L’Insoumis Mohamed Bensaada sur tous les fronts pour éviter un député RN marseillais
Arrivé en tête au premier tour dans la 3e circonscription, le candidat de la Nupes affrontera le RN dimanche dans un duel très incertain. À deux jours de la fin de la campagne, il tente de remobiliser les électeurs des quartiers populaires et la jeunesse qui ont largement boudé le premier tour.
Mohamed Bensaada lors d'une opération de tractage devant le métro de la Rose. (Photo : LC)
“Lui je le connais, il est super, lui, je le connais pas”. Sur un tract de la Nupes, une maman pointe l’un après l’autre le visage de Jean-Luc Mélenchon et celui de Mohamed Bensaada. La dame, long voile, et air taquin, accompagnée de sa fille de huit ans environ, short et casquette rose, sont sur le chemin entre l’école et le cours de Taekwondo, dans les allées de la cité Val plan (13e). Presque dix minutes de ferme discussion plus tard, la maman lâche un inespéré : “c’est bon, vous m’avez convaincue, je vote pour vous !”. “Alors à dimanche !”, sourit Bénédicte Gomis, candidate suppléante dans la 3e circonscription. “Dimanche ?!”, se récrient en chœur la mère et la fille, peu au fait du calendrier électoral.
Ce genre de travail de fourmi, il faudra que les équipes du candidat Nupes en réalisent encore plusieurs centaines pour s’assurer de remporter la mise dimanche face à la candidate RN Gisèle Lelouis. Une course contre la montre dans cette circonscription qui mêle quartiers très populaires et noyaux villageois où le parti d’extrême droite est solidement ancré. Si Gisèle Lelouis est arrivée deuxième au premier tour à 25,34 %, elle peut compter sur une réserve de voix conséquente : Sandrine d’Angio, qui a tenu la mairie d’arrondissement après Stéphane Ravier, a pour sa part récolté 15,22 % des suffrages sous l’étiquette Reconquête. Si le parti est présent dans trois autres duels à Marseille ce dimanche, les yeux seront rivés vers la 3e toute la soirée électorale, où le risque est peut-être le plus évident.
Une abstention à 62,86%
“On n’a pas à s’inquiéter de nos adversaires si on mobilise”, rétorque Mohamed Bensaada arrivé en tête avec 27,73 % des voix. Le quadra, manipulateur radio, milite dans ces quartiers depuis plus d’une décennie, et depuis aussi longtemps contre le Front, puis le Rassemblement national. Les chiffres de l’abstention, s’ils lui offrent une conséquente marge de progression – à condition de ramener les électeurs vers les urnes – lui ont surtout mis un coup au moral dimanche soir. “On a paniqué quand on a vu la participation à midi, certains bureaux étaient à 7 %”, retrace sa binôme. Dans cette circonscription qui couvre une bonne moitié des quartiers Nord, 62,86 % des électeurs ont ignoré le scrutin le 12 juin.
À Clair Soleil, on perd 200 voix par rapport à la présidentielle, ils sont allés où les gens ?
Mohamed bensaada
“On connaît nos bureaux forts, souligne l’Insoumis qui n’en est pas à sa première candidature ici. Mais même là, on a des écarts qui ne sont pas normaux. À Clair Soleil, on perd 200 voix par rapport à la présidentielle, ils sont allés où les gens ?”. Dans ce bureau du 14e arrondissement où la participation a misérablement atteint 16 % dimanche, Mohamed Bensaada est certes arrivé en tête mais avec seulement 80 voix. En avril dernier, Jean-Luc Mélenchon en obtenait 305, avec 46 % de participation. Des soustractions qui pourront coûter cher au soir du second tour.
