux concernait tout le monde sauf son vieux complice du Sénat Gaudin, et surtout sauf lui-même.

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    • Malleus Maleficarum Malleus Maleficarum

      Vous avez bien raison : j’ai eu l’occasion de travailler avec S. CAMARD sur des projets, où je m’attendais à ce qu’elle soit une opposition dogmatique et butée, et rien de tout ça. Exigeante, avec des convictions et pas disposée à se laisser faire, ça oui, mais très constructive la maire du 1-7, j’étais bluffé dès la 1ère réunion, et rien n’est venu m’inciter à changer mon opinion depuis.

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    • Louise LM Louise LM

      parler d’ego n’a aucun intérêt
      tous les leaders politiques nationaux ont forcément une certaine confiance en eux mêmes, sinon ils ne s’investiraient pas
      l’article montre qu’une raison importante de l’éloignement de Mélenchon est le fait que son activité nationale a vite pris le pas sur son ancrage marseillais, même si il a participé à plusieurs actions dans les quartiers populaires

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Je vous remercie de votre appréciation nuancée de mon commentaire. Je ne manquerai pas de n’en tenir aucun compte à l’avenir : le fait que mon point de vue, dont vous ne retenez qu’un seul mot (!), n’ait “aucun intérêt” à vos yeux est un détail insignifiant.

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    • eolienne eolienne

      D’accord avec vous. J’ajoute que son règlement de compte avec le PS l’a aveuglé (les élus PS ne sont pas tous pourris ! et puis regardons les lois votées par les députés), au point d’enlever probablement un siège au PS en se présentant dans le 1er/7. Il aurait dû plutôt essayer d’enlever un siège à un député de droite extrême ou d’extrême droite où il avait des chances d’être élu grâce à une abstention moindre du vote populaire. Bref, trop impulsif pour être constructif.

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  4. Anita P Anita P

    Un grand merci pour cette enquête très fouillée, très complète, j’ai vraiment apprécié, bravo Marsactu.

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  5. Tobama Tobama

    Bravo pour cet article, Marsactu! Très complet, très précis, très utile. C’est pour des articles comme ceux-ci qu’on vous aime!

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  6. AlabArque AlabArque

    Excellent papier, très instructif pour moi qui ne suis ‘marseillaise’ que depuis 3 générations (mariage de mes grand-parents = vers 1900) et qui espère le redevenir en tant que retraitée après plus de 8 lustres d’activités nourrissantes, parfois ‘alimentaires’ ET souvent passionnantes … mais toujours ‘travailleur émigrée’ !
    J’ai cependant une question complémentaire, qui trahit l’ignorance due à mon éloignement (contraint ET assumé), et mon incompétence à détailler le découpage électoral . Est-ce que la carrière antique de La Corderie, dont Le Gabian et ‘le journal le + chanté de France’ ont assuré une si belle ‘couverture’, fait partie de cette fameuse circo du ‘centre ville populaire’ ? Et avais-je raison, en présentant ce ‘scandale’ à mes étudiant.e.s de Tours, de prêter à son vendeur-liquidateur municipal, le noir dessein politique de vouloir embourgeoiser ce quartier en y favorisant l’implantation d’une ‘cage à poules-de-luxe’ ? MERCI d’éclairer ma lanterne.

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    • Coralie Bonnefoy Coralie Bonnefoy

      Bonjour ! Merci d’abord de nous lire et de prendre le temps de commenter nos articles. La carrière de la Corderie se trouve dans le 7e arrondissement de la ville. Donc pas dans la 4e circo dans laquelle est élu Jean-Luc Mélenchon. En revanche, celui-ci s’est impliqué et a même été reçu en juillet 2017 par Françoise Nyssen, ministre de la culture d’alors, afin de faire classer le site. Comme vous pouvez le lire ici: https://marsactu.fr/bref/vestiges-de-corderie-ministre-de-culture-confirme-projet-immobilier/

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    • Maltsec Maltsec

      Pas vraiment, la corderie n’a pas la sociologie du centre ville. L’alibi de la “carrière antique” est un rideau de fumée pour l’absence de vrai socle culturel dans la ville. Que ceux qui se sont investi sur ce dossier s’interrogent sur leur propre rapport avec le site du port antique, le musée des docks, le musée d’histoire (un des très beau équipements de ce type en France). Quels marseillais fréquentent ces bijoux d’histoire? Sur la corderie écoutez les archéologues (les vrais, ceux qui cherchent, l’inrap) et modérez les fantasmes qu’on remue sous vos yeux (l’embourgeoisement de Marseille, mais je rigole…quant aux poules de luxes )

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  7. Mistral Mistral

    Mélenchon comme tant d’autres prône une nouvelle façon de faire de la politique mais dès qu’il a été élu il a fait comme il a toujours fait, ne penser qu’à faire campagne pour les présidentielles en abandonnant sa circonscription qu’il pense conquise pour aller chasser sur d’autres terres.
    Le résultat c’est un député invisible sur sa circonscription qui va même jusqu’à défendre Gaudin son ancien collègue du Sénat, les réflexes de classe prennent le dessus sur son discours populiste.
    Il fait partie de cette grande famille des politicards qui n’ont toujours pas compris que si les citoyens ne vont plus voter c’est parce qu’ils savent bien qu’une fois élus ils ne tiendront pas leurs engagements, c’est certainement pour cela qu’aujourd’hui il s’entend bien avec Benoit Payan.

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  8. mrmiolito mrmiolito

    Pour moi sa faute originelle reste de s’être présenté en 2017 contre Mennucci, l’un des seuls députés de gauche à Marseille, très actif localement et plutôt apprécié (c’est ma circo). L’histoire aurait été tellement plus belle de “prendre” une circo, soit au Nord (affronter S.Ravier sur la 3e par exemple !), soit un peu plus au Sud ou à l’Est pour tenter un rééquilibrage…

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    • Titi du 1-3 Titi du 1-3

      Je partage vos écrits.

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    • Louise LM Louise LM

      ne pas oublier que Menucci était très affaibli par deux choses : son échec dans la bataille de la mairie contre Gaudin et son mandat de député PS sous Hollande de 2012 à 2017 pendant lequel le moins que l’on puisse dire est qu’il n’a pas brillé par son opposition à la politique du gouvernement qui amené à la catastrophe qu’on sait

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  9. loic loic

    Excellent article

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  10. Titi du 1-3 Titi du 1-3

    “Calé dans son fauteuil, il offre le sourire du berger qui attend le retour des brebis égarées: “Pour la présidentielle, ils reviendront tous.””
    Ben voyons ……. (humour nième degré)

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  11. gastor13 gastor13

    Magnifique regard énamouré de l’homme à sa gauche !
    Aussi efficace l’un que l’autre, beaucoup de paroles, mais peu d’actes !
    Il y en a un à qui il reste quand même encore quelques années pour faire quelque chose contrairement à celui qui va peut-être profiter à son tour du dégagisme !

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  12. TINO TINO

    Marseille est à l’image du reste du monde. Compliquée. Agitée parceque pauvre et inégalitaire. Tiraillée entre luttes populaires sociales et mouvements de rejet des étrangers. L’extrême droite pense aussi y être chez elle. Mélenchon aurait pût donner espoir à la gauche marseillaise. Il en a les capacités. Mais la tâche réclame du plein temps et surtout l’amour de Marseille….dommage.

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    • Louise LM Louise LM

      ce n’est pas un surhomme
      avec le groupe des député.e.s insoumis il a fait un travail remarquable d’opposition et de propositions pendant ces 5 années
      et si le printemps marseillais a été élu, n’oublions pas que c’est avec le concours de l’électorat insoumis qui a soutenu cette possibilité d’alternance et dégager la droite

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  13. Coralie Bonnefoy Coralie Bonnefoy

    Merci lectrices et lecteurs pour vos retours (certains nous font rougir!) sur cette longue enquête que nous avons souhaitée aussi fouillée qu’équilibrée. Certains d’entre-vous suggèrent que nous nous penchions sur d’autres personnalités de la ville. C’est avec plaisir que nous le ferons. Alors, continuez de nous lire! 😉

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    • RIchard CAGNY RIchard CAGNY

      Bravo à vous, avec tous mes encouragements !! 🙂

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  14. Maltsec Maltsec

    Très bon portrait, enquête approfondie dans la psyché marseillaise et le lacanisme-mélenchoniste. Heureux de soutenir notre journal depuis ses jeunes d’années. Merci tout plein 😉