Sur le front de l’abstention, le candidat sait qu’il ne pourra pas faire de miracles en quelque jours. “Là on n’a pas le temps de refaire tout le boulot, tout le porte-à-porte, le boitage…”, souffle-t-il, écrasé par la chaleur et les semaines de campagne, toujours entre deux coups de fil. Mais il ne s’empêche pas de lancer quelques pistes de réflexions pour la suite. Il évoque “une crise de la citoyenneté”, mais aussi une société en silos, “où on constate qu’il y a une information qui n’arrive pas. On croule sous les informations mais avec le tri, nos informations n’arrivent pas.” Faut-il organiser un grand concert ? Importer la campagne sur le réseau Tik tok ? Détourner des mangas ? Les pistes sont jetées, mais le temps manque. “On peut faire le travail de mobilisation, mais ça portera ses fruits dans 10 ou 15 ans”, déplore-t-il.
Devant l’école de Val plan, une bonne moitié des parents semble ignorer qu’une élection a lieu dans quelques jours, et encore moins sont décidés à voter, quand bien même le nom de “Mélenchon” suscite des sourires francs. Ici, l’abstention au premier tour a dépassé 79 %. “Il y a tout un travail démocratique qu’on a tous pas fait. Avant, il y avait l’éducation populaire notamment qui remplissait ce rôle. Mais, nous les Insoumis, on n’est pas ceux qu’il faut le plus pointer du doigt, on a fait des caravanes, on a tenu des tables d’inscription…”, défend le candidat.
Insaisissable jeunesse
L’après-midi de tractage se poursuit devant le métro La Rose, terminus à l’est des quartiers Nord. Les militants recueillent à nouveau des témoignages de sympathie de la part de familles et d’habitants du quartier. Mais les flots d’étudiants déversés par les bus venus du technopole de Chateau-Gombert ignorent dans leur immense majorité les tracts Nupes qui leur sont tendus et les slogans à base de “C’est nous ou le RN !”.
Gérard, un militant insoumis des 13/14 soupire avec amertume : “Ces jeunes ne votent peut-être pas ici, mais ils ne sont même pas polis, je ne sais pas ce qu’on leur apprend dans leurs écoles d’ingénieurs… C’est dommage, on a besoin d’eux”. Il raconte que le jour du premier tour, dans son bureau, il n’a vu “que des gens âgés”. Quelques minutes plus tôt, une militante fatiguée lançait, après un refus, “tant pis, c’est les vieux qui vont voter pour vous !”.
70% des moins de 35 ans ne sont pas allés voter, et quand ils se déplacent ils nous sont favorables.
Manuel Bompard
Le lendemain, dans le jardin ombragé du local de campagne de Mohamed Bensaada, la jeunesse, autre terrain à conquérir, est largement évoquée. “On nous dit qu’on n’a pas de réserve de voix, mais 70 % des moins de 35 ans ne sont pas allés voter, et on sait que quand ils se déplacent ils nous sont favorables. La plus grande réserve de voix, c’est la nôtre !”, lance Manuel Bompard, candidat dans la 4e circonscription, lors d’une conférence de presse aux airs de mini meeting en soutien au camarade de la 3e circonscription. Les cinq candidats de la Nupes encore en lice à Marseille sont là, mais aussi leurs suppléantes ainsi que des invitées comme la nouvelle députée LFI de Paris élue au premier tour Danièle Obono.
Parler à tous les électeurs
De front, républicain cette fois, il est aussi beaucoup question, surtout après la prise de parole d’Emmanuel Macron appelant depuis Orly au “sursaut républicain” contre la Nupes. Ancien candidat aux municipales dans le secteur, le sénateur PCF Jérémy Bacchi, qui s’était retiré du second tour pour éviter un nouveau mandat RN – suscitant une forte polémique – s’agace : “parce que cette fois, c’est nous qui sommes en tête, nous ne serions plus républicains ?” Il est reproché à la députée LREM sortante éliminée Alexandra Louis, arrivée 3e avec 21,87% des voix, de ne pas donner de consigne de vote. Son suppléant a assuré qu’il voterait Nupes, tout comme plusieurs élus de la droite locale comme la vice-présidente du département Nora Preziosi ou la maire de secteur Marion Bareille.