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  15. julijo julijo

    Excellent article. Documenté, clair. Gros travail de recherche.
    Cependant. Pour moi, un député siège à l’assemblée nationale, à Paris. Alors, on peut éventuellement vouloir voir et entendre les députés marseillais à marseille, mais leur boulot c’est à l’Assemblée Nationale.
    Dans mon 12e arrdt. moi je n’en ai pas vu souvent, ni trop entendu parler, et pourtant je suis proche d’associations, ravier apparait de temps en temps, mais il est aussi maire….
    Cependant. Les députés lrem ont absolument réagi très vite après l’effondrement de la rue d’Aubagne, certes, en dehors d’un coup de com bien étudié à leur bénéfice, puisque vous en parlez encore, ça a donné quoi de concret ? pas grand-chose. Là encore je reste très informé des activités du collectif du 5 novembre et dans les faits l’action des députés lrem… doit être gazeuse elle aussi.
    Cependant. J’ai voté des deux mains pour le PM. Et contre cette longue nullicipalité antérieure, alors évidemment contre gaudin, mais bof. Comme je n’ai jamais fait confiance à un quelconque « chef » ou « gourou » le changement maladroit entre rubirola et payan ne m’a pas franchement gêné. Je ne voterai pas non plus pour les élections futures pour un « gourou » ou un « chef » ; qu’une femme, un homme « incarne » le rôle ne m’intéresse pas. Mélenchon ne m’a jamais séduit sur ce plan, son caractère bouillonnant me gène, trop médiatisé ce qui le dessert (mais « la république, c’est lui » est une vérité, un parlementaire représente la république, les préfets et autres FDO sont employés de la république)
    Toujours cependant et par contre le PROGRAMME présenté par la fi me convient tout à fait. C’est pour moi l’essentiel. je me suis promis dès 2002 que je ne voterai plus pour quelqu’un, mais pour le programme présenté, c’est l’essentiel ! (pour moi !)
    Enfin “Tout le monde ment, ici.” c’est une vérité importante à marseille. Et en plus du mensonge, il y a une histoire qui s’écrit en dehors de toute réalité objective. mélenchon n’est pas le premier, ce ne sera sûrement pas le dernier.
    La caravane peut passer.

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  16. Patafanari Patafanari

    « Tous le monde ment ici « . Certes, mais pas plus qu’ailleurs.Différemment, avec plus de verve, d’imagination, de franchise au fond. En faisant confiance à l’autre pour faire part des choses, en le prenant moins finalement pour un c…

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  17. Pascal L Pascal L

    Bon … En creux ça veut aussi dire qu’il ne va pas se représenter dans ma circonscription, non ?
    Qui est sur les rangs ?

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  18. marseillais marseillais

    Excellent article. Ce retour sur l’oeuvre avortée de Mélenchon à Marseille est trés complète et éclairante. Art qui récapitule sans parti pris le parcours d’un homme dont le désintérêt pour la 2ème ville de France est manifeste, s’en servant pour un tremplin national qu’il ne pourra jamais obtenir.
    Bravo Marsactu et Coralie Bonnefoy pour ce journalisme de qualité

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    • Louise LM Louise LM

      c’est un peu le principe de l’élection des députés : envoyés au Parlement par un territoire pour s’occuper des questions nationales
      l’article montre bien qu’il est intervenu dans plusieurs luttes locales, dans les quartiers populaires, mais sa priorité effectivement était/est la lutte contre Macron et sa politique
      en tant que citoyenne française et marseillaise je trouve qu’il a raison

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  19. Benjamin Ribeil Benjamin Ribeil

    Quel rdv manqué ? On l’attendait ?

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    • Electeur du 4-5 Electeur du 4-5

      A part le milieu du showbuzz, non.

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  20. MaxMama13 MaxMama13

    Article à charge qui sort au moment où, parmi la gauche atomisée, l’Union Populaire représentée par Mélenchon obtient les meilleurs chiffres des candidats de gauche à la présidentielle avec un programme élaboré de longue date, pas par Mélenchon mais par la base. Timing curieux. Surtout alors que d’aucuns appellent à une primaire à gauche, ce ” machin” qui privilégie le spectacle sur les programmes, qui entretient l’ultra personnalisation du pouvoir. On voit ce que ça donne aux États-Unis. Le but de cet article ? Reprise en main du PS? Ou début d’une serie sur chacune des personnalités politiques marseillaises de tout bord? Curieux, vraiment curieux.

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    • Alceste. Alceste.

      Si Melanchon n’est pas l’ultra personnalisation de la politique,je me demande ce que cela est.Ce type a un boulard pas possible.

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    • julijo julijo

      oui, maxmama 13, je m’interroge aussi.
      cette cristallisation -négative, toujours – autour du personnage qu’est melenchon me fait un effet bizarre, d’autant plus que personne ne parle du programme proposé !!
      notre constitution envisage un président de la république, comme un souverain. ça marchait déjà moyen pour de gaulle….pas une raison pour rester dans cette optique.
      l’ultra personalisation de melenchon, et non de son programme, est une bizarrerie médiatique !

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    • ruedelapaixmarcelpaul ruedelapaixmarcelpaul

      Dès qu’une enquête sort sur un politique, c’est un “article à charge” et il y a toujours une bonne excuse à sortir pour expliquer que ce n’est pas le moment. On y a eu droit avec Vassal lors des procurations et du 2e tour…
      Si vous préférez les robinets de pisse tiède, ce ne sont pas les titres papiers ou web locaux qui manquent.

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Quand un•e journaliste s’intéresse à une personnalité politique pour écrire autre chose qu’une hagiographie, ou quand un•e juge examine les exploits de l’une d’entre elles, ce n’est jamais le moment, c’est toujours téléguidé, c’est toujours “curieux”. Ce réflexe pavlovien qui consiste à prendre pour une attaque politique tout ce qui ne va pas dans le sens de la glorification du chef est profondément désopilant.

      Il y a encore, dans ce pays, des journalistes et des juges dignes de ce nom, et c’est heureux. La démocratie française crève de ces politiciens qui se croient intouchables et confondent journalisme et communication.

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  21. ruedelapaixmarcelpaul ruedelapaixmarcelpaul

    “Le candidat insoumis à la présidentielle a envoyé une demande de parrainage au maire de Marseille. Payan n’a pas répondu.”
    Ah ah JLM a barré la route à Payan en 2019 et maintenant il veut en faire son soutien. C’st oublier que Monsieur le Maire a la rancune tenace visiblement.

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    • Patou. Patou.

      Je ne vois pas la Rancune ?
      Me Payan a eu tout à fait raison comment une personne de Gauche comme notre maire pourrait donner son soutien à ce mégalomane, ce Moi je ce…..

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  22. Alceste. Alceste.

    Julijo , plutôt que d’écouter les “on dit”, allez au texte de la Constitution , c’est généralement plus simple.
    Les principaux fautifs de cette situation de cette souverainisation du président de la République sont les parlemenantaires eux mêmes. Ils n’exercent pas leurs pouvoirs de contrôles, de véritables béni ouioui ( et oui il faut bien se nourrir), ce qui me fait dire que vu qu’ils votent comme un seul homme ou comme une seule femme les textes présentés nous pourrions diviser par 10 ou 20 le nombre de parlementaires..
    De Gaulle qui était d’un autre niveau gérait le “régalien” , la Défense et la politique étrangère et laissait le reste aux premiers ministres qui conduisaient la politique de la Nation.
    Voilà l’esprit de la Ve.
    Pour en en revenir à Mélanchon , ce dernier est habité et pas seul dans son boulard , il vit dans l’ illusion du grand soir et de la Constituante. Son programme qu’il vend 3 euros d’ailleurs est totalement hallucinatoire, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas de problémes d’inégaliés , mais revenir à des solutions communistes des années 50 et au “gosplan” , non merci , c’est un échec annoncé.
    Après cela l’occupe et permet de nourrir quelques députés de la France insoumise , il faut toujours dans ce monde politique un “fou” du Roi ou plutôt du Président

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    • julijo julijo

      Braillaisse n’en faites pas trop quand même ; il y a quelques jours que le « texte » de la constitution m’est connu, je n’ai pas attendu votre conseil,…et je ne me suis jamais fié aux « on dit » ???!!!
      Et hors « on dit », le boulot des parlementaires est défini de la même façon et au même endroit…avec la majorité lrem aujourd’hui, et même antérieurement, les parlementaires devraient contrôler, mais n’ont aucun pouvoir sur l’exécutif. Depuis le temps ça se saurait, c’est même le jeu, et ce qui a provoqué la modif récente du calendrier général des élections : présidentielles, puis législatives, afin que rien ne vienne troubler….ils sont trop nombreux, c’est sûr, et bridés.
      Arrêtez les champignons, et sortez de la logique –à la mode medef- du modèle libéral à outrance ; que vient faire là un prétendu programme communiste de 50 et un gosplan ?? voyez plutôt ça avec roussel….
      Vos commentaires sont souvent : le privé, c’est mieux (j’abrège) certes et vous avez les preuves ?
      Pour 3 euros, on s’aperçoit que ce programme est cohérent, et financé. Encore faut-il le lire.