Mohamed Bensaada envoie des signaux dans toutes les directions. Durant la campagne, l’Insoumis a gommé nombre de ses aspérités politiques. Il a aussi affiché une complicité appuyée avec le maire Benoît Payan, lui qui avait fait campagne contre le Printemps marseillais en 2020. Dans un discours conclusif, il soigne encore ses tournures : “nos quartiers populaires ont la clé de cette élection, de la même façon que nos jeunes doivent comprendre que s’ils se mobilisent, ils pourront avoir le changement. Il faut aussi que je m’adresse aux noyaux villageois et aux quartiers résidentiels : tout comme Jean-Luc Mélenchon, je ne mange pas les enfants et je veux moi aussi que mes enfants grandissent et fassent leurs études dans de bonnes conditions”. Il ne lui reste désormais que deux jours de campagne pour faire entendre ces messages.
Commentaires
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Pourquoi autant d’abstention ? Deux explications ou trois probables :
– qui a parlé des législatives avant le mois de Mai ? Trop tard et trop peu pour en connaître les enjeux. Pour la présidentielles, cela a duré des mois et dans tous les medias tous les jours. La présidentielle a fait écran, a caché les législatives.
– l’habitude de “l’homme providentiel” : “l’important c’est le président, le reste on s’en fiche, non ? ” dans les milieux populaires, ça compte. Qui connaît son député ? Qui connaît son candidat ? Alors que tout le monde connaît le président et les candidats aux présidentielles. D’où l’importance de régler le point 1.
– la fatigue électorale, deux élections, 4 tours, 4 dimanche, en 2 mois : il faut etre militant, engagé, convaincu que la politique et les élections ça sert à quelquechose pour se mobiliser encore…
Autre chose pour les jeunes : ils sont en période d’examens, de concours, de parcoursup, d’inscriptions , de recherche de logement, de job pour l’été… les élections étaient dans leurs conversations -voire dans leurs cours- quand ils étaient dans la routine de l’année scolaire/universitaire (pour les présidentielles donc), mais là, ils sont dans le rush de la fin d’année, de cycle…
Il aurait fallu mobiliser avant, en amont : ne pas parler que des présidentielles et y placer tous les enjeux.
C’est le piège du quinquennat et de la Ve République.
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Peu de jeunes savent que le président n’a pas tous les pouvoirs. Ils ne connaissent pas la constitution et leur propre expérience c’est 5 ans de Macron…
pour certains ça remonte à Hollande, voire Sarkozy pour les trentenaires… se rappellent-ils des Premiers Ministres ? Des majorités parlementaires ? Savent-ils ce qui a été voté, discuté ou rejeté par l’assemblée ? Souvent ils ne connaissent que le président et pense que c’est lui seul qui a décidé et gouverné (combien d’adultes le pensent aussi ?)
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Et peut-être faudrait-il qu’une fois élu/e/s les femmes/hommes politiques tiennent les promesses de campagne. Ça serait un véritable encouragement
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Le problème des cités ou Mohamed Bensaada et sa suppléante devraient faire le plein de voix parce qu’il est effectivement susceptible de représenter et de défendre les intérêts des personnes qui y habitent, c’est que bien que les gens qui votent votent pour lui, très très peu de personne qui pourraient voter votent.
Ce n’est pas un problème de plus ou moins jeune ou de plus ou moins de fatigue électorale ou de promesses plus ou moins tenues.
C’est que pour les personnes dans de grandes difficultés matérielles et culturelles le vote, surtout pour un truc aussi lointain que l’assemblée nationale est une abstraction. Lorsqu’on a le problème du paiement du caddy de supermarché de la fin de la semaine, du loyer de la fin du mois ou de la cantine de la prochaine rentrée scolaire… on a du mal à viser les amélioration à attendre de la prochaine assemblée élue pour 5 ans…
Je n’arrive pas à trouver les coordonnées de la permanence de Mohamed Bensaada !!
Est-ce que quelqu’un peut les poster ici ?
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il est sur facebook. ce n’est pas à proprement parler une permanence, mais pour le joindre ça doit être jouable.
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@ julijo, ben non. Il n’y a pas de coordonnées sur le FB de la campagne actuelle et celui des municipales reste encore accessible pour achever de brouiller le message…
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contact@linsoumission.fr
dernier essai !! ??
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Merci Julijo. C’est bon.
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Pourquoi les députés (et d’ailleurs, les élus locaux en général), ne viennent jamais rentre des comptes, ou tout simplement expliquer leur action, régulièrement, dans leur circonscription? “Ce mois-ci, je me suis battu pour ça à l’assemblée (à la mairie, à la métro), voilà pourquoi, et pourquoi cette mesure n’est pas passée, mais telle autre est passée et voilà les conséquences pour vous les citoyens, voilà les enjeux…”
Dans d’autres pays, c’est obligatoire, ce retour régulier aux électeurs de circonscriptions. J’ai entendu dire (est-ce vrai ou pas, je ne sais), que c’était une pratique régulière, volontariste, de feu Guy Hermier, dans sa circonscription PCF à l’Estaque…
Evidemment, c’est risqué, on se prend d’abord en pleine figure les mécontentements et les frustrations – mais cette relation aux électeurs, c’est bien le fondement du politique, non? Et ça se construit dans le temps, avec régularité, continuité.
Rendre ces réunions régulières obligatoires, dans sa circonscription, quand on est un élu à base locale, ça paraît tomber sous le sens, si l’on veut vraiment reconnecter les élus avec leurs électeurs. Pourtant, je ne connais aucun programme, aucune proposition politique (citoyenne ou partisane) qui porte pour l’instant cette revendication élémentaire…
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c’est tout à fait vrai, il y a quelques années il y avait effectivement des “comptes rendus de mandat”
et c’était sympa d’avoir quelques infos, et des retours sur l’activité du député, il y avait même des lettres aux électeurs.
rendre ce genre de réunions, obligatoire, me semble une très bonne idée, il faudrait la glisser aux députés après élections.
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C’est une pratique qui existe toujours et pas seulement pour les parlementaires !
Mais elle est volontaire et pas obligatoire.
Et puis soyons honnêtes ; de mon expérience d’avoir été élu local à Marseille pendant 12 et d’avoir fait régulièrement cet exercice : vous retrouvez-là essentiellement : 1°) vos sympathisants ; 2°) les personnes que vous voyez aussi dans les CIQ, les asso de locataires, les conseils d’usagers des centre sociaux, etc. (qui souvent sont aussi vos sympathisants) ; 3°) des “clients” qui viennent vous demander un piston ou un service.
Bref les gens que vous voyez déjà tout le temps. Il ne faut pas surdimensionner l’intérêt du public pour l’action des élus en dehors des périodes électorales : s’y intéressent les militants et sympathisants (mais ceux-là sont organisés pour des rencontres plus fréquentes) et ponctuellement les personnes qui ont une doléance, une revendication spécifique ou un problème.
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“Cette circonscription qui mêle quartiers très populaires et noyaux villageois…”
Avant on votait à droite ou à gauche, pour le libéralisme, le socialisme, le gaullisme… bref, on faisait un vote à caractère politique même s’il pouvait parfois cacher un certain clientélisme.
Aujourd’hui on vote “cités”et “noyaux villageois”.
Différences sociologiques me aura-t-on. Mais ne nous voilons pas la face. Les habitants des villages de Ste Marthe, St Jerome, Chàteau Gombert sont souvent des gens modestes eux aussi. En tout cas, rien à voir avec la Cadenelle.
Alors? Je crains que le communautarisme ne soit pas loin. Les clivages ne sont plus seulement socio-économiques. Mélenchon d’ailleurs ne s’y est pas trompé (cf ses différentes sorties caricaturales contre la police) et le parti socialiste avec Terra Nova l’avait déjà intégré dans sa stratégie il y a 10 ans.
Mais qu’a-t-on fait de notre société ?!