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    • Louise LM Louise LM

      vous dites n’importe quoi sur le programme, lisez le
      dans les années 50 on parlait d’écologie et de 6ième république?
      nier le travail des députés insoumis, c’est un comble !
      Bernalicis sur les institutions, Ruffin sur les métiers du soin, vous avez entendu parler ?

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    • Electeur du 4-5 Electeur du 4-5

      @louise lm

      Oui, a la lfi des Ruffin, Quatenens et autres bossent.

      Meulonchon, pas. 4 décennies de vie au crochet du contribuable. La révolution confortable, a un train de sénateur.
      Hypocrite et pas glorieux.

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  23. Alceste. Alceste.

    Le service public dans les activités du type nettoyage citadin ou rural est l’idéal comme d’autres aussi.Mais pas à Marseille avec cette clique syndicaliste vérolée jusqu’au trognon accompagnée d’élus qui ne valent pas mieux d’où le privé pour se débarrasser de ces gens là.
    Après les trois euros et pas que,je préfère les donner à ceux qui en ont besoin.Melanchon , cohérent ? Troskystes,puis mitterrandiste, cohérent en quoi?.Faudra m’expliquer.Son programme,encore un effort et nous serons dans la dictature du prolétariat.
    Concernant les parlementaires lrem ou pas ils n’utilisent pas leurs pouvoirs,ils s’auto censurent après faut pas pleurer..

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    • jean-marie MEMIN jean-marie MEMIN

      Des prolétaires, la dictature?

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  24. Bernard Honorat Bernard Honorat

    Mélenchon est clivant, souvent cassant. Un député qui s’est discrédité par ses outrances verbales lors de la perquisition de LFI, un député absent, qui n’a défendu aucun projet pour sa ville. Un député qui croit qu’il a été élu pour lui même. La greffe ne pouvait pas prendre.

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    • Electeur du 4-5 Electeur du 4-5

      Meuhsi.

      Il a porté l’écharpe de l’OM, il pourra être enterré à côté de Tapie, dans le carré des tribuns populistes.

      Ci-gisera Tartarin de Mélenchon.

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  25. Louise LM Louise LM

    Mélenchon clivant ? de Macron à Le Pen en passant par les différents prétendants PS tous les candidats sont clivants. Heureusement, parce que la démocratie, c’est le débat
    révisez la constitution, le député n’est pas à l’assemblée pour “sa ville” mais pour le pays
    perquisition ? est-ce que 1 journaliste sur un media mainstream s’est posé la question de savoir si ce déploiement extraordinaire de policiers(100) était justifié, si donc il n’y avait pas une raison de se mettre en colère ? non, on a focalisé sur 1 minute sur plusieurs heures, sans interroger la raison

    se mettre en colère quand il y a des raisons pour ça c’est très bien
    citez moi 1 président qui ne s’est jamais mis en colère . ça n’existe pas et heureusement
    ah si il y en a un . il s’appelle François Hollande, toujours d’accord avec celui à qui il parle et ensuite il fait le contraire. pas sûr que ce soit une qualité

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    • Alceste. Alceste.

      Je vous donne un bon point,vous avez bien récité votre leçon, kamarad.

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  26. Alceste. Alceste.

    Vous parlez de défauts d’Hollande que je ne porte pas dans mon cœur, mais quand Melanchon déclare haut et fort que le foot est un sport d’abrutis et qu’il qu’il va faire le guignol avec une écharpe de l’OM , vous le qualifiriez de quel nom d’oiseau ?,

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    • julijo julijo

      le foot, un sport d’abrutis ?? et il a dit ça haut et fort ! bah, moi, au vu des impôts que je paye à marseille, j’adoooore l’om ! bien obligé !
      maintenant, regarder, 11 mecs courir -mal- après un ballon, et gagner de telles sommes…générer souvent maintenant de telles violences dans les stades… s’afficher dans les journaux people…etc. abrutis ??? le foot en général non, mais les joueurs ? on est quand même un peu loin pour moi du sportif de haut niveau.
      à l’instar de mélenchon, je n’ai pas d’écharpe, je ne vais pas au stade. personne ne me le reproche ; c’est mon choix – et parce qu’il est député ce pauvre melenchon devrait se pointer au stade ? et ce serait un signe qu’il se fiche de marseille ? c’est sérieux, ça ?