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alors “qu’a-t-on fait” dans le “on” et bien je n’y suis pas !
j’ai toujours voté à gauche, je me suis toujours battu avec mes moyens et là où je vis, contre le libéralisme à outrance, la suppression des services publics..etc.
ce sont des quartiers abandonnés des pouvoirs publics, locaux et nationaux, donc ce sont des gens qui se sentent abandonnés et ils se replient sur eux mêmes.
je m’investis chaque fois que je peux pour enrayer cet abandon, et les gens se battent sur place et donc dans le “on” il y a des responsables qu’il faut absolument faire partir très vite.
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Pour vous répondre dans la même veine, j’ai moi aussi toujours voté à gauche et j’avais volontairement choisi de travailler dans les quartiers N de Marseille pendant des années dans le but, vu mon métier, d’apporter un peu de ” beau ” et de dignité à ces espaces qui font partie du quotidien des gens et participent de leur intégration dans l’espace civique.
Mais la “gauche” pour laquelle j’ai toujours voté a trahi. Après avoir, comme la droite, sacrifié les services publics aux règles budgétaires européennes, après s’être adonnée aux facilités du clientélisme, elle s’enlise maintenant dans la reconnaissance de clivages identitaires de toutes sortes, à ” l’américaine “. Melenchon pour qui j’avais voté il y a 5 ans n’en est pas exempt et sa démagogie me déçoit beaucoup.
Voici les “on ” dont je parle…
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oui, la “gauche” a trahi, mais pas n’importe laquelle….j’ai voté ps en 81 ; et depuis plus jamais, ce n’était pas ma gauche.
les pouvoirs publics “démolisseurs” sont parfaitement identifiés pour moi.
la démagogie, la gabegie, la manipulation sont surtout le fait des élus (plutôt locaux) qui contrôlaient les pouvoirs publics.
que je sache, une partie de ceux ci sont toujours au pouvoir. alors que la plupart des gens de nupes aujourd’hui n’ont jamais été décideurs. y compris melenchon, quand il était député. alors la démagogie, bof.
je veux bien essayer autre chose. je ne rêve pas, mais ca ne pourra pas être pire.
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Le communautarisme est là et bien là, arrétons de nous raconter des histoires.
C’est un nouveau marché , les gens des communautés l’ont bien compris et certains foncent dans le créneau en reniant la base fondamentale de notre république : la Laicité. N’est ce pas Pedrolito!.
Alors , avant qu’il ne soit trop trad , stop aux dérives communautarites et religieuses. Stop aux provocations des agitateurs professionnels.
L’Etat doit être intraitable, vis à vis de l’endoctrinement des enfants, du traitement fait aux femmes, et des tentatives sournoises et incidieuses de transformer notre soçiété.
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Sur le post de Weygand : oui, c’est mon sentiment aussi, en dehors de temps de mobilisations sociales, le désir de participation est plus fantasmé que constaté.
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“Pourquoi autant d’abstention ? Deux explications ou trois probables”
J’en ajouterais bien une 4e : depuis 1880 on est surtout dans une république pour laquelle le français est un “sujet” plus qu’un “citoyen”.
Je me souviens de mon service militaire ou beaucoup trop d’officiers méprisaient le populo (les “4” disaient-ils car c’était, selon eux, la moyenne aux tests) appliquant en cela une tradition qui remonte au premier empire.
En effet, il n’a pas duré longtemps le temps de Lazare Carnot et de l’armée de la république, creuset de la nation.
Chaque haut fonctionnaire est appelé à se comporter en baron et d’ailleurs pour les plus hauts, on les loge en palais.
Par principe on ne fait pas confiance au citoyen de base : pas de responsabilité donc pas de devoir si ce n’est celui d’obéir à ceux qui savent ou qui sont dépositaire de la force publique (mais quand même, le croquant a une porte de sortie : pas vu pas pris)
Ce que je veux dire c’est qu’à ne pas pas considérer le français comme citoyen, il ne faut pas s’étonner qu’il se considère responsable de rien.
Je crois être un rare qui se dit de gauche et qui est pour le rétablissement du service militaire INTEGRAL : tout le monde, homme et femme y va un an entre 18 et 24 ans.
Aucune exception, les handicapés seront pris en charge par les autres appelés. Les enfants des mères de famille aussi. Un creuset, un vrai.
Puis chaque réserviste garde chez lui et est responsable de son arme pendant ses 20 ans de réserve. Seul son exclus ceux qui sont condamnés par la justice et ceux qui refusent ou sont absents pour les 15 jours de remise à niveau chaque 2 ans mais ils perdent leur droits civiques.
Autre proposition : tirer au sort 40 % des députés sur les listes électorales.
Évidemment, avec un tel système, le statut du citoyen n’est plus du tout le même … Mais rappelons nous qu’aujourd’hui, 80 % de la population a le niveau scolaire des 5 % les plus éduqués d’il y a un siècle … et que rien n’a changé pour autant.
Donc, comme rien ne change, le nombre de ceux qui s’en foutent ne peut qu’augmenter.
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Cher Félix, votre résumé est légérement inquiétant mais pas du tout surprenant.
La clientèle d’un édile à Marseille se résume : sympathisants ou clients; les associations diverses et variées pour les subventions.Pour les autres qui ne veulent rien ,le zélu local est un parfait inconnu, à tel point que les permanences locales ont quasiment disparues , surtout chez les députés. Ecrivez l’on vous répondra.
Concernant les doléances , j’ai personellment vu à l’oeuvre une élue , en l’occurence S.BERNASCONI, mais franchement cela est valable pour les autres, qui face aux questions répondait lors d’une réunion publique , Ah! , mais cela est de la compétence de la métropole, ou de la région, ou du département, etc.
Et là Félix , je me suis posé la question fatale: mais finalement Sabine tu sers à quoi?. Sabine et les autres d’ailleurs
L’agitée du bocal malheureusement n’est pas pas seule, et l’on peut comprendre le désintéret de ces élections. Nous tirerions au sort , le résultat serait le même en terme d’éfficacité et au moins cela ne serait pas toujours les mêmes . 113 élus à la région,, 25 au département,, 240 conseillers à la metropole, des vice présidents à la pelle, les conseillers territoriaux en sus. Nous sommes en plein délire , sans compter les élus municipaux.
Donc face au n’importe quoi de savoir qui fait qui , les gens fuient du fait de ne pas savoir où se situe la décision.
Pour mémoire Londres , 10 millions d’habitants 25 conseillers municipaux, Marseille 800 000 habitants, 99 . Cherchez l’erreur.
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Il faut ajouter qu’à Londres le maire est d’ascendance pakistanaise et qu’il tient parfaitement son rôle. Marseille a besoin de sang neuf…
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Non pas vraiment : à Londres les compétences des Boroughs (qui seraient plutôt nos communes que nos mairies de secteur) sont très importantes pour le quotidien et (il y en a une 30aine) comptent plusieurs centaine d’élu-e-s. L’entité dont Sadiq Khan est le “Mayor” c’est plutôt une sorte de Métropole avec surtout de très importantes compétences stratégiques et la responsabilité des grosses infrastructures.
Pour les reste, quelles que soient les limites individuelles de tel ou telle de nos élu-e-s c’est vrai : l’émiettement des compétences dans le mille-feuilles fait que “l’élu de terrain” est sans cesse confronté à des questions pour lesquelles il lui manque une partie des compétences. Par exemple, à Marseille, dans bien des rues, on change de collectivité gestionnaire (et donc de représentant élu) quand on passe de la chaussée au trottoir et encore lorsqu’on monte dans le bus, il s’en suit que si des habitants demandent le déplacement de l’arrêt du bus, ils n’auront aucun élu compétent sur l’ensemble de la prise de décision…
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Et les arbres : selon la hauteur, ils sont du ressort de la mairie (moins de 3 m) ou de la métropole (plus de 3m)… un imbroglio qui n’arrange vraiment pas les choses. Vivement qu’on en sorte ! Que l’on fonctionne efficacement comme d’autres villes françaises, européennes…
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