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  27. Alceste. Alceste.

    Mon propos n’est pas là , ce n’est pas le foot, simplement quand un homme politique déclare haut et fort un avis sur un sujet , le foot ou autre chose , et qui pour des raisons éléctoralistes et populistes fait exactement le contraire de ce qu’il dit , surtout quand on s’appelle Mélanchon et que ce dernier passe son temps à donner des lecons à tout le monde , je me dis ce type , suivant sa propre expression ,est un guignol; un de plus..
    ” En France, le ridicule ne tue pas. On en vit.” et Mélanchon en vit bien .
    (Citation d’Henri Jeanson).

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    • julijo julijo

      Bralleisse, je me demande où est votre propos; étant donné l’exemple que vous offrez pour….preuve que ce type est un guignol ! (attention c’est lyonnais !)
      avec une acrimonie évidente, je trouve que vous mélanchonez tout !!
      compliqué de trouver grâce à vos yeux…et si on restait sur le “programme” tout le reste est pour moi un peu grotesque….

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  28. Alceste. Alceste.

    Les arguments de Melanchon sont très simples, ce sont d’ailleurs les mêmes qu’un autre guignol utilise, Zemmour.
    Ce que j’ai dit ou écrit ne compte pas aujourd’hui.On peut faire des erreurs d’analyses et se tromper.Son argument, j’ai évolué.On sent l’homme de conviction.Avoir débuté troskyste et finir mitterandien, drôle de trajectoire ou alors il a fait l’analyse de ses erreurs,mais une drôle alors.
    L’exemple du football n’était qu’une illustration de ces politiques qui pleins de certitudes, se renient immédiatement,et il en fait partie Si il avait été intelligent il aurait fait le concours de la Marseillaise et pas celui de la Provence pour faire couleur locale, quoique vu l’admiration qu’il a pour Gaudin , effectivement la Provence lui aurait mieux convenu, finalement.
    Après son programme, très convaincant, mais ce que je ne pige pas c’est qu’il plafonne à 10%.Il doit y avoir un twist.
    Mais ce n’est pas grave , il analysera ses erreurs et aura le comportement de la girouette suivant le principe décrit par un vieux politique d’avant.

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  29. ldmk ldmk

    J’avais de l’espérance en ayant voté pour lui puisque je suis du 3eme et au final je n’ai vu que son hologramme et rien de concret dans mon arrondissement ,

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  30. Pascal L Pascal L

    Tout comme moi qui habite le 2e à la frontière du 15e.
    L’argument “un député n’est pas là pour s’occuper des poubelles” que nous assènent ses aficionados n’est pas faux mais si on a décidé de faire élire localement les représentant-e-s au parlement c’est justement pour que ces dernier-e-s, imprégné-e-s d’un contexte local, puissent avoir des idées de proposition de loi en rapport avec les besoins du territoire d’où ils sont élus et donc il faut, à minima, qu’ils le connaissent.
    Alors si il se représente, il aura l’hologramme de mon vote.

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  31. manu théron manu théron

    Un jacobin pur jus, qui prétend qu’un député n’a pas à évoquer les cas particuliers de sa circonscription lors des débats parlementaires. Ce qui est une interprétation démesurément fausse et roublarde de la fonction et du mandat … Il s’est exempté par là de toute responsabilité représentative, certes, mais c’est surtout sa légitimité qu’il a bazardée.

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  32. Patou. Patou.

    C’est également mon député « fantôme » moi contrairement à certains je n’ai même pas vu son hologramme… et je m’en fou…
    Le comble c’est de venir polluer les plages un dimanche (27 mars) de printemps où les Marseillais viennent en famille pour une promenade dominicale, et nous marteler avec une sono surpuissante son discours Haineux de dictateur à la Poutine… ,
    Vous faites mal à la gauche …

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